[rénovation] Tour SOCOMO 147

P

pierrepmx

Compagnon
Salut,

rassure-toi, j'ai fait ma nuit complète

Je pense que tu as 100% raison de privilégier la zone côté mandrin.

Dans un premier temps j'essaierai d'optimiser: erreur moyenne minimale entre 0 et 100mm, qui devrait donner moins de 3 centièmes (1.5 centièmes au rayon) à 200mm.
Beaucoup mieux qu'un Sieg C3 sorti du carton, à ce qu'il paraît.
 
P

pierrepmx

Compagnon
Re-

L'explication la plus évidente de la forme ogivale de l'usinage est une usure latérale du banc (puisque l'usure verticale à un effet marginal).
Néanmoins, il peut y avoir un autre effet.

Est-ce que l'usure du banc pourrait s'accompagner d'un "dévers", c.a.d. inclinaison du transversal côté opérateur en fonction de l'usure ?
Ce dévers écarte l'outil de la pièce.
Ce qui crée une augmentation du diamètre usiné là où il y a le plus d'usure : ici côté mandrin.

Comme ton niveau fait 0.1mm/m, tu dois pouvoir observer la variation du dévers en le posant sur le transversal et en parcourant les 300 ou 400 premiers mm.
Et si l'écart des appuis sur le banc fait 250mm (à la grosse louche louche), 1 division du niveau correspond à une variation de dévers de 25µm.
Si la hauteur de l'outil au dessus du banc fait 200mm (seconde louche), cette division correspond à une variation de diamètre usiné de 40µm (ce qui nous intéresse).

Si un certain dévers est constaté, je me demande si en jouant sur les pieds, on ne peut pas "tordre" un poil le banc pour gagner en linéarité.
J'ai été surpris par la sensibilité que tu as constaté en calant ta machine (fait bien connu, mais tellement incroyable vu la masse du truc !).
25µm ou 50µm, ce n'est pas beaucoup, mais devrait être très visible sur ton niveau.
 
J

j.f.

Compagnon
Bien sûr que le trainard est usé dans la partie dont tu parles, puisque c'est là que s'exercent les efforts !

J'ai aussi été surpris sensibilité de la bulle au vrillage par rapport au réglage des pieds. Tout ceux qui savent insistent sur la mise de niveau, et là, ça devenait absolument évident. D'ailleurs, le tourneur qui est venu m'aider pour le remontage a lui aussi renoncé à mesurer quoi que ce soit sans mise de niveau, mais avec un niveau à 0.02, pas à 0.1. Il m'a d'ailleurs dit savoir contrôler la mise de niveau, pas la faire (il laissait ça aux gratteurs).

En plus, il y a 6 pieds. Jouer là dessus demande certainement pas mal d'expérience. Un ancien prof de productique, ancien tourneur, m'a raconté un jour comment il avait passé un temps fou a déformer comme ça le banc d'un grand tour pour usiner en tonneau des rouleaux de papetterie ; en tonneau car coté roulements ça chauffe, et ça se dilate, donc ça doit être cylindrique à chaud. D'où un profil en tonneau bien défini par les bureaux d'étude.

Ce soir, je vais tester le réalignement en cherchant à retrouver sur le comparateur l'erreur mesurée au rayon, pour voir. Théoriquement, dans un monde parfait, ça devrait être OK si le déplacement du trainard se fait exactement de la même façon. Et comme je n'ai pas touché à la butée, ça doit être bon.

Je vais mieux cartographier le lopin : tous les 50 mm.

Avant ça, je ferai un passage avec un comparateur sur le dessus. En principe, l'usure des coulisses banc + trainard est de 0.4 mm (!!!).

Demain, une fois la poupée réalignée, si j'ai un moment, je relancerai un chariotage.

C'est sûr qu'il y a une grande quantité de paramètres qui jouent.

Par ailleurs, il y a un détail sur cette machine qui me gêne beaucoup. Il n'y a pas de blocage du transversal ni du petit chariot. Les lardons coniques, que j'ai recalés au clinquant, n'on qu'une seule vis de réglage. Donc pour bloquer, il faut pousser les lardons en serrant la vis de réglage, et ensuite les desserrer si on veut bouger. Et bien sûr aucune possibilité d'installer une vis de blocage : elle se trouverait là où seront installées les règles de la futute visu... Si quelqu'un connaissait une solution technique permettant le blocage par une autre méthode que d'appuyer au milieu des lardons... J'ai bien une idée : par le dessus des queues d'aronde. Mais ça ne me semble pas très mécanique.
 
