[rénovation] Tour SOCOMO 147

G

gaston48

Compagnon
Le problème de tous ces produits, c’est leurs adhérences en cas de re démontage
et l’avantage du joint papier si il est complété par un de ces produits :
Le joint papier va céder en se délaminant.
Sans joints papier, je mets impérativement un agent de démoulage sur une des
faces : Une fine couche de cire de démoulage pour stratifiés. Il suffit que la surface
soit "polluée" par cette cire pour qu’il n’y ai pas d’adhérence.
En cas de crainte pour un gonflement des silicones, le polyuréthane genre Sika
11 fc ou auto marine est parfait.
Pour des surfaces très irrégulières ou déformables on serre modérément avant
polymérisation ou on intercale des petite cales qu’on enlève avant serrage définitif.
 
J

j.f.

Compagnon
Ce que je reproche à la pête à joint, c'est la difficulté de démontage et le nettoyage.

Le tablier est en place, et les pignons pignonnent.


Mais grosse galère à cause d'une bille usée qui coinçait le volant : impossible de débrayer son arbre. Une billle neuve, et tout est rentré dans l'ordre. 3 ou 4 démontages / remontages à cause de ça.

Le banc est bien usé. Une deuxième personne vient de me dire la même chose : 2 journées de grattage pour refaire la géométrie. Mais ça ne sera pas pour tout de suite. Je veux d'abord voir ce que ça donne. Il est clair que si les lardons sont réglés sur la première moitié du banc, ça coince sur la deuxième moitié. Mais il n'y a quasiment aucune chance que je travaille sur cette zone, a-t-il ajouté.

D'autre part, demi noix usées, mais encore utilisables. Un peu de jeu dans les noix du transversal et du petit chariot, mais rien de grave, et état correct de leurs coulisses.

Ce retraité m'a expliqué que l'usinage, il ne veut plus en entendre parler... En revanche, la mécanique, oui ! Donc, pour le réglage de la broche, je vais pouvoir bénéficier de son aide. Idem si problème avec la boîte de vitesses (les embrayages).

Validation de la gamme d'usinage que j'avais imaginée pour les déflecteurs : tournage, puis détourage du centre avec la fraiseuse et la table tournante.

D'ici la fin du week-end, le tour sera mis sur ses pieds, et la mise de niveau dégrossie avec un niveau à 0.1 mm / m. Remontage moteur / boite si possible. Si tout va bien, janvier sera consacré à la broche.

Joyeux réveillon !

[EDIT] gaston, je ne suis pas du tout d'accord avec ta méthode des cales. je t'expliquerai pourquoi l'année prochaine...

[EDIT bis] "surfaces très irrégulières"... ok, j'avais lu trop vite...
 
P

phil21

Compagnon
Jai eu le probleme en remontant ma boite des pas sur le Star300, j'ai voulu mettre de la pate et en essayant ça bloquait ,j'ai du redeposer puis confectionner un joint papier de 0.5 d'epais,depuis plus de souçis
 
J

j.f.

Compagnon
Coïncidence intéressante...

Et pourtant, sur le mien, les axes de sortie de boite et du porte palier sont alignés seulement s'il n'y a pas de joint...

En tous cas, ça me conforte dans l'idée d'utiliser le joint de 0.5 que j'avais préparé !

De mémoire, sur le Star 300, l'éclaté montre un joint.

Dans un post ancien, Gaston expliquait que les Socomo n'étaient pas le top de la fabrication française. En voici un exemple. J'en ai au moins un autre : la pignonnerie de mon tablier n'est pas à bain d'huile. Et les pignons ne sont pas lubrifiés par le système intégré. Il y a d'aures éléments qui ne sont pas lubrifiés "naturellement" d'ailleurs. Ce fabricant semble avoir fait certains choix économiques. Ceci dit, entre les choix économiques de cette machine et ceux qu'on constate sur les petits chinois, il y a un monde. (je n'ai rien contre les chinois ; sans eux, je n'aurais pas pu refaire ma fraiseuse, et je ne pourrais pas refaire ce tour : merci les chinois, une fois de plus)
 
G

gaston48

Compagnon
Dans un post ancien, Gaston expliquait que les Socomo n'étaient pas le top
T’es sur que j’ai osé dire ça ?
Ne pas être dans le peloton de tête, ne veut pas dire que c’est de la bricole et chacun a ses préférences aussi
En tout cas il commence à avoir de la gueule, bravo !

