LAMINOIR D'ETABLI - Conseils pour rénovation

  • Auteur de la discussion SULREN
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S

SULREN

Compagnon
Bonjour,

J’ai acheté il y a quelques années dans un vide greniers, un laminoir d’établi « de grand papa », dédié aux profilés plats car les rouleaux ne portent pas de gorges.
L’appareil était en bon état, à l’exception de rouille sur certaines pièces et de dommages sur les pignons des rouleaux, dont je parlerai plus tard. Je l’ai cependant complètement démonté pour le nettoyer, dérouiller (reste encore la partie haute), relooker, lubrifier.

P1060311RD_zps3a196d89.jpg
(les dalles font 400 x 400)

Il fonctionne correctement mais je voudrais compléter sa rénovation pour le rendre plus opérationnel. Les conseils des membres de ce Forum seront les bienvenus.

Question 1 :
Quel âge peut avoir ce vénérable ancêtre et qui pouvait être son fabricant? Il ne porte aucune inscription. Tous les filets sont en pouce.

Question 2 :
L’extrémité du rouleau du bas, située du côté opposé au pignon, porte une clavette et un écrou de serrage. Etait-ce pour recevoir une deuxième manivelle (que je n’ai pas), ou bien une couronne dentée entraînée par un moteur ?

Question 3 :
Quelle lubrification pour les demi-paliers ?
Ils sont en bronze. Ceux du bas peuvent se huiler facilement au pinceau et déposant l’huile sur l’arbre du rouleau. Ceux du haut portent, du côté extérieur à la cage, un trou qui débouche au niveau de l’arbre dans une patte d’araignée. On peut introduire l’huile dans ce trou.
Je pense utiliser de l’huile visqueuse : de la 140, qui me sert pour les réducteurs des roues arrière de mes tracteurs. Si elle refuse de couler dans les trous de lubrification j’utiliserai de la 90, celle des boîtes à vitesse, ponts, carter poulie.

Question 4 :
Une couche mince d’oxyde subsiste en certains endroits des rouleaux. Une petite rectification leur redonnerait du brillant, en même temps qu’elle rattraperait les éventuels défauts de cylindricité. Ne risquerait elle pas de détruire la dureté si seule la couche superficielle à été trempée après cémentation, ou nitrurée ?

Question 5 :
Les rouleaux s’ouvrent jusqu’à 22 mm. Sauf erreur il ne doit pas être plus difficile de laminer du gros que du fin, dans la mesure où on prend la même passe. Mais dans le cas du gros il faudrait changer les pignons pour maintenir un engrènement correct, c'est-à-dire sur le diamètre primitif ou à proximité. Cela supposerait une paire de pignons pour chaque plage d’épaisseur. Ce mode opératoire est-il prévu sur ces laminoirs d’établi ? Ou bien cette grande ouverture ne sert elle qu’on démontage ?

Désolé pour ces nombreuses questions et merci d’avance pour vos réponses et/ou commentaires.
 
T

tranquille

Compagnon
Belle machine fort pratique
Je te mets les réponses que je connais dans le texte pour faciliter la lecture

et un petit tuto pour l'entretien
http://bijouxalacheville.forumactif.org/t7966-entretien-du-laminoir


SULREN a dit:
Bonjour,

J’ai acheté il y a quelques années dans un vide greniers, un laminoir d’établi « de grand papa », dédié aux profilés plats car les rouleaux ne portent pas de gorges.
L’appareil était en bon état, à l’exception de rouille sur certaines pièces et de dommages sur les pignons des rouleaux, dont je parlerai plus tard. Je l’ai cependant complètement démonté pour le nettoyer, dérouiller, relooker, lubrifier.

P1060311RD_zps3a196d89.jpg
(les dalles font 400 x 400)

Il fonctionne correctement mais je voudrais compléter sa rénovation pour le rendre plus opérationnel. Les conseils des membres de ce Forum seront les bienvenus.

Question 1 :
Quel âge peut avoir ce vénérable ancêtre et qui pouvait être son fabricant? Il ne porte aucune inscription. Tous les filets sont en pouce.