P

pierrepmx

Compagnon
Tu veux que je te prête mon niveau 0.02mm/m ? (c'est un cadre E.D.A.)
Je suis loin de commencer à m'en servir.

Vu le poids, ça va encore enrichir la Poste...
 
K

KY260

Compagnon
j.f., traite moi de con.

je viens selement de percuter que j'ai un Handy en 250mm, mais je n'ai que les mors à l'envers.
si tu veux, je te pretes mes mors, ou je te realese les tiens, mon tour n'ayant pas ete demonté, la poupée est bonne et les coulisses ne sont pas usées, donc.

je sais, je suis long à la dentente
 
J

j.f.

Compagnon
pierrepmx : merci pour ta proposition, mais ça ne sert à rien. Déjà, avec le 0.1 mm/m, la bulle part à l'ouest sur un déplacement complet. Alors avec un 0.02 mm/m, elle va faire 10 fois le tour de la terre.

KY260 : je te remercie également. Les mors à l'envers, c'est exactement ce dont j'aurais besoin pour faire mes faux plateaux. Mais avant de te déranger, je testerai mes mors usinés pour voir. Je m'y attaquerai sans doute dès que le tour sera réglé au mieux : j'ai deux disques de fonte à écrouter pour faire mes faux plateaux. Il suffira de placer un comparateur contre la matière ou contre les mors pour voir de combien ça bouge au serrage.

Les cônes étalons, je pense pouvoir les faire sur le TDM400, avec le 4 mors indépendants qui est de bonne qualité (fabrication française). Je l'avais acheté neuf sur eBay un été (coup de bol)

Bon alors, j'ai fait la correction de l'orientation de la poupée fixe à 200 mm. 0.045 mm. Ça donne ça. le réglage s'est avéré bien plus facile que prévu, il est tellement démultiplié par les vis qu'il n'y a aucun problème pour faire bouger l'aiguille d'une demi division si on veut.





Avant, j'ai placé le comparateur sur le dessus pour voir. En fait, c'est cohérent avec ce que j'avais mesuré il y a longtemps déjà en utilisant la seule surface de référence disponible : sous le banc, côté opérateur (rien ne vient frotter là). J'avais mesuré une très faible variation de hauteur du trainard sur les 200 à 300 premiers mm de course. Je retrouve ça en corrigeant avec les mesures de "conicité" : peu de chose, a priori 2 à 3 centièmes. Le banc est très usé, mais juste sur une zone correspondant à presque la moitié de sa longueur, et de façon pas trop irrégulière. A revoir lorsque j'aurai obtenu un cylindre ou à peu près. C'est plutôt rassurant : quelques centièmes de variation de hauteur devraient permettre malgré tout une précision acceptable.

D'autre part, cette fois, j'ai serré un peu les lardons. Le déplacement est un peu dur vers 250 - 300 mm, et je sais que ça bloque au delà. Mais l'aiguille du comparateur est plus stable : il y avait 1 à 2 centièmes lors de l'inversion de sens.

Demain, je pense avoir le temps de lancer un chariotage entre midi et deux. On verra ce que ça donne, mais je devrais, d'après les calculs au moins, obtenir un cylindre de 200 mm avec +- 0.01 mm sur les 100 premiers mm, et à +- 0.04 mm au pire sur les 100 suivants.

Je me demande vraiment quoi faire de ce vieux mandrin Handy. Comme il est impossible de trouver des mors durs ou doux à un prix amateur, et que c'est introuvable en occase, il n'a aucune valeur ni marchande, ni d'usage. C'est juste un gros tas de fonte. Je pense de plus en plus à simplement en garder le "fond', virer tout le reste et le transformer en faux plateau... Et ce bien que celui qui m'a donné le rondin m'ait dit que réaliser des mors doux n'est pas difficile, et expliqué comment faire : un gros disque, rainurages frontaux au pas et au profil de la spirale sur plateau de tour, puis découpe du disque en secteurs, et enfin feuillures. Pas difficile. (ben voyons !)
 
