Pour commencer, une astuce permettant de récupérer, temporairement ou non, une clavette usée. Ici une clavette disque, mais ça serait pareil sur une clavette carrée.
Quelques coups de pointeau pour gonfler le métal,
Si la pièce est sollicitée, ou si la zone regonflée subit des frottements axiaux, la bidouille n'aura pas un effet durable...
Repose de la vis mère.
Tout d'abord, les lardons des demi noix ont été réglés pour obtenir un fonctionnement avec frottement gras : une légère résistance dans le levier de commande.
Mécanisme de limitation de couple : un cône mâle est solidaire de la
vis mère barre d'avance, un cône femelle est entrainé par la boîte des pas. Un ressort vient pousser ces deux cônes l'un vers l'autre. La précontrainte du ressort est réglable : en serrant le cône femelle : douille venant se visser dans la sortie de boite.
(remarquez au passage le magnifique travail d'un bourrin de base sur les créneaux...)
En premier lieu, remise en place du porte paliers. Ce porte palier semble avoir été adapté en vampirisant un autre tour du même modèle. En effet, sa mise en place est difficile. Sur les 3 goupilles retrouvéees, seulement deux peuvent être mises en place. le logement de la troisième goupille porte des traces d'une tentative de mise en place (matage du bord sur le banc). Les passages de vis ont été ovalisés à la fraise. Le démontage avait été un peu dur, d'ailleurs.
Donc, quelques difficultés pour le fixer, mais c'est fait, et ça tombe finalement d'aplomb.
La vis mère tourne sur un roulement et une butée à aiguilles. Ce sont les très rares roulements retrouvés en bon état, il sont donc réutilisés.
Butée :
Entretoise :
Roulement :
Ce serait probablement un mauvaise idée de remplacer ce roulement par un modèle étanche. En effet, il y a un graisseur, et en présence d'un joint, une partie de la graisse usagée ne pourrait pas être évacuée de la butée à aiguilles par la nouvelle graisse sous l'action de la pompe. De même, le capot qui vient fermer tout ça ne doit surtout pas être remonté avec un joint. La graisse doit ressortir par l'interstice. Si ce n'est pas le cas lors des tests, il faudra faire un petit trou dans le couvercle.
Serrage des écrous KM en donnant un peu de précharge aux roulements : la vis mère tourne gras, pas libre, et snas jeu axial.
La barre de chariotage. Elle est rainurée et entraine un couple conique par l'intermédiaire d'une longue clavette carrée.
La clavette est ici posée à l'envers pour montrer la goupille qui la retient dans la rainure du pignon conique menant.
La barre de chariotage n'est pas rainurée sur toute sa longueur.
Comme elle sera introduite par la gauche (pas la place de la passer par la droite à cause du mur), la clavette est déposée.
Puis la barre est passée dans le pignon jusqu'à en sortir.
La clavette peut alors être reposée.
Il n'y a plus qu'à ramener la barre vers la gauche, en farfouillant un peu pour aligner clavette et rainure.
Le couvercle et la butée à billes sont alors reposés. Il faudra juste penser à faire un jour la cale pour le réglage du jeu axial du pignon... (0.9 à 0.95 mm d'épaisseur).
Ensuite, la butée réglable empêchant d'attaquer le mandrin, et le limiteur de couple.
La barre d'embrayage est juste mise en situation. La mécanique est vérifiée. Engagement des demi-noix, sélection longitudinal / transversal, etc. Tout fonctionne parfaitement.
Pour placer les barres, il faut que la boite des avances soit absente. Idem pour relier la barre d'embrayage à la biellette commande de la boite de vitesses.
La repose de la boite ne sera pas très simple à cause du joint papier qu'il faudra garder aligné tout en faisant glisser la boite de gauche à droite pour l'engager sur la vis mère et la barre de chariotage. En déplaçant le trainard complètement à droite, il y aura quand même pas mal de mou dans la vis mère et la barre de chariotage pour déplacer la boite sans lui faire toucher le banc. Le joint sera "collé" à la graisse pour rester en place siur le banc.
C'est un parti pris d'avoir remonté le porte palier avant la boite. Le porte palier est difficile à poser, a priori plus difficile que la boite des pas. Donc, cet ordre de montage, qui peut parraitre illogique, a été choisi.
En passant, une petite mesure de la trajectoire du trainard dans le plan "horizontal"
Complètement à droite :
Au milieu :
Complètement à gauche :
L'aiguille du comparateur reste dans le centième. Le trainard descend, mais ne se décale pas ou quasiment pas transversalement, ce qui est une excellente chose.
Admettons 0.1 mm.
Variation de hauteur d'outil 0.5 mm.
Supposons un rayon initial, complèrement à droite, au nniveau de la contre pointe : 5 mm (10 mm de diamètre)
Le diamètre arrivé au niveau de la poupée fixe, sera de racine (5²+0.5²) = 5.025 mm +- 0.01 mm (variation transversale)
Bien sûr, pour des diamètres plus réalistes, l'influence de la hauteur d'outil sur la cote atteinte est quasi nulle, surtout si la longueur de chariotage est faible.
Avec un transversal et un petit chariot sans jeu, bloqués, ce tour est théoriquement capable de tenir le centième en chariotage, à condition d'usiner des pièces pas trop fine, et sur pas trop long.
Mais voilà :
- jeu dans les chariots
- impossible de serrer les lardons du trainard sans avoir un blocage sur la moitié droite de la course
Compte tenu de la direction des efforts de coupe, je n'ai pas le sentiment que les lardons aient une grande importance, sauf en tournage outil à l'envers (derrière la pièce), car dans ce cas les efforts ont tendance à soulever le trainard, pas à le plaquer.
Autre chose. La vis mère a un pas de 6 mm. Les demi noix sont passablement usées, mais encore utilisables certainement très longtemps dans un contexte amateur.
Il y a 1/4 de tour de jeu de la vis mère une fois les demi noix serrées.
Conclusion : il leur manque 1.5 mm de bronze. Le profil étant symétrique (il me semble ?) les flancs devraient faire 3 mm, elles ont donc perdu la moitié de leur matière en négligeant l'usure de la vis. J'ai juste ?
J'aurais dû mesurer sur les demi noix avant de les remonter, mais j'ai oublié...