rectification glissière démontable

  • Auteur de la discussion justzen421
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22tonton

Apprenti
Bonjour hazet, bonjour à tous.

Je viens de retrouver quelques photos de la réfection de la poupée mobile, prises à l’époque où j’avais la niake.

La deuxième poupée mobile, celle qui est située à la droite du tour maintient grâce à une pointe tournante la barre d’alésage maison. L’autre extrémité de cette barre quant à elle est maintenue grâce au mandrin qui assure en même temps son entraînement en rotation).

Le traînard, en poussant la poupée mobile à réaléser génère l’avance.

Pour l’empêcher de se soulever pendant l’usinage, j’avais légèrement serré le sabot grâce à sa commande de blocage.

Le résultat obtenu aurait été parfait s’il n’y avait pas eu 5µm de différence entre les diamètres avant et arrière, différence due à l’usure de l’outil, et manque de prévoyance, le gros diamètre est côté mandrin.

Il aurait été plus judicieux, plutôt que la pousser vers le mandrin, de la tirer vers la poupée mobile en plaçant le traînard de l’autre côté. Ainsi, à cause de l’usure de l’outil, le petit diamètre se serait retrouvé du côté où l’on serre le fourreau, ce qui aurait été mieux.

En outre, l’alésage a été généré parallèlement aux glissières, ce qui était le but recherché, mais cela s’est fait dans une portion de glissières où elle n’ira jamais dans le futur, alors qu’en ayant placé le traînard de l’autre côté, elle pourrait s’y trouver de temps en temps.

Voilà, en attendant des jours meilleurs…

22Tonton

Vue d'ensemble AV.JPG


Vue d'ensemble AR.JPG


RésultatAV.JPG


RésultatAR.JPG
 
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22tonton

Apprenti
Bonsoir à tous,

Ma carcasse commençant à se faire vieille, je ne peux plus travailler comme avant. Maintenant j’arrive à faire 2 ou 3 heures maxi devant mes bécanes et ce seulement les jours de forme.

J’ai pensé que la rectification de mors durs « égueulés » pouvait intéresser les possesseurs de mandrins fatigués.

Personnellement celui qui équipait le tour dont j’avais commencé la reconstruction il y a un moment déjà l’était à tel point que j’aurai pu serrer un cône morse dedans sans que sa boîte. (J’exagère un peu quand même).

L’idéal est de faire ça sur place car ainsi on obtient une concentricité correcte par rapport à l’axe broche.

Toutefois comme il est nécessaire de serrer une bague pendant cette opération, le problème est qu’elle ne doit pas empiéter sur la longueur utile des mors. J’ajoute que si on peut la placer au bout des mors, cela les contraindra dans le bon sens pendant la rectif, et assurera un serrage plus efficace des pièces futures.

Voici une bague résolvant les contraintes précédentes:
Bague de serrage.JPG


Les 3 mors viennent se placer dans les 3 logements prévus à cet effet en dépassant d’environ 2mm dans l’alésage, ce qui permet de les rectifier sur toute leur longueur.
Tout serait bien dans le meilleur des mondes si ces mors fatigués et déformés venaient serrer uniformément cette bague, ce qui n’est pas le cas.
En effet il arrive que seulement deux mors viennent encaisser la totalité de l’effort de serrage en les contraignant tangentiellement alors que les trois devraient l’être radialement. Dans ce cas le troisième mors n’est pas vraiment serré.

La solution pour que les 3 mors serrent radialement sans générer d’effort tangentiel est cette bague formée de trois parties indépendantes qui peuvent glisser les unes sur les autres et qui sont reliées entre elles par un jonc, jonc facilitant sa mise en place.

Bague de serrage améliorée.JPG


La voici en situation :

Bague en place.JPG


Maintenant l’engin de guerre pour rectifier :

Tête de rectif.JPG


Fabriqué à partir d’une petite meuleuse dont le renvoi d’angle a été supprimé et remplacé par une tête « maison » entraînée en direct assurant ainsi une fréquence de rotation suffisante pour rectifier. On peut deviner sur la photo un gradateur de 2000 W scotché sur cette meuleuse. Il permet de faire varier la fréquence pour une somme modique (une vingtaine d’Euros).

