[rénovation] Tour SOCOMO 147

P

punchy

Compagnon
j.f. a dit:
Le moteur sera remonté cet après midi (c'est les vacances !). Il sera alors sans doute possible de faire un essai à vide en laissant le moteur couplé en étoile et en l'alimentant avec le var. de la fraiseuse (1.5 kW)
Humm j'ai hate de te lire...
Pas trop vu d'exemple de ce genre d'essai...

 
J

j.f.

Compagnon
Qu'est ce qui te fait penser que ça va poser un problème ? Sur les gros moteurs, le démarrage étoile triangle est classque pour limiter le courant de démarrage. (le triangle étant alors pour le 400V). Les lois de l'électricité disent juste que puissance (et couple) sont divisés par 3. Le 8 ch. devient un 2 ch. ce qui correspond à la puissance du variateur.

Le moteur est remonté (sauf ventilo, il me manque une p..tain de vis M12). La boîte des pas est en cours (à moitié faite). Un vrai puzzle, et une vraie galère pour l'ordre de remontage. tests électriques peut-être ce soir. Juste à débrancher le moteur de la fraiseuse et à brancher les fils sur le moulbif.
 
J

j.f.

Compagnon
Essai pas très concluant avec le moteur.

Il refuse de dépasser 20 Hz en triangle et 15 Hz en étoile. Il se met en sécurité (surcharge). Pour mémoire, variateur de 1.5 kW alimentant un moteur de 6 kW.

Mais il est possible de le faire tourner. Je n'ai pas essayé de jouer sur les paramètres.

Cet après midi une fois le moteur remonté avec ses roulements neufs, remontage d'une partie de la boite des avances. L'arbre principal. Galère.


Tout est contrôlé au fur et à mesure. Comparaison avec les photos prises lors du remontage, vérification des espacements entre pignons (il y a des entretoises et des cales d'épaisseurs variéees). Le plus difficile est de passer le dernier pignon et la dernière entretoise. Il faut avancer l'arbre pour dégager de la place, mais alors les roulements sortent, on voit mal la longue clavette qui court tout le long de l'arbre, etc. Pas très facile d'aligner tout ça. Mais ça y est tout est passé.


C'est le moment de mettre le dernier roulement et les rondelles. Lors du démontage, j'avais trouvé deux rondelles entre le pignon arrière et le roulement.


Donc, bête et discipliné, je place les deux rondelles, puis le roulement.

Et là, la cata. Ce roulement est calé par un flasque. Et le roulement dépasse ! Du coup, le flasque est de traviole. Or ce flasque sert aussi de porte roulement à l'arbre d'entrée.


Conclusion : le neuneu qui avait touché à cette boite avait inversé la position d'une rondelle. Pour preuve, cette photo prise lors du démontage, et qui montre le roulement en saillie ainsi que le circlip directement sur la bague intérieure.

On remarquera également les jolies traces de bourrinage sur le joint de l'autre roulement. Un gland même pas foutu de monter un roulement correctement.

Sans oublier que le roulement mal monté devrait être du type 1RS, et que c'est un roulement ouvert. (Sur les photos, la boite est à l'envers). Pas étonnant que cette boite ait été trouvée complètement vidée de son huile. D'une part un roulement ouvert qui laisse passer l'huile vers la lyre, mais en plus la boite a été reposée sur le banc sans aucune espèce de joint d'étanchéité. Il y avait de l'huile partout, sauf dans la boite.

Ce n'était pas tout, d'ailleurs. Le couvercle de la boite est fixé par un certain nombre de vis, dont une se trouve sous la plaque sérigraphiée des pas et avances. Mais on trouve des traces de burin pour essayer de le déposer. Le gugusse a dû passer un bon moment avant de comprendre que si ladite plaque était fixée avec des vis au lieu de rivets, c'était peut-être pour pouvoir accéder à ce qui se trouve derrière...

Du très grand art !


Donc, redémontage partiel pour virer le roulement et enlever les rondelles. En y regardant de plus près, on voit qu'une des deux rondelles est marquée, usée, comme usinée. J'avais remarqué, ça m'avait un peu surpris, mais comme c'était dans cet ordre, etc.

C'est en fait la marque laissée par le circlip (voir 3ème photo)...


Et désormais, le roulement est afleurant.


Le problème posé par un roulement en saillie, c'est que l'arbre d'entrée passe par le flasque qui sert aussi à le caler. L'arbre d'entrée porte un roulement. Il y a aussi un roulement dans la fonderie : l'entrée de boîte tourne sur deux roulements en tandem, un dans le flasque, l'autre dans le carter.

Et telle que je l'ai trouvée, la boite avait son arbre d'entrée qui tournait donc sur deux roulement désalignés. Ils ont dû aimer, les roulements ! Bravo de mécano !
 
