[rénovation] Tour SOCOMO 147

M

MIC_83

Compagnon
Bonjour à tous et toutes,

j.f, je vais peux être dire une connerie mais en partant du principe que l'état du banc est "intact" du coté de chaque poupée.

Ne serait-il pas possible de prendre comme référence absolu un cylindre rectifié d'un diamètre respectable avec des centres précis entres pointes, réglé au poil.
Et s'en servir ensuite comme coulisse porte-comparateur puis porte-outil, après avoir réfléchi à l'usinage du chariot et de ses appuis.
Une idée peu orthodoxe parmi d'autres.

A+
 
D

DATOUR

Compagnon
Bonsoir,
Pourquoi "une connerie"? là je crois qu'on réfléchit en Bureau d'études (esprit) et on propose des solutions et les autres menbres du forum font une critique constructive et allez c'est parti ! Ca n'engagera personne de réfléchir à cette "Rectif".Donc il faudrait d'abord me semble t-il roder les centres de ce cylindre,c'est pas difficile,mais bon pour ce soir,mes idées ne viennent pas beaucoup on verra demain,bonsoir.
Cordialement
 
J

j.f.

Compagnon
Une autre reconstruction de tour par le même auteur que celui du lien précédent sur Practical Machinist (beckley23)

http://www.practicalmachinist.com/vb/mo ... oy-163406/

Même technique : chariot spécial portant un burin, placé sur les coulisses préalablement refaites de la poupée mobile. Puis grattage.

Il faudrait, par rectification, et au minimum :

- refaire de façon parfaite les coulisses de la poupée mobile

- utiliser une meule de grand diamètre, parfaitement dressée

- disposer d'un support permettant un réglage fin de l'inclinaison de la meule et d'un réglage fin de sa profondeur de passe

- arroser

- protéger les coulisses de référence des poussières évacuéees par la meule

En ce qui me concerne, jamais je ne tenterai ça. Le prérequis est trop vaste ; déjà, rien que la métrologie, ça fait baucoup de matériel et de connaissances à réunir !

Si j'ai bien compris, l'outil utilisé par beckley23 est une tête d'étau limeur, non ?

Allez voir page 9 directement. Ca vaut le coup d'oeil : entrainement du dispositif par chaine à rouleaux pour ce tour de 2 mètres.

C'est son métier. Il montre comment il s'y prend.

J'essaye d'en savoir un peu plus sur le système utilisé par "les gratteurs d'Allassac" (là où il y a des ardoisières). Je ne serais pas surpris que ce soit par outil coupant, et non par meulage.

Demain, dernières couches de peinture, et il remet les pieds sur une dalle de béton. 25 ans qu'il est posé sur des bastaings ; il ne va pas comprendre ce qu'il lui arrive !
 
P

pierrepmx

Compagnon

Une "connerie" complémentaire:

La barre n'a peut-être pas besoin pas besoin d'être parfaitement calée. Ni même rectifiée.

Voilà l'idée:
La barre peut être tournée sur le tour dont on veux mesurer la planéité et le gauchissement du banc.
L'avantage d'une barre tournée sur le tour est que l'on a l'axe **horizontal** de la poupée, même si on "tourne conique" ou que le chariot "se balade" à cause du creux du banc. Par contre, passes de finitions légères: pas de flexion. Voire lunette ? (sans jeu de mot)

Voici comment je procèderais à la mesure :
Caler "au mieux" l'horizontalité de la machine. Vrillage réduit au maximum (il se retrouvera dans les mesures)! Puis:

A chaque point de mesure (distance X de la poupée)

Placer une petite barre ronde rectifiée en travers du banc. Ou une cale de fraisage rectifiée. Un montage plus complexe avec des cales est peut-être (surement!) nécessaire à cause du prisme des glissières de contrepointe, mais ça ne changera pas le principe.

Mesurer la différence de hauteur entre les deux extrémités de la barre au niveau à bulle. L'écart contribue pour moitié, de signe opposé, sur chaque glissière. Signe + dans le sens du déplacement de la bulle

Mesurer le diamètre de la barre tournée à cet endroit (compense les tournages coniques)

Mesurer la hauteur entre ce rond rectifié en travers du banc et la barre de tournée.

Le plus simple, les becs "intérieurs" d'un pied à coulisse digita. Valeur minimale = perpendicularité atteinte. Bon, il faut 4 mains pour tout faire, mais c'est surement "possible" avec ces serre joints etc... voire aidé par un fil à plomb!

A propos de la mesure de l'angle au niveau de précision:

Avec un niveau 0.02mm/m, j'ai été sidéré par la sensibilité obtenue (1 division = 4µm pour 20cm, on peut très facilement apprécier 1/2 division).
Au point que la propreté des surfaces devient essentielle.
Donc, si ta barre entre les deux glissières fait 25cm, tu peux mesurer une différence de hauteur de 2.5µm entre les deux (1/2 division). Pas de trigo, c'est direct.

C'est peut-être TROP sensible (tu ne mesures pas au µ !).

Ton 0.1mm/m est peut-être bien mieux adapté:
1/2 division, sur 25cm = 12.5µm soit environ 1 centième, plus en phase avec la précision des mesures que tu peux faire.

Exemple numérique, avec une barre de 250mm en travers du banc, avec le niveau à 0.1mm/m.
Si à la distance X de la poupée tu as :
- diamètre D de la barre tournée, par ex D=40.282mm, ,rayon R=D/2 = 20.141mm
- hauteur mesurée H = 200.282mm
- diamètre de la barre de mesure (placée en travers du banc) au centre (emplacement de la mesure) 20.010mm
- niveau: 1.5 division = écart de 0.0375 entre les deux glissières, contribue pour la moitié, de signe opposé, sur chaque glissière. Signe + dans le sens du déplacement de la bulle. par ex, avant plus creusée +0.0375/2=+0.01875mm:

Alors, ** par rapport à un plan horizontal passant par l'axe de la poupée**, le banc est à :
- arrière 20.141 + 200.282+ 20.001 - 0.01775 = 240.404
- avant 20.141 + 200.282+ 20.001 + 0.01775 =240.044

Recommencer tous les centimètres, sans défaillir !
Tracer le profile. Noyer son chagrin dans l'alcool et la luxure (ou la méditation, suivant son d'inclination personnelle)

Finalement, la difficulté est peut-être d'avoir une mesure précise en X (distance par rapport à la poupée).