Question 2 :
L’extrémité du rouleau du bas, située du côté opposé au pignon, porte une clavette et un écrou de serrage. Etait-ce pour recevoir une deuxième manivelle (que je n’ai pas), ou bien une couronne dentée entraînée par un moteur ?
C'est surement pour mettre un embossoir


Question 3 :
Quelle lubrification pour les demi-paliers ?
Ils sont en bronze. Ceux du bas peuvent se huiler facilement au pinceau et déposant l’huile sur l’arbre du rouleau. Ceux du haut portent, du côté extérieur à la cage, un trou qui débouche au niveau de l’arbre dans une patte d’araignée. On peut introduire l’huile dans ce trou.
Je pense utiliser de l’huile visqueuse : de la 140, qui me sert pour les réducteurs des roues arrière de mes tracteurs. Si elle refuse de couler dans les trous de lubrification j’utiliserai de la 90, celle des boîtes à vitesse, ponts, carter poulie.

Question 4 :
Une couche mince d’oxyde subsiste sur les rouleaux. Une petite rectification leur redonnerait du brillant, en même temps qu’elle rattraperait les éventuels défauts de cylindricité. Ne risquerait elle pas de détruire la dureté si seule la couche superficielle à été trempée après cémentation, ou nitrurée ?
Tu peux simplement plier un papier abrasif sur un rondin diam 20, et passer le 2 extrémité, puis tourner pour "patiner" avec les rouleaux sur le papier abrasif

Question 5 :
Les rouleaux s’ouvrent jusqu’à 22mm. Sauf erreur il ne doit pas être plus difficile de laminer du gros que du fin, dans la mesure où on prend la même passe. Mais dans le cas du gros il faudrait changer les pignons pour maintenir un engrènement correct, c'est-à-dire sur le diamètre primitif ou à proximité. Cela supposerait une paire de pignons pour chaque plage d’épaisseur. Ce mode opératoire est-il prévu sur ces laminoirs d’établi ? Ou bien cette grande ouverture ne sert elle qu’on démontage ?
Non, on ne peux passer que du 5mm avec un laminoir qui a 2 engrenages, ceux qui ont 3 engrenages passent plus

Désolé pour ces nombreuses questions et merci d’avance pour vos réponses et/ou commentaires.
 
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M

MARECHE

Compagnon
Bonjour,
C'est un petit laminoir de bijoutier, il est assez moderne, pas plus de 50 ans. Il est fait pour de petites épaisseurs de métaux et alliages pas trop durs. C'est viril d'emploi, faut savoir limiter la passe et ne pas hésiter à recuire très souvent la pièce laminée.
Salutations
 
S

SULREN

Compagnon
Re,
Mareche a écrit:
il est assez moderne, pas plus de 50 ans.
Zut, alors! Il est plus moderne que moi. J'avais déjà passé mon bac quand il est né! :oops:

Je le croyais bien plus ancien, à cause des vis à ergot du bâti. Je n'en ai plus vu depuis longtemps.

C'est un petit laminoir de bijoutier. Il est fait pour de petites épaisseurs de métaux et alliages pas trop durs. C'est viril d'emploi, faut savoir limiter la passe et ne pas hésiter à recuire très souvent la pièce laminée.
Je savais que les bijoutiers utilisaient quasiment tous ces petits laminoirs et toujours pour des métaux ductiles, dont l'or et l'argent. Il est clair qu'il vaut mieux éviter l'acier ......et surtout ne pas essayer d'écraser de la corde à piano. :-D
Il vaut mieux recuire le laiton entre les passes (Le laminage l'écrouit et le durcit).

@ Tranquille:
Très bonne l'idée du papier émeri plié sur un jet parfaitement cylindrique. Merci.
 
J

JeanYves

Compagnon
Bsr ,

Tu avais peu etre vu ? , mais j'ai retapé un similaire ( sans doute un peu etre plus vieux ? ) il y a quelques temps :
https://www.usinages.com/threads/laminoir.31077/

Le copain s'en sert toujours pour de l'etain , c'est un faux monneyeur :mrgreen: .
 
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S

SULREN

Compagnon
Bonsoir Jean Yves,

Merci pour le lien que tu as donné. Je n'avais pas vu cette discussion.
Le laminoir que tu as retapé est plus ancien que le mien de quelques dizaines d'années à mon avis. On le voit à la facture des pièces.
C'est presque une pièce de musée sur l'outillage.
Il est très beau.
 