La voici sur place :

Tête de rectif en place.JPG


Et maintenant en action :

Système en action.JPG


Le résultat :

Contrôle.JPG


Ainsi, la première impression encourageante lorsqu’on serre on rond rectifié (pour l’heure une fraise à queue cylindrique de 20), est que ça ne boîte plus.
La deuxième est que le comparateur ne bouge plus que de 0.06 mm, ce qui est très correct pour des mors durs (D’autres diamètres ont été serrés (10, 12, 16, 25, 30…) et les faux ronds constatés sont du même ordre de grandeur).

Enfin les mors démontés après rectif :

Mors rectifiés.JPG


Je terminerai en précisant quand même qu’avant de mettre en œuvre cette opération, il faut bien sûr avoir complètement démonté toutes les pièces du mandrin afin de les nettoyer dans tous leurs recoins car il ne sert à rien de rectifier des mors si des copeaux vicieux sont venus subrepticement s’insérer là où il ne faut pas.

22Tonton.
 
M

midodiy

Compagnon
Bien vu la bague epaulée et en 3 parties! Bien aussi la transformation disqueuse d'equerre en droite mais comment la disqueuse est bloqué? Il y a un truc que je comprends pas:???:
 
F

FELIX

Compagnon
Bien vu Tonton le coup de la bague en 3 parties :smt023

Lorsque tu dis qu'il reste un défaut de 0,06 mm, je pense que c'est en concentricité au plus près des mors, mais as-tu vérifié l'alignement ?
Je veux dire, prendre une barre rectifiée, faire une première mesure au droit des mors et une deuxième mesure à 200 mm.
Cela m'intéresserait de connaitre le résultat.
 
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22tonton

Apprenti
Bonjour Midodiy, bonjour Felix,

D'abord merci pour l'intérêt que vous portez à mes bricolages.

Est-ce que ta question Milodiy concerne la fixation de la disqueuse sur le tour, ou bien ou bien la fixation de la petite meule dans la disqueuse ?

Il est vrai que sur la photo on ne voit pas tous les détails.

Pour Felix, la mesure que j'ai effectuée est près des mors (photo). Je vais en faire une autre à 200 mm dès que j'aurai retrouvé ma barre rectifiée qui irait bien pour ça.

Je te tiens au courant.

22Tonton
 
2

22tonton

Apprenti
Re-bonjour à tous,

La fixation de la meuleuse sur le tour se fait par la partie "fabriquée maison" qui est filetée au pas de 1 mm sur une bonne longueur.

Cette partie filetée me permettait de prendre des passes axialement en tournant l'ensemble de la meuleuse à l'époque où j'ai rectifié les glissières du banc recevant la poupée mobile.

Pour les mors durs, cette partie filetée vient se visser dans un "manche ?" que l'on serre dans un porte outil standard.
On peut l'apercevoir au second plan sur cette photo, et au dernier une manette servant de contre écrou.

Nez de tête de rectif.JPG


Pour les défauts de coaxialité, j'ai fait 4 relevés à différentes longueurs:

10 mm --> 0.06
100 mm --> 0.08
200 mm --> 0.13
300 mm --> 0.17

Voir photo ci-dessous:

Contrôle sur 300 mm.JPG


Si d'autres points ne sont pas bien clairs, surtout n'hésitez pas car c'est toujours un plaisir que d'échanger.

22Tonton
 
F

FELIX

Compagnon
Merci pour ta réponse, Tonton.
En fait, le résultat est pratiquement identique au mors que j'avais repris il y a quelque temps dans un mandrin de diviseur.
La concentricité à quelques mm du mandrin était tout à fait correcte, mais l'alignement n'était pas vraiment bon.
Si je veux retoucher une pièce un peu longue, je dois mettre en place la contre pointe.
Le résultat de la rectification de mors n'est pas évident, et comme certains vont dire, "il faut usiner en mors doux".
Mais pour un mandrin de diviseur, je ne sais pas bien comment il faudrait procéder.
 
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22tonton

Apprenti
Bonjour Felix,

En usinage sur fraiseuse avec mandrin diviseur, il m'arrive de reprendre des pièces à l'aide d'un cimblot que j'ai ébauché au préalable au tour, en ayant pensé à faire un taraudage central.