Noter qu'un défaut d'horizontalité général du tour est une "constante" qui ne change pas le profile, à condition qu'il n'y ait pas vrillage du banc. C'est équivalent à une rotation générale autour de l'axe de la broche.

PS. remplacer l'usage direct du pied à coulisse par un "palpeur" de mesure d'alésage, mesuré ensuite au palmer ou au pied à coulisse digital ? ("bore gauge", c'est pas cher, il y a des jeux complets chez rdgtools)

Si cette méthode de mesure est nulle, merci de ne pas taper !

j.f. si tu veux, je te prête mon niveau, mais les frais de ports (>4kg, c'est un niveau EDA 0.02mm/m à cadre) sont tels que c'est peut-être mieux de t'en trouver un d'occase. Sinon, c'est volontiers.
En plus, j'ai actuellement une actualité maritime chargée qui retarde le moment de jouer du niveau à bulle sur mon Cazeneuve.
Faudra juste enlever les dépôts de nicotine avant de me le renvoyer
(Il y a un V sur la semelle pour poser sur un rond rectifié. Le cadre rectifié offre pas mal de possibilités complémentaires)


Pierre.
 
P

pierrepmx

Compagnon
Pour compléter mon post précédent, je me suis fendu d'un petit dessin


Pierre.
 
D

DATOUR

Compagnon
Bonsoir,
Ca y est le BUREAU D'ETUDES d'Usinages s'est ébranlé,,pour le risque de "connely" !!! comme me disait un collègue :"le ridicule n'a jamais tué personne".
Les 2 posts de j.f seraient certainement intéressants but my english is so bad J have some difficulty to understand,il faudrait du temps,mais je ne sais pas si j.f nous autorise à envahir son post pour en faire un lieu de confrontation mécanique ?

J'ose croire que si les menbres du forum s'y mettent ça va chauffer.
Cordialement
 
C

CLIP

Compagnon
Salutations tout lt monde,
Tout a fait d accord avec JF !!! On dirait que le mec affute une lame de tonseuse! Grave massacre, j imagine le resultat au comparateur! Ca doit etre Allemagne de L Est(Oh...on dit plus comme ca!) mais il ont garde de soit disant savoir tout faire(surtout de la merde)
Et appres, ils te montrent pas le ferrailleur qui vient chercher le banc mort? Ou c est lui meme le ferrailleur!!!
Et je parie que le mec a essaye a la meuleuse avant,mais avait trop peur d etre ridicule...
Pour sa meule, JF, on va dire que c est un mec intelligent et qu il a un dispositif de rattrapage qui la plaque, et qu elle est super renforcee!Je parierai que la machine est chinoise...ou faite avec une defonceuse a 30e!
C est grave...
 
C

CLIP

Compagnon
Me suis repassé la vidéo, histoire de rigoler! j en pleure...Mate les serre-joints! Et a la fin tu vois qu il a pas massacré uniformement,meme pas jusqu au boutJ AI VU DES TRUCS DE BRICOLOS MAIS ALORS LA LE COUP DES SERRE JOINTS C EST TOP!
 
J

j.f.

Compagnon
Je suis incapable de mettre cette machine de niveau. En plus, il y a 6 pieds sur vérins.

gaston conseillait une mise de niveau sur 2 pieds côté poupée fixe, et 1 cale côté poupée mobile pour avoir un résultat rapide et précis (juste pour mesurer).

Une fois tout remonté, je verrai... Mais je me ferai aider par le retraité dont il a été question plus haut, qui a vu le tour, et évalué d'un seul coup d'oeil ses défauts, en quelques minutes. Il sait contrôler un tour et il sait le régler. Il connait les techniques de métrologie, ça faisait partie de son métier de faire tout ça, et sur des machines à côté desquelles ce Socomo ressemble à un tour d'établi ! Il m'a fait visiter il y a une trentaine d'années, et c'était des machines gigantesques. Une expérience énorme : retraite prise à 72 ans, il a dû commencer à 14, comme à son époque. Ca fait près de 60 ans de métier, dont une bonne partie à faire de la haute précision dans le domaine de la mécanique lourde.

Il survaillait et contrôlait le travail des gratteurs. Ca faisait partie de ses responsabllités.

Malheureusement, il ne sait pas gratter. Ni fleurer.

Seul, je pense que c'est voué à l'échec rien que pour la mise de niveau !

A part ça, ça a avancé.

La nuit de vendredi :

Il fallait absolument contrôler le bon assemblage de la boîte des pas. Les pignons ont bien été remontés dans le même ordre que ce que j'ai trouvé, mais ayant trouvé des bizarreries suite à une ancienne intervention, j'ai préféré regarder ça de près.

Le tableau de sélection. Une première réduction avec deux boutons et un choix de 1 à 6. Une deuxième réduction, en cascade, avec 1 bouton et 3 positions A, B, et C.


La boite et les pignons. deux parties. deux baladeurs et 6 pignons dans le compartiment gauche. L'arbre d'entrée en haut. cet arbre ne se prolonge pas à droite. En haut à droite, c'est l'arbre de sortie. Les deux arbres du haut sont indépendants. En bas, en revanche, c'est un seul arbre.

Le mouvement entre donc en haut à gauche, est transmis à l'arbre du bas, puis passe à l'arbre de sortie en haut à droite.

Toutes les dents de tous les pignons sont comptées.


A partir de tout ça, une petite feuille Excel pour calculer les rapports. Si tout va bien, on doit pouvoir reconstituer ce qui figure sur la plaque de sélection des pas. Donc réalisation d'un tableau. N'ayant pas calculé le rapport de réduction broche et lyre, il est quand même possible de savoir si c'est correct. Il suffit que les valeurs de réduction, multipliéees par "un certain facteur", donnent ls valeurs du tableau constructeur.

Bingo ! Facteur 200. Tout va bien, la boîte est correctement remontée.


Cette fin d'après midi, le tour a été reposé sur le sol. Mais pas mis de niveau...

Puis remontage de la poupée mobile.

Dans un premier temps, sans le fourreau. Juste avec le système de blocage. Et là, je pense que vous allez piger à quel point il est usé.

Première image, position du levier de blocage en bout de banc, au plus loin de la poupée fixe.