A

albatros_del_sur

Compagnon
Bonsoir,
Pour l'âge, j'aurai dit entre 1900 et 1950, sous toute réserve, mais le fait que les filets soient en pouce me laisse penser que c'est soit très ancien, soit importé de chez les british's.
A mon avis, mais là encore ce n'est qu'un avis les pignons étant placés derrière la manivelle plutôt qu'à l'opposé laisse penser qu'il n'est pas prévu de les démonter souvent.
Sur la photo je n'ai pas bien vu, mais il y a peut-être eu 2 autres pignons pour symétriser l'entrainement des rouleaux.
Je ne pense pas que la grande ouverture soit prévue pour de grandes épaisseurs, mais plutôt pour faciliter le nettoyage.
 
S

SULREN

Compagnon
Re,
J'ai aussi pensé à une origine anglaise à cause des filets en pouce, mais je n'ai rien trouvé de ressemblant sur Internet en tapant:
"Hand rolling mill"
"Manual rolling mill"
"Mini rolling mill hand operated"
Par contre j'ai été impressionné par le nombre de fabricants de laminoirs de bijoutiers et par le nombre de modèles. C'est un appareil très répandu.

Il ne peut pas y avoir de pignons à l'arrière sur le rouleau du haut car son axe ne dépasse pas.

Je n'ai pas l'intention de laminer du plat épais, mais pourquoi pas d'aplatir du tube. Il faut changer de train de pignons pour chaque plage d'épaisseur. Je vais consulter HPC Europe pour des jeux de pignons supplémentaires. Ce sera autour de 100 € TTC et livré pour une paire de pignons, d'après leur catalogue d'engrenages.

Le magnifique laminoir ci-dessous a été vendu 2500 € en 2009. Mais il est très ancien.
http://i23.servimg.com/u/f23/14/13/05/76/06301310.jpg
http://i23.servimg.com/u/f23/14/13/05/76/06716610.jpg
 
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O

Okapi

Compagnon
Je possède pratiquement le même si tu as aussi une sortie d'arbre de l'autre côté et des rouleaux d'à peu près 100mm. de large, mon outil qui a une démultiplication de plus était employé dans des ateliers domestiques pour laminer les ressorts de pendule en acier, il n'est pas pratique du tout pour la petite bijouterie vu l'accès(essai fait plusieurs fois :mrgreen: ), il convient spécialement pour les profils en longueur et est normalement prévu avec deux manivelles pour être tourné par deux personnes.

Sa démultiplication permet à deux de réduire une boite de montre en argent en deux passes si tu veux t'amuser, je l'utilise surtout pour faire de la feuille d'argent à partir de métal ancien, il faut tout de même bien recuire même si ça passe, on ne sent pas suffisamment la résistance et il se forme des criques dans la tôle si ce n'est pas assez recuit,et pour faire des ressorts plats à partir de métal un peu trop épais ainsi que pour des réparations si je n'ai pas la bonne épaisseur.

Le réglage de parallélisme est un peu capricieux et demande un peu de temps au début, j'ai eu la chance de pouvoir bénéficier d'une formation très sympa, repas consistant et rouge du Jura en allant le chercher pour l'anecdote, par le fils du propriétaire qui est plus que nonagénaire, son père l'avait acheté avant sa naissance, je crois qu'il y a une plaquette sur la base d'origine qui est couverte de peinture, je vais voir mais je pencherais plus pour le revendeur, à voir en décapant un peu. :wink:

J'en ai hérité un peu par hasard, après avoir réparé une pièce pour le fils du propriétaire nous nous sommes liés d'amitié et j'ai vidé son atelier désaffecté, un Rapide-Lime en très bon état est chez un membre du forum aussi.
De mémoire il venait du catalogue de Saint-Etienne d'après ce monsieur, mais sans garantie absolue et doit avoir été construit en France
Si tu veux je peux voir, j'ai des photos de la base originale, qui est au moins aussi lourde que le laminoir car en fonte aussi, ta poignée est l'originale, la mienne a été remplacée car je lamine de la tôle et elle est devenue un peu fragile avec les années.

