Canon de 75 modèle 1897

F

f6bqi

Compagnon
Prêt à mettre en place les sous-bandes, je me suis aperçu que j'avais oublier la fixation
du tablier avant.

Cette plaque ferme la partie avant du canon et sert de support pour le refouloir et l'écouvillon.

Donc démontage de toute la partie avant pour reprendre en fraisage l'entretoise centrale qui
permet le passage d'une cornière pincée entre celle-ci et les flasques avant.
Le plus compliqué c'est le perçage en l'air de trous de 0.95mm et le taraudage à 1.2mm sans casse.

Une vue des cornières en place.

109955


La plaque avant est une tôle de laiton qui supporte les 2 tubes évasés de maintien des accessoires.
Elle est rivetée sur les cornières. Restera par la suite à mettre la plaque signalétique du constructeur.
N'ayant pas d'idée sur la méthode de gravure de la plaque, celle ci reste en suspend pour le moment.

La plaque avant avec ses 2 tubes.
La partie échancrée dans le haut de cette plaque n'est pas définitif car une découpe supplémentaire sera faite quand le berceau de la bouche à feu sera mis en place.

109956


J'en ai profité pour réaliser les 3 éléments qui se glissent dans ces tubes:

-La rallonge de hampe.
Une baguette de buis sur laquelle se monte un écrou tubulaire qui est fixé par 2 rivets.

-Le refouloir.
Cet élément comporte à une extrémité une vis permettant le montage sur la rallonge de hampe.
De l'autre côté un tube dont l'extrémité est évasée pour permettre de pousser l'obus sans toucher
la fusée. Deux bagues au calibre du tube à feu permet de centrer parfaitement le refouloir.

-L'écouvillon.
Il utilise le même principe que le refouloir pour la partie arrière.
Pour l'avant, une brosse est fixée sur une pièce tournée et comportant une vis de blocage à l'avant.

Si quelqu'un à une idée pour la réalisation de cette brosse (Ø8mm L9mm), je suis preneur.

Les accessoires.

109957


Les accessoires en place

109958


Une vue du passage de la hampe sous la flèche

109959


Prochaine étape: les sous et sus-bandes
 
T

troispattes

Compagnon
Bonjour :-D

une idée pour la brosse : pour le nettoyage des armes de poing, il y différentes types de brosses :
la grosseur dépend évidement du calibre mais la grosseur des poils ainsi que la structure dépend de l'usage (1er nettoyage, fignolage etc.)

Pascal :)
 
L

lion10

Compagnon
bonjour

Si vous acceptez d'acheter cet écouvillon il en existe en diamètre 6 et 8 mm en acier chez otelo, je ne sais plus s'il en existe en nylon ou fil de soie en 8 mm.

Sinon vous pourriez utiliser peut être du câble électrique souple les fils sont assez petits. Pour les fixer des trous répartis sur les 360 degrés et aussi en x dans lesquels vous répartirez des "touffes" de ces morceaux de fils. Un perçage suivant une hélice en quelque sorte du cylindre externe.

Pour les fixer ne pourriez vous pas envisager un système de cylindres internes avec épaulement s'emboitant les uns dans les autres pour pincer et maintenir les extrémités des fils à l'intérieur du tube extrene qui sert de tige à l'écouvillon ainsi réalisé.
En quelque sorte chaque cylindre aurait un épaulement mâle sur lequel vous enroulez une touffe de fil électrique. Ensuite vous passez cette touffe dans l'un des trous répartis sur l'hélice. Dans un premier temps laisser une grande longueur pour tirer le toron et le retailler ensuite. Une fois positionné vous insérez ensuite le second cylindre avec un épaulement femelle qui vient pincer le toron des fils enroulés. Ainsi de suite. Une tige filetée maintient ensuite axialement tous les cylindres entre eux, à moins que ce soit un bouchon fileté qui serre ces cylindres en se vissant sur l'extrémité du tube externe.