Maintenant, au plus près (ou presque) de la poupée fixe ; remarquez la position du levier. Il faut le tourner beaucoup plus, preuve de l'usure des glissières de la poupée mobile.


Considérer dans ces conditions que les coulisses de la poupée mobile peuvent servir de référence serait une connerie. Une colossale connerie, même !

Suite du remontage de la poupée mobile.

Ca tourne sur palier lisse, et avec une butée à billes.


La poupée mobile terminée. Le fourreau a un poil de jeu. Peut-être aps énorme, mais il y a un jeu quand même. Moins que sur le petit chinois, mais un jeu, c'est un jeu. En revanche, le fourreau de l'Induma n'a pas de jeu...

Un truc qui m'a surpris : la vis de la poupée mobile a un pas à droite. Donc il faut tourner dans le sens anti horaire pour sortir le fourreau.


Voilà, petit à petit, ça se met à ressembler à un tour...



Pour en revenir à la reprise des coulisses, résumé ultra rapide et quelques photos piquées au passage.

L'outil avec son système de réglage. réalisation par l'auteur.


cet outil orientable et réglable dans tous les sens est fixé sur une semelle en acier, rectifiée et grattée, et l'ensemble est placé sur les glissières de la poupée mobile, elles même reprises par grattage. Le tout après cartographoe complète au nuveau à bulle de précision.


L'engin en train de 'limer' la coulisse plane du trainard.


Pour un autre tour de 2 mètres d'EP, il a fabriquée un système d'entrainement pour pas avoir à faire ça à la main...

On est vraiment très très loin de la moisérable bricole avec un serre joint, un "Dremel", et une meule de pédicure ! (ceci dit, je n'ai rien contre les meules de pédicures, surtout si le décolleté est profond)
 
P

phil916

Compagnon
Bonsoir,

ça a fait tilt dans ma tête Harry c'est tout simplement Harry Bloom qui a écrit notament dans le amgasine the homeshop machinist une série d'articles intitulés reconditionning a lathe

Attention sur le fait de prednre les coulisse de la poupée mobile comme référence ce n'est pas une directive applicable aveuglement... et dans ton cas ce n'est pas la solution.
Par contre la partie glissière du trainard ne doit pas être usé en bout de banc et donne souvent une meilleure base de départ... avec un niveau de précision
...(comme il ne sert à rien de chercher à prendre des mesures de précision tant que ce tour n'est pas de niveau et ça n'a rien de sorcier comme procédure !)
...
C'est d'ailleurs le défaut du Connelly il donne des procédures mais sans préciser que ce n'est absolument pas universel !
pour répéter ce que je t'ai dit seulement après avoir caractériser tes glissières (avec un niveau 0.02mm/m) tu pourras savoir quoi faire et les procédures du Connelly ne seront peut-être pas adapté à ton cas.

Par exemple ça pourra passer par utiliser la partie sous la poupée fixe ou sinon carrément recréer une référence à la règle de gratteur (glissières de poupée mobile aidé par la base de la poupée mobile grattée) puis s'en servir comme référence toujours avec un niveau (pour être dans le plan) pour gratter les glissières du trainard.
Ensuite avec la base de poupée mobile et un montage d'usinage fixé dessus, raboter/gratter la coulisse inférieure à la glissière de trainard.
Il faudra ensuite fraiser le tablier et ajouter une cale de la bonne épaisseur pour aligner la vis mère etc.
la suite et fin c'est du grattage d'alignement pour le trainard, chariot transversale et supérieur, du très très gros boulot c'est sûr

tu as la chance d'avoir des pros pas loin donc une fois ton tour de niveau et le premier cylindre de test usiné tu sauras si tu dois/veux budgéter une remise en état... quitte à leur demander de faire la grosse partie(banc/trainard) et pour le reste des conseils pour faire par toi même
En tout cas ce tour le vaut bien car même si tu arrives à 4000 euros ce n'est "que" le prix d'un made in RPC ... à 10km question qualité

P.S: ça ne t'aidera pas plus car ce n'est pas aussi évident à faire qu'à lire mais j'ai les HSM avec les articles de M.Bloom si tu veux
Phil
 
J

j.f.

Compagnon
L etruc ultra étrange, c'est que les coulisses de la semelle de la poupée mobile n,e présntent pas de signes d'usure ! Mais la poupée mobile, si jen juge par une photo d'un autre 147, n'est pas d'origine.

Traces d'usinage bien visibles, pas de grattage.

La partie sous la poupée fixe n'est pas en continuité avec les glissières. C'est une portion plane et rectifiée. Il y a une sorte de mini rompu. (qui n'est aps un vrai rompu).

Il y a des chances que je n'aie pas besoin de reprendre quoi que ce soit pour les usinages que je vais faire.

plusieurs raisons à ça.

1) le trainard est plus bas sur la moitié de sa course, mais cette hauteur varie relativement peu dans cette zone.

2) le trainard ne semble pas se déplacer transversalement de plus de 0.01 à 0.02 mm (à revérifier). Bon, c'est vrai, ça fait 0.02 à 0.04 au diamètre, et ça peut poser problèmes dans certains cas comme un usinage de boitier de roulement ...

3) le propriétaire du tour a été surpris quand je lui ai parlé de l'usure importante. Il m'a dit s'être servi de ce tour à l'époque où il avait encore son usine, et n'avoir pas eu de problème particulier de présision. Et il a une certaine expérience de l'usinage. Fils d'industriel (loisirs avec ds machines dès son plus jeune âge), puis lycée technique, et lui même industriel (à l'ancienne, qui mettait la main à la pâte)

3) au niveau du petit chariot et du transversal, il y a peu d'usure (ça se sent bien aux lardons, et "le retraité" me l'a confirmé. Il est alors peut-être envisageable de juste tout remettre d'aplomb et bien parallèle par simple fraisage (au hasard sur une Huron - le trainard étant tout petit par rapport à ce monsre, la précision de fraisage peut être excellente sur les faibles courses en jeu), puis de récupérer une géométrie des coulisses du trainard à partir de là dans une deuxième temps. Ca c'est une suggestion que m'avait faite Michel19 (qui a vu la machine) il y a 2 mois. Un fleurage là dessus, et on a une base qui vaut largement n'importe quelle production asiatique. Resterait ensuite le banc. En gros ça revient à travailler à partir du haut vers le bas, ce qui est l'inverse de ce qu'on peut lire habituellement. Ca m'avait beaucoup surpris, mais après tout, pourquoi pas. Ce qu'il m'expliquait, c'est une méthode économique et progressive de remise en état, avec donc la possibilité d'étaler les dépenses sur la durée. Bien entendu, une fois retouchéees les coulisses du trainard, réfection du banc impérative au risque de ruiner le travail effectué dessus ! Pour le réalignement des barres, ça doit être jouanble sur l'Induma. mais je ne sais pas comment brider.


