Objectivement, je ne connais pas la composition des bâtis de M.O. Mais à 95% de chance, je dirais fonte grise (GL.)
Pour savoir : deux solutions mais elles sont destructrices. Il faut prélever un échantillon.
En polissant l'échantillon et en l'attaquant à l'acide, on peut observer la structure au microscope. ça c'est la solution idéale.
Voici quelques micrographies de fonte à graphite lamellaire. typiquement, ça ressemble à la mousse de foie forestière qu'on trouve au rayon charcuterie du supermarché du coin. La première image est vraiment typique.
Et voici une fonte GS. ici, c'est de la GS 500. ça veut dire que cette fonte résiste à 500 Mpa en traction, soit l'équivalent d'un acier "à 50 kg" pour les "vieux" comme moi. à l'arrache, ça vaut de l'XC38 (pour les vieux) ou du C38, (pour les jeunots...) ça n'a rien à voir avec la GL ci-dessus qui se balade autour de seulement 250 MPa ("25 kg, pour les ancêtres...) Evidemment, les deux se trempent et peuvent devenir plus dures et pour la GS plus résistante à la traction.
De la GS, vous en avez forcément vu si vous avez vu un vilebrequin de moteur automobile en fonte. S'il était en GL , il éclaterait à cause de la force centrifuge. S'il n'est pas en GS, alors il doit être en acier. L'acier est forgé, la fonte GS est moulée. Facile de faire la différence à l'oeil.
L'autre solution, plus pragmatique c'est de découper deux éprouvettes identiques et de les casser. une en traction l'autre en compression. Si l'effort de rupture est voisin pour les deux éprouvettes, c'est de la fonte GS. Si l'effort de traction est beaucoup plus faible, alors c'est de la fonte GL.
La fonte se trempe. Mais la fonte se nitrure aussi. Les fontes au nickel sont plus résistances à la chaleur. par contre cémenter une fonte n'aurait aucun sens, vu que la fonte c'est finalement un acier beaucoup trop riche en carbone.
Celà dit, les bâtis de très vielles machines (début du 20eme siècle ou avant), sont coulés en ce que je me permets d'appeler de la "fonte GM" Fonte à grains merdiques... On trouve tout et n'importe quoi dans la fonte, notamment de gros carbures. C'est une horreur à usiner. Parfois l'outil s'enfonce dans le vide (beaucoup de porosités), parfois il fond (acier rapide) ou casse (carbures de mauvaise qualité) sur un gros amas de carbures. Ces fontes-là, c'est un vrai cauchemar d'autant plus que souvent pour usiner le bâti, à cause de l'encombrement, on en est réduits à travailler avec une perceuse portative...
Désolé si on sort un peu du sujet FV3...
Justement ma future FV3S de 1998 va arriver à l'atelier dans deux semaines.
Bons copeaux à tous.