Usinage du moyeu sur lequel tournera le tambour gradué :
Essai avec le tambour en place :
Le moyeu est claveté sur l'axe de la vis. Fabrication d'un outil à mortaiser, taillé dans un barreau de 6 mm. Ça aurait été plus pratique de partir d'un barreau de 5, mais j'ai pas. Cet outil vient se placer dans un porte barreau cylindrique, pour le monter dans le porte pince de la fraiseuse.
Centrage de la table tournante, perçages, taraudages, etc. Puis mise en place de l'outil à mortaiser, alignement visuel du barreau à l'aide d'une cale parallèle posée contre la face non meulée, et c'est parti, avec une avance de 0.1 mm à chaque fois. On voit les fins copeaux qui se forment. C'est long... J'ai essayé 0.05 mm. Trop lent. 0.15 mm : la flexion de l'outil fait qu'on est obligé de faire beaucoup plus de passes. 0.10 mm est le bon compromis ici (XC38). Le mortaisage se fait à la main avec le levier de descente sensitive, frein de broche serré.
Lubrification à l'huile entière. A sec, c'est beaucoup moins efficace. (l'huile a été essauyée pour la photo, on voir d'ailleurs un petit débris de ouate rose)
Pour les craintifs : l'effort est minuscule, plus faible que celui nécessaire à du perçage. En fait, le plus gros de l'effort à fournir est celui nécessaire pour vaincre les frictions fourreau / kill. Une fraiseuse à tourelle, ce n'est pas une perceuse chinoise. C'est un ajustement relativement serré. Frottement obèse, on peut dire. Et c'est d'ailleurs pour le conserver qu'il faut à tout prix éviter de fraiser broche sortie.
Mais ce n'est pas tout à fait fini : la clavette ne rentre pas. En fait, lors de l'affûtage de l'outil, je suis allé un poil trop loin ; 0.49 au lieu de 0.50. Donc, quelques retouches (longues à faire) à la lime.
C'est bon :
Il faudra faire un index qui sera collé par dessus ce chrome oxydé ; au moins pour supprimer le décalage et l'erreur de parallaxe due à la différence de diamètre avec le tambour (2.5 mm au rayon, l'épaisseur d'une tôle d'alu)
La matière pour tailler le volant devrait arriver sous peu. En attendant, un fer plat fera une splendide manivelle.
Pour le tambour gradué, la solution de l'adaptation d'un de ceux de la fraiseuse est en principe provisoire. Je pense qu'il est possible de graver un tambour en faisant un outil à mortaiser très fin et aigu, et de "rayer" de l'inox de la même façon. Test peut-être ce week-ende, pour voir, dans un morceau de 30 ou 40 mm de diamètre. Je n'ai pas plus gros.
Un détail en passant : l'usinage du moyeu c'est fait dans un brut plus long (prise de mors). Il a été ensuite tronçonné sur le tour. C'est là qu'on voit la différence entre un petit tour d'établi et une machine de près de 2 tonnes... Ce n'est pas une question de puissance. L'ampèremètre l'a démontré. C'est une question de rigidité. L'outil garde sa hauteur, et il n'y pas de risque de blocage ni de broutage. Bon, c'est vrai, le XC38, c'est quand même un peu de la guimauve, aussi !