Bon réveillon !
 
C

chabercha

Compagnon

bonsoir
Gaston48 ne la classé que troisième, ce n'est pas si mal.
A+ bernard
je suit aussi ta restauration comme celle de l'Induma BRAVO


GASTON 48 Posté le: Lun Mar 23, 2009 6:32 pm Sujet du message:

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bonjour,
Dans l’ordre de mes préférences : Ramo et Ernault
Ernault, on peut mal tomber comme les ouatures
ensuite Socomo et Celtic
 
J

j.f.

Compagnon
Pas mal d'heures passées sur les douilles de réglage des pieds. Les taraudages dans le socle sont sales et oxydés, j'avais eu pas mal de difficultés à les déposer.

Donc, nettoyage avec Transyl, WD40 (rinçage), pâte à roder fine, en visant petit à petit tout en faisant des tas d'allers et retours. But : pouvoir visser et dévisser le douilles avec les doigts. Il aura fallu en moyenne une heure par douille. Il y en a 6 ! Pas vraiment une partie de plaisir, et un bon mal de dos à la fin...

Détail des vérins de réglage.

Un coupelle avec un écrou serti dedans. Une tige filetée qui passe au travers d'une douille. Cette tige filetée s'appuie au centre d'un pied. Ce pied est celui d'origine. ils ont tous les six été refaits. Le réglage se fait en jouant sur la position de l'écrou, de la coupelle taraudée, et sur la douille (lisse à l'intérieur)




Puis corvée de nettoyage / graissage de la fraiseuse qui n'a pas servi depuis des mois, et est couverte de poussière à cause de la rénovation du tour (malgré un drap). Ca aussi ça a pris plusieurs heures (mais ça brille).

Ensuite, il faut s'attaquer à la fixation du flasque avant de la broche. Comme le montage des roulements sera différent de l'origine, il faut considérablement renforcer pour immobiliser la broche en translation.

Tout d'abord, centrage du plateau tournant sous la broche.

Petit test comparatif entre la pinule et le comparateur. En premier à la pinule, ensuite au comparateur. Verdict : la pinule donne un écart de +- 0.02 mm par rapport au comparateur. Arbitre : la visu.

+- 0.02 mm ça peut être suffisant dans bien des cas, et la pinule permet d'aller très vite sans se contortionner pour apercevoir le quadrant..


Centrage du flasque au comparateur. Là, la pinule est inutilisable.


Le flasque possède trois trous de fixation M6 lamés. Donc, pour faire les zéros en Y et en rotation, utilisation d'un foret de 6.5 comme pige. Ca va assez bien : on voit la flexion, on entend le frottement. Une méthode plus précise m'est venue à l'esprit : une pige lisse chanfreinée sur laquelle reposerait la touche d'un comparateur...

Mais il apparait que les perçages ne sont pas très concentriques par rapport à l'alésage. Donc, une grande précision ne servirait à rien.


Le foret de 6.5 est remplacé par un foret de 5.

Le trait de marqueur rouge identifie la zone dnas laquelle il ne faut pas percer (retour d'huile).

Les plus observateurs auront remarqué que j'ai changé la position sur le madrin en mors extérieurs. En effet, à un moment ça a bougé : j'étais en limite de serrage, et ça a fini par dégager de 'escargot. Il a fallu reprendre les repères...


Se pose la question de savoir combien de vis de fixation.

D'origine, il y en a 3 (M6)

Il n'est pas possible de passer à M8 et encore moins à M10.

6 vis, ce serait une source de problèmes. 6 vis pacem, para bellum. C'est bien connu

Donc ça sera 11 vis (12 - 1).

Le flasque, avec ses 8 trous de 5, est fixé sur la poupée, redéposée pour l'occasion.

Au passage, un incident regrettable. Mon fidèle pupitas Roch au 1/100, acheté en promo 500 F il y a 10 ans, par un concours de circonstances abracadadrant, s'est retrouvé coincé entre la poupée suspendue à la grue, et le socle du tour. Il n'a pas survécu...


Le flasque va servir de guide de perçage. Mais il faut éviter au maximum l'entrée de copeaux de fonte à l'intérieur de la poupée. Un Venilia adhésif transparent est collé dessus. Le reste est obturé avec du papier absorbant, et l'intérieur est rempli avec des draps.


