Chaloute les loulouttes,
Un ptit point sur les étaux et les retours d'expériences d'Outre-Atlantique.
Comme échangé avec Alpazen, je vous adresse ici quelques copies d'écran de vidéos américaines qui montrent comment optimiser les déplacements de la table, en Y notamment.
Voilà la table à peu près au centre cette jolie machine-outil pas mal customisée :
L'auteur de la vidéo explique qu'il a maintenant (après travaux de numérisation d'un équivalent d'une BF-32) 9,5 pouces de course possibles en Y [241.3 mm], pour une course possible de 18" en X [457.2 mm].
Dans la pratique ça donne ça en Y+ au maximum :
On notera que le capteur de fin de course en Y+ max est ici enclenché. Et surtout l'encoche réalisée dans le socle de cette fraiseuse, permettant à l'écrou de vis à billes de translater plus loin que d'origine.
A l'inverse, la course en Y- donne ce déplacement :
Et la fin de course est atteinte au ras du support arasé du moteur pas à pas :
A la base cette bécane "américaine" (l'équivalent de nos BF-32, employant une embase proche des BF28 et pourvue d'une table identiques aux BF28 et BF25L de 700 x 180 mm)
avait une course en Y de 8,5" [215.9 mm] et 15" en X [381 mm]. On a donc une belle marge de gagné, même si ici ce sont des vis à billes qui ont été intégrées et que la longueur de l'écrou à billes n'est pas facilement optimisable.
Cette modification des courses en Y est d'autant plus intéressante qu'un étau SHARS de 4" [101,6 mm] a tendance à déborder de la table et tape systématiquement dans la colonne des Z :
Ce même étau logé en longitudinal s'intègre bien à la table :
Pour éviter la collision du haut de l'étau dans le soufflet de protection des Z, l'auteur de la vidéo conseille de pratiquer 2 perçages/taraudages dans la colonne de l'axe Z de manière à relever l'attache du soufflet de protection :
L'écart entre l'étau et le bas du soufflet est de l'ordre de 2 mm. Donc soyez certains d'avoir cernés votre étau favori pour ajuster au mieux le recalage.
Pour ce qui a trait de la rigole de collecte de liquide de coupe, certains aux USA (et sûrement ailleurs) conseillent de retailler leurs étaux à la meuleuse de manière à permettre à la table des déplacements maximaux, à noter ici que le capteur de fin de course qui a été posé par le propriétaire de cette machine numérisée ne peut être actionné : c'est le massif de l'étau qui tape(ra) avant...
La course en Z qui n'est pas énorme sur nos BF28 ne devrait pas s'en trouver modifiée, je lis 320 mm sur les spécifications. Sur la BF32, la course d'origine est donnée à 16" [406 mm], le nez du mandrin peut descendre sans problème à 6 mm de la table, malgré que l'attache du soufflet soit plus haute que l'origine :
Cette machine n'a plus de cabestan, puisque l'axe Z a reçu une vis à billes, le fourreau de broche est maintenu en position haute, visiblement à la faveur du mécanisme d'origine via un ressort d'armement.
Pour ceux qui emploient des moteurs pas-à-pas, la recherche des coordonnées "zéro" est impossible avec l'étau laissé en place.
Ceux qui laissent leur étau trop longtemps sur la table et qui emploient des huiles minérales solubles ont eu une mauvaise surprise :
A noter que l'auteur de la vidéo a réussi à trouver des "gommes" rouges (en silicone ?) permettant aux copeaux de ne pas aller se promener dans les rainures en T :
Les blocs en plastique bleu dans les entrées de rainures ont été usinées par l'auteur de cette numérisation.
La solution de secours pour ce cas a été de mettre du WD40. Le liquide de couple employé est du Kool Mist (
http://www.koolmist.com), à hauteur de 4 parts en eau et une part de base. L'étau est quand même resté 6 mois d'affilée sur la table !
La table a quelques marques, qui se sont atténuées avec une éponge Scotch Brite et un trait de WD40.
Je me demande si à réception de cette fraiseuse je ne pousserai pas le vice à mettre une solution de sulfate de cuivre sur les surfaces rectifiées et puissamment dégraissées de manière à y mettre un dépôt de cuivre. Ou un étamage à froid ? Certains vont peut être penser que j'en fais trop mais ma fraiseuse sera logées dans une cave parisienne à la limite de salubrité, avec des problèmes d'humidité récurrents. Je pense y mettre une couche d'huile minérale ISO VG68, en plus de cette protection antirouille qui a l'avantage d'être infime en épaisseur de dépôt. Le cuivre se retire aisément avec de l'acide nitrique dilué.
Bien à vous pour cette partie pas simple, du choix d'un étau.