Et bien, c'est la cata. Trop pressé = gros loupé !
Préparation d'une ébauche. Microlubrification à l'Isomist. La dilution a été ramenée à 30% environ, car trop visqueux à 50 %.
Etat de surface excellent. Regarder le grand diamètre, pas le petit. Le petit diamètre a été fini avec une profondeur de passe trop faible. C'était en dessous du copeau minimum, et ça a "ciré".
Le produit lubrifie très bien. Les passes que peut prendre le tour sont nettement augmentées. Mais il n'est pas très réfrigérant à 50%. C'est nettement mieux à 30% : la pièce ne chauffe plus. Longs copeaux bleus avec cet acier assez dur, genre XC 45 je pense (c'est plus dur que du XC38 en tous cas). Profondeur de passe de 1 mm sur le plus grand diamètre, à 1200 tours, plaquette carbure revêtue. Le moteur ralentit, il peine, mais ça passe.
Le produit. Sur l'étiquette, il y a écrit 5 litres. Non, ce n'est pas à diluer pour faire 5 litres. C'est une étiquette destinée à un bidon de 5 litres. Ca s'utilise pur avec les systèmes Technolub. C'est très épais, comme liquide. pour donner un ordre d'idée, ça m'évoque de l'huile de pont en SAE 90W130 ou de l'huile pour glissières ISO 68 voire 100.
http://www.shop.dpi-metalworking.de/pro ... bidon.html
Exemple de système dans lequel ça s'utilise. C'est assez proche de ce que j'essaye de réaliser, sauf que les lignes de distrinution sont coaxiales.
Presque pas d'odeur. Pas agressif pour la peau, les yeux, les sinus. Ca change de l'huile soluble à laquelle j'ai fini par me sensibiliser. Pourvu que ça dure.
Je suis arrivé à un débit de 1 goutte par seconde environ. C'est sans doute encore trop, et je pense pouvoir descendre sans inconvénient à 1 goutte toutes les deux secondes, soit un débit de 3 ml / mn, ce qui revient à seulement 1 ml / mn d'ISOmist.
Naturellement, à 1 goutte par seconde, outil et pièce restent froids. Pas tièdes. Froids.
Ce produit adhère très bien aux surfaces en rotation, même dilué. L'eau est évaporée en refroidissant pièce et outil, , et il reste une bonne couche l'ISOmist qui ne disparait pas. Il faut essuyer. Normalement, il suffit d'après le fabricant de rincer à l'eau une fois l'usinage terminé.
Centrage du brut sur le mandrin du diviseur du haut. Montage un peu zarbi pour le comparateur : la limite de course en Z est atteinte. ca fait un sacré échaffaudage !
Photo prise en rotation à 1250 trs/mn, fraise de 16 mm, sous spray d'ISOmist, et figée par le flash. On voit nettement le film blanchâtre qui adhère à la fraise.
Usinage de la came. Un peu pressé. Je fais l'impasse sur un coup de ravageuse pour préparer le terrain. Fraise neuve HSS Co 4 lèvres de finition et de marque Dormer. Le premier arc de cercle se passe très bien. 1 à 2 mm de profondeur. Etat de surface absolument super.
Ca commene à ce gâter pour le deuxième arc. Ca vibre. Profondeur de passe trop importante, jeu dans la broche, et échaffaudage improbable avec l'empilement de deux plateaux et d'un mandrin.
Un détail : au raccordement des deux premiers arcs, il y a un très léger creux. J'ai pourtant centré soigneusement l'ensemble mandrin + pièce. L'rreur est faible : en centrant le mandrin à la massette, le plateau supérieur a pu bouger un peu... Sa fixation n'est pas top. Cales dessous, et donc peu de surface, ça peut sans doute glisser un peu.
Les vibrations sont réduites en augmentant la vitesse jusqu'à 1450 trs/mn, et en tournant moins vite le volant du plateau.
Puis, alors que c'était presque fini, la cata ! Je ne sais pas ce que j'ai oublié. Pourtant, je rayais chaque étape treminée sur le croquis.
On dirait que j'ai sauté une rotation.
Pièce ruinée.
Les boules.