Par ailleurs, je commence à désespérer pour la motorisation.

Le variateurs de forte puissance en mono ne courrent pas les rues. J'ai loupé un 3 kW le 1er janvier à cause d'eBay qui m'a averti avec une semaine de retard de la réponse du vendeur à une question précise. Et aujourd'hui, alors que l'objet avait été remis en vente, un mec a enchéri, peut-être avec un sniper. Donc, le moteur 8 ch, je désespère d'arriver un jour à lui décoller la pulpe du fond.

Ca va se solder sans doute par un moteur monophasé 3 ch., qui devrait suffire à travailler déjà assez confortablement, sachant que le moteur tourne en permanence et que les arrêts et démarrages se font à l'embrayage. Un moteur mono de 3 ch. c'est moins cher qu'un var de forte puissance, c'est alimentable chez moi sans changement d'abonnement, et ça constitue une solution provisoire qui peut sans doute durer logtemps. Il y a quand même 9 vitesses + harnais / volée + inverseur (soit 36 possibilités) qui peuvent être passées sans couper le moteur, juste en débrayant.
 
P

papeteme

Compagnon
Bonjour JF,

Je ne peux m'empêcher de te poser une question pour satisfaire ma curiosité et non pour t'influencer :
Quel paraléllisme as-tu sur ton banc entre les faces sous les rebords du banc et leur chant par rapport au déplacement de la semelle de la contrepointe se déplaçant sur les glissières de cette poupée mobile ? En d'autres mots, que dit un comparateur fixé sur la semelle de la contrepointe qui viendrait scrupter les 4 faces usinées du banc les moins sollicitées ?
J'ose évoquer ce point parce que le calage de ta contrepointe est si important qu'il paraît antagoniste avec ta récente phrase :<<les coulisses de la semelle ne présentent pas de signes d'usure .............>> Tu doutes de l'origine de la contrepointe, as-tu trouver le numéro de machine frappé sur la semelle ?
Sur mon Ernault, acheté d'occasion, la contrepointe, sans raison, était 0,5mm trop haute, jusq'à ce que je découvre en la démontant pour en faire rectifier la semelle que le numéro frappé bien au fond de la rainure transversale, n'était pas celui de mon tour, confirmant ainsi un échange antérieur.

Merci et bonne journée. Papeteme.
 
J

j.f.

Compagnon
Tout ceci a déjà été mesuré, voir les premières pages. Il n'y a plus de parallélisme.

La contre poupée n'est pas celle d'origine. La contre poupée est très différente de celle qui devrait s'y trouver. Les numéros de série trouvés sous la peinture ne correspondent pas à ceux du banc. Elle a été adaptée. C'est un fait établi depuis 3 mois.

Il y a d'autres problèmes plus immédiats.

- il est impossible de bloquer le petit chariot en serrant à fond le lardon : ce dernier devra être rallongé ou calé au feuillard

- il est impossible de bloquer le transversal en serrant à fond le lardon : ce dernier devra être rallongé ou calé au feuillard (il a déjà été rallongé)

Je redis une fois de plus que ce tour a été acheté d'occasion dans les annéees 70, c'est à dire avec pas loin de 20 ans de production derrière lui.

Je compends bien qu'on puisse s'intéresser à la géométrie, mais ma préoccupation actuelle, c'est simplement de le remttre en route. Je ne vais pas passer les week-ends qui viennent à recomencer des mesures. Je ferai de la mécanique et uniquement de la mécanique. Remontage des barres, recherche d'un autre moteur et adaptation, pièces à refaire, réassemblage de la poupée fixe, rallonger les lardons, etc. Bref, rien que de la mécanique.
 
P

pierrepmx

Compagnon
j.f. a dit:
Voilà, petit à petit, ça se met à ressembler à un tour...


On peut dire que ce tour est en train de revenir de loin et qu'il a eu du pot de tomber sur un fondu et un acharné dans ton genre (et tu peux prendre ça comme un compliment) !

Pierre.
 
J

j.f.

Compagnon
Pour commencer, une astuce permettant de récupérer, temporairement ou non, une clavette usée. Ici une clavette disque, mais ça serait pareil sur une clavette carrée.

Quelques coups de pointeau pour gonfler le métal,

Si la pièce est sollicitée, ou si la zone regonflée subit des frottements axiaux, la bidouille n'aura pas un effet durable...


Repose de la vis mère.

Tout d'abord, les lardons des demi noix ont été réglés pour obtenir un fonctionnement avec frottement gras : une légère résistance dans le levier de commande.

Mécanisme de limitation de couple : un cône mâle est solidaire de la vis mère barre d'avance, un cône femelle est entrainé par la boîte des pas. Un ressort vient pousser ces deux cônes l'un vers l'autre. La précontrainte du ressort est réglable : en serrant le cône femelle : douille venant se visser dans la sortie de boite.

(remarquez au passage le magnifique travail d'un bourrin de base sur les créneaux...)



En premier lieu, remise en place du porte paliers. Ce porte palier semble avoir été adapté en vampirisant un autre tour du même modèle. En effet, sa mise en place est difficile. Sur les 3 goupilles retrouvéees, seulement deux peuvent être mises en place. le logement de la troisième goupille porte des traces d'une tentative de mise en place (matage du bord sur le banc). Les passages de vis ont été ovalisés à la fraise. Le démontage avait été un peu dur, d'ailleurs.

Donc, quelques difficultés pour le fixer, mais c'est fait, et ça tombe finalement d'aplomb.


La vis mère tourne sur un roulement et une butée à aiguilles. Ce sont les très rares roulements retrouvés en bon état, il sont donc réutilisés.

Butée :


Entretoise :


Roulement :


Ce serait probablement un mauvaise idée de remplacer ce roulement par un modèle étanche. En effet, il y a un graisseur, et en présence d'un joint, une partie de la graisse usagée ne pourrait pas être évacuée de la butée à aiguilles par la nouvelle graisse sous l'action de la pompe. De même, le capot qui vient fermer tout ça ne doit surtout pas être remonté avec un joint. La graisse doit ressortir par l'interstice. Si ce n'est pas le cas lors des tests, il faudra faire un petit trou dans le couvercle.