P

punchy

Compagnon
j.f. a dit:
Qu'est ce qui te fait penser que ça va poser un problème ?
Non non, je ne penser pas ça , pas de second degré dans ma phrase, sinon il y aurai eu ça:
Je suis sur qu’un bon réglage sur un gros VAR te permettra de descendre plus.

Wahou c’est beau quand c’est tout propre

 
C

cerber

Compagnon
bonjour,
pourquoi tu as autant de rondelle de calage entre les pignons ? tu sais ?moi jai pas ces rondelles là entre les pignons de ma bv, ils sont les uns contre les autres pour ceux qui se collent.
 
J

j.f.

Compagnon
C'est pas descendre qui pose problème, c'est monter ! Je n'ai pas programmé de rampe de démarrage. Je l'ai testé à la main au potard. Mais il demande malgré tout trop de courant. Alors le pauvre petit var, il jette l'éponge.

Peut-être passer en V/f avec une valeur basse ? Pas trop envie de bidouiller ça, c'est pénible à reprogrammer, ensuite.

Pour donner une idée, les fluos se mettent à papillotter (comme quand le compresseur (3 ch.) tourne, et puis le var se met en sécurité.

Ah oui, alors, c'est chouette quand c'est propre ! Un vrai plaisir.
 
P

pierrepmx

Compagnon
Salut j.f.,

ne rate pas le réveillon pour finir la boîte de vitesse

Bon Noël,
Pierre.
 
J

j.f.

Compagnon
Ah ben non, j'ai pas raté le réveillon. Mais j'ai quand même bien galéré sur la boîte. Et ce n'est probablement pas encore fini...

Tout d'abord, remontage partiel, à blanc. Pour m'apercevoir que le mécanisme d'inversion de sens de la vis mère ne peut pas être monté après l'arbre d'entrée...


Mise en place des pignons d'inversion. Et impossible de passer le troisième baladeur, ni le roulement pilote en bout d'arbre.

Un gros naze a foutu un coup de molette (1) pour gonfler l'arbre et tenir le roulement. Mais alors tellement gonflé que je sais pas comment il est arrivé à le faire passer. Donc, un peu de "grattage" pour que ça entre avec un effort normal. Mais c'est pas tout. L'extrémité (2), qui vient se loger dans le roulement pilote du pignon de l'arbre de sortie ne passe pas non plus ! Vraiment je ne sais pas comment a fait ce neuneu pour passer ça. A grands coups de masse sans doute étant donné l'état du roulement à l'entrée (voir photo plus haut). Je me souviens avoir d'ailleurs été étonné de trouver derrière ce roulement un circlip complètement flingué.


C'est tellement gonflé à la molette que le baladeur ne peut pas être enfilé de ce côté. Or c'est indispensable...

(on voit aussi le petit roulement pilote dans le pignon double, et qui sert à maintenir alignés l'arbre d'entrée et l'arbre de sortie)


Bon, tout finit par rentrer après de petits coups de lime légers pour aplanir les canelures et les marques au bout de l'arbre.


Mais maintenant, il y a un autre souci. Le flasque de l'arbre d'entrée dépasse de 2 mm. Ca ne vient pas en appui sur le roulement. Y'a quelque chose qui cloche...


De l'autre côté, le groupe de pignons inverseurs. Il y a aussi quelque chose qui cloche. deux petits arbres avec pour l'un un pignon fou (inverseur), et pour l'autre le baladeur. Les roulements de ces deux arbres ne viennent pas se caler correctement. Il y a deux calages. D'un coté des circlips, de l'autre des bouchons en alu. Mais si c'st calé sur l'un, ça ne l'est pas sur l'autre. 2 mm de battement.



Donc plongée dans la boîte où sont les vieux roulements, j'ai remesuré, comparé les mesures aux dimensions des neufs... Ce sont le mêmes... Bon on verra ça plus tard...

Je viens de encore de remarquer un truc qui va pas... Il y a les pignons de sortie de l'arbre d'netére et d'entrée de l'arbre de sortie qui s'éfleurent et qui ne devraient pas (flèche)...


Put1 de moine, c'est quoi encore ce bordel ????

Pourtant, je n'ai rien oublié : il ne reste sur l'établi aucune pièce qui n'aurait pas été montée. Et puis, au même moment, un bruit métallique sous le pied. Une put1 de rondelle qui était tombée par terre pendant le remontage. Et m..rde !!

Donc, redémontage, une fois de plus pour mettre la rondelle.

Alors, je mets la rondelle.

Et re-put1 de bordel de m..de !!! (voir flèches)

Quand on déplace le baladeur, il vient s'engrener un peu sur les 3 pignons (dont un, peu visible, est montré par la flèche), ce qui aboutit à un blocage de la boite. (au passage, on voit maintenant un petit espace entre les pignons grâce à la rondelle mise en place précédemment).

