D
David.E
Nouveau
Bonjour à tous,
Me voici heureux propriétaire de mon premier tour ! Je viens d'y consacrer deux jours, voici le récit de l'expédition.
La machine se trouvait dans les anciens ateliers de la fabrique de pompes Neptune à Tournai en Belgique. Les nouveaux propriétaires rénovent l'endroit et vendent les vieilles machines qui prenaient manifestement la poussière depuis des années dans cet entrepôt. Voici le tour dans son jus, comme je l'ai découvert lors de ma première visite.
Rouille superficielle, bac couvert de vielle huile de coupe et de copeaux, sump rempli de...choses. Bref tout le charme d'une vieille machine outil.
Dans les points positifs : un film graisseux sur toutes les parties mobiles les a protégées de l'humidité, les boîtes de vitesses sont toujours immergées dans l'huile, le banc (rompu) et la vis mère présentent une usure très modeste, toutes les commandes répondent correctement, aucun jeu anormal n'est perceptible et la pignonnerie examinée avant achat semble en bon état pour une machine de cet âge (+50 ans).
Enfin, ce tour a des dimensions (6,5 x 24") compatibles avec mes contraintes d'encombrement et mes besoins (=envies) d'usinage. Et pour couronner le tout, il a un design arrondi façon années 50-60 qui me plait bien.
Pour le transport, j'ai fabriqué deux skis à roulettes sur mesure à partir de plats en acier de 10x100mm. Ces derniers ont été percés de manière à pouvoir être boulonnés aux points d'ancrage du tour.
J'ai également équipé mon cric d'un S de levage sur mesure pouvant se glisser sous le tour.
Et enfin, j'ai construit en vitesse un pont roulant miniature, aux dimensions du plafond de mon atelier-cave. J'écrirai éventuellement un sujet sur la construction de ce pont dans la rubrique manutention.
J'ai ensuite attaqué le nettoyage grossier : une demi journée et dix paires de gants passées à éponger le gras, déverser des torrents de white spririt, et pelleter la mélasse. L'opération s'est terminée avec un sac poubelle de 60 L de crasses. J'en ai profité également pour vidanger les deux boîtes de vitesses et pour les rincer grossièrement au white spirit. J'ai heureusement pu réaliser ces opérations salissantes chez le vendeur plutôt que chez moi.
L'opération la plus périlleuse a ensuite commencé : le chargement dans la camionnette. La seule sortie disponible était étroite terreuse et pavée irrégulièrement : nous avons mis environ 3h à deux pour charger l'engin de 700 kg. Le pont roulant n'a finalement pas été nécessaire pour cette opération. Le tour a été hissé sur deux rampes à l'aide du palan.
Les rampes et deux autres poutrelles en acier coupées sur mesure ont été fixées dans les angles de la camionnette pour immobiliser solidement le tour. Les petits mouvements et vibrations ont été bloqués ou amortis à l'aide de pneus, et enfin le tout a été fermement sanglé. La route du retour (2h) s'est passée sans le moindre problème, le chargement n'a pas bougé.
Habitant en ville et ayant installé mon atelier dans la cave de la maison, nous avons dû décharger la camionnette dans mon hall d'entrée ! Heureusement, les 3 marches qui séparent mon hall du trottoir sont presque à la même hauteur que le plancher de la camionnette, dès lors, en garant celle-ci au plus près de ma façade, il a été possible de sortir le tour par la porte latérale de la camionnette. Malgré la faible pente et la possibilité de pousser la machine à la main, nous avons choisi à nouveau de la tracter au palan pour ne pas avoir à nous approcher de la masse en mouvement. Le déchargement s'est passé très facilement, en une demi heure à peine.
Me voilà donc, heureux, avec une machine outil dans mon hall ! Je dois maintenant la démonter en morceaux transportables pour la descendre dans mon atelier à la cave. Je me suis donc installé une petite station de travail provisoire dans mon hall pour faciliter ces opérations et j'en ai profité pour remonter le pont roulant.