G

gaston48

Compagnon

Il en a jamais fabriqué, le profil est bien plus complexe. C’est possible à la
tête à aléser avec pas mal d’opérations, examine bien un de tes mors.

La mise à niveau de ton tour est difficile, sinon impossible, car tu es sur des supports élastiques anti-vibration.
Aucun point n’est stable en fonction de la pression.
C’est d’ailleurs pour ça que ces plots sont généralement déconseillé par les
constructeurs de MO, mais on a pas toujours le choix.
Quand tu constates un vrillage facile du banc, c’est peut être toute la machine
qui bouge, il faudrait tester avec 2 niveaux
 
P

pierrepmx

Compagnon

Salut Gaston,

je m'en souviendrais aussi.
 
K

KY260

Compagnon
salut j.f.
pas de soucis, quand tu as besoin, tu me le dis, je ne m'en sers pas souvent et je ne suis pas demuni, j'ai le 200 3 mors et le 315 4mors indep, donc, pas de probleme, meme s'il te les faut pour 1 mois.
 
J

j.f.

Compagnon
Bon, vite fait, ça donne :

000 mm : 95.95 mm
050 mm : 95.95 mm
100 mm : 95.95 mm
150 mm : 95.93 mm
200 mm : 95.90 mm
250 mm : 95.84 mm
300 mm : 95.70 mm

je pourrais essayer d'affiner un peu pour avoir en gros +- 0.025 sur 200 mm ou +- 0.01 sur 150 mm

j'arrête, ou je continue ?

En tous cas, lardons serrés ou pas, l'erreur à 300 mm est strictement identique au centième près. Ce qui m'évoque plutôt des vibrations, l'état de surface allant dans ce sens. 0.25 mm au diamètre. En peaufinant, j'ai le sentiment que tout ce que ça va faire, c'est vaguement compenser les vibrations au détriment du reste. J'ai le sentiment d'avoir un alignement parfait, les erreurs au delà de 150 mm résultant de vibrations et de flexions. Je ferai quand même un essai avec une compensation de 0.02 mm à 200 mm pour voir. demain. pareil. Péparation dans la nuit, et usinage entre midi et deux ; ça prend plus de 25 mn de charioter les plus de 300 mm. Au passage, le moteur est alimenté en 230, couplé en étoile. Le calcul compte tenu de l'avance et du rapport de boîte ne montre pas la diminution de vitesse par accroissement du glissement auquel on pourrait s'attendre. Curieux... A revoir avec le tachymètre quand il sera installé.

Il est peut-être temps de faire un petit test en montage mixte pour voir...

En ce qui concerne les patins... Au départ, j'avais fait des coupelles en acier plein. Le problème, c'est que la dalle résonait, et que les voisins savaient quand la machine était en marche... Pourtant, nous n'avons pas de mur mitoyen ! Le niveau de bruit dans l'atelier a également considérablement diminué.
 
P

pierrepmx

Compagnon
Salut,

ça s'améliore bien!
Avec cette précision, tu peux sans doute usiner tes mors doux.

Tu peux effectivement essayer de répartir l'erreur pour avoir une zone à +/- x centièmes : par exemple +/-2.5centièmes de 0 à 200mm, mais est-ce bien ce que tu veux ?
Je ne sais pas si ça vaut le coup de perdre trop en essayant de "linéariser" trop loin.

Après c'est l'utilisation qui prime.