C'était presque fini. ce genre de problème arrive toujours vers 19H 19H15, quand il faut se dépêcher...
Photo en gros plan de la spirale obtenue (sur les 360%, seuls 270° sont ok...
On voit le défaut de raccordement entre deux arcs de cercle. Ce n'est pas très important. Ca se répète tous les 45° (à chaque étape), et ça semble avoir partout la même profondeur. Difficile à évaluer. En plaçant un comparateur sur la surface, et en faisant tourner le plateau, la cote lue diminue, donc il faudrait tracer une courbe au voisinage de chaque raccordement pour savoir. Je ferai peut-être ça demain... Mais à l'estime, en suivant l'aiguille, le défaut est de l'ordre de 0.05 mm tout au plus. Mais il se voit ! C'est plus profond que les défauts dûs aux vibrations.
Je vais probalement laisser tomber l'usinage en 8 arcs de cercle. 4 arcs donnet une précision tout à fait correcte : cette pompe n'est pas une pompe de précision, et les 0.08 mm maxi de variation par rapport à une vraie spirale d'Archimède sont tout à fait tolérables. ca ira plus vite, et il y aura moins de risques d'erreur !
Lors de l'usinage, les décalages ont été calculés. A chaque fin d'arc de cecle, l'outil est dégagé par le Z. Ensuite deux rotations et une translation pour réduire le rayon. Enfin, plongée avec le Z pour attaquer l'arc suivant. C'est la trace de cette plongée qu'on voit. Pour supprimer ce défaut, il aurait peut-être suffi de venir tangenter. Prochain usinage : peut-être en tangentant. Oui, mais comment faire dans ce cas ??? Et un bon coup de ravageuse avant. Tout le setup sera repris, depuis le centrage du grand plateau (lui, ça me ferait mal que ses 105 kg aint bronché sous les coups de massette...)
[EDIT] : après réflexion et dessins, il n'y a pas intérêt à réduire le nombre d'arcs de cercle.
Pour éviter d'enlever trop de matière à la fois (usinage en concordance comme on peut le voir), il suffit de prolonger l'usianage de chaque arc jusqu'à la fin. Ainsi, le maximum de matière à enlever pour une spirale de pas égal à 9 mm est de :
- 4.5 mm pour 4 arcs
- 3 mm pour 6 arcs
- 2.25 mm pour 8 arcs
- 1.5 mm pour 12 arcs
- 1.125 mm pour 16 arcs
- etc.
le pas divisé par la moitié du nombre d'arcs
avec 18 arcs, ça ferait 1 mm, et des angles de 20°, ce qui ferait tomber les verniers sur zéro à chaque fois (moins de sources d'erreur)
Et faire un premier passage avec une fraise d'ébauche puis repasser avec une fraise de finition, ça fait deux fois plus d'opérations. Donc ce n'est pas plus chronophage de se taper 16 ou 18 arcs sans changement de fraise. Enfin, il y a bien un moment où il faut changer de fraise : pour le dernier arc, le diamètre de la fraise devant alors être inférieur au pas de la spirale pour que la contre came puisse descendre complètement.
Lors de cet usinage raté, ça commençait à vibrer au delà de 2.5 mm de profondeur de passe, c'est à dire sur le deuxième arc (l'ébauche était plus grande de 1 mm au rayon que la pièce finie)
Conclusion : il suffit de recommencer avec 8 arcs, mais de prolonger l'usinage jusqu'à faire un tour complet. Ca ne fait que 2.25 mm au maxi à enlever à chaque fois, c'est ok pour la fraise de finition en concordance. Et il sera plus facile de tangenter.
J'y arriverai, un jour... j'y arriverai...
Peut-être demain...
Pour Lil :
sur les systèmes de microlubrification industriels, il semble que les pompes doseuses soient généralement des pompes pneumatiques. Je ne sais pas comment c'est fait. J'imagine un petit piston actionné par un système vibrant un peu comme ceux qu'on trouve sur les burins et marteaux pneumatiques...
Je n'ai pas cherché de renseignements là dessus car je ne sais pas comment elles sont désignées en anglais, et que le hasard ne m'a pas fait tomber là dessus.