Satamax a dit:
Bois debout, dis moi, est-ce-que tu arrives a descendre a 2,5mm dans de l'érable ondé avec une raboteuse?
Les gars, si vous parlez lutherie, enfin fabrication de grates éléctriques, pas de blem, la raboteuse vas bien.
Je suis capable de faire du 2.5mm dans de l'érable ondé, avec ma raboteuse, que j'ai modifié avec un entrainement séparé a
variateur éléctronique. Mais avec une planche de suport, et en collant au double face le bois à raboter. Le gros problemme êtant
de décoller sans casser! Je n'ai jamais essayé des éclisses de classique, dans les 2mm, ou même 1.8. Une calibreuse vas quand même bien mieux.
Bonjour,
Tu ne précises pas avec quelle raboteuse !
Dommage, car c'est bien là le fond de ce sujet lancé par
jprd qui doit faire le choix d'une machine capable de raboter avec précision des bois difficiles :
"Les essences travaillées peuvent êtres assez dures: acajou, ébène, érable, sipo, palissandre, frêne, essences d'arbres fruitiers, etc."
Alors, pour répondre à ta question qui était :
"...est-ce-que tu arrives à descendre a 2,5mm dans de l'érable ondé avec une raboteuse ? "
La réponse est simple.
- Non, je ne suis pas du tout certain d'y arriver correctement avec une daube de grande surface à la géométrie douteuse, ultra légère, impossible à régler finement, qui vibre de partout à cause d'un bâti en papier mâché et d'un arbre à deux fers mal équilibré ou même, pas du tout. Le tout couronné d'une montée de table pleine de jeu...
Là, non, je ne garantis aucun résultat satisfaisant !
En revanche :
- Oui, avec une machine sérieuse et plus lourde, exempte de vibrations, munie d'au moins 3 fers fraîchement affûtés (si possible 4) et bien réglés, avec plusieurs vitesses d'amenage dont une lente (et si possible débrayables), dont l'arbre, les rouleaux d'entraînement et la table seront parfaitement parallèles. La montée de table devra être douce et bien démulitipliée...
La méthode de contre-collage sur une planche que tu emploies pour raboter les faibles épaisseur est bonne.
Mais rassure-toi, les tablettiers, les ébénistes, certains marqueteurs ou les modélistes, en particulier "d'arsenal", enfin tous ceux qui ont besoin de bois de faibles épaisseurs sont tout aussi capables de l'employer. Et ils ne s'en privent pas ! C'est fréquent en restauration de meubles XVIII e , et qu'on ne dispose pas de placage scié
au bois montant (épaisseur 1,6 à 2 mm).
Si l'avance de ta raboteuse était trop rapide pour cet usage, tu as bien fait de la modifier pour obtenir une vitesse plus lente.
En effet, c'est la combinaison de : 1) la fréquence de coupe (nb de fers X vitesse de l'arbre), 2) la vitesse d'amenage du bois, qui détermine la longueur du copeau. Plus le bois est dur et/ou présente des imperfections (loupes, ronces) ou du contre-fil (comme l'érable ondé, entre autres, qui est alternativement dans le fil et à contre-fil), plus le copeau doit être court et peu épais, afin d'éviter l'arrachement du fil ou le bris des petits nœuds.
Tu as des difficultés pour décoller du bois collé au double-face. Il y a pourtant un truc simple qui facilite bien ce décollage : Le même que celui employé par les décorateurs pour récupérer, sans les casser, les miroirs collés au mastic-silicone.
La question posée ici est
le choix du modèle de raboteuse répondant au maximum de ces critères et il est évident pour tout le monde que la qualité de la machine est primordiale. En fait, je pense que c'est la notion de coût qui est la plus épineuse, surtout pour un amateur au budget serré, pour choisir une machine qui lui convienne vraiment.
Petit hors sujet sur la lutherie :
Satamax a dit:
...Les gars, si vous parlez lutherie, enfin fabrication de grates éléctriques, pas de blem, la raboteuse vas bien...
En 1966, j'ai eu l'occasion de visiter à Erith près de Dartford, au sud de Londres, l'usine JMI (Jennings MusicaL Instruments) qui fabriquait des orgues électriques (inspirés des Ondioline et autres Clavioline, mais plus modernes), des guitares électriques et des amplis de sono sous la marque VOX, mondialement connue.
À cette époque, VOX fournissait leurs instruments et leur matériel aux Beatles et aux Rolling Stones... parmi les plus célèbres.
J'ai donc assisté à la fabrication de leurs guitares électriques dont la célèbre "Vox Phantom Guitar Organ" qu'ils venaient de lancer sur le marché. Celle-là était vraiment spéciale. C'était, sous l'apparence d'une guitare très moderne, une sorte d'hybride de guitare et d'orgue électriques dont le manche et la touche (creuse) étaient bourrés de transistors (les circuits intégrés n'existaient pas encore...).
Pour jouer des sons d'orgue, il suffisait d'appuyer les doigts sur les cordes (métalliques) qui faisaient contact avec les barettes de ton... Une usine à gaz dissimulée sous un habillage moderne et élégant.
http://www.youtube.com/watch?v=_gWc8Do6JSQ
http://en.wikipedia.org/wiki/Vox_(musical_equipment)#GuitarOrgan
Autant la nature et la diversité des matériaux, métaux, composants électroniques, résines, plastiques, parfois un peu de bois (mais souvent pas du tout), que les techniques industrielles employées que j'avais vues là pour leur mise en œuvre ne m'avaient vraiment pas fait penser à qualifier cette activité de
lutherie, loin de là !
Le terme "lutherie" désigne la fabrication d'instruments à cordes traditionnels en bois et, peut être à part le débit du bois (!), entièrement fabriqués et vernis à la main avec les outils si particuliers que cette profession a inventés.
La construction et la mise au point d'un violon, son vernissage, l'ajustage et le réglage de l'âme, etc, ne me semblent pas avoir beaucoup de rapport avec la fabication d'une guitare électrique et les techniques modernes qu'elle nécessite.
Je pense que le terme de
facture de guitares électriques serait mieux adapté, tout comme celui de
facture d'orgues, de clarinettes ou de pianos.
Il n'y a là rien de péjoratif ou de méprisant, mais autant appeler un chat,
un chat.