Je finis le centrage (court) et l'appui plan sur la fraiseuse à l'aide d'une fraise 2 tailles qui coupe bien en tournant la manivelle du diviseur.

Malheureusement ça n'est pas possible pour les pièces longues.

L'autre solution que j'ai bricolée sur mon tour est l'adaptation d'une petite tête de fraisage "maison" (je peux fraiser jusqu'à un diamètre 16) sur la tourelle porte outils. Associée à un plateau à trous (120 trous) fixé en direct sur la broche côté lyre, je peux générer des fractions de tour sous-multiples de 120 (1/2, 1/3, 1/4, 1/5 etc...).

Ainsi sans démonter la pièce du tour, je peux enchainer le fraisage. Je gagne ainsi en temps et en précision car il n'y a pas de défaut de reprise vu qu'il n'y a pas de reprise.

Malheureusement pour les angles "à la con" ça ne marche plus.

Rien n'est parfait dans ce bas monde.

22Tonton.
 
2

22tonton

Apprenti
Bonjour Serge,

Astucieuse ta solution, je n'y avais pas pensé.

22Tonton
 
H

HBX360

Compagnon
Salut 22Tonton,
Pourrais tu nous dire comment tu as modifié ta meuleuse d'angle pour en faire une meuleuse droite ?
Si tu as des photos ... :lol:
Cordialement
Christian
 
U

uelbud

Guest
bonjour la pièce original

bague-de-serrage-amelioree-jpg.jpg





et manufacturé ou de ta conception ............pour bloqué les mors avant rectif


merci
 
Dernière édition par un modérateur:
H

HBX360

Compagnon
Bonjour,
Je précise ma question
J'aimerais savoir comment a été réalisée la liaison entre l'arbre du moteur de la meuleuse (dont l'extrémité est taillé dans la masse pour constituer un pignon hélicoïdal) et la broche, quels roulements ont été utilisés et si la broche a été usinée ou si c'est du réemploi d'une broche du commerce du type ER XX.
Cordialement
 
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22tonton

Apprenti
Bonjour Christian,

Comme les roulements de cette meuleuse commençaient à prendre du jeu, je les ai changés.
Les efforts en rectif étant plutôt radiaux qu’axiaux, mon choix de l’époque s’était tourné vers des roulements rigides à billes classiques.

Ce sont des SKF 6903-ZZ (17 x 30 x 7 à flasques), à préférer à ceux à joints car vu la fréquence de rotation, ils chaufferaient vraiment trop. A ce sujet, il vaut mieux les lubrifier à l’huile plutôt qu’à la graisse.

J’en en ai profité pour faire quelques photos :

La tête d’origine :
Tête d'origine.JPG


Le rotor avec son pignon d’origine à clavette :

Rotor avec pignon d'origine claveté.JPG


La tête fabrication maison :

Carter broche seul.JPG
Filetage M36 x 1.JPG


Avec un roulement.JPG


Elle est entièrement taillée dans la masse à partir d’un carré de 60 x 60 étiré que j’avais sous la main.

Pour assurer la coaxialité des portées des deux roulements, un seul alésage traversant a été fait. Deux circlips intérieurs assurent leurs arrêts axiaux, et j’admets que c’est une solution de facilité, mais qui ne marche pas trop mal.

Les 4 lumières pratiquées sur le pourtour sont nécessaires pour la ventilation non seulement du moteur, mais aussi des roulements.

Pour obtenir un maximum de compacité, le roulement avant du rotor (visible sur la tête d’origine) n’existe plus. Cette fonction de guidage en rotation du rotor est maintenant assurée par un des roulements de la broche lui-même :

Broche montée à blanc.JPG


D’ailleurs la voici seule :

Broche coté roulements.JPG


Broche coté pince ER.JPG


Cette broche tournant à des fréquences assez élevées, les différentes coaxialités (portées de roulements par rapport à l’alésage du rotor, mais aussi par rapport à l’alésage conique recevant les pinces ER) doivent être « pile poil », sinon cela risque de vibrer dangereusement.

Maintenant la « Quincaillerie » :

Quincaillerie.JPG


Préférer un écrou freiné par une rondelle à créneaux plutôt qu’un « nylstop » car il est plus facile de sentir la précontrainte à appliquer sur les roulements (légère la précontrainte).

Voilà, si ça peut t’aider, j’en serais content.