Et pour la question des pignons, il n'y en avait qu'un jeu, la plage de travail ne nécessitant pas d'en changer, espérer laminer du métal de plus de 1mm. sur le tien va être plutôt difficile à moins que ce soit un métal ductile, mais le ferreux… :???:
C'es assez facile de l'employer pour du rond, les rouleaux ne sont pas compliqués à faire, les rouleaux du commerce sont vendus un prix de fou, vu que le laminage du rond est fait par paliers dégressifs l'épaisseur se règle très peu en fait, comme j'en ai eu un plus petit depuis en rond je n'ai pas fait d'autres rouleaux autrement que pour des profils spéciaux qu'un ami bijoutier me demande, l'acier employé est de l'acier de cémentation recuit, c'est déjà très dur sans le traiter.
 
S

SULREN

Compagnon
Bonsoir Okapi,
Merci pour ces informations extrêmement intéressantes.
De plus c'est sympa de lui avoir trouvé un frère.

Les rouleaux du mien font 45 mm de diamètre et 80 mm de large.
Il y a une sortie d'axe sur le rouleau du bas de l'autre côté de la manivelle et on peut y monter exactement la même manivelle. J'ai pensé dès le début que cet appareil était prévu pour deux manivelles afin de repartir l'effort entre les deux gaillards (une "deux boeufs" comme dirait Raymond Devos).

Il était peint en noir à l'origine. Je l'ai repeint en vert jade martelé (peinture Hammerite).

Je vais gratter sous le laminoir pour voir s'il y a une plaque, mais je n'ai pas de socle additionnel, juste ce que l'on voit sur la photo.
L'inscription que tu pourras trouver sur le tien m'intéresse.
Merci d'avance.
 
O

Okapi

Compagnon
Bonsoir, j'ai un peu oublié la formule de politesse avant. :oops:

Alors il s'agit du petit frère du mien, sans doute destiné au même type d'usage, les laminoirs de bijoutiers sont nettement plus petits et quand même assez différents, là on est quand même dans du solide, il est peut-être plus pratique pour y mettre une petite pièce car moins de largeur aux piliers sans doute, on devra comparer les cotes.

J'avais toujours rêvé d'avoir un laminoir même s'il sert rarement et là j'en ai deux, je l'ai mis dans mon dépôt pour gagner de la place à l'atelier car il lui faut quand même plus d'un mètre carré pour être à l'aise.
 
A

albatros_del_sur

Compagnon
SULREN a dit:
Re,
J'ai aussi pensé à une origine anglaise à cause des filets en pouce, mais je n'ai rien trouvé de ressemblant sur Internet en tapant:
"Hand rolling mill"
"Manual rolling mill"
"Mini rolling mill hand operated"
Par contre j'ai été impressionné par le nombre de fabricants de laminoirs de bijoutiers et par le nombre de modèles. C'est un appareil très répandu.

Il ne peut pas y avoir de pignons à l'arrière sur le rouleau du haut car son axe ne dépasse pas.

Je n'ai pas l'intention de laminer du plat épais, mais pourquoi pas d'aplatir du tube. Il faut changer de train de pignons pour chaque plage d'épaisseur. Je vais consulter HPC Europe pour des jeux de pignons supplémentaires. Ce sera autour de 100 € TTC et livré pour une paire de pignons, d'après leur catalogue d'engrenages.

Le magnifique laminoir ci-dessous a été vendu 2500 € en 2009. Mais il est très ancien.
http://i23.servimg.com/u/f23/14/13/05/76/06301310.jpg
http://i23.servimg.com/u/f23/14/13/05/76/06716610.jpg
Bonjour,
Je n'ai pas eu le temps de détailler, mais il y a des modèles sur internet en cherchant sur :
rolling mill
 
Dernière édition par un modérateur:
S

SULREN

Compagnon
Bonjour,

Un des utilisateurs de ce laminoir a dù forcer comme un malade et peut-être dans une position d’ouverture trop grande.
Certaines dents des pignons des rouleaux sont abîmés. A une ouverture de plusieurs mm ces défauts peuvent provoquer un arcboutement des dents et augmenter l’effort résistant sur la manivelle.

J’envisage de commander de nouveaux pignons à HPC Europe.
Le problème est que j’ai un gros doute dans la spécification des pignons à commander : module, déport éventuel, etc, à partir des relevés.

- Les pignons ont 10 dents.
- Le diamètre primitif est de 45 mm car les rouleaux du laminoir font 45 mm de diamètre et que les pignons engrènent bien et sans aucun jeu quand le laminoir est réglé à 0 (rouleaux en contact).
- Le diamètre extérieur des pignons varie entre 54 mm et 54,5 mm en fonction des endroits.