Mais ça ne peut pas suffire. Alors voilà ma ruse ultime : un rotor de lecteur de disquette 5"1/4. C'est un grand aimant multipoles en forme de disque (on devine l'alternance des poles aux fines limailles qu'on aperçoit disposées en rayons)


Il n'y a plus qu'à centrer l'aimant sur chacun des trous, percer, et passer l'aspirateur. Très peu de copeaux échappent à ce puissant aimant.


Avant de passer un coup d'air comprimé pour finir l'éliminer les copeaux au fond des trous, l'aimant est posé sur un vieille pointe à tracer afin d'en extraire un maximum. Ce qui reste au fond, c'est une poussière très fine.


Certes, avec ces méthodes, on se retrouve avec une foret et une pointe à tracer magnétisés... Mais c'est quoi vis à vis des roulements de précision ?

Voilà, les 8 trous sont faits. Il restera encore à la tarauder. Fastidieux, et pas question de risquer de casser un taraud machine. Ca se fera à la main et au tourne-à-gauche. Avec le disque aimanté autour également.

Demain, dernier jour de vacances.




J'ai fait un 12 ème trou, non débouchant, et de travers. On l'appellera le "trou du chef"
Le premier qui devine le rôle du "trou du chef" sera le grand gagnant.






Repose du flasque sur le plateau, re-pigeage, et c'est parti pour passer tous ces trous de 5 à 6.5.


Enfin, lamages avec une fraise 2 tailles coupe au centre de 12 mm. 12 mm, ce n'est pas standard pour une tête noyéee de vis CHC, mais les lamages d'origine font 12. Sans doute pour donner du mou compte tenu de la faible précision. Alors, moi aussi, je fait 12.

J'en repasse un coup léger pour approfondir un peu les lamages d'origine. Comme on peut le remarquer, le flasque présente quelques marques. Ces marques sont dues au fait que le flasque m'a servi d'xtracteur de broche (voir plus haut). Je vais lui passer un petit coup de surfaçage pour le blanchir. D'où les lamages un poil plus profonds.

C'est là qu'on apprécie à sa pleine valeur une machine de type Bridgeport. Pas besoin de se servir du Z. La descente sensivite avec le réglage micrométrique permet d'être rapide et précis. (il aurait également été possible de faire travailler la descente / remontée automatique, mais ça va aussi vite comme ça).



C'est tout pour aujourd'hui !
 
C

cerber

Compagnon
bonjour,
où est ce que tu as acheté tes roulements ? sur le net ?
 
J

j.f.

Compagnon
Tous les roulements viennent du distributeur Orexad local. Avant, à Brive, il n'y avait que du FAG, du INA et du Timken. En fait c'est parcequ'ils avaient racheté le stock du concessionnaire.

Maintenant, il y a un peu de tout. Fag, Timken, NSK, NTN, SKF.

C'est pratique, il y a tout ce qu'il faut. de la visserie à l'outillage en passant par des billes à l'unité ou des accouplements élastiques. Souvent sur stock, parfois sur commande pour les trucs pas trop courants.

C'est bien moins cher que sur le net (de l'ordre de 30 à 50% de moins pour ce que j'ai pu voir), et souvent moins cher que sur eBay. Sur le net on voit des prix fous : chez Conrad, j'ai vu jusqu'à 6 ou 8 fois ce que je paye !!!

Le double Gamet de la broche a été trouvé sur eBay à très bas prix (heureusement).
 
J

jungo1

Compagnon
Bonjour j.f.
et encore bravo pour ce magnifique reportage, agrémenté de moultes détails, bref un vrai régal.
pour le trou du chef ce ne serait pas pour y placer un graisseur (huileur)?

A +
 
P

papeteme

Compagnon
Bonjour,

Tu nous y invites, alors je me lance : le trou supplémentaire est prévu pour prendre la température au plus près (et au plus vite) près des roulements. Permet d'avoir une bonne visibilité de ce qui se passe au moment du réglage des roulements.

Bonne continuation et merci encore pour ton reportage. Bien cordialement. Papeteme.
 