22Tonton
 
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22tonton

Apprenti
Bonjour Dubleu,

La pièce qui me sert à serrer les mors durs pendant leur rectification est de ma conception.

Les trois parties qui semblent bancales entre elles sont indépendantes et permettent aux mors de se placer au mieux pendant qu'on les serre.

Cette solution n’est pas parfaite, mais je n’en ai pas trouvé de meilleure.

Si tu voulais d'autres infos, n'hésites pas.

22Tonton
 
H

HBX360

Compagnon
Bonsoir 22Tonton,
Merci pour tous ces détails.
Je vois que le pignon de la meuleuse d'origine est indépendant de l'axe du rotor.
C'est une chance. J'ai démonté une meuleuse bas de gamme, mais le pignon était taillé dans la masse de l'arbre. Transformation plus difficile.
Grace à toi je peux envisager une telle transformation d'une meuleuse pour un usage identique.
Cordialement
Christian
 
M

midodiy

Compagnon
Un sacré travail notamment la tete carré...
Si c'est pas trop demandé, une photo de ton systeme de fraisage sur tour!
 
2

22tonton

Apprenti
Bonjour Midodiy,

En page 6 de ce même sujet il y a des photos de ma tête de fraisage qui peuvent donner quelques éléments de réponse.

Pour la config « Fraisage sur tour » en voici d’autres :

Disque à 120 trous :

Disque à 120 trous.JPG




Disque à 120 trous monté en direct sur la broche à l’arrière du tour :(à enlever tout de suite pour les opérations de tournage !!)


Disque à trous monté.JPG


Avec son index de blocage (monté à demeure):

Avec son index de blocage.JPG


La tête de fraisage :

Ensemble.JPG


Désassemblée:

Support Multifix.JPG


Ce qui va dedans :

Nez de perceuse AEG.JPG


Exemple de perçage (Montage bidon pour la photo):

Exemple de perçage Axial.JPG


Exemple de fraisage (Idem) :

Exemple de fraisage Radial.JPG


Ce système me simplifie beaucoup la vie.

Cordialement.

22Tonton
 
2

22tonton

Apprenti
Bonsoir à cf63 qui s’intéresse aux problèmes du contrôle,
Bonsoir à MIC_83 et Milodiou sensibilisés à ces problèmes difficiles.
Bonsoir à tous,


Ça va être un peu long je le crains, pas facile à expliquer c’est sûr, mais si j’arrive à être clair, intéressant j’espère.

Après avoir rectifié toutes les glissières du banc (traînard + Poupée Mobile), retouché en fraisage leur portées respectives, réalésé à l’occasion l’alésage du fourreau de cette même poupée mobile, et enfin rectifié les mors durs, arrive le temps du contrôle, contrôle attendu depuis un moment vu qu’il va servir de verdict.

Ce contrôle portant sur la rectitude des glissières du traînard, et pas sur leur parallélisme par rapport à autre chose, les différents relevés ne vont pas être simples à interpréter car plusieurs choses vont venir les parasiter.

Toutefois, pour ces parasites, je vais essayer de les décortiquer menu.

Pour relever les différents écarts, je dispose d’un comparateur au 1/100e et d’une barre rectifiée de diamètre 25 et de longueur 770, longueur suffisante pour couvrir la course utile de mon traînard qui est de 720.

Cette barre prise en mandrin d’un côté, sera soutenue de l’autre par la pointe de la poupée mobile.
En haut Z0.JPG


Z=0

En haut Z 720.JPG


Z = 720

Pour interpréter de manière rigoureuse les différents écarts relevés, il faut disposer d’un PC équipé d’Excel, pas moins car il va falloir déployer des ruses de Sioux pour extraire le signal qui nous intéresse (la rectitude des glissières) des choses qui viendront le parasiter.