Serrage des écrous KM en donnant un peu de précharge aux roulements : la vis mère tourne gras, pas libre, et snas jeu axial.


La barre de chariotage. Elle est rainurée et entraine un couple conique par l'intermédiaire d'une longue clavette carrée.

La clavette est ici posée à l'envers pour montrer la goupille qui la retient dans la rainure du pignon conique menant.


La barre de chariotage n'est pas rainurée sur toute sa longueur.


Comme elle sera introduite par la gauche (pas la place de la passer par la droite à cause du mur), la clavette est déposée.


Puis la barre est passée dans le pignon jusqu'à en sortir.


La clavette peut alors être reposée.


Il n'y a plus qu'à ramener la barre vers la gauche, en farfouillant un peu pour aligner clavette et rainure.


Le couvercle et la butée à billes sont alors reposés. Il faudra juste penser à faire un jour la cale pour le réglage du jeu axial du pignon... (0.9 à 0.95 mm d'épaisseur).

Ensuite, la butée réglable empêchant d'attaquer le mandrin, et le limiteur de couple.


La barre d'embrayage est juste mise en situation. La mécanique est vérifiée. Engagement des demi-noix, sélection longitudinal / transversal, etc. Tout fonctionne parfaitement.


Pour placer les barres, il faut que la boite des avances soit absente. Idem pour relier la barre d'embrayage à la biellette commande de la boite de vitesses.

La repose de la boite ne sera pas très simple à cause du joint papier qu'il faudra garder aligné tout en faisant glisser la boite de gauche à droite pour l'engager sur la vis mère et la barre de chariotage. En déplaçant le trainard complètement à droite, il y aura quand même pas mal de mou dans la vis mère et la barre de chariotage pour déplacer la boite sans lui faire toucher le banc. Le joint sera "collé" à la graisse pour rester en place siur le banc.

C'est un parti pris d'avoir remonté le porte palier avant la boite. Le porte palier est difficile à poser, a priori plus difficile que la boite des pas. Donc, cet ordre de montage, qui peut parraitre illogique, a été choisi.

En passant, une petite mesure de la trajectoire du trainard dans le plan "horizontal"

Complètement à droite :


Au milieu :


Complètement à gauche :


L'aiguille du comparateur reste dans le centième. Le trainard descend, mais ne se décale pas ou quasiment pas transversalement, ce qui est une excellente chose.

Admettons 0.1 mm.

Variation de hauteur d'outil 0.5 mm.

Supposons un rayon initial, complèrement à droite, au nniveau de la contre pointe : 5 mm (10 mm de diamètre)

Le diamètre arrivé au niveau de la poupée fixe, sera de racine (5²+0.5²) = 5.025 mm +- 0.01 mm (variation transversale)

Bien sûr, pour des diamètres plus réalistes, l'influence de la hauteur d'outil sur la cote atteinte est quasi nulle, surtout si la longueur de chariotage est faible.

Avec un transversal et un petit chariot sans jeu, bloqués, ce tour est théoriquement capable de tenir le centième en chariotage, à condition d'usiner des pièces pas trop fine, et sur pas trop long.

Mais voilà :

- jeu dans les chariots

- impossible de serrer les lardons du trainard sans avoir un blocage sur la moitié droite de la course

Compte tenu de la direction des efforts de coupe, je n'ai pas le sentiment que les lardons aient une grande importance, sauf en tournage outil à l'envers (derrière la pièce), car dans ce cas les efforts ont tendance à soulever le trainard, pas à le plaquer.

Autre chose. La vis mère a un pas de 6 mm. Les demi noix sont passablement usées, mais encore utilisables certainement très longtemps dans un contexte amateur.

Il y a 1/4 de tour de jeu de la vis mère une fois les demi noix serrées.

Conclusion : il leur manque 1.5 mm de bronze. Le profil étant symétrique (il me semble ?) les flancs devraient faire 3 mm, elles ont donc perdu la moitié de leur matière en négligeant l'usure de la vis. J'ai juste ?

J'aurais dû mesurer sur les demi noix avant de les remonter, mais j'ai oublié...
 
J

j.f.

Compagnon
Avant de poursuivre, il faut refaire la commande de la pompe à huile du tablier.

Tout ce dont je dispose pour faire ça en acier est du XC38 de 80 mm de diamètre. Taillé dans la masse sera le terme qui convient !



C'est la première utilisation sérieuse de la fraiseuse depuis la réfection de la broche. Un vrai bonheur ! Etat de surface génial. Ne pas faire attention à la zoine présentant de fortes vibrations (aspect guilloché) : il s'agit d'un contact fortuit en fin de course entre l'acrou d'attachement et une bride (ça passe au cordeau, il aurait fallu sortir la fraise d'un mm de plus)


Temps passé inavouable. Du coup, pas eu le temps de refaire l'axe de la commande.


Etat de surface des arrondis : super ! Fraise de 8 en HSS Co 8%, 1000 trs/mn, profondeur de passe de 1 mm, hauteur 15 mm, micropulvérisation. Super content du résultat. Ca vallait vraiment de coup de refaire cette broche.


En bas, le piston de la pompe, la poussée se faisant sur la vis CHC qui règle le pint d'action.

L'axe est remplacé par une vis, pour voir. La pièce d'origine comportait un bossage. Pour des raisons de facilité, je n'ai pas fait de bossage. Une rondelle est donc nécessaire.

Il n'y a plus qu'à tourner l'axe.

 
M

maximus

Ouvrier
BRAVO!!!

Salut J.F!

CA fait vraiment plaisir de voir que ton travail prend forme! Quel boulot!
Je suis le sujet depuis un petit moment avec passion. De plus ça me donne du courage pour réparer la grosse fuite d'huile au niveau de la broche de mon tour (REIDEN T-180).
Je ferais peux-être un petit sujet, mais rien à voir avec ton travail...

Courage, tu va bientôt pouvoir faire des copeaux!

A +
 
J

j.f.

Compagnon
Les copeaux sont encore très loin, mais ça avance !