En allant vite on peut conclure :
- Que le module est de 45/10 = 4,5
- Ce qui donne un diamètre extérieur de (10+2) * 4,5 = 54 mm ce qui correspond à la mesure.
- Que le taillage a donc été effectué sans déport de denture.

Le seul hic est que pour un nombre de dents inférieur à 13 la règle dit qu’il faut tailler avec du déport pour éviter le problème de l’interférence entre le pignon et la roue. Là il s’agit de deux pignons. La règle s’applique t-elle aussi ?

J’ai pris une photo d’une face très peu abîmée d’un des pignons.
J’ai agrandi la photo sur les deux dents du haut.
J’ai ensuite généré avec mon programme maison le profil théorique d’un pignon de 10 dents, de module 4,5 avec angle de pression de 20°, taillé sans déport de denture.
J’ai superposé ce profil sur la photo agrandie des deux dents.

LaminoirPignon02D_zps0bafe61e.jpg

Le recouvrement semble parfait, ce qui confirmerait la conclusion énoncée précédemment.
Mais avant de passer commande à HPC Europe sur cette base, j’aimerais quand même lever le doute sur le risque d’interférence.
Un gentil membre de ce forum équipé d’un bon logiciel de CAO pourra peut-être le faire ?


PS à Albatros_del_sur.
J'ai bien vu plein de laminoirs d'établi sur Internet, mais rien qui ressemble au mien.
 
M

MARECHE

Compagnon
Bonjour,
Les laminoirs plus anciens avaient un réglage séparé de chaque côté, c'est beaucoup plus délicat à régler mais on peut laminer à épaisseur variable.. volontairement ou non!
Salutations
 
J

JeanYves

Compagnon
Bjr ,

Je ne me rappelle plus exactement des dimensions ? , mais attention tout de même à cette histoire de pignon !
L'entraxe des rouleaux est variable , il ne peut donc etre question d'utiliser des pignons avec des dents de hauteur traditionnelle .
 
O

Okapi

Compagnon
Ce genre de pignons ne se change pas en suivant une règle calculable mais en copiant avec un lecteur de profil adéquat et en faisant l'outil ensuite, je doute fort que dans le commerce en trouve déjà taillés, et surtout à un prix acceptable, j'ai vécu cela avec les penduliers qui ne sont pas des mécaniciens et qui passent par moi pour reproduire une roue car c'est moins couteux qu'avec leur méthode semi-manuelle.
J'ai affiché une ou deux photos sur la manière de faire dans le post d'horlogerie je crois.
 
J

JeanYves

Compagnon
Les dents sont plus hautes forcement !
pour pouvoir engrener avec un entraxe superieur des rouleaux .
En connaissant la course des rouleaux , il est aisé de calculer la denture des pignons .
 
S

SULREN

Compagnon
Bonjour,
Merci pour vos commentaires.
Mareche a écrit :
Les laminoirs plus anciens avaient un réglage séparé de chaque côté, c'est beaucoup plus délicat à régler mais on peut laminer à épaisseur variable, volontairement ou non!
Sur mon laminoir je pourrais aussi incliner le rouleau du haut en sortant le pignon central et en vissant plus le vérin d’un côté que de l’autre, mais je me garderais de le faire parce que je veux que les axes des rouleaux portent bien à plat sur les paliers en bronze et que les dents des pignons engrènent sur toute leur longueur.

Jean Yves a écrit :
Je ne me rappelle plus exactement des dimensions ? , mais attention tout de même à cette histoire de pignon !
L'entraxe des rouleaux est variable , il ne peut donc etre question d'utiliser des pignons avec des dents de hauteur traditionnelle .
L’entre axe variable oblige en effet les pignons à ne pas rouler l’un sur l’autre au niveau du cercle primitif. Plus le module est gros et moins les conséquences sont graves. Voilà pourquoi le fabricant a choisi des pignons de 10 dents module 4,5 (entre-axe = 45).
Sinon non aurait pu monter :
Des pignons de 15 dents au module 3 (entre-axe = 45).
Ou des pignons de 45 dents au module 1 (entre-axe = 45).
Il faut aussi faire attention à la résistance des dents car le couple est énorme.

