Bon, avant de poursuivre sur la rénovation, je tiens à donner quelques informations...
Les deux premières proviennent de deux personnes travaillant dans une entreprise ayant utilisé des AMC, AMC revendus à la ferraille après oxycoupage des broches, soit dit en passant.
Le premier, c'est le responsable maintenance que j'ai interrogé à propos de la disponibilité et de la possibilité de refaire des disques. Il y a 9 jours. Dispo : non ! Réfection : éventuellement tôle bleue. A aucun moment il n' aparlé de bronze.
Le deuxième : un tourneur. Mais qui n'a jamais utilisé ces "petites" machines. Lui, son job, depuis toujours, c'est les grosses. Son tour actuel, c'est 7 mètres d'EP. En parlant de ces machines à embrayage, il m'a dit ne pas connaitre, mais avoir remarqué la façon dont travaillaient ceux qui étaient sur les AMC : sans arrêt à titiller le levier. Info datant d'il y a 2 semaines.
Ensuite quelques éléments de réflexion...
J'ai la certitude absolue qu'il n'y absolument pas de bronze sur les disques. Le bronze relache des particules dans l'huile lui donnant une couleur et un aspect spécifiques, et quand on met une goutte entre les doigts, les doigts se colorent également d'une façon particulière. Rien de celà dans cette boite.
Un truc qui tavaille en friction, et qui est bien connu, ce sont les bagues de synhro. On lit souvent qu'elles sont en bronze. Et bien non, c'est du laiton. Et ce laiton est revêtu d'oxyde de béryllium sur les pièces récentes.
Un autre truc qui travaille dur, ce sont les embrayages de compresseurs de clim automobile. Il faut bien se représenter le travail de ces embrayages. Il y a deux surfaces
d'acier plaquées l'une contre l'autre par un solénoïde. Un compresseur de clim tourne toujours plus vite que le moteur. Ordre de grandeur : 6000 trs/mn pour un vilebrequin à 4000 trs/mn. Et puissance absorbée par le compresseur à cette vitesse : de l'ordre de 6 à 8 chevaux, voir documentations constructeur. Quand la clim se met en route sur une voiture dont le conducteur envoie normalement la purée sur autoroute, ce sont 8 chevaux qui sont transmis presque instanténément (en fait le remps que ça monte en pression) à 6000 trs/mn en passant par une surface d'environ 120 mm de diamètre. Le tout à sec. Et bien non, ce n'est pas l' l'embrayage de la clim qui crame en général, c'est le roulement (a priori double rangée).
Vous pouveez récupérer autant de compresseurs de clim à la casse que vous voulez, vous trouverez du roulement naze, du piston grippé, du joint carbone usé, mais l'embrayage, lui, il tient le coup.
Revenons en à la progressivité. Progressivité dont parle la doc Sigma à propos du choix de l'huile. Vous allez voir que la commande, dans l'état où elle se trouve, est catasprophique. Difficile d'expliquer et même de montrer, mais j'ai une longueur d'avance à ce sujet : la machine, c'est chez moi qu'elle est !
Le logement de la bille. La bille fait 10 mm de diamètre. Elle se tourve dans un logement tellement bouffé qu'il en fait plus de 12.
Vue, la bille qui nage la brasse coulée là dedans ?
L'extraordinaire travail de recharge et de perçage de culs d'oeufs que n'importe quel gosse de 8 ans serait capable de faire correctement. Trous inégaux, mal répartis, trop profonds, trop larges, etc. Bonjour la précision. Bonjour le jeu.
Autre exemple du ramarquable travail du crétin patenté et dîment rémunéré pour tout ce sabotage : les culs d'oeuf faits en passant à travers la biellette en éliminant au passage la moitié du filetage de la vis. Foret de travers, etc.
Ledit crétin n'a sans doute jamais entendu le mot "pointeau"... Et un pointeau à la bonne côte, il ne faut pas 1/4 H pour se le faire sur un tour d'établi.
Résultat :
- difficulté à passer d'une position à l'autre. Certe, on démultiplie l'effort grâce au levier... et on multiplie par la même occasion la vitesse à laquelle tout ça se bouffe
- impossible de doser sur des montagnes russes pareilles
- les jeux sont multipliés par le bras de levier, et s'y ajoutent ceux (nécessaires) des rotules
Moi, un mécanisme comme ça que j'ai sous les yeux et sous les mains, j'affirme qu'il ne fonctionne pas normalement, et que la présence du levier sur la barre ne fait qu'en aggraver les inconvénients. Encore une fois, le mécanisme, je suis le seul ici à l'avoir manoeuvré, et je peux dire que c'est pas de la tarte.
On est bien d'accord sur le fait que le maintient de la position embrayée se fait par la pression exercée sur le plateau de pression (d'où son nom !) par la rampe hélicoïdale et les billes. Mais il faut quand même pouvoir faire varier cette pression sans que ça saute d'une position à l'autre, ou qu'il faille balancer des coups de marteau sur le levier ! (il faudra éventuellement que je fasse une photo du levier pour montrer les tortures qu'il a subi ! Il est carrément tordu avec des traces de pince étau)
Donc, la biellette sur la fraiseuse, et c'est parti pour un réusinage à 16 mm.
Ca passe à ras du taraudage de la biellette sans le toucher. Bien visé.
La suite quand ça sera fini et proprement refait à mon idée.