P

pierrepmx

Compagnon
Salut j.f.,

le trou, c'est pour mettre une lub avec une pompe d'aquarium ?
Parce que la micro-lub, ça ferait une broche à air comprimé !

Pierre.
 
P

pierrepmx

Compagnon
... ou une webcam : je te sens un peu voyeur comme garçon (question pièces mécaniques inaccessibles baignant dans l'huile, bien sur !).

Pierre.
 
P

pierrepmx

Compagnon
P.S l'idée de Papeteme a l'insigne avantage d'être vraiment originale : tout le monde doit penser à la lubrification des roulements de broches.

Dans le même ordre d'idée: un trou pour placer un comparateur ?

Pierre.
 
J

j.f.

Compagnon

Gagné !

Idée piquéee sur une doc Cholet.

C'est pour y introduire un thermocouple et régler la précharge ; l'élévation de température ne doit pas dépasser 40°C au dessus de la température ambiante (= température de départ). Le trou est brogne, et on le remplit d'huile avant d'y placer le thermomètre.

Plus précis et rapide que la méthode de contrôle "à la main" : la main doit supporter tout juste la chaleur (vers 55°C). Problème, la fonderie et la broche sont épaisses, accumulent et dispersent la chaleur. Donc, on peut très bien avoir une surchauffe qui passe inaperçue, surtout au début, et détruire les roulements presque dès la mise en route.

Ce que je trouve étrange, c'est qu'on n'ait pas de méthode "à la ficelle et au peson", au moins pour un préréglage. A priori, il faudra régler pour une rotation un peu grasse, pas tout à fait libre. Puis fignoler en vérifiant la température.

Il y a différentes méthodes de réglage "thermique". Par paliers très progressifs et lents (classique), ou au contraire très brefs à vitesses assez élevées avec des durées de plus en plus longues (Timken)
 
J

jungo1

Compagnon
Autrement dit c'est le trou duc de la broche pour prendre la température , bien Docteur
 
J

j.f.

Compagnon
jungo1 a dit:
Autrement dit c'est le trou duc de la broche pour prendre la température , bien Docteur

Voilà, c'est ça. C'est l'anus de la poupée.
 
J

jungo1

Compagnon
+ 1 (pour la poupée)

mais fait attention de ne pas y coller un mandrin extensible à ton tour parce quand il apercevra la chose, tu risques d'avoir des problèmes de concentricités . OK
 
J

j.f.

Compagnon
C'est taraudé ; ça a été très long à cause des précautions prises pour limiter au maximum la dispersion des limailles. Ca sera toujours ça de moins à rincer avant le remontage de la broche.


Un petit surfaçage pour l'esthétique :


Pas de chainfreins. Juste le passage de l'ébavureur, ça suffit amplement.

Ensuite, repose de la poupée et mise à son emplacement quasi définitif du socle. Malheureusement les travaux de force ne sont pas terminés : la repose de la boite et du moteur promettent quelques moments intéressants ! Mais il faudra d'abord que les pieds soient peints et que la machine repose dessus.
 
D

DATOUR

Compagnon
Bonjour,
'' C'est un beau roman, c'est une belle histoire '',ayant enfin un peu de temps j'ai découvert ce sujet trés riche,car il comporte pas mal de difficultés auxquelles nous risquons d'être confrontés,enfin pour ceux qui sont équipés de ces machines françaises pas si mal,même trés bien pour le prix qu'elles sont vendues en règle générale.Ayant un AMC, il y a pas mal de choses identiques, mais bon à l'époque tout se ressemblait à quelque chose prés.La pompe de graissage du trainard,la barre d'inversion du sens de rotation par l'embrayage SIGMA ,d'ailleurs ''jeanjean''avait indiqué comment le régler,j'ai ça quelque part,je vois que votre expérience mécanique auto parle.Hier en m'endormant je réfléchissais à ce problème de correction de rectitude des glissières,et pas cher,car cher tout le monde sait faire.Je me disais si c'était pour moi,d'abord j'essaye de controler cette rectitude,avec quoi? J'ai le pied à coulisse de 1m,je le mets en appui sur la tranche du haut sous le guidage plat du banc en intercalant 2 cales rectifiéés ou étalon d'atelier et en le dégauchissant au bord ,2 petits serre joints,je fixe mon comparateur sur le mors mobile et je palpe sur la glissière. Bon je ne veux pas concurrencer SALMON ,mais déja je dois avoir un relevé des ondulations. Aprés je dois corriger en usinant,il me faut un système qui donne environ 1/10 dans un premier temps. Je dois trouver une barre rectifiée de 80 environ ,une tige de vérin,ou un guide de machine à la ferraille,avec sa bague si possible.Je contrôle la rectitude de ma barre (au tour ) et je refais la même opération qu'au pied è coulisse en remplaçant le comparateur par une meuleuse de 500 W avec une meule boisseau conique,le porte à faux peut-être scellé par un guide avec un roulement en appui sous l"autre face plate du banc,de l'autre coté.Tout ça sans prétention aucune,mais bon surtout pas y dépenser trop d'argent;la finition à la patte à roder,mais d'autres auront plus la technique fine pour ça je crois.
En tous les cas ,grand bravo car il faut en avoir de l'énergie pour en avoir tant dépensé,mais ça en valait la peine car quand on a franchi cette étape aprés on peut attaquer une HURON !
Cordialement
 
