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Les roulements sont ensuite retirés et déposés dans des récipients aérés (ici j'utilise des pots de mélange de peinture qui disposent de grilles d'aération à pas extrêmement fin, c'est parfait pour cet usage, le roulement reste à l'abri de la poussière).
Après deux jours de séchage, le roulement se présente ainsi :
L'espace de travail doit être propre et dégagé. Pas de temps à perdre au remontage vu le principe adopté, et restons à l'abri de la poussière. Tout est regroupé à portée de main:
La nouvelle courroie mérite le détour. Inabordable chez Schaublin, et relativement spécifique (1580mm * 30mm), j'ai commencé par la chercher chez plusieurs fournisseurs sans succès. J'ai ensuite envisagé de la confectionner avec de la courroie plate Habasit au mètre. La procédure de collage à chaud est bien documentée pour un 102VM, quelque part sur le forum si ma mémoire est bonne.
Pour gagner du temps j'ai consulté la société Beltech GmbH en Allemagne qui m'a proposé la courroie collée pour une centaine d'euros environ. C'est plusieurs fois moins onéreux que Schaublin...
Dans le même temps, un ami m'en a fait confectionner une par une de ses connaissances qui avait du stock de courroie plate Habasit. Qu'il en soit ici remercié chaudement,
, il se reconnaîtra sans nul doute. Trop large, elle a été recoupée à 30mm, et collée à chaud à la cyanolit. Elle me semble parfaite, au détail près de la zone de recouvrement qui n'a pas été amincie avec l'outillage spécifique de Habasit, semble-t-il. Aussi, pour éviter tout risque de sursaut au passage de cette zone sur les poulies, je reprends la partie intérieure et fais une transition douce au cylindre ponceur:
Je commence par équiper la poulie étagée de ses deux roulements, eux aussi passés par le processus de graissage par évaporation :
La poulie munie de la courroie (à ne pas oublier, ce serait ballot!) vient prendre place, ainsi que le pignon de sortie du réducteur, lui aussi traversé par la broche.
La broche a été préalablement placée au congélateur:
Après mise en place du flasque à chicane, elle est équipée de son roulement qui tombe en place sans effort :
La broche est mise en place sans difficulté, traversant l'ensemble de part en part :
Le roulement arrière est refoulé délicatement en venant serrer le flasque arrière avec ses vis 6 pans.
La poupée est placée tête en l'air pour assurer la descente douce de la broche sous son propre poids et permettre de visser le flasque avant qui vient au passage comprimer le bouchon de fermeture de l'arbre de réducteur.
Une fois en place, on peut refermer complètement l'arrière. Le flasque est d'abord bloqué pour s'assurer que la bague extérieure du roulement est bien en appui au fond de l'alésage de la fonderie.
L'écrou fendu vient ensuite se visser sur le filetage arrière de la broche.
La procédure de réglage du manuel demande le vissage au contact, puis le serrage en tournant de 2,92mm (!) mesurés en périphérie de l'écrou, afin de mettre les roulements en charge.
J'étais extrêmement dubitatif en lisant cela, mais je dois avouer que cela a été très facile. Le serrage d'approche est devenu dur de manière extrêmement franche, et les 3mm de serrage ont été faciles à donner, fermes mais sans laisser le sentiment d'induire une pression trop forte.
La face avant donne une idée de ce que l'on peut atteindre avec un peu de soin :
La broche tourne d'une manière incroyablement douce. La poupée peut rejoindre le banc en prévision de sa mise en place :
... à suivre ...
-Philippe