Bonjour
@FTX , je réservais cette comparaison si tant est qu'elle soit envisageable pour la fin de ce topic, mais puisque tu poses la question maintenant je vais tenter d'y répondre avec objectivité, mon objectivité à moi personnelle de moi même
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-Similitudes dans la conception:
fraiseuses compactes d'outilleurs, console à tablier permettant le montage d'une foule d'accessoires, broche horizontale à barres et lunette pour le fraisage horizontal, montage d'un pignon d'engrainement dans la dite broche pour montage de têtes verticales orientables, sensitive à mortaiser etc... Puissance du moteur de broche similaire, avance auto, et rapide, broche en SA30 sauf configuration particulière.
- Différences dans la conception:
- La 13 n'est déclinée qu'en une seule version, avec des courses de 355mm en Z pour les premières générations, 380mm pour les secondes, 150mm en Y, et 300/320mm en X. La 103 se décline en 2 versions dont la course du Y de 170mm et celle du Z 400mm est commune, tandis que le client pouvait choisir 300mm ou 450mm pour le X . Avantage de la petite course, un tablier plus court, un peu comme celui des 13 de première génération, qui ne prend que peut de place dans un endroit exigu. Le modèle à grande course profite lui d'un tablier plus grand de 200mm et de paliers renforcés plus épais également, ce qui demande plus de place pour la loger dans un angle d'atelier car il mesure 930mm. Le volant de La broche horizontale des 13 gen1 est directement sur le bélier, à son sommet en position horizontale, tandis que sur les gen2 s'il est toujours en prise directe sur le bélier, on peut choisir de le positionner au sommet ou sur les cotés. Sur la 103 il est en position latérale arrière comme sur les deckel, metba, stanko, macmon, thiel et autres machines d'inspiration germaniques de la première moitié du 20e siècle.
- Les noix de la 103 sont toutes en fonte, facilement démontables et reproductibles; La noix du X en particulier permet un rattrapage du jeu que ne permet pas le système adopté par Schaublin, du moins sur les gen2 (je ne connais pas celui des gen1). elles se changent si besoin plus facilement sur la 103 sur le X, car elle ne demande pas de sortir la vis du X et de tomber les paliers du tablier. Les noix de la 13 sont en bronze.
- Les deux ont les avances auto et rapides sur le X et le Z. L'engagement des avances se fait au moyens de 2 leviers de commandes distincts sur la 103, tandis qu'il se fait par un seul levier à 4 directions, sans doute que cela est un tantinet plus confortable, mais le système d'engagement et de sélection de la Sixis s'il est plus sommaire, est également plus fiable à presque à toute épreuve. Les deux machines font appel à un moteur séparés pour les avances rapides, chacune avec un choix différent pour le débrayage des autos au moment de mise en action des rapides, celui de la 13 est plus 'moelleux' mais aussi plus délicat.
- La boite des avances auto de 13 est entrainée par le moteur de broche alors que la 103 a recourt à un moteur dédié de 400w 1500trs/min. Moins économe en énergie, cet argument n'avait pas le même poids lors de sa conception que maintenant. Je pense que ce choix l'a été par volonté de simplification du système, car le moteur de broche de la sixis doit pouvoir effectuer une course de 70mm pour changer la poulie d'étage selon la gamme de vitesse que l'opérateur choisira. Pour avoir regarder dans les deux boites d'avances des sœurs ennemies, la conception est assez similaire, celle de la 103 est un peu plus surdimensionnée. Les vitesses auto de la 13 s'échelonnent de 12 à 400, et de 12 à 216 pour la 103. en fait elles sont en rapport aux vitesses de broche (2000 pour la 13 et 1200 au départ pour la 103) avec usage d'outils de fraisage hss, à leur conception initiale les 2 suissesses on n'usinait pas avec des plaquettes carbures, ou très peu.
- La 13 bénéficie d'un variateur mécanique pour le choix des vitesses de broche qui s'échelonnent entre harnais et volée de 60 à 2000trs/min. La 103 possède trois gammes de vitesses par poulies étagées et 3 par boite de vitesse, soit 9 vitesses de 60 à 1200trs/min avec un moteur mono vitesse 1500trs/min, et de 60 à 2400 avec un bi-vitesse 1500/2800. Le changement d'étage de la poulie se fait aisément, une pédale avec un système de bascule permet de faire remonter sans effort le moteur. évidement ce n'est pas aussi confortable à l'usage que le variateur mécanique de la 13, mais tout étant surdimensionné en rapport à la puissance de la machine c'est d'une fiabilité sans faille et de peu d'entretien.
- Les boites de broches sont de conception bien distinctes et il est plus simple de d'effectuer maintenance celle de la sixis comme d'y changer un roulement si nécessaire. devant on sort les obturateurs, et une plaque à déboulonner à l'arrière et un obturateur. On galère moins au remontage si l'on doit tomber les axes et engrenages, et point n'est besoin de coucher la bête pour se faciliter la tache comme avec la 13.
- Un point non négligeable est le choix des roulements de broche horizontale et verticale. Si dans leur approche de conception les broches des 13 gen2 s'apparentent beaucoup aux choix faits sur les 103, ce qui est rageant c'est le choix de Schaublin des roulements et butées à aiguilles aussi difficiles à trouver que d'un coût très élevé
. Ce n'est pas le cas pour la Sixis . L'étanchéité en sortie de broche qu'elle soit verticale ou horizontale est assurée par un labyrinthe sur la 13 et par de simple spy sur la 103. Certes les joints ne craignent pas que le démontage brusque comme les labyrinthes en fonte, mais ils s'usent et ils sèchent. Je rajoute ici que les roulements des broches verticales de 13 gen1 ne sont plus fabriqués depuis un moment, que ni Schaublin, ni Perrin ni Luthy ni bliblibla n'en fournissent encore, et qu'il faut avoir la chance de tomber sur une boutique ou un détaillant ayant encore cette came en stock pour en reconditionner une....
- Pour ce qui est de l'électricité, la 13 gen2 profite d'un frein de broche par résistance, activé par le maintien prolongé de l'appui sur un des boutons poussoir de d'arrêt broche. C'est sympa. L'armoire électrique d'origine est elle beaucoup plus complexe que celle de la sixis, simplifiée au maximum: 1 sectionneur, 1 transfo, 4 contacteurs de puissance et 4 magnéto thermiques, 1 pour le moteur de broche, 1 pour celui des avances auto, 1 pour celui des avances rapides 1 pour la pompe d'arrosage, pareil pour les thermiques, et un basculeur pour le sens de rotation de la broche, et basta.
Je t'en dirai plus, et même je vous en dirai plus après un peu d'utilisation de la bête, mais comme ça à chaud c'est à peu près le constat de l'une à l'autre que je peux dresser, même si cette réflexion comparative manque encore certainement de profondeur et qu'elle n'est que celle d'un amateur.