Bonjour,
Merci à tous pour vos réponses. Je commence à comprendre que cet aspect du projet est plus complexe que ce que j'avais imaginé "vu de loin". J'ai aussi potassé un peu sur le Net, juste assez pour toucher du doigt la complexité des questions liées à la sécurité des machines, et savoir... que je ne savais rien !
La machine que je construis est assez grande : une personne tient debout dans l'espace de travail. J'imagine qu'à certains moments, il faudra pénétrer dans cette zône, par ex. pour monter/démonter une pièce, changer un outil, régler un truc qui ne va pas etc... Mon expérience du travail sur CNC remonte à loin, et sur des bécanes bien plus petites (quoique j'ai déjà eu l'occasion de me faire peur sur un centre Huron assez balaise, il y a longtemps)
=> Voilà au moins trois bonnes raisons d'aborder ces questions de sécurité... prudemment !
Les points qui me paraissent acquis, dites-moi si je vous ai bien compris :
- Sur un arrêt d'urgence, on doit essayer d'arrêter les axes et la broche le plus rapidement et proprement possible
- Une mise en butée n'est pas un événement anodin : la remise en route doit suivre une procédure de mise en sécurité, un peu comme un ARU
- Chaque type d'événement peut (doit ?) faire l'objet d'une analyse particulière : on ne traite pas forcément un ARU comme une mise en butée ou une ouverture de porte, ou une erreur de poursuite sur un servo etc...
- Couper l'alim des servos et broche est une solution simple et donc sûre, mais pas forcément optimale : un freinage contrôlé peut-être plus efficace que de laisser l'inertie de la machine, ou le frein par manque de courant éventuellement présent, arrêter le mouvement
(à ce sujet, j'ai trouvé
un doc de l'INRS intéressant)
Les moyens dont je dispose (à condition de savoir les mettre en oeuvre
) pour traiter un événement sont :
- des contacteurs magnétiques contrôlant l'alim de puissance des axes et de la broche (déjà en place dans l'armoire en cours de construction)
- sur les variateurs, un certains nombre de fonctions dédiées, dans mon cas (Delta ASDA-A2-M) :
- en entrée : EMGS (Emergency Stop) , NL / PL (Negative / Positive Limits)
- en entrée, pour gérer la remise en route : ARST (Alarm Reset), SON (Servo ON/OFF), CCLR (Clear Deviation Counter)
- en sortie : ALRM (Alarm) et SRDY (Servo Ready)
C'est ce qui est activé de base lorsqu'on sélectionne le mode de contrôle en position. Il y a (beaucoup) d'autres fonctions paramétrables en E/S, je n'ai pas fait le tour encore.
Je peux compléter cela avec :
- du câblage et des contacteurs divers (de préférence en logique NF pour détecter automatiquement un câble coupé)
- des boutons, voyants, alarmes sonores et/ou visuelles etc...
- des fonctions d'automate offertes par LinuxCNC, qui peuvent aider par ex. à gérer une (re)mise en route ordonnée après un incident
Avec ça, il me reste à construire une solution cohérente, adaptée à mes besoins et à mes contraintes.
@CNCSERV :
Merci pour la référence au GEMMA : je vais essayer de trouver des docs utilisables à mon niveau
@gaston48 :
J'ai commencé à potasser les docs LinuxCNC sur le PLC, j'espère que tu voudras bien me conseiller ? (Pretty Please comme disent les Anglais)
@joumpy :
Plutôt que de couper le Enable des variateurs en cas d'ARU, il me semble préférable dans mon cas d'utiliser la fonction dédiée EMGS. Je pense que tu fais référence à des variateurs qui n'ont pas cette fonction ? Sinon, bien noté pour le paramétrage correct des fins de course logicielles, merci.