Après d'intenses réflexions , voici mon avis peso et que je partage :
  • Garder le réglage actuel, afin de ne pas se poser de questions sur les 100 premiers mm.
    Ces 100 premiers mm correspondent certainement à l'essentiel des travaux de grande précision (sur pièces relativement petites).
    Sur les 100mm suivants, la conicité est probablement acceptable dans beaucoup de cas.
  • En plus, il me semble que c'est le réglage optimal pour un dressage bien d'équerre (ce qui serait déjà une raison suffisante).
  • Au-delà de cette zone, si les usinages sont courts même sur un arbre long, chaque zone peut sûrement être considérée "localement" (par. ex : portées de roulements courtes réparties sur un arbre), moyennant mesures au palmer et approche de la cote à chaque fois. sur 1 centimètre ou 2, la conicité est surement en dessous du centième.
  • C'est pour les chariotages longs et précis en centièmes que ça va merder. Et comme ce ne sera jamais parfait, inutile de perdre la qualité des premiers décimètres pour ça.
  • J'imagine que les filetages longs (300mm ou plus) ne posent pas autant de problèmes car la tolérance est moindre.
  • Enfin, le cas extrême : pour des pièces très particulières et exigeantes, il reste toujours la possibilité d'optimiser ce réglage sur la zone à usiner, c.a.d. conicité minimale à la distance X du mandrin. J'imagine qu'il faut simultanément ajuster le réglage de la contrepointe.
    Un 4 mors peut être utile pour les démontages-remontages si plusieurs zones doivent être optimisées successivement (le long d'un arbre par ex.).
    Mais c'est vraiment réservé aux cas pour lesquels ça vaut le coup de passer autant de temps.
    Ou en cas de crise de masochisme aiguë.

Voilà...

Autre sujet:

as-tu pensé à faire des mors durs rapportés en ne gardant que le bas de tes mors doux et en vissant la partie complémentaire dessus ? (Avec un épaulement pour recevoir l'effort, voir les exemples commerciaux). Je ne sais pas si ça se fait.
 
J

j.f.

Compagnon
pierrepmx a dit:
...En plus, il me semble que c'est le réglage optimal pour un dressage bien d'équerre (ce qui serait déjà une raison suffisante).

Voilà la réponse qu'il me fallait !

En effet, en cherchant à faire mieux en bout, ça dresserait bombé, or ça doit dresser à plat ou légèrement en assiette. Donc, pas touche pour le moment, et à revoir éventuellement sur un dressage de grandes dimensions, avec contrôle au marbre et au bleu.

En ce qui concerne la réalisation de mors rapportés, ça pose plein de problèmes.

Tout d'abord, il faut quand même trouver un jeu de mors durs d'origine. Les mors doux sont plus ou moins usés et ont du jeu. Donc ça donnerait un système de piètre précision, avec un serrage irrégulier, et une usure très rapide des semelles.

Ensuite, il faut pouvoir usiner des mors durs. Michel19 a des mors comme ça sur un de ses tours, et c'est réalisé à partir de mors durs. Il faut pouvoir rainurer, percer, lamer et tarauder de l'acier trempé, puis rectifier. Au mieux carbure partout, au pire recuit puis traitement thermique. Ce n'est pas dans mes possibilités. Et d'après ce qu'il m'a dit, se sont ses voisins gratteurs qui se sont chargés du travail. C'est clair, ce genre d'adaptation est faisable à 15 minutes de chez moi, par des spécialistes de la machine outil ! Ce qui est bête, c'est qu'il y a quelques semaines à peine, ils ont ferraillé une caisse de mors de toutes sortes, et qu'il y avait peut-être mon bonheur dedans (vieux machins obsolètes). Il y a des lots de mors durs sur LBC, mais rien qui convienne.
 
P

pierrepmx

Compagnon
J'ai cherché, j'ai pas vaincu mais j'ai trouvé :

Cela parle de l'usinage de la partie qui s'engrène sur la spirale :
fraisage-f1/fabrication-mors-doux-t14275.html
(tu as peut-être déjà vu ce sujet ?)

Tu as probablement tout ce qu'il faut pour les faire (en plus, il faut du temps....)
A faire dans de l'acier trempable, mais mon trempé, bien sur...
Tu peux même t'entraîner sur un bout d'alu ?
 
J

j.f.

Compagnon
Oui, il y a un lien vers ce sujet sur mon bureau depuis pas mal de temps.

Même pas j'y pense !
 
P

pierrepmx

Compagnon
Pour un mandrin de cette taille, il faut une tête à aléser capable d'un diamètre d'usinage presque égal à celui du mandrin.
 
P

pierrepmx

Compagnon
Re-

comme cette question du dressage semble importante, je vois une autre possibilité de mesure :

Dresser une face sur une pièce dépassant entre 0 et 100mm du mandrin. Cela permet de rester dans la zone "OK" (confirmation/infirmation de la géométrie).