Des dents anormalement hautes provoqueraient un arc-boutement.

Okapi a écrit :
Ce genre de pignons ne se change pas en suivant une règle calculable mais en copiant avec un lecteur de profil adéquat et en faisant l'outil ensuite, je doute fort que dans le commerce en trouve déjà taillés, et surtout à un prix acceptable, j'ai vécu cela avec les penduliers qui ne sont pas des mécaniciens et qui passent par moi pour reproduire une roue car c'est moins couteux qu'avec leur méthode semi-manuelle.
J'ai affiché une ou deux photos sur la manière de faire dans le post d'horlogerie je crois.
Je connais très bien le problème des pignons d’horlogerie ancienne qui ne correspondaient pas à des normes. Je suis moi-même amateur d’horlogerie et j’ai mis pas mal de posts sur ce sujet et sur le taillage au fly-cutter réalisé sur mesure, sur ce forum et sur le forum Horlogerie Suisse
Dans le cas de mon laminoir il semblerait que les pignons correspondent à la norme des engrenages à développante de cercle.
Mais il faut les tailler par génération et pas à la fraise module (qui ne descend que jusqu'à 13 dents).
Par ailleurs le module 4,5 n’existe pas sur étagères chez HPC Europe. Ce serait une commande sur mesure.......d’où mon souci de ne pas me tromper dans la spécification de commande.

Je vais compléter mon programme maison pour qu’il simule le roulement des deux pignons correspondant à 10 dents, taillés sans déport, angle de pression 20°, module 4,5 et voir s’il y a interférence ou pas.
 
O

Okapi

Compagnon
Ce que je voulais dire, c'est qu'avec un matériel simple et le métal, ce genre de pignons était une rigolade à reproduire, et avec un acier choisi pour travailler sur des points très réduits, ce que le c35 utilisé par la plupart des fabricants comme base, par exemple, n'aime pas trop. :wink:
 
J

JeanYves

Compagnon
Re ,

Pourquoi vouloir cadrer cette denture dans un standard valable aujourd'hui pour d'autres mecanismes plus elaborés pour etre plus resistant et plus silencieux ??
Bien avant toute la theorie que l'on doit connaitre aujourd'hui , il y avait des dentures bien plus simples qui fonctionnaient...
La denture des penduliers , comme vous dites , par exemple , est anterieure , et il faut bien le reconnaitre les dents sont plus fragiles , mais suffisante pour les efforts moins importants à transmettre aussi .
 
S

SULREN

Compagnon
Bonsoir Jean Yves,

Je ne cherche pas à cadrer cette denture dans le profil de la mécanique générale, c’est-à-dire celui du profil en développante de cercle.
Je cherche juste à refaire les pignons de ce laminoir à l’identique de l’original et il me semble que c’était de la développante de cercle, d’après la photo de superposition que j’ai montrée.
Par ailleurs, il me semble qu’il me sera plus facile de trouver un fournisseur qui me réalisera ces pignons en développante de cercle, plutôt qu’en denture ogivale (celle de l’horlogerie).

Je connais très bien la denture ogivale et ses avantages (car elle en a plein) et ses inconvénients, par rapport à la développante de cercle. Je pourrais en écrire de pages là-dessus.

Mais attention, la denture ogivale ancienne des penduliers était faite pour l’engrènement de pignons sur des roues ayant un nombre de dents bien plus grand que le pignon. Elle n’était pas faite pour l’engrènement d’un pignon sur un autre, en tous cas sous forte charge comme c’est le cas ici sur le laminoir.

Voici la comparaison des normes actuelles de dentures, pour les petits pignons (6 dents est considéré comme le minimum, en pratique). On y voit la développante de cercle, un peu difforme pour 6 dents. Les autres sont les dentures horlogères. Certaines sont très proches des dentures des pendules anciennes.

TousLesProfils2.jpg

Si je trouve un fournisseur qui me proposera une denture qui supporte la variation d'entre axe et qui ne soit pas de la développante de cercle, je la prendrai sans états d'âmes.
 
J

JeanYves

Compagnon
Bsr ,

Je sais c'est une passion ! :-D
mais pourquoi ne les referais tu pas pas semblables aux originaux en taillant une fraise ??
 
S

SULREN

Compagnon
Re,

mais pourquoi ne les referais tu pas pas semblables aux originaux ??