En diamètre 8 mm cela va faire petit mais vous êtes un orfèvre quand il s'agit de travailler sur du minuscule avec patience. :lol:

cdlt lion10
 
F

f6bqi

Compagnon
Merci de vous intéresser à mon problème du moment.
Effectivement j'ai bien pensé à un écouvillon de nettoyage d'une arme. Mais celui ci est constitué de 2 fils de fer enroulés qui maintiennent les soies et c'est impossible à monter. Voir la photo qui montre la partie ou doivent êtres collées les soies ou autres.
je pensai à un tube carton ou laiton fin sur lequel serai collé les "poils".

idée goupillon.JPG
 
F

f6bqi

Compagnon
La suite du chantier:
Pour commencer une image de l'écouvillon terminé.
la solution: un petit morceau de fourrure synthétique tondu à raz.

111264


Les sous et sus-bandes.

Ces noms barbares désignent tout simplement les paliers.Ils sont maintenus fermés par une clavette
Ces paliers ont la particularité d’être coaxiaux. En effet, ils supportent l'axe d'un berceau réglable en site
et l'axe d'un chariot mobile sur lequel est fixé le tube à feu.

Elles ont des formes complexes et le seul moyen de les réaliser est la fonderie comme sur l'original.
N'ayant pas ces capacités, je vais les réaliser en mécano soudé.

j'ai donc décomposer la pièce en 3 parties:

-la partie qui se fixe sur le flasque avant et sert de support au palier inférieur.
Il comporte une fente qui, par la suite, servira de point de fixation du bouclier avant.

Pour la réaliser, je part d'un bloc de laiton qui est amené à l'épaisseur finale.
Puis perçage de tous les trous des angles de la pièce (merci à la DRO) et enfin fraisage à trous sécants
pour les formes arrondies.
Un coup de lime permet de casser les angles pour obtenir la forme définitive.
Les côtés droits et gauche sont différents.

111265


- la partie basse du palier qui est un simple demi-cylindre.
il est brasé à l'étain sur la partie fixe.
Le diamètre intérieur ne sera aléser à la cote définitive que lorsque les sous-bandes seront fixées.

111266


- la partie haute et amovible de la sus-bande.
Un premier essai en partant d'un demi cylindre sur lequel je soude les parties plates de la bride
ne m'ont pas donné satisfaction et donc je suis reparti d'un rond de laiton dans lequel j'ai taillé
un rectangle de 6 x 6.3mm et de longueur suffisante pour faire les 2 brides.

La partie fraisage est longue et sans droit à l'erreur.
Au bout de 39 positionnements de la fraise pour une pièce j'obtiens un résultat suivant.

111269


Un petit coup de lime et hop c'est bon.

111270


Reste à fabriquer le piton de fixation de la chaine ainsi que la clavette de retenue
de l'ouverture de la sus-bande.

111267


111268


Les sous bandes sont mises en place par rivetage puis alésées ensemble.

111271


Vue des sous-bandes mises en place.

111272


Une autre vue des clavettes sur les sus-bandes.

111273


La prochaine étape consiste à la réalisation et l'assemblage du berceau de pointage.
Quelques opération spécifiques en vue.

Une idée des éléments.

111274
 
I

IRIDIUM

Ouvrier
Cette maquette finie sera un chef d'oeuvre, c'est sur ! :shock:
 
F

f6bqi

Compagnon
La suite de l'histoire:

Le berceau de pointage comporte un certain nombre de pièces.
La plus complexe est sans doute le secteur denté.

La pièce est composée :
du secteur denté circulaire,
du support de secteur denté,
de la bride inclinée de fixation,
de la béquille de fixation de la vis de pointage.

Pour la réalisation du secteur denté, je suis parti d'une crémaillère droite de chez L'OCTANT.
En la pliant tout doucement en arc de cercle et en contrôlant régulièrement la courbure sur le plan.
Il est pratiquement impossible de plier en courbe aux extrémités. Cela n'est pas grave car la longueur
totale est bien plus grande que la longueur nécessaire.
Le fait de refermer la crémaillère m'a obligé de reprendre à la main (avec une fraise au module) la forme des dents.

Pour le support de secteur circulaire, j'avais le choix de le réaliser à la fraiseuse avec un plateau circulaire
mais celui que je possède est un peu léger pour ce genre d'opération.
Donc mon choix c'est porter sur le tour.
Cela m'oblige d'utiliser le faux plateau et de faire un montage spécifique pour la fixation de la pièce à réaliser.