Le résultat de ce dressage est soit un disque plan (géométrie parfaite), soit un chapeaux chinois (creux ou pointe).
Si c'est une courbe arrondie: problème ! (usure irrégulière du transversal, lardons mal réglés, etc ?..). On suppose dans la suite qu'il n'y a pas de problèmes de ce type.

Placer un comparateur sur le transversal et palper une radiale de la pièce dressée.

J'ai fait un petit dessin, ça m'économisera de la frappe au clavier (et au lecteur, de l'aspirine) :



Si on est "d'équerre", pas de variation sur toute la largeur (diamètre) de la surface.

Si on est en chapeau chinois, normalement:
  • pas de variation de l'extérieur (côté opérateur) jusque'au centre de la pièce. Normal: on ne fait que reproduire le mouvement de l'outil.
  • divergence du centre vers l'autre bord. On peut mesurer une pente et en déduire un angle.

L'angle mesuré vaut deux fois l'angle entre l'axe de la poupée et la perpendiculaire au transversal (à la distance X du mandrin où a été réalisé le dressage).

Au final, si la conicité est nulle et le dressage bien perpendiculaire , tout est "carré".
Sinon...

Un avis l'intérêt d'une telle mesure ?
Voire la justesse du principe , (je ne crois portant pas m'être vautré...)
 
J

j.f.

Compagnon
Oui, j'avais fait ce contrôle sur mon TDM400. Mais effectivement, la mesure dépend de la géométrie de la machine.

D'après Salmon, le contrôle doit se faire avec une règle rectifiée et des cales. (à mon avis, sans ça, on peut toujours évaluer sur marbre et au bleu, ou en posant la moitié de la pièce, en glissant les cales dessous)

J'ai pas de bol. Il y avait un beau mandrin sur LBC pas (trop) loin de chez moi, mais en cône américain 5 pouces seulement

 
P

pierrepmx

Compagnon
OK, c'est pour ça que tu parlais d'erreur en creux uniquement.

On peut faire quelque chose de similaire pour mesurer le défaut de conicité (ou aligner la contrepointe si on est entre pointes : ce coup-ci je me goure pas )

Tu chariotes comme tu l'as fait.
Puis tu mets un comparateur sur le transversal pour palper le rondin par l'arrière (*).
C'est a dire : sur la génératrice diamétralement opposés au point de contact de l'outil.
Le comparateur doit être perpendiculaire à l'axe de la broche.

Encore un dessin (probablement le dernier, je voulais juste essayer Inkscape...)



Pour la mesure, tu fais un '0' sur le comparateur à un bout, et en déplaçant le traînard, tu lis directement l'erreur au diamètre, en continu.
Ce que tu lis est exactement la même chose qu'au palmer (en relatif), sauf que c'est bien plus rapide. Cela permet de voir des variations brusques (transitions entre zones d'usure différente).

Je détaille un peu pour ceux qui découvrent toutes ces histoires d'alignement de machine, et pour qui cette "gymnastique intellectuelle" n'est peut-être pas encore totalement évidente :

Pendant le chariotage :
  • Les mouvement relatif du traînard par rapport à l'axe de rotation (dus à l'usure) induisent une variation du rayon de la pièce. Cette variation de rayon a exactement la même valeur que ce déplacement relatif (puisque c'est lui qui provoque le déplacement de la pointe de l'outil)
Pendant la mesure:
  • le comparateur étant posé sur le transversal, il a le même mouvement relatif que l'outil pendant le chariotage.
  • Comme on palpe la côté opposé au point d'usinage, la variation de rayon s'ajoute
  • Comme les deux mouvements sont de même valeur, on a 2 x écart au rayon = écart au diamètre = variation du diamètre lu au palmer

P.S. Si le comparateur palpait côté outil, il n'y aurait pas de déviation du comparateur, car on suivrait à l'identique le mouvement de l'outil pendant l'usinage.

Cette méthode prend uniquement en compte les effets géométriques.
D'éventuelles déformations dues à l'effort de coupe ne sont pas prises en compte correctement.
Mais vu la faiblesse des passes de finition, pas de pb.

(*) Connaissant ton humour sans frontières, je laisse ton imagination vagabonder...
 