Mais que pourquoi donc que ça me fait ça ??? Voir flèche : le mouvement n'a pas de butée. Il manque un circlip !!! J'ai oublié le circlip !!! On le voit sur la photo briller par son absnce (flèche montrant la gorge).


Mais pour le circlip, je ne m'en apercevrai que plus tard...

Je verrai plus tard cette histoire de pignons qui arrivent à se toucher en position extrême...

Retour sur le problème du flasque d'entrée. J'étais prêt à lui passer un coup de tour. Quand tout d'un coup, un gros doute. Le carter de la lyre. Le flasque passe-t-il à travers, ou bien sert-il à fixer le carter sur la boîte ???


Et bien, il vient serrer le carter sur la boîte. Conclusion : tout faux.

1) un des 2 roulements est calé non pas par le bord du flasque mais par le carter (petit lamage). Ceci dit, ça ne change rien au montage défectueux que j'ai trouvé, le roulement devant bien être éfleurant, et la rondelle sous le circlip et non sous le roulement (voir plus haut)...

2) le flasque étant passé derrière le carter de lyre, ce n'est n'est plus du tout la même histoire pour l'autre roulement :


Donc, encore un redémontage en vue... Je m'étais basé sur le pied à coulisse pour le choix des roulements en considérant que le flasque venait en appui directement sur la boite. Qu'est-ce que j'ai foutu ??? Je finis par comprendre... Je n'ai pas monté le bon roulement. J'ai mis un des roulements série étroite de la barre de chariotage. Donc, redémontage pour le changer. Heureusement, pas très serré, mais bien pénible quand même !


Ouf, ça y est !

Le montage de l'entrée de boite est curieux. On a un pignon dans la lyre, serré sur l'arbre par un écrou. Puis un roulement en série étroite que je voudrais remplacer par un classqiue étanche lubrifié à vie (peu d'huile doit arriver là, même si la lyre travaille dans l'huile). Ensuite, une douille qui doit venir appuyer sur la bague intérieure du roulement d'entrée, dans le carter de boite. L'immobilisation en translation de l'arbre d'entrée et de l'arbre de sortie de boite n'est pas assurée par un tel montage. De plus, une fois vissé le flasque ne dépasse pas assez pour se plaquer contre la bague extérieure du roulement. Aucun ciclip en particulier.

Il y a quelques chose qui m'échappe.




Maintenant, retour sur cette histoire d'arbres de pignon et de baladeur dont les roulements ne vont pas en butée, et de pignon qui accroche en position extrême.

Et c'est là que je réalise qu'il manque le circlip qui fait butée...


Je ne sais pas si vous me croirez quand je vous aurai dit que j'ai été obligé de m'y prendre à deux fois. J'ai réussi à monter une première fois un circlip trop grand !!! Fallait vraiment le faire !!! Donc 2 démontages et remontages de plus pour ce foutu circlip !!!

Maintenant, tout semble aller. C'est le moment de voir l'alignement des pignons pour les 3 positions AV/neutre/AR. Là, il faut jouer sur la position des arbres du pignon inverseur et du baladeur de marche arrière. Remarquez comment deux roulements sont sortis (ce n'est pas grand chose par rapport à leur épaisseur). Et j'arrive à ceci :

prise directe :


neutre :


inversion :


J'arrive à trouver pour chaque fonction une position des arbres où tout est aligné. Les roulements sont alors en butée contre les circlips, mais les bouchons sont en retrait ! Je précsie que je n'ai trouvé aucune cale ou rondelle au démontage. En revanche, un des pignons présente des dents ébréchées en un point précis, et que j'attribue à un contact inopiné : voir plus haut une photo montrant une interférence entre 3 pignons aboutissant au blocage. Sur la machine, de plus, l'indexage du bouton de commande avait été neutralisé... Sans doute un problème avait été il été constaté...

Je suspecte soit un problème de dimension de roulement - possible - (la boite a déjà été refaite) soit la perte de deux rondelles de calage (pas par moi en tous cas).


Je ne réaliserai pas de nouveaux bouchons ni des cales. Si je me peux m'en passer. Je me contenterai de faire une pièce en U pour remplacer la rondelle tenue par la vis.

Voilà, la boîte est remontée, à l'exception du pignon d'entraînement de la barre de chariotage qui a besoin d'un réusinage. C'est le pignon qui a eu 4 dents rechargées au TIG. Il ne faudra pas non plus oublier de remettre le disque qui sert à centrifuger l'huile.


Demain, il faut vérifier le fonctionnement de la boîte. En effet, même si je n'ai trouvé que cette position des axes pour obtenir des alignements corrects des pignons, rien ne dit que ce bel alignement sera respecté par le bouton de commande et son indexage...