112050



112051


Le contrepoids permet également la prise de mesure des cotes d'alésage.
l'alésage est une opération simple. Le fait de couper alternativement le laiton et l'alu semble bien se passer.

112052


Pour la réalisation de la gorge, je n'avais pas d'outil spécifique, j'ai donc acheté une pastille correspondant
a la profondeur à réaliser (système Mini Cut de chez OTELO). Celle ci ayant un mode de fixation particulier,
j'ai réaliser une barre spécifique à ce type d'outil, sachant que l'on peut mettre en place pas mal
de types d'outils en lieu et place.

112053


Le résultat:

112054


Ensuite détourage à la scie Bocfil de l'ébauche.

112055


Puis un peu d'ajustage pour arriver à la forme définitive. Il reste encore la brasure de la plaque support fixée
en bout du support.
Cette plaque est inclinée sur une face pour compenser le décalage du berceau de pointage.

Reste à réaliser la béquille de fixation de la vis de pointage.
La pièce est tournée en 4 mors

112056


Un ajustage plus tard, une vue du secteur denté complet.

112057


Vue sous un autre angle du verrou en position fermé.

112058


Prochaine étape: la suite du berceau de pointage.
 
F

f6bqi

Compagnon
La suite de l'aventure.
Les derniers éléments du berceau de pointage:

Le berceau est composé:
- des paliers qui se placent dans les sous bandes,
- des ailes qui sont de simples tôles misent en forme et brasées sur les paliers.
- d'une pièce en L de maintien du secteur denté.
Une vue du berceau :

114215



Le support oscillant est réalisé par assemblage puis brasure d'éléments simples.
- un tube pour le support du pignon écrou,
- une partie en forme de demi-lyre est fraisée dans un bloc de laiton ( je ne connais pas la nuance
du laiton de récupération utilisé mais c'est une nuance très tenace),
- la partie du support tangent au tube est réalisé à la fraiseuse puis repris en mandrin 4 mors pour
réaliser l'alésage interne puis ensuite le chariotage externe sur 2 mm pour faire le congé avec le corps du support.

114216


Le verrou de blocage.
Cette pièce se monte sur boitier de commande primaire de réglage du site et permet de bloquer la rotation
du volant.
Les différents éléments sont réalisés au tour sauf la patte support en forme de T qui est fraisée.
Il manque encore l'embout en forme de sphère de 2mm qui se place à l'extrémité du levier ressemblant
au levier de manœuvre d'une culasse de fusil pour terminer cet élément. l'idéal serait de trouver une petite
bille de roulement d'environ 2mm de Ø.

114217


Le verrou en place sur son boitier de commande

114218


Le volant de réglage de site.
Ce volant se fixera sur le flanc droit de la glissière du canon
Il est constitué de 4 pièces:
-le corps servant de palier au volant.
Sur sa partie avant il ressemble à un bol.
-le volant viens s'encastrer dans le corps et est affleurant avec la face avant.
-la manivelle est mobile. En effet, il faut pousser sur la manivelle pour débloquer
un cran situé sur la partie arrière du corps et effectuer la rotation.

-la poignée est un simple tournage.

114219


Le volant assemblé.

114220


Mise en place du berceau sur l'affut.

114221


Une autre vue sur le verrou de pointage en place.

114223


Un petit plus pour la route: le premier des 24 obus destinés à remplir le caisson de l'avant train.

114224


Prochaine étape la glissière et son chariot.
 
T

troispattes

Compagnon
bonsoir :-D

Comme d'habitude, j'en suis "sur le cul" !
bravo10.gif


Pour la mini bille de roulement, dans les pédalier ou surtout les colonnes de direction de vélo il y en a de très petites.

Pascal
 
B

Beau94

Compagnon
Slt !

Un très-très-très beau travail...

Continue... C'est trop beau...

Beau94 :-D
 
F

f6bqi

Compagnon
 
Merci pour les encouragements. Cela me donne de l'ardeur pour avancer ce projet.