Pendant la semaine, usinage de trucs indispensables. Reprise des leviers de commande l'inversion et d'embrayage de la boite des avances. C'était rouillé.

Donc, métal blanchi au tour, puis poli sur le tour. C'était un essai. Pièce à 1000 trs/m, et Dremel. Ca va plutôt bien. (je ne cherche pas la perfection)


avant / après


Les leviers qui vont dessus ne sont pas vissés, mais pressés et absolument indémontables. Ils ont donc été coupés, puis ça sera repercé et taraudé pour en mettre de nouveaux (en inox)


L'axe de la pompe du trainard a été refait en inox. Pareil : il reste à faire le levier.

Plus pénible : les déflecteurs de la poupée fixe. D'abord le déflecteur arrière. 2.0 mm d'épaisseur su 135 mm de diamètre, avec un épaulement de 0.5 mm sur 100 mm, et un trou au centre de 80 mm.

Je pars d'un morceau de tôle de 10 mm. Une vraie saloperie. Cette tôle se délamine comme un stratifié pourri.

Quelques images :




L'ébauche terminée, le détourage et le perçage central à 80 mm seront faits sur la fraiseuse. Etat de surface pas terriible (traces laissées par l'outil, usinage en vitesse), mais ça n'a pas d'importance.



Méthode utilisée : comme plateau, un mandrin de 150 mm sans les mors. Son passage est de 45 mm. La pièce est plaquée contre le mandrin à l'aide de la contre pointe. L'usinage est fait en laissant une zone centrale non usinée de 45 mm de diamètre, ce qui permet le centrage lors du retournement. Aucun collage, la pièce est directement sur le mandrin. Pas de difficultés majeures, mais c'est long à faire, et les roulements de broche doivent apprécier modérément !
 
J

j.f.

Compagnon
Suite des déflecteurs.

Préparation d'une ébauche pour le disque avant. Toujours cet abominable acier de 10 mm. Découpe à la fraise (disqueuse interdite, et la pièce est 3 mm trop large pour passer dnas la scie à ruban).

La fraiseuse confirme le ressenti au tour : ce n'est pas homogène. Par endroits la fraise a du mal à passer, ce qui fait que la pièce a tendance à bouger. Donc, bridage de la mort qui tue, ce qui rend la rotation du plateau un peu dure. Pourtant ce n'est pas un modèle léger. C'est du russe, et ça pèse 108 kg.


Surfaçage puis détourage extérieur. Comportement désagréable. Au fur et à mesure du passage de la bête à corne (flycutter), le métal "bouge", se gondole. Une fois débridé, il bouge encore plus.


Il y a encore du travail avant de terminer ces disques. Le premier disque est resté plan après 24 heures (mais l'intérieur n'est pas encore détouré, ça peut réserver des surprises).

Une fois usiné plusieurs fois des deux côtés et toutes les tensions libérées, ça devrait aller mieux.


L'origine du métal n'est sans doute pas étrangère aux problèmes constatés. Il s'agit d'une plaque laissée par une entreprise, et qui servait à faire passer des véhicules par dessus une tranchée. (chantier privé, je tiens à le préciser)
 
T

tourniquet

Compagnon
Merci J.F pour le retour expérience.

Combien de fois j'ai put baver devant se type de plaques, maintenant je ne les regarderais plus de la même manière
 
J

j.f.

Compagnon
ces plaques doivent avoir subi de très fortes contraintes à force de passages, et de travailler tantôt d'un côté tantôt dans un autre, ça ne doit pas arranger les choses !

Tournage du deuxième réflecteur. Moins de saletés que prévu. Les bords sont difficiles à usiner à cause de vibrations : la partie la plus mince ne fait que 1.5 mm d'épaisseur, et je n'ai pas collé.

Une zone est laissée au milieu pour permettre le centrage sur la fraiseuse.


Les deux ébauches sont prêtes.


Centrage grossier à l'aide d'une pointe placée dans la broche.


Puis au comparateur jusqu'à ce que ça tourne parfaitement rond.


Ebauche du détourage.


Puis passe de finition. Ajustement parfait sur l'axe de poulie. L'Induma avec ce plateau russe est un vrai régal. La précision est redoutable !

Pas eu le temps de finir le deuxième déflecteur. Le setup est assez long à faire, et j'ai juste eu le temps de nettoyer le plateau et les brides. Ce sera pour demain.

En principe, le remontage de la poupée fixe devrait démarrer dans la semaine, peut-être même demain soir.

 
J

j.f.

Compagnon
Aujourd'hui pas eu le temps de faire grand chose. Enfin si. essentiellement des réglages pour quelques petits usinages...

Le deuxième déflecteur a été vite fait.

Mais il y avait deux axes de commande à percer / tarauder. Et pour ça, pas mal de réglages.

Sur une fraiseuse à tourelle, pour percer en angle, il faut que les plans de rotation de la tête soient correctement alignés, dans les plans XY et YZ. Et pour ça il faut commencer par aligner la tourelle de façon à ce que bélier se déplace de façon parfaitement parallèle à l'axe Y. C'est relativement long à obtenir !

D'abord il faut régler l'étau de sorte que ses mors soient parfaitement parallèles à l'axe Y. Pas bien long à obtenir.

Mais ensuite, orienter la tourelle pour que le déplacement du bélier donne zéro de déviation est une autre paire de manches. Il y a une distance importante entre l'axe de la tourelle et le point de mesure : le réglage est très sensible et se fait en poussant la tête à droite ou à gauche. C'est très long, car à chaque fois il faut vérifier en avançant et reculant le bélier, ce qui se fait en se plaçant derrière la table (pas très pratique, mais on y arrive).


Ensuite dégauchissage de la tête selon les deux axes de rotation. Là, j'ai testé un truc vu sur un forum US il y a quelques temps : une bague de roulement pour servir de référence et passer au dessus des rainures de la table. Ici, un roulement de 120 mm de diamètre, qui est suffisant pour ce qu'il y a à faire ensuite.


Certains se demandent à quoi sert une "pinule de centrage". C'est très pratique. Centrage d'un plateau tournant par rapport à l'axe de la broche.

La pinule est serrée en pince, puis la table croisée est réglée pour être à peu près au centre.

Il y a 4 points à toucher pour faire le centre.

La pinule tourne à 400-500 tours. Les deux parties liéees par un ressort sont forcément plus ou moins décaléees. (ici c'est exagéré pour illustrer le truc)


En se rapprochant, la partie excentrée se met à toucher la surface de référence. Elle se centre progressivement.