A propos des dimensions des roulements... Cette boite comporte des dimensions peu courantes. Et j'ai eu la bonne idée de mesurer les roulements au lieu de chercher à lire leurs références. Grand bien m'en a pris. Aujourd'hui j'ai constaté que 3 roulements 25x52x9 sont gravés 6005 ! Cherchez l'erreur ! (je sais bien que ces références communément admises sont propres à SKF, et que rien n'interdit à un fabricant, en l'occurence lyonnais, de marquer ce qu'il veut, surtout en 1957)

Pendant ce temps, le séchard traîne...

 
M

MIC_83

Compagnon
Bonjour à tous et toutes,

j.f, je ne sais pas comment tu fais pour garder ton calme sur cette p....n de boite et ses empilages de pignons, arbres, cales et roulements.

Je te rassure, en te relisant je me souviens avoir eu la même mésaventure sur une BV livrée en pièces détachés d'une ford puma !
J'ai dû l'ouvrir au moins quatre fois avant de trouver une anomalie sur le sélecteur de vitesse.

Je suis cette rénovation régulièrement, et vu les derniers développements.
Il me semble avoir lu quelques pages plus haut une modification sur un sélecteur indexé (empreintes d'indexage).
Ceci pourrait expliquer cela !
Si le dit sélecteur correspond aux trains d'engrenages cité, alors (ce que je ne te souhaite pas) il se pourrait que tu sois obligé de reprendre les indexages, et retrouver les positions d'origines.

J'aime bien : "le séchard qui traîne"

Courage, quand la machine sera à nouveau opérationnelle tu ne te souviendras que des bons moments.

Bonne journée.

A+
 
J

j.f.

Compagnon
En général, pour rester calme, il me suffit d'une tasse de café. Hier, j'ai dû en avaler une quinzaine de grandes tasses (deux cafetières pleines).

Si l'indexage pose problème, recharge des trous par soudure, pointage des positions, et nouveaux culs d'oeuf... Actuellement, la boite d'avances tourne parfaitement, en douceur, sans aucun point dur.

La modification de l'indexage, c'est sur la boite de vitesses. Plus précisément sur la commande du double embrayage Sigma. Ca m'inquiète un peu plus car c'est peut-être révélateur d'une usure qui n'a pas pu être compensée par réglage : les bagues de réglage sont peu accessibles, ou alors le mécanicien n'a pas pu/su y accéder. Mais je crois que j'ai trouvé comment faire. Ou alors d'une fourchette de commande qui a bougé. Dans ce cas, c'st débile : il aurait été plus simple de repositionner la fourchette qui semble réglable elle aussi à condition d'ouvrir la trappe. Il y a une vis et un contre écrou. Mais ça, j'y reviendrai une fois que j'en aurai fini avec la boîte des pas. Et dans tous ls cas, pas de vrai contrôle possible tant que je ne pourrai pas faire tourner l'ensemble avec un minimum de puissance. Pour ça, il faut que je commande un de ces variateurs chinois de 5 kW, et que je change d'abonnement EDF (15 ampères, ça fait léger !).
 
P

pierrepmx

Compagnon
j.f. a dit:
En général, pour rester calme, il me suffit d'une tasse de café. Hier, j'ai dû en avaler une quinzaine de grandes tasses (deux cafetières pleines).
Et combien de paquets de Marl' ?

P.S. Je ne parlais pas de la version "profilée", bien que ses propriétés relaxantes ne soient plus à démontrer



Pierre.
 
J

j.f.

Compagnon
Toutes celles qui rentrent dans le jean slim en taille 34
Ca m'éneeeeerve
La seule vue sur le string te donne envie de les abattre
Scheisse !

 
P

pierrepmx

Compagnon
... donc pas de petits macarons non plus (avec le café...)
 
J

j.f.

Compagnon
En fait, faut arrêter d'être hypocrite. Comme j'aime à le dire, je suis comme tout le monde. J'aime les grosses motos, les grosses machines, les gros 4x4 et surtout les petits culs. Ca me donne l'impression d'avoir une grosse teub.

Alors aujourd'hui, encore pas mal de taf sur la boîte des pas. Toutes ces pièces à nettoyer.


Et là, surprise :


La cale qui vient compenser l'écart pour caler le roulement d'entrée de boîte.

Une autre découverte : une butées à bille sur la pièce d'entrâinement de la vis mère. Enfin, ce qu'il en reste.


Une bague fait de la résistance. Coercition.


Elle refuse de sortir complètemùent. Alors un coup de disque à tronçonner histoire de lui faire comprendre qui est le patron.