J

j.f.

Compagnon
Salut DATOUR,

on m'a effectivement parlé d'une machine qui travaille de cette façon et vient se fixer sur le banc.

Mais se pose le problème des surfaces de référence.

Il reste :

- les appuis de la poupée fixe

- disons les 25% à l'autre extrémité du banc (qualifiée de "sans usure" par le retraité dont je parle plus haut

- le petit rebord sous le prisme du trainard

Le reste est creusé, et le trainard usé en bâteau.

Par conséquent, en rectification on est obligé de reprendre au moins les 25% en bout banc, et donc de supprimer une des plus importantes références.

Ensuite, le rodage : le trainard ne pourra pas être maintenu dans une position "moyenne", et ça risque d'aggraver la situation à son niveau, tout en recreusant le banc de façon aléatoire.

Faire ça, à mon avis, c'est compliquer considérablement le travail ultérieur d'un professonnel s'il y a besoin d'y faire appel. Je n'ai pas le "niveau" pour me lancer dans une telle avanture ! Et aucun instrument de contrôle.

Il y a deux spécialistes dans un rayon de 20 km autour de chez moi. En voici un :

http://eusimetall.com/

Amusant : ceux-ci sont installés dans la localité où mon tour a fait une bonne partie de sa carrière, peut-être dans les anciens locaux de l'usine.

Il y a un autre atelier très connu pas bien loin.

Je ne me vois pas du tout faire ça. En tous cas pas à la disqueuse compte tenu de la rotation très approximative. Il serait certainement plus judicieux d'investir dans une de ces petites têtes de rectification faites pour la rectif cylindrique sur tour (ce n'est pas très cher)

Quand la machine sera de nouveau utilisable (1 à 2 mois au moins), je la testerai de deux façons différentes.

1) chariotage en l'air, de toutes façons indispensable pour aligner la poupée fixe

2) usinage d'un cône Morse

Parce que deux tourneurs m'ont bien dit que compte tenu de ce que j'allais faire, je ne serai sans doute pas du tout gêné en chariotage par le banc creusé. En revanche, je risque des problèmes en usinage conique.

Je sais à peu près le travail à faire effectuer. 2 jours de travail évoqués par deux personnes différentes. 2 jours, pas 3. 60 à 80 €HT de l'heure, 16 heures de travail, ça fait 1000 à 1300 €HT de travail sur place. Sans compter sans doute la rectif au niveau de l'équipage mobile.

Bien sûr, comme suggéré plus haut, il faudra un jour faire établir bilan et devis.

Supposons 2000 à 2500 €TTC de remise en état géométrique. Je pense être à peu près sur un coût maximum réaliste en préparant tout moi même (démontages).

1500 €TTC de transport, installation, remise en état mécanique et cosmétique (il y a eu quelques "faux frais" par rapport à ce qui est dit plus haut). Ne pas oublier que je n'ai pas acheté la machine.

On arriverait à 4000 €TTC pour une machine remise à neuf, sans le variateur de fréquence. C'est grosso modo le prix d'une machine chinoise neuve de dimensions comparables.

Dans ces conditions, je me refuse à bricoler.