Puis subitement, alors que l'alignement semble obtenu, il est perdu et la partie libre dégage d'un côté ou de l'autre (en roulant). Le diamètre de la touche étant connu, on peut en déduire la position. Ou alors, on peut calculer en relatif le centre de points (le diamètre de la pinule n'intervient pas). Ou encore, si on a une visu, on peut commencer à faire la séquence X0 1/2 X pour calculer automatiquement l'origine.


La précision est bonne. La vérification par la méthode classique au comparateur montre une erreur de 0.01 à 0.02 mm, ce qui est acceptable ou non en fonction de ce qu'on a à faire. Sinon, ça permet de dégrossir le réglage en quelques instants. Si on veut paufiner, il suffit de remplacer la pinule par un pupitas, et de corriger...

Le centrage, c'était pour les déflecteurs. Il y a des axes de commande à percer.

Ces axes chromés mais bien oxydés ont été blanchis puis polis au tour. Mais il y a un problème : les leviers qui étaient dessus n'étaient pas vissés, mais montés en force, et s'étaient avérés indémontables. Ils avaient donc été coupés. Il faut par conséquent repercer et tarauder pour en monter de nouveaux. Si possible en éliminant les restes des vieux leviers.

Pour ça, on va mettre le petit plateau sur le grand. Il n'y a pas besoin d'une extrême précision. Le mandrin est simplement centré avec un simbleau.


Le tout est bridé sur la table, puis aligné selon l'axe Y en tournant la grande table.


Au passage, la pinule marche aussi pour centrer n'importe quelle pièce par rapport à la broche :


Pointage, fraisage, perçage. Three time.

La tourelle ayant été réglée, les axes de la pièce et de la broche s'intersectent et le perçage sera correct. La photo ci-dessous démontre l'immense intérêt des fraiseuses à tourelle : on peut tout faire avec ! Un tel perçage, avec une machine classique, nécessiterait de remplacer la tête universelle par une tête de perçage sensitive orientable (de ping pong). Là, la tête type Bridgeport fait tout.


Maintenant, il faut dégager ce qui reste du levier. Un coup de taraud permet de le décoller, mais il a fallu batailler un peu pour sortir les morceaux. Ensuite, réalésage à la perceuse à main pour passer de 8.5 à à 10.2 mm.

Curieusement, le perçage d'origine n'est pas perpendiculaire à la génératrice du cône. Ca en est même relativement éloigné. Je n'avais pas remarqué ça, et je m'étais fié à la mesure du cône... Mais comme je passe de leviers de 10 mm à des leviers coniques filetés à M12 (qui restent à usiner, en inox), et que c'est percé assez profond, ça ne pose pas de problème...


Voilà, une demi journée pour faire ça (!) :

- alésage du deuxième disque déflecteur

- réglage complet de la machine

- 3 perçages en angle

- 3 taraudages

5 heures !!! Pas comme un stakhanoviste, mais sans trop glander non plus, en premant des photos pour illustrer tous les réglages d'une fraiseuse à tourelle, étape par étape.


Du coup, pas eu le temps de reposer définitivement la boite des avances et de raccorder vis mère et barres. Mais le remontage de la poupée fixe commencera quand même le week-end prochain. La boite sera sans doute reposée dans le courant de la seminae, les joints papier sont prêts.
 
O

olivier_fu

Apprenti
Salut, superbe boulot, sacré acharnement dans les moindres details, tu vas avoir un super tour. Et le post est d'une qualité impressionnante. plein de photo et d'explication. Beau boulot et bon courage pour la suite.
 
J

j.f.

Compagnon
Hé bé c'est loin d'être fini.

Je croyais avoir fait le plus dur avec la boite d'avances. et bien non ! Quand c'est fini ça recommence, quand y'en a plus y'en a encore !

La boite est reposée, avec le joint, en enfilant la vis mère dans son crabot. Pas facile, mais ça y est.

Effectivement, le joint fait la différence en ce qui concerne la touchette de pignon.


Mise en place de 4 vis sans tête pour guider le couvercle avec les 5 sélecteurs.


Le joint, huilé comme une blonde au mois d'août.


Les baladeurs et autres crabots sont positionnés dans la boîte, et les sélecteurs mis dans la position correspondante.


Le couvercle est enfilé sur les vis sans tête. Il est ainsi possible de corriger éventuellement la position des patins en bronze qui ont tendance à tourner un peu sur eux mêmes.



Déjà, pour la photo ci-dessus, j'aurais dû me douter de quelqus chose. C'était prémonitoire...

En reculant pour prendre la photo, je sens le tabouret. Je m'assois.

La manivelle du Z de la fraiseuse ne trouve rien de mieux à faire que ça :


Surprenant . Méfiez vous des fraiseuses, le leur tournez jamais le dos ! Elles ont parfois des moeurs bizarres.

Photo suivante (en surveillant la fraiseuse du coin de l'oeil) :

Ca ressemble de plus en plus à un tour.


Test des sélecteurs, tout va bien jusqu'à celui qui permet de choisir entre vis mère et barre de chariotage. celui tout à droite.

Position barre : ok, ça tourne.


Position vis mère. Et là, ça tourne pas ! Malheur !


Pour arriver à craboter, il faut enlever le ressort de la bille, et tourner le levier jusque là :


Quand j'ai récupéré la machine, la vis de pression et le ressort étaient absents. J'aurais dû me douter de qiuelque chose...

Analyse du problème. On voit que la pièce (crabot) sur laquelle la vis mère est goupillée présente une zone de discrète usure qui est en dehors de son palier. Curieux...


A l'autre extrémité, je dévisse donc les deux écrous KM de façon à libérer la vis mère dans le sens longitudinal. Et je la pousse vers la boîte. Et là ça fonctionne normalement, en crabotant avec le levier dans la position prévue.



A l'autre bout, la vis mère est alors décalée de 7 mm.


La vis mère est tenue à droite par un roulement à billes et une butée à billes, le tout serré avec jeu réglable par une paire d'écrous KM.