Deux trucs auquels je n'ai rien pu faire comprendre. Impossible d'arriver à sortir les leviers. Je veux les virer pour désoxyder, reprendre au tour, zinguer, puis remplacer les leviers par des morceeaux d'inox. J'ai pu en faire tourner un, mais impossible de le sortir. On dirait que c'est rentré à la presse. Il n'y a d'ailleurs pas de méplat pour visser et dévisser. On verra plus tard en chauffant...


J'avais retrouvé un des patins de sélection au fond de la boîte. Il a pris quelques coups de dents...


Il va falloir remettre billes et ressorts. Des billes neuves, d'ailleurs. remarquez le cylindre dans un des ressorts. ca sert à interdire de passer deux rapports en même temps sur le premier étage de la boite.


Il est impossible de tenir les billes avec les doigts le temps d'enfiler les axes des commandes. Astuce : une cale dépaisseur de 1 mm. Le trou permet de tenir la bille le temps d'enfiler le petit bout de l'axe. Ensuite, ça passe tout seul.


Ca y est, la boîte va pouvoir être testée.


Un problème constaté et vite résolu. la boite a des points durs en rotation. En fait c'est dû aux patins en bronze qui n'ont pas été repérés au démontage. Quelques interversions, et tout rentre dnas l'ordre.

Il ne reste qu'un souci léger. Le vérouillage du sélecteur du deuxième étage n'est pas très franc, et deux pignons viennent légèrement frotter l'un contre l'autre (voir flèche). Mais c'est à sec. avec de l'huile, ça ne fera plus chhhh chhhh. Peut-être aussi un patin qui n'est pas le bon : un peu de jeu dnas la gorge du baladeur. pas bien grave.


En tous cas, la position de l'inverseur qui me préoccupait est parfaite, les pignons sont parfaitement alignés. Il faudra donc caler les roulements et les arbres dans la position obtenue.

La boite des pas et les pièces restant à remonter sont remisées. Il y a le pignon à retailler, et la repose de l'ensemble se fait une fois le trainard et les barres en place. ca sera pour plus tard.


La suite, ce sera justement le trainard. Plus précisément le tabler.


Ca avance. Beaucoup moins vite que prévu, mais ça avance quand même. J'avais prévu de faire le tablier aujourd'hui. Une journée de retard sur le planing, donc...
 
P

pierrepmx

Compagnon
j.f. a dit:
En fait, faut arrêter d'être hypocrite. Comme j'aime à le dire, je suis comme tout le monde. J'aime les grosses motos, les grosses machines, les gros 4x4 et surtout les petits culs. Ca me donne l'impression d'avoir une grosse teub.

Tu verra, tu vas te sentir mieux après ton comming-out

Plus sérieusement...

c'est quoi, cet outil ? (euh... aucun rapport avec le paragraphe précédent, parce-que là, les modos seraient en droit de sévir!)

 
J

j.f.

Compagnon
Un décolleur à roulement.

(pour le comming out, c'est pas demain la veille !)
 
P

pierrepmx

Compagnon
Merci.

Apparemment, ça se trouve dans les magasins d'équipement auto genre Feut-Vert.

Je met ça sur ma liste d'outils potentiellement nécessaires pour une rénovation, avec extracteurs de roulement, clés à ergot et autres outils généralement ignorés du grand public.
Et que les bricolos du dimanche remplacent par des coups de marteau quand ça ne se démonte pas avec un clé de 12.

Ton expérience en mécanique auto doit te servir, tout spécialement pour les boîtes de vitesse.
En tout cas, je trouve que tu t'en sors formidablement bien, surtout en ayant une machine remontée de travers, car tu ne peux plus avoir 100% "confiance" dans ce que tu as repéré au démontage.

Je n'aimerais pas avoir ça, et puisque c'est la période, je vais bruler un cierge dans l'espoir que mon tour n'ai pas rencontré le même genre de mécano débile que celui qui a massacré ton tour !

Mais j'ai un doute sur la broche, au niveau du remontage de la poulie quintuple.
Certaines photos en gros plan montrent des bagues "pour clé à ergot" taille XXL qui ont peut-être bien été tournées à coup de burin.
Damned!
En fait, il y a un risque pour que les courroies aient été changées par un débile profond doublé d'une brute...
J'en saurais plus en janvier.

Bon boulot pour la suite.
A+,
Pierre.
 
J

j.f.

Compagnon
Le décolleur que tu vois là est un outil à deux balles. Il suffit dans un cas comme celui-ci. mais il est de très mauvaise qualité. L'intérieur (caché) est en biseau assez fin.

On le passe entre le roulement et l'épaulement de l'arbre sur lequel il repose. On serre, et ça décolle. Ensuite, on peut retirer le roulement.

deux méthodes !