P

pierrepmx

Compagnon
Au fait, j'ai reçu mon variateur 4kW, acheté là où tu l'avais suggéré.
Envoi rapide(sauf que chez DHL, ce sont un peu des manches, j'ai perdu une semaine !).
Mais emballage réduit au strict minimum, surement question de poids (le coin d'une des pattes de fixation en plastique n'a pas résisté).

Il marche très bien. Il a les relais et tout, mais je n'ai pas regardé pour le circuit de la résistance de freinage.
Finalement, ce variateur à beaucoup de possibilités, et même un PID (il faut lire la doc attentivement pour voir que la valeur de feedback est obligatoirement lues sur l'entrée 4-20mA). Pas utile pour moi, mais on ne sait jamais.

La doc (trouvée sur le forum) a quelques erreurs, par ex. dans les exemples de paramétrage du pot 0-10V, mais dans l'ensemble ça va.

Merci pour l'adresse, ça m'aura évité les mauvaises surprises.
 
J

j.f.

Compagnon
Le défaut géométrique du déplacement longitudinal, je le connais puisqu'il y a une surface de référence sans friction. Il est faible. Le défaut est dans le plan vertical, et n'a que très peu d'influence sur le diamètre usiné (Pythagore).

En appliquant la méthode que tu suggères, je mesure bien la variation de diamètre lue au palmer. Résultat tout à fait normal puisqu'il n'y a pas d'erreur ou quasiment pas dans le sens transversal. +- 0.01 mm mesuré par rapport à la surface de référence, et également +- 0.01 de variation mesuré avec le comparateur derrière par rapport au palmer.

Conclusion (de mon point de vue) : permet un alignement rapide sans palmer.

Mais l'aiguille d'un comparateur est souvent un poil instable, et ne vaut quand même pas le palmer, même si c'est beaucoup plus rapide. Permet une visualisation de l'état de surface : l'aiguille sautille d'autant plus que l'état de surface se dégrade. En l’occurrence, ça ne bouge pas ou quasiment pas sur les 150 millimètres près du mandrin, et c'est moins lisible sur les 150 qui suivent ; le comparateur suit des vagues.

Les défauts de surfaces ainsi mis en évidence sont sans doute plus importants qu'il n'y parait, et leur influence sur les mesures de diamètre au palmer est sans doute loin d'être négligeable.

Il est probable que je ne sois pas dans les bonnes conditions pour le réglage :

- 200 trs/mn : c'est peut-être trop. Le rondin est assez massif (100 mm), et n'est tenu que par un diamètre réduit : 60 mm. En rotation, il y a flexion et centrifugation, ce qui fait que plus de matière est enlevée. Il faudrait réduire la vitesse et refaire un essai. L'énergie étant proportionnelle au carré de la vitesse ou de la fréquence de rotation, en divisant par deux, ce serait 4 fois moins d'énergie pour les vibrations. Et deux fois moins de force pour la flexion. (à l'intuite, car les cours de physique sont loin...)

- la plaquette carbure. Même si elle est très acérée, très positive, et fait de très jolis copeaux, les efforts de coupe peuvent peut-être "attirer" le rondin vers elle. J'ai déjà constaté ce phénomène de façon très nette sur le petit tour pas très rigide. Sur de grosses passes, le diamètre usiné tendait à être plus petit que la trajectoire de l'outil. Écart nettement visible à l'oeil nu entre outil et pièce. Il faudrait du HSS, mais le souci c'est que je suis mauvais en affutage.

A 200 trs/mn, ça fait à la louche 75 m/mn, ce qui est peu pour du HSS, et totalement inadapté pour des plaquettes carbure.

Le rondin, je l'ai laissé en place au cas où, tant que je n'ai pas besoin de la machine. Je retenterai d'affuter du 'HSS, cette fois avec un tout petit barreau et non un 14 x 14 !

Pour le moment, j'ai les racleurs de glissières à refaire, et ça n'est pas si facile que ça en a l'air. Ceux du tour, et ceux de la fraiseuse qui attendent depuis deux ans. Peut-être demain soir ou lundi soir...