Pour amener le crabot en bonne posiiton, si on veut corriger à ce niveau, il faut supprimer le contre écrou et mettre une rondelle KF après avoir réalisé et placé une entretoise en avant du palier. Pour ça, il faut redémonter ce satané porte paliers. Porte palier qui est une horreur à remettre (il semble avoir été prélevé sur une autre machine, voir plus haut)


Ou alors redéposer la boite puis la vis mère après avoir pointé la nouvelle position de la clavette, brider vis mère et crabot sur la fraiseuse, et repercer 7 mm plus loin.


Vu à quelle distance du bout de la vis mère serait fait le perçage, et le faible emmanchement, la meilleure solution est donc de corriger à droite.

Incroyable mais vrai ! La vis mère est trop courte !

Une autre bizarerie : le crabot de vis mère a deux espèces d'encoches. Ici, j'ai mis une goupille Mecanindus (la goupille d'origine ne tient pas seule).


Le crabot est libre en translation en sortie de boîte. Il n'y a pas de cale de positionnement. Je n'en ai pas trouvé au démontage. Il doit donc obligatoirement être tenu, et ces encoches ne peuvent pas le maintenir en translation. J'ai pensé à un système permettant de dégager l'accouplement en cas de blocage du trainard, mais ça ne peut pas être ça...

Je commence à me demander si le porte paliers à droite était réellement goupillé... Il y avait bien des goupilles, mais étaient elles réellement enfoncées comlètement ? Les logements de vis ont été trafiqués pour aligner le porte palier (trous de fixation ayant pris des coups de fraise pour les ovaliser et les décaler).

Il faudra voir s'il est possible de décaler un peu la boite vers la droite, et le porte palier à gauche. Il suffirait de 2 ou 3 mm de part et d'autre pour le crabotage se fasse à peu près correctement. Pour la boite, il va falloir pousser dessus comme un malade et forcer pour les vis. Pour le porte paliers, il faudra essayer sans goupilles.
 
C

chabercha

Compagnon
bonjour JF et aux autres.
tu dis que le palier ne semble pas d'origine, la solution de réduire la partie droite du palier est-elle possible et réaléser de 7mm la portée du roulement pour remettre la vm à sa place, le bas (barre des avances) ne semble pas poser de souçi (bague)
A+ et bonne continuation, tu n'est pas loin du bout.
bernard

au fait, tu dors quand.
 
J

j.f.

Compagnon
Ca ne changerait rien d'approfondir le logement des roulements, parce que si tu regardes bien, l'épaulement de la VM à droite est en appui non pas sur les roulements, mais directement sur le porte paliers (ce qui me choque un peu, d'ailleurs - pas très mécanique, ça...).

Mais ta suggestion me fait penser à une autre solution...

Réaléser le passage pour pouvoir monter une entretoise qui elle traverserait le porte palier pour venir porter sur la bague intérieure de la butée, et refaire un flasque qui vienne caler axialement l'ensemble de roulements (ou placer une rondelle de calage)... Dans ce cas, c'est la longueur de l'entretoise (et/ou la géométrie du flasque) qui réglerait le jeu axial, et il serait possible de serrer à fond l'écrou KM en se passant de contre écrou.

Ca c'est une solution mécaniquement satisfaisante.

(je ne sais pas si je suis clair)

En résumé, caler non plus antre le porte palier et des roulements "glissants en intérieur/extérieur", mais entre la VM et les roulements immobilisés en translation dans le porte paliers.

En fin d'a.m. je retombe la boite, le porte paliers, je fais quelques mesures, et je crois que ça a de bonnes chances de le faire.

Une question aux spécialistes :

Normalement, la goupille devrait pouvoir se cisailler en cas de surcharge au niveau lde la VM (blocage de trainard, etc.). la goupille que j'ai trouvée ne semble pas boien fragile !

Une Macanindus peut-elle servir de fusible dans ce contexte ?

(j'ai un arrache rotle de marque SAM sur laquelle une Mecanindus sert de fusible, c'est pourquoi je pense à ça...)
 
P

patduf33

Administrateur
Vue la taille de la goupille, il vas falloir un sacré effort pour la faire céder, à mon avis c'est dans la boite que ça risque de casser avant.
 
G

gaston48

Compagnon
Salut j.f, le cisaillage d’une mécanindus se passe bien si les deux pièces sont trempées
et très bien ajustées. Je l’ai vu sur un montage ou ça c’est passé involontairement.
Dans le cas contraire, c’est de tôle traitée qui risque de se glisser entre les deux
pièces.
Ce qui est idéal, c’est une goupille cylindrique bien ajustée avec deux saignées
faites à l’outil à filetée (avec un petit congé au bout de l’outil) juste sur les deux plans de
cisaillement. Là ça péte impeccable sans baver, Tu peux la faire en acier doux, laiton
ou alu et la percée aussi de part en part pour calibrer la résistance .
Je ne sais pas malheureusement calculer ça.
J’ai ce genre de goupille en laiton, sur mon Simonet. Un étiquette du plan très précis
est même rivetée sur le carter de lyre.
Ensuite pour bien maintenir en position la goupille, tu peux faire un jonc élastique
en fil ou tôle mince qui vient entourer l’arbre de sortie.
 
C

cerber

Compagnon
et pour rattraper l'épaisseur qui manque, pourquoi ne pas mettre une bague sur la vis mère avec 2 ergots se prenant dans les 2 encoches (côté bv) tu la maintiendrais à la vis mère par la gouille et la vis mère serait elle même goupillée à l'extrémité de la bv (là où il y a déjà l'emplacement pour la goupille d'origine je veux dire pas l'endroit où tu as mis la goupille noir).
 
L

lacier

Compagnon
Bonjour j.f.,
La vis mère doit être bien immobilisée pour empêcher son mouvement dans le sens longitudinal. Maintenant il faut choisir ton camp camarade, à gauche ou à droite !

Il y a des tours où le manchon d'accouplement de la vis mère est bloqué en translation par un roulement à la sortie de la boîte des avances et, dans le palier du coté de la poupée mobile le roulement est monté libre en translation.

D'autres tours ont l'inverse. Certains ont des roulements coniques ou butées à billes en bout de vis mère coté poupée mobile. A ce moment là, me semble t-il, l'entrainement de la vis mère se fait par un manchon avec clavette coulissante et non par une goupille traversante.

A voir suivant ton tour, mais il serait préférable d'éviter le mix.

Pour la matière, pour ma part dans le doute, acier doux. Et comme le dit gaston, un jonc de retenue. Certains tours sont montés ainsi.
 

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