Salut à tous,
De nombreuses fois je suis venu en ce temple et reparti frustré de ne pouvoir
communier avec ces nombreux fidèles possesseurs de Rapid'Lime car je n'étais pas
acoquiné avec une bougresse de cet acabit, j’eusse aimé, que dire, adoré
déposer ma maigre obole sur l'autel dressé par le frère Patrick pour recueillir
l'aveu des pénitents jouisseurs,...hélas.
Or, un matin à l'heure ou dans d'autres contrées le Muezzin du haut de son minaret
appelle ses frères à la prière, parcourant ma bible virtuelle d'un œil en Coin, Le Bon car
l'autre n'était pas encore ouvert à cette heure là, je reste figé sur une image ou plutôt
une icône représentant une de ces pécheresses, certes elle avait plus l'air d'une fille négligée de
petite vertu que d'une novice mais me-dis-je "peut-être pourrais-je faire d'une pierre
deux coups, je pourrais lui redorer son blason et par la suite faire parti des élus et
atteindre enfin le saint Graal?"
Je me retrouvais subitement tout excité comme si Lucifer, Satan, Belzébuth et toute
la tribu me piquais de leur tridents acérés, je dépêchai un messager pour faire part de mes
souhaits à la détentrice de la gueuse en précisant le poids de la bourse que je concédais à lui
octroyer en échange, mais la matrone fit fi de mon désir et me laissa comme un malandrin
dans un cul de basse-fosses moisir en me rongeant les sangs.
Une lune plus tard, alors que je m'étais apaisé et avait mangé mon dépit, la perfide m'interpelle
et accède a ma volonté, rendez-vous est pris et j'attèle mon carrosse pour me rendre en cette
bonne ville de Nancy afin de recueillir ma promise, après s'être prise pour une duchesse et m'avoir mis
en retard elle exhibe de sa calèche la pauvresse, là les larmes me piquent aux yeux, devant
tant de misère je suis balancé entre horreur et pitié, entre le refus et l'acceptation, finalement
la compassion m'emporte je lui lâche ma bourse et j'installe la miséreuse confortablement pour
notre voyage de retour.
Le temps me faisant défaut je n'ai pu à ce jour lui redonner une apparence digne, mais ça viendra!
Voyez, gentes dames et gentils messieurs le résultat d'une vie de débauche!
Frère Pat, suis-je autoriser enfin à poser mes lèvres sur le calice ou dois-je encore
faire pénitence jusqu'à l'abjuration de la diablesse!