Deux courbes chiffrées illustrant ces défauts de rectitude seront significatives:

- Une située dans le plan vertical, déterminée grâce au comparateur précité placé au dessus de la barre en faisant un relevé tous les 90 mm (Comparateur sensiblement placé longitudinalement à l’endroit d’un futur outil). Toutefois les défauts relevés dans ce plan vertical n’auront que peu d’influence sur les pièces usinées car les variations de hauteur de l’outil n’entraînent que peu de variation sur la valeur des diamètres usinés;

- Une autre située dans le plan horizontal, déterminée grâce à ce même comparateur placé horizontalement cette fois-ci à hauteur de pointe en faisant un relevé tous les 90 mm également, (Toujours sensiblement à l’endroit d’un futur outil). Cette dernière courbe est pour la précision des cotes beaucoup plus déterminante que la précédente car les défauts qu’elle illustre et chiffre seront reproduits à l’identique sur les futures pièces usinées.

La suite ne concerne donc que les relevés faits dans ce plan horizontal

Hypothèses de départ :

La barre ayant à coup sûr ses propres défauts de rectitude, défauts étant certainement du même ordre de grandeur que ceux que je veux contrôler, il me semblerait un peu léger que de vouloir les négliger.
Au cours des différents palpages et en fonction des relevés obtenus, je ne saurai donc pas bien dire ce que je mesure (défauts de rectitude de la barre ? Des glissières ? D’alignement de la barre par rapport aux glissières ?).

En fait pour chaque relevé, il existe donc trois inconnues : le défaut local de la barre, celui des glissières du traînard, et enfin le défaut de parallélisme de l’axe de la barre par rapport aux glissières.

Ainsi pour chaque relevé, comme il y a 3 inconnues, pour savoir combien appartient à qui, il est nécessaire d’avoir 3 équations.

Toutefois le défaut de parallélisme sera éliminé d’office grâce à la fonction « Droitereg » du tableur Excel.

Alors pour chiffrer les deux inconnues qui nous restent pour chaque position du traînard (défauts de rectitude des glissières et ceux de la barre), voici la ruse :

Pour le plan horizontal qui nous intéresse, il faut faire 2 relevés aux mêmes endroits.

Un premier relevé, mors n°1 en haut où on obtiendra la SOMME algébrique des 2 défauts ;

Mors n°1 en haut Z0.JPG
Mors n°1 en haut.



Un deuxième relevé mors n°1 en bas (on aura tourné de mandrin d’un demi tour) où on aura la DIFFERENCE algébrique de ces mêmes défauts.

Mors n°1 en bas Z0.JPG


Deux équations à deux inconnues, il n’en faut pas plus pour savoir combien appartient à qui.

Après avoir injecté les résultats dans Excel et éliminé le défaut de parallélisme, on peut enfin isoler les défauts de rectitude des glissières, ceux qui nous intéressent de ceux de la barre dont on se moque.

Traitons un exemple (une fois le défaut de parallélisme éliminé) :

Appelons b90 le défaut de la barre à la cote Z = 90
Appelons g90 le défaut des glissières à la cote Z = 90.

Le premier relevé donne (mors n°1 en haut) : b90 + g90 = 0.06
Puis le second nous donne (mors n°1 en bas): - b90 + g90 = -0.02

Après un peu de cuisine algébrique (ici la somme des deux équations élimine l’inconnue b90 ) , on trouve g90 = 0.02, et un peu de cuisine plus tard b90 = 0.04.

En clair, à la cote Z= 90 le défaut de rectitude des glissières par rapport à leur axe moyen est de 0.02 mm tandis que celui de la barre sera de 0.04.

Naturellement dès lors qu’on lui a injecté les bonnes formules, Excel sait faire ça tout seul.

De plus, à partir des valeurs trouvées dans toutes les sections palpées il sait tracer l’allure des courbes, et ça donne ça : (Si ces courbes semblent tordues, cela vient de l’amplification générée par l’échelle verticale qui est en centièmes alors que l’échelle horizontale l’est en mm).

Ecarts en haut.JPG


La courbe bleue est la courbe brute des relevés ;

La droite mauve appelée droite des moindres carrés passe au mieux des points bruts afin de minimiser la somme des carrés des écarts par rapport à elle;

La courbe rouge est la même que la bleue, mais déparasitée de l’erreur de parallélisme. Ce tour de magie se fait en ramenant la droite mauve sur l’axe horizontal entraînant avec elle tous les points qui lui sont accrochés.

Mathématiquement parlant, à chaque valeur ybr d’un point brut, en lui enlevant la valeur ydr de la droite mauve calculée pour ce même point grâce à son équation fournie par Excel, on obtient la valeur ydp du point dépollué, et en appliquant ce calcul à tous les points, on génère ainsi la courbe dépolluée (La rouge).