Et comme me l'a dit Michel19, il est envisageable d'étaler un peu les frais en faisant refaire dans un premier temps les coulisses du transversal et du petit chariot, avant d'attaquer le lourd. (mais ces coulisses sont en bon état d'après ce qu'on m'a dit la semaine dernière)

Voilà, je ne tenterai rien moi même. Même pas d'apprendre le grattage comme Phil916 pour tenter de m'y ataquer moi même !!! "primum non nocere"
 
D

DATOUR

Compagnon
Bonjour jf,
-Pour les surfaces de référence,oui évidemment c'est le petit rebord sous le traînard,ou la surface d'appui de la poupée.
-Pour le rodage je me suis mal expliqué,c'est un pierrage de la rectification du banc à la main pour corriger la rugosité.
-Le traînard lui va sur une table de fraiseuse et aprés ...
-En suite c'est un choix que chacun évalue et je comprends trés bien ça.
-Je disais tout ceci car je vous sentais plein d'énergie,au vu de ce que vous avez fait.
-Pour les petites têtes de rectification,il en existe de l'époque marque "MITOX",c'est du costaud,mais je connais un gars qui rectifie les petits alésages avec une meuleuse droite genre HITACHI et il en est trés satisfait.
-Oui pour 1000 à 1300€ c'est pas la ruine,mais quelle est la précision garantie? :
Rectitude,Battement,Parallélisme par rapport à la surface d'appui de la poupée.
-C"est sûr que à 4000€ pour une remise à neuf ce n'est pas une chinoise ni de prés ni de loin,rigidité,matériaux,dimensionnement,etc...
-Le grattage sur des bancs trempés vaut mieux même pas y penser.
En tous les cas ,bon courage,mais d'aprés la vitesse déja atteinte on n'est pas trés loin de la mise en en orbite,la trajectoire étant trés bonne !
Cordialement
 
J

j.f.

Compagnon
Je ne sais pas si le banc est trempé. En tous cas, mon grattoir à main mord dedans...

Le Ernault Somua et la Huron de Michel19 ont étés refaits au grattoir par cette société, très réputée dans la région, et qui n'est pas loin (10 à 15mn de voiture) :

http://www.assistance-machines-outils.com/

Tu noteras à la rubrique "savoir faire" : réalisation de surfaceuses portatives. C'est de ça dont Michel19 m'avait parlé ; ils en ont fait une pour la rectification sur site.

Je ne crois pas un instant que la fabrication, le réglage et le contrôle d'un tel matériel soit à la portée du bricoleur que je suis. Ca revient à construire une rectifieuse de 1.5 mètre de long ! Et pourtant, ça fait 3 mois que j'en rêve ! Ils disposent de très gros moyens. Le marbre granit de 3 m x 1.8 m à 5 µm, Phil916 le voit, il meurt, je suis sûr ! Je n'ai vu que l'équerre en granit (sur une des Huron de Michel)
 
P

papeteme

Compagnon
Bonjour JF,

La rénovation de ton tour est un vrai régal par l'intérêt qu'on peut y porter même si on est à cent lieues de s'attaquer à un tel ouvrage. Après la mécanique tournante, tu nous associes aujourd'hui aux réflexions sur la géométrie d'un banc, les atteintes qu'elle a subies et les moyens d'y remédier.

Quel est l'état d'usure des glissières de la poupée mobile, des sous faces du banc, et des faces latérales de ces parties.
Si les glissières de la contre pointe étaient "correctes"sur toute la longueur du banc, et aient de ce fait, un paralélisme certain avec les sous faces et côtés du banc, je te sentirais tout à fait capable de nous sorir une rectifieuse mobile,portée par la semelle de la contre pointe et prenant appui sur les sous faces du banc.
Une sorte de portique qui chapeauterait le banc avec des appuis "à l'envers"sous les bords du banc, ce portique étant maintenu par un appui fixe ou élastique sur la semelle de la contre pointe. Cet attelage te permettrait de surfacer les glissières du trainard là où elles ne sont pas assez usées.