- utiliser un gros arrache et agir sur le décolleur

- utiliser ce qui normalement est le complément du décolleur : deux tiges filetéees qui prennent d'un côté le décolleur, de l'autre une barre comportant en son centre une autre tige filetéee, identique à celle d'un arrache.

Si le budget n'est pas un problème, laisse tomber les décolleurs de GSB ou de centre auto. C'est de la daube. C'est ça que j'ai, il est tout ébréché. JE N'AI JAMAIS RIEN PU DECOLLER AVEC. Tu remarquerés que le butéee à bille a été décollée de 2 mm avec u petit burin AVANT d'utiliser le décolleur !
 
J

j.f.

Compagnon
Je n'ai pas passé autant de temps que prévu sur le tablier cet après midi. Commencé tard...

Tout d'abord, regroupement des piècs en vrac par groupes fonctionnels avec vérification de l'ordre de montage (sorte de montage à blanc) histoire de ne pas oublier quoi que ce soit, ni être obligé de tout redémonter pour passer un pignon !



Et puis, là, je m'aperçoit qu'il manque toutes les petites pièces : vis sans tête, ressorts, billes, etc.

Ces petites pièces avaient été rangées à part pour ne pas les perdre. Résultat : plus d'une heure à chercher partout, pour m'apercevoir que ces satanéees petites pièces étaient sous l'établi, à portée de main ! Et pas nettoyéees, bien crades.


Donc, ça commence très tard...

En premier, le renvoi d'angle de la barre de chariotage : un couple conique. D'abord le pignon menant. Il tourne contre et dans un palier bronze, et à l'autre extrémité (à droite sur la photo), il y a une cale d'épaisseur et une butée à billes. Jeu constaté : 1 mm. Il faudra donc revoir le calage.


Ensuite la paire de pignons menés et leur arbre. Ca tourne sur 2 roulements et une butée à billes. Le pignon conique est claveté et immobilisé par une vis entre cuir et chair.


Pour serrer la vis, il faudra immobiliser fermement l'engrenage (morceau d'alu entre les dentures).

A ce stade, l'axe du pignon mené est libre en transalation. Le jeu entredents est donc énorme.

Il faudra régler au mieux ce jeu.



On verra plus tard...

Le pignon de crémaillère. A noter qu'il est pourvu d'un graisseur à bille. C'est pour la lubrification côté opérateur. De l'autre côté, c'est un orifice dans le caniveau.



Et puis le reste : système d'avance longitudinal / transversal. (le système d'indexage ressort / bille n'est pas en place)


Il y a une chose qui choque en regardant la photo ci-dessus : la lubrification des pingons. Il n'y a strictement rien qui amène de l'huile vers ces pignons. Ni dans le tablier, ni sur le trainard. J'ai testé en mettant de l'huile dans les trous qui lubrifient les paliers bronze, elle ressort contre les parois, et ne se dirige pas vers les pignons. Conclusion : ça doit être lubrifié à la graisse. Je les avais d'ailleurs trouvés recouverts de graisse, ce qui explique leur excellent état (absence d'oxydation). Et ce tablier n'est pas à bain d'huile : il y a une large ouverture circulaire en bas, brute de fonderie. La lubrication se fait à huile perdue, à partir de la pompe manuelle située en bas à droite du tablier.

Retour sur le couple conique. Le pignon menant est donc réglable par une cale. Le pignon mené et son arbre n'ont qu'uns seule butée en translation, à l'opposé du pignon conique.

Butée et roulement côté couvercle.


Logement du roulement dans le couvercle :


Mise en situation : un couvercle en alu (qui sera nettoyé et poli plus tard) vient fermer le tout.


C'est là le seul vrai calage.

J'en déduis donc que cet arbre doit être calé d'une part au niveau du couvercle (éventuellement avec une clae de réglage), et d'autre part par le contact avec le pignon conique menant...

Par conséquent, il faudra dans un premier temps régler le jeu du pignon menant à une valeur raisonable (rotation grasse), puis amener l'axe du pignon menant dans une position telle qu'il susbsiste un léger jeu entredents. Et pour finir, déterminer par mesure quelle épaisseur donner à une éventuelle cale de réglage.

Je pense obtenir un dégrossissage avec la méthode du fil de plomb ou d'étain.

Pour ceux qui ne connaissent as la méthoode du fil de plomb :

Le jeu axial du pignon menant ayant été réglé, tout étant en place y compris le joint papier, le couvercle étant refermé et serré, mise en place d'un fil d'étain entre la bague extérieure du roulement et son petit couvercle en alu.

Serrage du petit couvercle, ce qui écrasera le fil. La mesure de l'épaisseur obtenue donnera l'épaisseur "de base" de la cale pour annuler le jeu entredents. Il y a aura juste à l'usiner un poil moins épaisse pour laisser un peu de jeu. Tout ceci peut se faire tablier sur le trainard, et trainard sur le banc, tant que la barre de chariotage n'est pas encore en place.
 