Ecatrs en bas.JPG

Idem.



Rectitude Glissières.JPG

Une fois les deux courbes ramenées sur l’axe horizontal et grâce au système de 2 équations à 2 inconnues, on peut maintenant et pour chaque position Z extraire les écarts générés par la barre de ceux des glissières, ce qui distingue les deux courbes représentées ci-dessus.

En résumé : à l’aide d’une barre non dégauchie, même tordue (pas trop quand même) on peut chiffrer avec une bonne précision les défauts de rectitude des glissières d’un tour.

Cependant, cette barre devra posséder le même diamètre partout car si elle devait être en forme de diabolo ou de tonneau elle ne pourrait pas convenir. En effet Excel attribuerait sa courbure aux glissières. Toutefois il serait facile d’éviter ce piège grâce à un micromètre.

Rusé le 22Tonton !! (Mes chevilles commencent à enfler…).

Pour en revenir au défaut de rectitude de mes glissières, un coup d’œil à la dernière courbe bleue permet de voir un défaut maxi de 0.04 mm sur la totalité des 720mm de la course du traînard.

Je suis assez content.

La rigueur, à l’époque où j’ai acquis ce tour, aurait voulu que je commence par cette manœuvre avant de rectifier, ce qui m’aurait permis d’évaluer le gain en précision obtenu. Mais comme tout était rouillé, et coinçait pas mal, l’idée ne m’a même pas traversé l’esprit.

Si cette stratégie vous ouvre de nouveaux horizons, j’en serai à la fois flatté et fier.

22Tonton.

PS : J’ai promis à boby67 de faire une pièce d’essai, un peu de patience, elle arrive.
 
F

FELIX

Compagnon
Tonton, j'ai tout lu, c'est déjà quelque chose.
Mais il faudra que je relise car je suis loin d'avoir tout compris :-D
 
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22tonton

Apprenti
Bonjour FELIX,

Avoir tout lu montre que tu portes un certain intérêt à mes histoires et je t'en remercie.

Et je reconnais que c'est long, mais je pense qu'il est difficile de faire plus court si on veut être complet.

Pas de problème pour éclaircir les points restés obscurs.

Bon dimanche.

22Tonton
 
K

KITE

Compagnon
T’inquiète pas 22tonton, tes « histoires » nous intéressent et sont très instructives!
Le sujet est rarement traité et illustré comme tu le fais.
Continues à partager ton savoir et ton expérience.
De plus, c’est agréable à lire et on comprends!
Bon dimanche,
Kite
 
J

jetpack2013

Compagnon
tres interressant en effet , la "rollies dad's method " pour les glissieres ,merci c'est tres utile
 
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22tonton

Apprenti
Merci Kite,
Merci jetpack2013.

Vos réponses positives m'encouragent à continuer.

22Tonton.
 
M

midodiy

Compagnon
Aie...j'ai tout lu...2fois...vite une aspirine...:-D
Ca me plait ta methode, pourrais tu nous joindre le fichier excel?
Donc meme si le mandrin serre la barre avec un faux rond, meme si le trou dans la barre coté contre-pointe n'est pas au centre, ta methode marche?
Ton erreur est de 0,04 mais si on regarde ta courbe, la difference est tres faible de 0 à 90, là oû on utilise beaucoup le tour! C'est parfait.
Vite, trouver une barre...
 
Dernière édition:
J

jetpack2013

Compagnon
en tres gros tu part du principe que meme si ta barre n'as pas une rectitude ou un alignement parfait elle a un centre de rotation qu'il est facile de definir et tu mesure tes ecart par rapport a ce centre de rotation c'est la meme methode que pour aligner la poupée fixe avec une barre prise en mandrin on mesure a plusieurs endroits l'ecart en deux points de la barre pour avoir le centre de rotation ,la difference est le desaxage a corriger j'avais publié la methode pour l'alignement il y a longtemp je l'avais trouvé sur un site americain (ce qui n'enleve rien a tes recherches ) rollie's dad method c'etait un peu long a mettre en oeuvre mais vraiment tres precis ....pour une methode empirique !
0,04mm d'ecart sur 720 mm c'est deja tres precis bravo
 
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