Pour l'instant seuls les plans sont avancés car il me manque encore des informations
sur cette partie. Il faut tout valider avant de lancer la réalisation.

C'est dans cette zone que sont cachés tous les secrets de fonctionnement
de ce canon révolutionnaire pour l'époque(1897).

L'utilisation d'un frein hydropneumatique pour gérer le recul du tube à feu
ainsi que l'utilisation de glissières inclinées pour la précision de guidage.

Voici une vue du chantier à réaliser

115555


avec le fait de mélanger de l'hydraulique avec la mécanique.
Je ne sais pas si j'y arriverai mais l'expérience est à tenter.

La réalisation du chariot de jaquette.
Il a pour utilité de supporter l'ensemble du tube à feu.
Il est constitué de 2 flans maintenus par 4 entretoises et montés sur 2 galets
qui roulent sur une piste de la glissière.
l'entretoise avant à la particularité de servir de frein de positionnement lors du retour en
position de tir. Un plan incliné sur la glissière assure le blocage de l'entretoise par soulèvement de celle-ci.

L'ébauche des flancs.

115556


Les paliers.

115557


Les galets.

115558


Montage provisoire du chariot

115559


Les prochaines pièces sont interdépendantes et donc il reste encore quelques travaux.

Prochaine étape: la suite de la glissière.
 
L

Lalu

Compagnon
Bonjour Michel

Magnifique travail !
Ca ne doit pas être très évident de faire des pièces aussi peu épaisses

Bonne continuation

Lalu
 
F

f6bqi

Compagnon
Bonjour Lalu,

Effectivement ce sont les limites de l'étau et de la fraiseuse.
Passes maximales de 2/10 sinon arrachement de la pièce.

Cordialement
 
G

Georges de Villette

Compagnon
Comment ai-je pu louper ce post ????
J'en suis tout bête !!!
Quel travail !!!
Quelle minutie !!!
Quelle patience !!!
Bonne continuation Michel dans ton chef d'oeuvre ! :prayer:
Georges
 
O

olivier-UE

Nouveau
Bonjour

Je suis comme tous les autres vraiment émerveillé par votre travail et surtout le niveau de détail.
Seriez-vous me dire si les plans que vous utilisez sont disponible à l'achat ?
Si oui où pourrai-je me les procurer ? merci par avance.

Merci
 
F

f6bqi

Compagnon
Bonjour olivier-UE,
A ce jour, les plans ne sont pas terminés. Car avant de passer à l'étape de réalisation mécanique il faut passer par la réalisation des plans et de vérifier la fonctionnalité des différents éléments.
Pour la petite histoire, je suis parti de documents de présentation issus de la "Collection DGA" qu'un membre du forum à bien voulu me prêter et je l'en remercie vivement. A force de recherches, j'ai en partie reconstitué l'ensemble des éléments du canon et de son avant train.
Lorsque ceux-ci seront réalisés et les plans validés, les plans seront disponibles sous certaines conditions.
A ce jour, cela représente environ 900 heures rien que pour les plans et je n'ai pas comptabilisé les heures sur les machines.
J'espère avoir répondu à vos questions.
 
O

olivier-UE

Nouveau
Bonjour

Merci pour cette réponse très clair, je suis d'autant plus épaté que vous êtes le concepteur aussi des plans !
Pour étayer ma demande, je ne fais pas de modélisme à cette échelle, mais dans le cadre d'exposition sur le thème de la Grande Guerre, notre association avait fait réaliser une maquette échelle 1 du 75 pour des raisons de logistique de transport et de détention (http://www.memoiredelagrandeguerre.com/ rubrique l'association / nos constructions). Or cette reproduction est pour partie d'aspect assez basique (pour des raisons évidente de cout de fabrication à l'époque), et donc l'idée m'a traversé l'esprit d'adapter les plans pour réaliser des pièces d'après les plans à plus grande échelle (ce qui est plus à ma porté), pour améliorer et le rendre du plus bel effet !.

Voila pour mon histoire, et monsieur, chapeau bas une fois encore.

Bonne réception

Olivier
 
Dernière édition par un modérateur:
F

f6bqi

Compagnon
Merci à tous ceux qui m'encouragent a aller de l'avant.