W

wintereivax

Ouvrier
Salut,

Juste un petit message de soutien : J'adore ton post. C'est juste sublime ta ténacité et tes explications. Tu prends le temps de décrire toutes tes actions (et même moi j'arrive à comprendre avec quelques relectures ).

Bonne courage et au plaisir de continuer à te lire,

Xavier
 
J

j.f.

Compagnon
Merci pour les encouragements.

Aujourd'hui, rien sur le tablier. En fait pas eu le temps : il y a eu des visiteurs...

Mais j'ai eu le temps de déplacer les grosses pièces en vue de leur remontage. Le moteur, la boite et la poupée fixe. Avec toujours cette saleté de marche à franchir.

Il manque la platine support. Le total, motuer + boite + platine doit faire dans les 180 kg.


La poupée est posée à sa place : ça sera plus facile pour y finir le nettoyage et la peindre que posée par terre !


Une phase psychologiquement très importante : la repose de la crémaillère, du trainard, du transversal et du chariot porte outil avec la tourelle Tripan. Ca commence à ressembler à une machine. Mais il faudra redémonter partiellement plus tard pour ajouter des blocages sur ls lardons du transversal et du petit chariot qui en sont dépourvus.


Une mauvaise surprise en nettoyant le petit couvercle en alu du tablier : ça a été forcé au (re) montage, et il est cassé. C'est ancien : on y voit des infiltrations de la peinture verte qui a été passsée lors de son reconditionnement.


Demain, j'espère avoir le temps de finir le tablier et de le raccrocher sous le trainard. Pas facile à faire seul. C'est très lourd.
 
P

patduf33

Administrateur
Aller une petite pièce neuve, tu n'est plus à ça près maintenant.

Beau travail et super reportage.
 
C

c.phili

Compagnon
Salut JF
Même si je ne suis jamais intervenu sur ce post, j'en ai pas raté une page, après ton unduma, je ne suis pas étonné que tu t’attaque à un tour et en tout cas il est plus que temps que je prenne le temps de te félicite pour ce travail et pour le reportage qui va avec.
Bon courage pour la suite et bonne année a tous.
Philippe
 
T

trusquin

Ouvrier
tour socomo 147

Ca fait plaisir de voir une restauration de ce niveau , il va repartir pour au moins 3 génèrations
 
J

j.f.

Compagnon
Ca a pas baucoup avancé.

Nettoyage et remise en route du petit chinois qui a changé de place. Pour tailler les pieds sur lesquels reposera le gros. La microlub qui n'avait pas été mise en route depuis juillet a redémarré sans aucun souci. Je redoutais un grippage des électrovannes. Donc ça a l'air fiable.

Cet après midi, tentative de fabrication d'une fraise module à une dent pour retailler les 4 dents rechargéees au TIG. Fly cutter avec un barreau HSS taillé à la main et à l'oeil.

Va falloir nettoyer la fraiseuse bien crasseuse.

Et je ne sais pas me servir d'un diviseur (disques et alidade)...

Va pas être triste, cette affaire... Mais en même temps, si c'est loupé, il peut de nouvau être rechargé, le pignon.
 
M

MIC_83

Compagnon
j.f,

Pour la reprise des dents du pignon, on sera la pour te guider.
Suffit d'avoir le bon jeu de disque à trous.
Le reste, c'est de la réflexion, et tu n'en manques pas.

A+
 
J

j.f.

Compagnon
Pour la reprise des dents de pignons, finalement, j'ai tout fait a la mano...

Hier, fabrication des coupelles d'appui des vérins du socle.

Il n'y avait qu'une seule de ces coupelles. Elles ont dû être perdues lors du premier déménagement.

Diamètre 80 mm. Dessus, un cul d'oeuf, manifestement fait avec un foret de 14...


Dessous, l'évidement est curieux, avec cette zone centrale qui est un poil plus épaisse que la périphérie. Je pigerai plus tard pourquoi...


Il y a assez de XC38 pour équiper une usine !


Je n'ai pas de valet, et pas beaucoup de place. J'ai mis la scie à proximité de la perceuse à colonne : le plateau retourné va très bien, inutile de s'encombrer avec des tas d'accessoires.


Cette scie est un vrai régal avec son vérin de descente tuné et la microlub. Admirez la qualité de la coupe (lame 10/14 dents ou 8 / 12 je ne sais plus...).


C'est usiné. J'ai fait des pieds un peu plus épais au cas où il y aurait des modifications à y apporter.