Je me permets de proposer cette idée pour deux raisons:
Tout d'abord tu évoques le rêve de construire une rectifieuse mais sa longueur de 1,5 m te fait peur. Alors si le banc du tour sert de banc à la rectifieuse ......et puis c'est si joli : les glissières de la contre pointe qui aideraient à régénérer les glissères du trainard , une vraie fable de Noël ou de la Fontaine.
Et puis, la 2ème raison est plus égoïste : on sent que de jour en jour la fin du roman s'approche et tels des accros, on ne voudrait pas que ça finisse trop vite.
Une rectification par une Sté compétente et outillée ne fera guère qu'une page ou deux de ce roman. Alors que si tu consents à essayer de cogiter le support mobile d'une tête de rectification ( qui ensuite te servira sur ton tour, achat doublement rentable .....), on est assuré d'avoir de la lecture et des photos pour quelques temps encore.
Bonne journée. Papeteme.

PS: j'ai oublié, c'était quoi le prix à gagner pour le trou du thermomètre ? Une invitation à l'inauguration du tour . OK, préviens juste un peu à l'avance.
 
D

DATOUR

Compagnon
Bonjour jf,
Quelque part tu as de la chance si ton grattoir attaque le banc,mais ce qui m'a intéressé c'est leur surfaceuse portative,si des fois,tu peux nous faire des photos ça donne toujours des idées.
A ce sujet je pense aux aléseuses portatives utilisées souvent sur des engins de travaux publics,mais bon le 1/10 ça doit être largement suffisant pour eux.Le gars qui m'avait vendu la Vernier en région Stéphanoise était un tourneur et il avait au moins 4 tours et il m'expliquait que certaines machines avaient le banc tellement usé que on sentait l'arête au doigt !,tu n'en est pas encore là,et que les gars grattaient,calaient et ça repartait.D'ailleurs cette histoire m'intéresse et je vais essayer d'en trouver un qui encore fait ça,car en règle générale dans le bassin Stéphanois les gens ne sont pas avare de leur savoir."Et pourtant ça fait 3 mois que j'en rêve ",j'avais une question: quelle est la distance qui sépare le rêve de la réalité ? J'ose penser que si tu proposes des schémas de cette réalisation tous les menbres du forum ,qui étaient accrochés ,ça je l'ai vu,vont donner leurs idées et ça devrait bouillonner,maintenant si ça s'arrête à des plans je crois que ce n'est déja pas si mal,mais l'hypothétique machine verra le jour chez un de nous,quand?,en tous les cas on va tous s'y enrichir mécaniquement.
Cordialement
 
D

DATOUR

Compagnon
Re,
Je poste et je découvre en regardant le résultat, le commentaire de Papeteme,les inconscients communiquent,comme quoi !
Cordialement
 
J

j.f.

Compagnon
Alors je vais essayer de répondre à tout.

Le gagnant c'est le grand gagnant ! (le 2 septembre, j'enléverai le haut en pensant à lui)

Pour l'usure. Cette usure est visible, et sensible au doigt ! Il y a des photos plus haut. Usures en marche d'escalier sur le prisme du trainard, et dans le trainard. Sur les conseils de Michel19 qui a vu le dessous du trainard, j'ai gratté cet escalier.

La contre poupée est caléee par 4 empilements de feullard de 0.5 mm. ces 0.5 mm correspondent précisément à ce que j'ai mesuré en déplaçant le trainard avec un comparateur posé sous le prisme du trainard, seule surface dont je suis certain q'elle n'est pas usée (on y voit encore les tracs de rectif).

La coulisse plane de la contre poupée est usée à proximité de la poupée fixe : le dessous du trainard touchait à ce niveau, et l'a usée. Donc ce n'est plus une surface de référence.

A propos du calage : un tourneur en activité m'a dit que tous leurs tours étaient calés ; quand ils font un usinage de précision, ils règlent leurs contre pointe transversalement et verticalement pour un alignement parfait. Ils font ça uniquement par usinage d'un cylindre jusqu'à ce qu'il soit parfait, sans cylindre étalon. La procédure étant évidente, je ne lui ai pas posé plus de questions. Usinage et réglage transversal jusqu'à optimisation du cone que ça forme (conicité la plus faible possible), puis verticalement pour supprimer ce qu'il reste de conicité.

L'idée de la rectifieuse "home made" est séduisante, mais suppose :

- les compétences techniques (j'ai pas ça dans les tiroirs)

- ls moyens de contrôle

En moyens de contrôle, il faut au minimum un niveau de précision à 0.02 mm/m, voire 0.01 mm/m. J'ai juste un niveau à 0.1 mm/m, acheté pour faire une mise de niveau acceptable en usage amateur. J'ai aussi un comparateur suisse à 0.001 mm (1 µm).