Quelques nouvelles sur l'avancement des travaux.

La glissière est, sur l'original, une pièce de fonderie fort complexe.On y trouve:
- 2 vérins oléopneumatique qui sont forés sur une longueur de 1.70m environ
- le dispositif amortisseur à clapets inclus dans le tube oléopneumatique
- les queues d'aronde servant de guide à la bouche à feu
- le système de freinage du tube à feu lors de la remise en position de tir.

Ici, toutes ces fonctionnalités sont réalisées individuellement et assemblés par soudure à l'étain ou par vissage pour obtenir le résultat escompté.
Les têtes de vis seront masquées par de l'enduit et la couche de peinture finale.

Le plancher de la glissière est taillé dans un plat de laiton de 25x5x172 et mis aux cotes finales 21x4.5x171mm.

le fraisage de la première rainure de 8mm pour le tube oléopneumatique se passe sans commentaires.
Au démontage de la pièce de la table de la fraiseuse, horreur, la pièce est toute tordue.
Près de 3mm de courbure sur les 171mm de la pièce.

Je pense que c'est lié aux tensions internes lors du laminage du brut en usine.
Il me semble que la faute que j'ai commise est le fait de ne pas avoir fraisé les mêmes quantités de matière sur les différentes faces du brut.
Donc, passage par le four familial pour une montée en température à thermostat 9 pendant 2heures puis refroidissement jusqu'au lendemain.
La courbure est toujours présente mais semble un peu plus faible.

Pour redresser la barre, je me suis servi de la fraiseuse comme d'une presse.
Mise en place aux extrémités de la pièce de 2 forets de 8mm et mesure de la bosse avec la DRO de l'axe Z puis, par appuis successifs sur la partie la plus haute j'arrive à obtenir une planéité de - de 2/10 entre différents points.
Fraisage sur l'autre face d'une rainure de 4.5mm avec une fraise de Ø4. Après quelques décalages de 0.25mm de la fraise, la rainure est terminée.

Mise en place provisoire du tube du vérin pour contrôle si le chariot passe bien au dessus (2/10 de mm).
plancher1-jpg.116998


L'épaisseur du voile restant entre les 2 tubes est de 3/10 de mm.
L'opération suivante consiste à réaliser 2 rainures du plan incliné avec un angle de 0°37'12" sur une profondeur max de 1.4mm pour les patins de pan incliné.
Bridage sur la table de la fraiseuse avec des cales pour faire la pente correcte.
Les perçages et taraudages des vis de 1.2mm sur les tranches sont de simples formalités.
plancher-jpg.116999



Les flancs de la glissière sont fraisés de la même façon que le plancher et avec comme résultat les mêmes défauts.
Donc correction avant de poursuivre les autres opérations.
Pour la queue d'aronde à 30°, n'ayant pas de fraise spécifique, je me suis servi d'un foret à centrer comme fraise. Même ci ce n'est pas très académique, c'est efficace.
flancs-jpg.117000



Montage du volant de commande de la vis de pointage sur le flanc droit.
volant-sur-flanc-jpg.117001



Le tube oléopneumatique est un simple tube laiton, Ø8mm extérieur et Ø6mm intérieur et comportant à chaque extrémité un filetage Ø6.3x0.25 sur 4.5mm.

La difficulté consiste à fileter au tour un pas de 0.25mm.

Trouver une plaquette ou un peigne carbure dans cette dimension est utopique.

Pour faire un outil à fileter miniature, je suis parti d'un taraud M3 finisseur sur lequel j'ai supprimé toutes les dents d'une rangée sauf une par meulage pour obtenir mon outil.

Un petit coup de disqueuse sous la loupe pour affiner la pointe de l'outil.

Essai sur une chute de tube pour déterminer la profondeur de passe (je me méfie du calcul théorique pour ces dimensions).
Avec des passes de 5/100 on voit s'enrouler un petit copeau. Signe que le filetage progresse bien.
Après 2 essais, passage sur la pièce définitive.