Me voici heureux propriétaire de mon premier tour ! Je viens d'y consacrer deux jours, voici le récit de l'expédition.
La machine se trouvait dans les anciens ateliers de la fabrique de pompes Neptune à Tournai en Belgique. Les nouveaux propriétaires rénovent l'endroit et vendent les vieilles machines qui prenaient manifestement la poussière depuis des années dans cet entrepôt. Voici le tour dans son jus, comme je l'ai découvert lors de ma première visite.
Rouille superficielle, bac couvert de vielle huile de coupe et de copeaux, sump rempli de...choses. Bref tout le charme d'une vieille machine outil.
Dans les points positifs : un film graisseux sur toutes les parties mobiles les a protégées de l'humidité, les boîtes de vitesses sont toujours immergées dans l'huile, le banc (rompu) et la vis mère présentent une usure très modeste, toutes les commandes répondent correctement, aucun jeu anormal n'est perceptible et la pignonnerie examinée avant achat semble en bon état pour une machine de cet âge (+50 ans).
Enfin, ce tour a des dimensions (6,5 x 24") compatibles avec mes contraintes d'encombrement et mes besoins (=envies) d'usinage. Et pour couronner le tout, il a un design arrondi façon années 50-60 qui me plait bien.
Pour le transport, j'ai fabriqué deux skis à roulettes sur mesure à partir de plats en acier de 10x100mm. Ces derniers ont été percés de manière à pouvoir être boulonnés aux points d'ancrage du tour.
J'ai également équipé mon cric d'un S de levage sur mesure pouvant se glisser sous le tour.
Et enfin, j'ai construit en vitesse un pont roulant miniature, aux dimensions du plafond de mon atelier-cave. J'écrirai éventuellement un sujet sur la construction de ce pont dans la rubrique manutention.
J'ai ensuite attaqué le nettoyage grossier : une demi journée et dix paires de gants passées à éponger le gras, déverser des torrents de white spririt, et pelleter la mélasse. L'opération s'est terminée avec un sac poubelle de 60 L de crasses. J'en ai profité également pour vidanger les deux boîtes de vitesses et pour les rincer grossièrement au white spirit. J'ai heureusement pu réaliser ces opérations salissantes chez le vendeur plutôt que chez moi.
L'opération la plus périlleuse a ensuite commencé : le chargement dans la camionnette. La seule sortie disponible était étroite terreuse et pavée irrégulièrement : nous avons mis environ 3h à deux pour charger l'engin de 700 kg. Le pont roulant n'a finalement pas été nécessaire pour cette opération. Le tour a été hissé sur deux rampes à l'aide du palan.
Les rampes et deux autres poutrelles en acier coupées sur mesure ont été fixées dans les angles de la camionnette pour immobiliser solidement le tour. Les petits mouvements et vibrations ont été bloqués ou amortis à l'aide de pneus, et enfin le tout a été fermement sanglé. La route du retour (2h) s'est passée sans le moindre problème, le chargement n'a pas bougé.
Habitant en ville et ayant installé mon atelier dans la cave de la maison, nous avons dû décharger la camionnette dans mon hall d'entrée ! Heureusement, les 3 marches qui séparent mon hall du trottoir sont presque à la même hauteur que le plancher de la camionnette, dès lors, en garant celle-ci au plus près de ma façade, il a été possible de sortir le tour par la porte latérale de la camionnette. Malgré la faible pente et la possibilité de pousser la machine à la main, nous avons choisi à nouveau de la tracter au palan pour ne pas avoir à nous approcher de la masse en mouvement. Le déchargement s'est passé très facilement, en une demi heure à peine.
Me voilà donc, heureux, avec une machine outil dans mon hall ! Je dois maintenant la démonter en morceaux transportables pour la descendre dans mon atelier à la cave. Je me suis donc installé une petite station de travail provisoire dans mon hall pour faciliter ces opérations et j'en ai profité pour remonter le pont roulant.