didou a dit:
As tu besoin que ca soit en cuivre ?
J'ai essayé de couler du cuivre mais ca reste pateux et tout noir donc pas terrible, par contre le laiton c'est impec.
J'ai pas trop compris ce qu'était la pièce que tu voulais faire
Bonjour à tous,
Je n'ai coulé du cuivre qu'une seule fois, à la cire perdue, il y a 15 ans, et cela avait très bien marché. J'ai encore la pièce qui est parfaite, donc, c'est possible d'obtenir un bon résultat avec du cuivre...
C'est une marque à chaud d'ébéniste, montée au bout d'un fer à souder électrique, pour faire des marquages sur le bois, avec un effet de bois brûlé, comme sur les boîtes à camembert ou les caisses de bouteilles de vin.
Le modèle avait été fait en cire de bijouterie (ou prothèse dentaire) auquel avaient été ajoutés le canal de coulée et 2 ou 3 évents, toujours en cire.
Le moule, était en plâtre dentaire additionné de sable de Fontainebleau, coulé dans un cylindre constitué d'une chute de tuyau en acier, d'un Ø d'environ 80 mm, autour du modèle en cire. Le sable était ajouté pour limiter la consommation de plâtre dentaire qui coûtait une fortune.
Après séchage et étuvage (pour fondre la cire et l'évacuer), le cylindre avait été passé au four de potier pendant les 24 heures précédant la coulée, pour que celle-ci soit faite dans un moule très chaud, afin d'éviter une différece trop grande de température entre le plâtre et le cuivre en fusion et surtout, pour qu'il ne reste aucune trace d'eau.
Après la coulée et un refroidissement d'un bon quart d'heure à l'air ambiant, le cylindre est plongé dans l'eau et le plâtre part en bouillie, au fond du seau.
Le cuivre était des chutes de vieux tuyaux de plomberie (genre 10/12), donc assez pur, fondu dans un petit four à propane, limité à une capacité de fusion de 250 grammes au maximum. Au départ, la fonte avait été aidée au chalumeau oxy-propane et le cuivre était très liquide. Sa couleur ? Orange clair ou plutôt jaune, je crois... rien de sûr... Ah, la mémoire !
Nous étions curieux de voir le résultat car la pièce était un peu grosse (presque 200 grammes), pour le four, mais tout s'est bien passé.
D'habitude, nous coulions des pièces plus petites, en laiton et surtout en argent, mais là, en utilisant une fronde de bijoutier, et en chauffant au chalumeau oxy-propane, directement dans le creuset en graphite monté sur le bras de la fronde. L'argent coule tout seul, une merveille !
L'or est, paraît-il, encore plus facile à couler, malheureusement, je n'ai jamais pu essayer...
J'aurais dû prendre des notes à cette époque, car depuis, j'ai oublié les températures à utiliser et les rapports de volume/poids entre la cire et les différents métaux... Ces notions sont nécessaires pour bien préparer le travail.
À tout hasard, pour le laiton, les anciennes pièces jaunes (centimes de franc, démonétisées !) sont de tout premier choix...