Une séance de polissage intérieur plus tard, le tube est près pour les essais préliminaires.
Restera encore à percer le trou de liaison avec le vérin et le trou de la valve de remplissage de l'huile.
tube-oleo-jpg.117002



Le piston libre.
C'est ce piston qui fait la séparation entre la partie "huile" et la partie "air".
Le principe:
-lors du tir,le recul du tube à feu provoque l'afflux d'huile au travers d'une valve qui est ouverte vers le piston libre et comprime le volume d'air dans le tube oléopneumatique.
-en fin de recul la pression de l'air comprimé repousse le piston libre vers sa position de repos au travers de la valve fermée qui possède un petit canal de fuite pour ralentir la vitesse.

La réalisation est un simple rond qui possède 2 rainures circulaires pour les joints.

[div=none]
117003
[/div]

Présentation de la glissière assemblée provisoirement sur l'affût
presentation-glissiere-jpg.117004



Une autre vue sur la partie arrière de la glissière
gros-plan-arriere-glissiere-jpg.117005



Prochaine étape: la suite de la glissière.
 
Dernière édition:
E

epine43

Compagnon
on n'imaginait pas la complication d'un canon.....on s'en met plein les yeux et plein le cerveau..... :eek:
 
F

f6bqi

Compagnon
Effectivement il faut penser à la conception qu'on fait nos anciens en 1897.
C'est le premier canon à tir rapide au monde parfaitement fonctionnel avec un système de recul fiable.
Ce que nous enviais tous les pays à cette époque.
 
C

Charly 57

Compagnon
f6bqi a dit:
Effectivement il faut penser à la conception qu'on fait nos anciens en 1897.
C'est le premier canon à tir rapide au monde parfaitement fonctionnel avec un système de recul fiable.
Ce que nous enviais tous les pays à cette époque.

Bonjour
En plus, monté sur affut fixe, il a une précision de 5 mètres !!!
La ligne Maginot a basé une bonne partie de sa défense sur ce canon, pratiquement sans modification !!
Le frein de recul oléo-pneumatique a été généralisé sur tous les canons, de toutes les armées à partir de 1900.

Sans le frein, l'ensemble du canon recule et perd en précision pour le coup suivant. En plus il faut plus de servants pour le remettre en position, comme ce qui se faisait dans l'armée Napoléonienne.
Fin de la page d'histoire technique.

Bravo pour ta réalisation
 
D

DUDU77

Ouvrier
bonjour cher voisin, et bravo pour ce travail de ouf !! je lis ce sujet depuis le début et a chaque fois j'en reste sur le c.l :o , bon courage, amitiés. ..._ ._
dudu
 
C

cefero

Ouvrier
Bonjour, moi aussi je lis le sujet depuis le debout, et chaque fois je me dis "c'est pas dieu possible qu'il le barbouille a la fin"............
 
G

gaston48

Compagnon
Bonjour,
Toute mon admiration pour ton travail !

Il faut détensionner ton laiton ou bronze, avant l’usinage :
1 à 2 heures entre 250 et 300 °C
 
C

Chevreuil

Compagnon
f6bqi a dit:
Effectivement il faut penser à la conception qu'on fait nos anciens en 1897.
C'est le premier canon à tir rapide au monde parfaitement fonctionnel avec un système de recul fiable.
Ce que nous enviais tous les pays à cette époque.
Respects,l'artiste!!
Le système frein/récupérateur du 75 avait pour avantage de remettre la pièce en batterie SANS dépointage,ce qui ,combiné avec une éjection automatique de la douille tirée,permettait un tir rapide,proche de vingt coups/minute.
Cordialement.
 
F

f6bqi

Compagnon
Merci pour vos encouragements ça motive pour aller plus loin.

Merci Gaston48 pour les infos sur la détente des contraintes internes concernant le bronze et le laiton.

Il faut dire que la mécanique n'est pas mon métier de base, même si j'ai pratiquer l'ajustage dans les années 1966
j'ai beaucoup de choses à apprendre encore.

Cela m'amène à poser une question:
Le cylindre oléopneumatique à un Ø intérieur de 6mm,
le piston à un Ø extérieur de 5.98mm,
je monte sur le piston des (2) joints torique de Ø extérieur de 6.15mm.
Pensez vous que cela soit trop serré ou correct?

merci par avance
 

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