Et c'est tout !

Pas de règle. Pas de vé de précision, etc.

Ma fraiseuse n'a pas une table assez grande pour le trainard, qui serait en porte à faux avec un montage acrobatique. C'est dommage, car elle a une bonne géométrie pour son âge : 0.03 à 0.04 mm maxi sur toute sa course en horizontal, et mieux en transversal sur la largeur de la table (0.02 mm).

Voir les cales ici :

tour-socomo-147-t20603-90.html

Voir l'usure du trainard ici :

tour-socomo-147-t20603-105.html

Voir l'usre du prisme ici (photo zoomée par gaston à qui ça n'a pas échappé), et plus bas avec une photo en gros plan, plus nette.

tour-socomo-147-t20603-135.html

Pour pouvoir reprendre tout ça par rectification sur place, j'imagine :

- une mise à niveau parfaite.

- une fixation rigide de 2 rails restifiés, avec mise à niveau et parallélisme parfaits entre eux et avec le plan de référence

- les moyens de régler la position angulaire de la meule pour obtenir l'angle coirrect et précis des prismes

C'est toujours intéressant d'en discuter.

De là à concrétiser les cogitations, il y a un monde ! C'est un métier.

Je ne suis jamais tombé sur un tel sujet lors des soiréees passées sur le net. En revanche, la lecture de 3 pages du Connely suffit pour se calmer...

Ah si, sur le net, on trouve au moins une grosse connerie : ceux qui passent des pâtes abrasives sur toutes ls glissières de leurs tours chinois neufs en déplaçant ls éléments mobiles jusqu'à obtenir un poli miroir. Ca, on trouve. Naturellement sans aucun contrôle géométrique, ni fleurage derrière. Mais ça brille.
 
J

j.f.

Compagnon
Je viens de fouiner un peu sur le net.

Je suis tombé là dessus ! C'est à hurler. C'est de la merde.


1) diamètre de la meule : elle pert combien au rayon à chaque passage vue sa taille ???

2) angles de travail : comment fait-il pour avoir le bon angle de travail

3) aucun arrosage

4) les surfaces de référence sont celle de la poupée mobile, on voit qu'elles n'ont même pas été touchéees

Une discussion bien plus intéressante, pas par un bricolo. Voir le décor en arrière plan. Les images se suffisent à elles mêmes pour comprendre.

J'ai un peu survolé.

En gros il commence par recréer des surfaces de référence sur lesquelles il déplace ensuite un outil coupant précisément orienté, façon étau limeur (c'est ce à quoi je pensais initialement, et c'est aussi évoqué sur le Connely pour certaines surfaces de dessous).

http://www.practicalmachinist.com/vb/mo ... te-146913/

Un truc qiui revient souvent : rectification et grattage du banc, et Turcite ou Moglice pour récupérer les hauteurs au niveau du trainard histoire de ne pas avoir de problème de reprise improbable des dentures de pignons, d'alignements de vis mère et de barres, etc.

J'ai trouvé la trace de machines de rectification se fixant sur le banc pour une rectification sur place, mais pas encore trouvé d'images...
 
J

j.f.

Compagnon
Je n'ai pas vu ce topic en particulier. C'est la méthode décrite dans le Connely, c'est celle qu'on peut voir aussi sur des vidéos Youtube réaliséees par un gratteur allemand. Ce sont manifestement les règles de l'art.

Regarde bien le matériel qu'il faut pour effectuer de telles mesures

Pour ceux qui n'ont pas la petience de suivre les travaux décrits sur Practical Machinist, un résumé :

- reprise des glissières de la poupée mobile par grattage afin d'obtenir les surfaces de référence de dessus sur toute la longueur du banc

- réalisation d'un chariot sur mesure venant se placer sur ces glissières, et lui même gratté

- montage d'un outil permettant le réglage précis d'un outil type burin d'étau limeur afin de dégrossir les surfaces des autres glissières

- grattage de tout ce qui glisse et coulisse

Tout ça avec le matériel qu'il faut : niveau, cales de précision, règle rectifiée, etc.

C'est pas du bricolage le soir à la veillée !

Dans le Connely, cette méthode est évoquée, mais à propos des surfaces difficiles d'accès au grattoir (celles de dessous)
 

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