Bonsoir,
je reprends mon fil en revenant sur le moyeu de l'embrayage. Sur la dernière photo du post #50, j'ai posé le moyeu que je nommerai 'moyeu fixe' sur l'arbre moteur, sur lequel il est claveté. Pour rappel, l'ensemble cloche d'embrayage + 'moyeu mobile' + poulie étagée viennent prendre appui sur ce moyeu fixe au travers de deux roulements à aiguilles. Le moyeu fixe ne sert que de pivot, et d'axe de translation pour cet ensemble, entre ses deux positions d'appui: soit au contact de garniture d'embrayage solidaire de l'arbre moteur, soit sur la garniture frein bien sûr fixe. La longueur de cette translation est ridiculement faible. Schaublin préconise un réglage pour 0,5mm de course...
Voici un extrait de schéma de cette partie:
Au démontage, j'avais observé que la coupelle que forme le support de garniture d'embrayage était extrêmement souillé, d'une manière étrange pour une pièce aussi peu accessible.
En fait je découvre vite que le joint torique n°2300.00222 situé à la base du moyeu fixe est complètement aplati et que rien n'empêchait le lubrifiant de partir par là...
Mesures prises, il s'agit d'un joint torique 39(intérieur)x3(diamètre) pour un alésage de moyeu mobile mesuré à 45 et un diamètre à fond de gorge à 39.
Une fois posé :
A ce stade, il ne faut
*pas* encore remonter le moyeu fixe, sinon la suite sera difficile.
Revenons donc maintenant au dispositif d'embrayage qui avait été séparé de la platine du moteur :
Tout comme pour le berceau moteur, la peinture d'origine fait triste mine. Au passage, ce n'est pas une protection bien sérieuse: pas d'apprêt, juste un voile de protection, pas étonnant donc que les pièces finissent piquées à ce point.
La garniture de frein est ici parfaitement visible. Je n'ai aucune cote de référence me permettant de juger de son usure - tout comme la garniture d'embrayage d'ailleurs. Subjectivement ça semble quasi neuf une fois nettoyé.
Après lavage et/ou sablage:
Et maintenant on peut repartir sur une peinture un peu plus sérieuse:
Le roulement d'origine, un 6011-ZRS avait un flasque complètement défoncé par des coups de tournevis (très probablement un ours qui avait du tenter de rabattre la rondelle de blocage de l'écrou KM à l'aveuglette...). Je le remplace par un 6011-2RS. Et c'est un plaisir à réassembler:
L'ensemble fait maintenant meilleure figure :
Il est maintenant prêt à rejoindre la platine moteur, mais il faut réassembler la poulie étagée, la cloche d'embrayage et le moyeu mobile. C'est monté serré, donc je passe le moyeu mobile au congélateur au préalable et c'est un jeu d'enfant.
C'est là où l'on va enfin s'occuper du moyeu fixe : en effet, si l'on montait d'abord le moyeu fixe sur l'arbre, il devient presque impossible de mettre en place les demi-cages à aiguilles sur le moyeu fixe au fond du porte garniture d'embrayage. Il est beaucoup plus simple de mettre en place le moyeu fixe et ses roulements dans le moyeu mobile, et d'amener l'ensemble sur l'arbre moteur, jusqu'au contact du bâti porte embrayage avec la platine moteur.
L'ensemble une fois fixé à la platine moteur :
Et il ne reste qu'à remonter la partie mobile de l'embrayage, en venant épauler le roulement sur le haut du moyeu mobile. Le gros écrou KM et sa rondelle frein complètent le tout.
Au centre de l'écrou KM vient prendre place un écrou alésé avec joint cuivre muni d'un graisseur.
Ce type de montage permet en dévissant l'écrou alésé d'accéder à la vis 6 pans 2320.00021 qui retient le moyeu fixe sur l'arbre moteur. On peut ainsi déposer tout le groupe embrayage/frein d'un seul tenant très facilement.
Schaublin préconise de lubrifier quotidiennement avec 4 coups de pompe, huile de classe ISO VG32.
Muni de sa courroie neuve (trapézoïdale A 13x8x825) , l'ensemble va attendre d'être rejoint par le réducteur.
... à suivre...
-Philippe