A propos du variateur : moi aussi j'ai une patte un peu abimée, mais pas cassée, juste légèrement déformée. j'ai les deux relais, mais je n'ai pu en programmer qu'un. Pourquoi ? Mystère... Par ailleurs, je ne suis pas arrivé à programmer un bouton de reset sur une des entrées, que le contact soit NO ou NC. Qui se sert du PID ??? J'ai une bidouille dans les cartons qui en aurait besoin, mais ce ne sera pas avec ce variateur. Ce sera avec un petit Omron de 250 W.
 
P

pierrepmx

Compagnon
Salut,

il sera effectivement intéressant de voir si la plaquette peut avoir généré ces vagues. Ce qui laisserait entrevoir une géométrie moins tourmentée pour ta machine.

Je ne me souviens pas si le roulement arrière de la broche ne flottait pas un peu, de par sa conception (ça me dit quelque chose, mais le sujet est trop long pour que je le relise, là tout de suite !)
Dans ce cas, on pourrait imaginer que l'on amplifie ce mouvement en s'éloignant du mandrin. Et qu'avec ces micro-vibrations, on flirte avec "l'épaisseur de copeau minimale" de la plaquette (là, je brode... mais qui sait ? Ça ne me semble pas en contradiction avec ces formes en vagues).
 
P

pierrepmx

Compagnon
Un petit ajout d'ordre pratique sur contrôle du dressage au comparateur (le tout premier dessin que j'ai fait).

Sur l'illustration, on voit le comparateur (en haut) qui mesure l'écart à l'extrémité arrière de la face dressée.

Sans démonter la pièce ni bouger le comparateur, on peut faire pivoter la poupée de façon à diviser l'écart par 2.
Et là, normalement, on est bon. On refait une passe d'usinage et on mesure.
Avec du bol, et suivant la position réelle du centre de rotation de la poupée, on obtient directement une face plane.

On pourrait même aller encore plus vite sur l'usinage lui-même:

Au cours du premier dressage, on usine toute la surface, comme prévu. On a ainsi une surface de travail plane.
On vérifie en même temps que l'on usine pas "en gondole".

Mais pour les passes suivantes, il suffit d'usiner une couronne externe, et on palpe les deux zone diamétralement opposées (pas besoin du centre).
Une fois le réglage trouvé, rien n'empêche de faire un dressage complet de contrôle.

Je testerai ça sur mon tour dès que j'aurai vérifié que je peux mettre un Dalhander gargantuesque de 12CV / 380V sur un convertisseur 4KW / 220V...
 
J

j.f.

Compagnon
A propos des roulements, il y a plusieurs choses.

Le roulement arrière flotte un peu : il doit permettre un glisssement longitudinal en raison de la dilatation ; son jeu est peut-être plus important que celui d'origine. Mais comme je n'ai pas pensé à remurer avant de remonter la lyre, il faudra attendre pour savoir. En tous cas il est inférieur aux ondulations (la broche est très longue, et il n'y a pas d'ammplification ou très peu)

Le double roulement avant est réglé avec un poil de jeu. En effet, ça a été le seul moyen de ne pas dépasser très vite l'élévation de température admise lorsque la broche tourne à 2000 trs/mn. Et c'était aussi en suivant le conseil de Gaston48 qui disait plus haut qu'il vallait mieux un peu de jeu qu'un poil de précharge en trop.

Enfin, à la vitesse de rotation de 200 trs/mn, il n'y a pas d'échauffement significaif des roulements, et donc les jeux sont à leur maxi.

L'usure verticale du banc est importante. J'avais fait la mesure au palmer et au comparateur. En revanche elle est faible dans le sens transversal. C'est dans les premières pages.

Copeau minimum : j'ai pris 0.12 mm au rayon sur la dernière passe. (voir mesures plus haut).
 
J

j.f.

Compagnon
Réalisation de nouveaux racleurs de glissières. C'était impératif avant d'attaquer l'usinage de fonte .

Les anciens, complètement moisis, et 4 bruts d'alu coupés et cubés, plus épais, dans lesquels tailler les neufs.



A l'arrière du trainard, c'est très vite fait. Au passage, les angles ont été grossièrement tombés. ce n'est qu'une ébauche !



Usinage d'une rainure pour y loger du feutre spécial.



Maintenant, il faut s'attaquer à ceux du prisme. C'est un peu plus compliqué. Tout d'abord, relevé de côtes à l'aide d'un bristol découpé.