Parce que je ne connais pas la spécification des pignons originaux et il me faut bien en donner une au fournisseur pour lui passer commande.
Il y a celle que j'ai trouvée en faisant des relevés (.....sur des pignons abîmés) et en superposant les images:
- module 4,5
- 10 dents
- angle de pression 20°
- pas de déport de denture.
Mais je ne suis pas sûr des deux derniers points. Il faudrait faire une simulation d'engrènement pour être sûr qu'il n'y ait pas interférence.

Si je demande au fournisseur de la faire, la facture risque d'être salée car l'usinage est déjà cher. Je vais donc essayer de la faire moi-même.
En attendant le laminoir fonctionne avec les pignons actuels (sans graisse) au moins jusqu'à 2 mm d'ouverture. Je l'ai encore vérifié tout à l'heure. Au delà, je risque des arc-boutements à cause des dents abîmées.
Je cherche une bonne graisse , bien épaisse, pour améliorer la situation.
 
J

JeanYves

Compagnon
Re ,

Et comment ferait une entreprise ?
Tu trouverais trop cher s'il devait faire faire une fraise pour 2 pignons !

Il va s'affuter une fraise à l'oeil en se basant sur le profil existant ou s'il a le matos , les faire en electro à fil ( le mieux ) .

Et même s'il y a un petit ecart de forme ça va marcher , c'est le principal .
 
S

SULREN

Compagnon
Re,
Et comment ferait une entreprise ?
Tu trouverais trop cher s'il devait faire faire une fraise pour 2 pignons !
Il va s'affuter une fraise à l'oeil en se basant sur le profil existant ou s'il a le matos , les faire en electro à fil ( le mieux ) .

Pas question évidemment de tailler une fraise spéciale pour faire deux pignons.
Pas question non plus de faire un fly-cutter. Je sais en faire moi-même, juste pour tailler du laiton et seulement en petit module, et je vois déjà le boulot que c’est.

Le seul espoir est que le profil standard convienne à ce laminoir et qu’un HPC (ou autre) le fasse à la fraise mère. Je suppose que HPC réalise ses engrenages en CNC à la fraise mère. Par contre je ne suis pas sûr du tout qu’ils aient celle au module 4,5.
Ensuite il reste l’électro par fil.

Et sinon… je pense déjà à un plan B.

Et même s'il y a un petit écart de forme ça va marcher quand même, c'est le principal .

Je ne parierais pas là-dessus. Le petit écart peut tout bloquer et je n’ai pas envie de jouer de la lime pendant des heures sur des pignons épais de 25 ou 30 mm. J'en fait déjà beaucoup. Déjà sur les petits engrenages d’horlogerie ce n’est pas si facile de retoucher le profil pour que cela marche bien.
 
S

SULREN

Compagnon
Re,

Autres remarques sur ce laminoir :

Tous les filets sont en pouce, sauf celui des deux vérins de serrage des rouleaux qui sont métriques au pas de 1,5 mm.
Là le fabricant m’aurait arrangé en mettant, sinon du pas Anglais, au moins du pas à gauche.
Il a mis du pas à droite de sorte que la poignée de manoeuvre tourne à l’envers par rapport à celles des machines outil. Le sens horaire en regardant d’en haut remonte le rouleau….c’est chiant, quand on a le réflexe de tourner dans ce sens pour repousser le chariot sur toutes ses machines outils.
Je m’en sors en regardant non pas la poignée au moment de tourner, mais un des grands engrenages. Par réflexe je sais dans quel sens il doit tourner pour obtenir de sens de mouvement que je veux et ma main entraîne la poignée en sens inverse, aussi par reflexe.

Les grands engrenages ont 72 dents et le petit en a 25, tous au module « zarbi » de 1,0810.
J’ai pensé que ce devait être du Diametral Pitch, mais même pas, cela ferait du DP 23,495.
Pourquoi ce module ? A cause de l’entre-axe fixé par la largeur des rouleaux ? Il suffisait d’adapter celle-ci ou d’adapter le nombre de dents. Mais il faut reconnaitre que 72 dents est un grand classique : une dent tous les 5 degrés.

Ensuite pourquoi 25 dents ? Avec 24 cela aurait fait 1,5 * 24/72 = 0,500 mm pile poil d'avance par tour de la poignée et pas une avance bâtarde. Mais le nombre impair a l’avantage d’éviter le retour cyclique en contact des mêmes dents du pignon et des roues et donc de mieux répartir l’usure.
 