Je n'ai pas laissé de zone centrale. J'ai juste creusé de 1 mm, en me disant qu'il vaut mieux un appui large... Et c'est là que j'ai compris. En replaçant les pieds dans leur capots. La partie centrale est plus épaisse simplement pour que les griffes puissent les tenir sans être pincées entre le sol et les pieds ! Mais l'utilité du système semble quand même un peu limitée. D'autant que la moitié de ces pattes de tôle est soit absente soit abîmée.

Il y avait peut-être aussi des caoutchoucs.


Ces "caches" comportent des écrous qui s'appuient sous le socle. La hauteur est réglable par de grosses tige filetées (vérins), elles mêmes vissées dans de grosses douilles lisses à l'intérieur, et vissées dans le socle.

Ces vérins se centrent dans les culs d'oeuf.


Cet après midi, c'était réparation de pignon.

En premier lieu pas mal de temps à tailler un outil.


Pas trop mal. L'idée est de l'utiliser dans un porte barreau :



Ebavurage au tour. Dans ce sens ça va. En evanche, en passant derrière, la pièce bouge. Impossible de faire quelque chose de correct.


Donc, à la lime. Les dents ont été rechargées à l'inox. C'est un peu dur, mais ça marche.


Du coup, j'ai commencé à dégrossir à la lime. Puis, de plus en plus dégrossi, en me servant de l'outil comme gabarit. Allant même jusqu'à passer en donnant de petits coups de massette sur l'outil pour fignoler... Sorte d'étau limeur du pauvre.


Ebauche :


Et puis j'ai continué. Le temps à passer pour nettoyer la fraiseuse, faire le montage et apprendre à me servir des disques à trous, et il fera nuit !

C'est allé assez vite. Contrôle au bleu : pas trop mal, sauf la dent pointée par la flèche : j'ai eu la main un peu lourde... Mais ça marche quand même.


Il y a un très léger changement de bruit au passage des dents rafistoléees, mais pas de point dur. Un peu d'huile dessus, et ça tourne en silence.


La boite des pas est terminée !


Elle est reposée provisoirement sur le banc. Mais il y a un problème : une fois les vis serrées, elle se bloque. Le pignon arrière vient toucher la fonderie du banc. Il y a un évidement pour le passage de ce pignon , mais ça vient toucher quand même à l'arrière. Il faut avancer la boite au maxi avant de serrer. Ca peut peut être révéléteur d'une erreur de remontage : interversion de groupes de pignons... Tout avait été noté, en particulier ordre et nombre de dents. Mais elle a pu être remontée de façon incorrecte lors de sa première réparation (le sauvage qui avait oublié l'étanchéité, et qui avait forcé comme un barjo - voir plus haut). Autre truc que je n'avais pas remarqué : les tarausages de fixation dans le banc semblent un peu trop en arrière par rapport aux autres surfaces rectifiées visibles dnas le secteur...

Il faudra quand même recompter toutes les dents, et calculer les ratios pour voir si ça cadre avec le tableau des avances... Heureusement, les arbres concernés se déposent assez facilement.


Pour protéger l'intérieur de la poupée, j'y ai possé le couvercle en alu, poli. Il y a d'ailleurs une partie qui est à fignoler.


Montage définitif de la boite des avances : joint ou pas joint ?

Sur les Socomo Star, d'après les éclatés, le montage se fait avec un joint papier. Mais les mesures efffectuées montrent un alignement exact entre les sorties de boite et le palier à l'autre bout.

Du coup, ce sera soit un joint taillé dans du papier craft et huilé, soit de la pâte. Je déteste la pâte à joints... Sinon, j'ai déjà taillé un joint papier mais de 0.5 mm d'épaisseur. 0.5 mm, ça fait un peu trop de désalignement, je trouve. Mais d'un autre côté, s'il y a 0.5 mm de joint, le problème de l'éventuelle touchette de pignon disparait, même si la boite est reculée...
 
D

Daniel13

Compagnon
Je suis un peu géné de profiter de ce magnifique reportage en consommateur sans rien pouvoir apporter, mais dire simplement un grand merci de tant de générosité dans le partage de cette passionante aventure qui aide à envisager un jour une révision des machines, en espérant moins de difficultés que toutes celles que tu as déjà du vaincre! Mais quel courage et quelle ténacité, mais quelle récompense! Un énorme BRAVO et un énorme MERCI.
 
M

Maxipouce

Ouvrier
Pour ce qui est de la pâte à joint rien n'empêche de mettre juste ce qu'il faut, ma technique dans le cas de carters dur sur dur comme ici consiste à déposer un léger filet de pâte silicone puis de l'étaler au doigt en laissant juste la quantité permettant de faire poisser le doigt.
Le frein filet va assez bien quand on veut un joint sans bourrelet, uniquement dans le cas dur sur dur bien entendu.
 

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