Je n'ai pas de fraise assez longue pour tailler ça. Donc plan B. D'abord ébauche en escalier, puis finition avec une fraise conique à 90°, en trois passes de chaque côté, et en décalant à chaque fois. Les deux bruts sont taillés ensemble pour gagner du temps.





Fabrication rapide de deux transferts, et marquage.





Le marquage se faisant du mauvais côté, report des côtes sur l'autre face afin de ne pas s'agacer pour les lamages, qui sont faits avec une simple fraise 2 tailles coupe au centre.



De même, usinage des rainures qui recevront le feutre, et chanfreins grossiers aux coins.



Et voilà ce que ça donne une fois fini. Il n'était pas question de monter des racleurs purement usinés. C'est trop moche. Donc imitation de pièces moulées. Les arrondis sont fait à la disqueuse et au disque à tronçonner passé à plat pour ébaucher, puis à la lime, et enfin finis à la ponceuse vibrante grain 240 pour commencer, 600 pour finir. L'aspect est satiné, proche de pièces moulées. Je ne polirai sans doute pas.



Montage final. Les feutres sont imbibés d'huile. J'ai failli les bouffer. On dirait du kouign-aman



Pour la découpe du feutre (6 mm d'épaisseur) : un cutter et une cale parallèle.



Terminé.





Demain, j'attaque ceux de la fraiseuse. Il y en a 6 à faire, ainsi que de fixations de jupes de protection. C'est nettement plus compliqué en raison des queues d'aronde : je n'ai pas de fraise assez grande. Il y a de l'ajustage en perspective.

Sur le tour, il y a encore les 3 boutons de la boite des pas à refaire, ainsi que l'électronique à installer (tachymètre et ampèremètre). A oui, et puis les bras supports, en particulier pour la visu. Mais ç, ça sera pour plus tard.
 
M

msieuryoyo

Compagnon
Bonjour,

J.F. tu as utilisé quoi comme feutre?
Et où l'as-tu eu?

Je vais devoir aussi refaire les racleurs de mon tour (HBX 360) et vais donc suivre ton exemple.
 
J

j.f.

Compagnon
Oui c'est ça, le feutre vient de chez eux :

http://www.vintagecarparts.co.uk/en/662 ... t-details/

Je n'ai vu qu'une seule fois des feutres d'étouffoirs de piano, et ils me semblent bien plus raides que celui que j'ai acheté. (de mémoire)

Celui-ci est assez souple et compressible. Ça me fait un peu penser à celui des pantoufles et des bérets. Éventuellement, tu peux essayer avec des charentaises. Il suffit de mettre plusieurs épaisseurs jusqu'à obtenir celle désirée, le morceau de feutre devant être un peu comprimé au montage quand on serre les vis.

Pour ce qui est de l'aspect de mes racleurs, j'en suis très fier ! La photo ne rend pas très bien (reflets, traces de doigts gras et huile un peu sale), mais il est difficile de faire la différence avec des pièces moulées de référence : les racleurs de la fraiseuse.

En tous cas, le spirit vintage de la machine est préservé !

Le prochain gros chantier, ce sont les boutons de la boite des pas. Ils ont une forme très particulière qui rend leur usinage très difficile voire impossible sans CNC. Donc, quelques idées :

- refaire le corps au tour (facile), et souder dessus un plat d'alu ; mais soudablité inconnue, et cordons forcément visibles et difficiles à cacher par polissage

- blanchir le corps autour après avoir fait sauter les palettes, puis en souder d'autres : même souci

- nouveau corps, rainurage, et collage à l'époxy de palettes taillées dans de l'alu pour ajustement serré (c'est sans doute le plus simple)
 
J

j.f.

Compagnon
Ça, je sais pas faire !

Et puis, je suis en ville. J'imagine la tête des voisins si je mettais en route un brûleur dans le jardin, avec un tablier de cuir et tout le déguisement ; je me demande même si ça n'irait pas à l'encontre des règlements municipaux. Déjà qu'il est interdit de brûler les feuilles mortes...

Pourtant, ça me tente depuis longtemps (le site backyard metal casting), et je suis la section fonderie du forum avec le plus grand intérêt.
 

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