S

stanloc

Compagnon
Bonjour,
Personnellement je n'irais pas vers HPC pour me fournir en engrenages et encore moins pour des engrenages de ce type.
Il y a des gens comme Prud'homme Transmissions, en particulier, qui peuvent guider sur le choix le plus approprié s'il n'existe pas dans leur gamme d'engrenages pour laminoirs. Ces petits laminoirs sont d'un prix tellement bas en neuf que j'imagine mal une fabrication des engrenages à la demande.
Stan
 
S

SULREN

Compagnon
Bonjour,

Stanloc, j'ai cité HPC (ou autres) parce que c’est mon fournisseur le plus ancien, mais je suis aussi client de Prud’homme Transmissions. Merci de m'avoir indiqué leur nom pour le cas où.

Les petits laminoirs ne sont pas tous « cheap ».
Il existe bien sûr des modèles « eco » comme celui-ci-dessous à 235 €, dont l’annonce dit que c’est pour une utilisation occasionnelle. Regardez bien la vidéo.

http://www.cookson-clal.com/materiel-bijouterie/Laminoir-modle-Eco-avec-5-rouleaux-prcode-999-AXWA?p=gs&gclid=CjkKEQjw_tOdBRDv9tuvl7eAtNEBEiQA9Qm5Iq4LCJOfgo75b_G_kq2c2VJXSY-C9JUH1_4hVyVG5Jnw_wcB#product-description

Je préfère nettement le mien, essentiellement parce que j’aime le charme désuet de ces machines anciennes, je le reconnais, mais aussi pour sa robustesse. Je l’ai eu pratiquement pour rien et cela ne me dérangerait pas d’y mettre un peu d’argent pour remplacer les seules pièces usées qu’il comporte : les pignons des rouleaux. Je ne vais cependant pas aller chercher des engrenages spéciaux pour laminoirs (à supposer que cette catégorie existe chez les fournisseurs). Je resterai dans les engrenages droits courants.

Mais c’est une affaire de goût et cela ne peut pas s’aborder avec des arguments de rentabilité.
« Si on jugeait tout en termes de rentabilité on n’aurait jamais d’orgasme », disait quelqu’un dont j’ai oublié le nom.

PS : André Citroen a créé les engrenages à chevrons, devenus symbole de sa marque, pour l’industrie lourde et en particulier pour les laminoirs.
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/53/Engrenages_-_85.488_-.jpg
 
Dernière édition par un modérateur:
S

stanloc

Compagnon
@SULREN ; ce qu'il y a de bien avec tes interventions c'est qu'à chaque fois on a en prime un petit cours d'Histoire.
Ce n'est pas une nouveauté si je te dis que mon point de vue diverge avec ta façon de penser à propos des outils et des objets que l'on admire pour leur esthétisme. Pour moi la Beauté d'un outil c'est avant tout ce qu'il est capable de fabriquer guidé par la main de l'homme. En fait l'outil est un appendice greffé à la main de l'homme et c'est lui l'oeuvre d'art. Pour mettre sur une cheminée ou un guéridon je préfère donc l'oeuvre d'art façonnée pour uniquement traduire la pensée de l'artiste, sans utilité aucune sinon celle d'enchanter celui qui la regarde.
Tout ça pour dire que si on restaure un laminoir comme celui là c'est pour s'en servir, je pense, mais du coup on dégrade la valeur artistique du produit en introduisant des matériaux modernes. C'est tout le dilemme de la restauration.
maintenant ce que j'en dis ............
Stan
 
A

albatros_del_sur

Compagnon
Bonjour,
N'oublies pas stanloc qu'un vieux proverbe dit: c'est dans les vieux pots qu'on fait la bonne soupe. Si comme toi je pense que c'est bien de garder au musée de vieilles machines, je pense aussi que de les avoir en état de marche c'est encore mieux.
Pour la simple raison qu'on peut transmettre le mode d'emploi en même temps aux générations futures, chose qui n'arrivera pas avec nos ordinateurs consoles de jeu ,etc... pour lesquelles il n'existe aucun mode d'emploi d'une part et qui sont jetables moins de 3 ans après leur sortie.
 

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