Remise en route d'une Agie DEM315

  • Auteur de la discussion HoloLab
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H

HoloLab

Compagnon
Et j'ai oublié, mais l'ancien propriétaire de la machine m'a envoyé à titre gracieux l'outillage de dégauchissage automatique du fil :



Ca se monte directement sur la queue d'aronde des supports de pièce :



Premier essai infructueux, la machine se cale en Y mais part lentement en butée selon X. Je me suis dit "tiens je vais me servir de mon intelligence... (Marc Jolivet, la caisse de tuiles). Il faut le monter de l'autre sens, ce qui ne permet pas d'accoster facilement avec le fil avant de lancer l'acquisition, depuis le pupitre de commande on ne voit rien dans cette orientation !



Coupe d'une tranche et mesure de la dépouille : environ 8µm sur 10mm d'épais. Pas si mal pour un début.



Pour une fois que quelque chose marche du premier coup...
 
H

HoloLab

Compagnon
Et pour la fin du WE, petit raccordement de la vidange à l'égout du groupe de traitement de l'eau...
Parfois c'est bon de faire des trucs faciles, ça détend :



Le filetage de sortie est un 2"1/4 introuvable... Coup de fil à Rayane de chez connexion-pression (https://connexion-pression.com) : 3 minutes après il me dit que c'est le filetage des raccords union 2"1/2, 10 minutes plus tard je reçois un lien vers le panier, et 24h plus tard les pièces arrivent à l'atelier !
 
H

HoloLab

Compagnon
Bonjour,
essais d'optimisation de coupe, j'en rempli plusieurs pages dans mon cahier. Ca me passionne toujours autant d'optimiser des procédés. De fil en aiguille, j'ai réussi à optimiser les paramètres pour passer de 0.7mm/min à 2.3mm/min sur du 10.

C'est 70% de la vitesse optimale indiquée sur les tableaux technologiques de la machine (3.2mm/min). Mais c'est avec un fil laiton revêtu zinc, mon fil est est en laiton non revêtu, et j'ai les données techno des machines AC100/200 avec générateur 100/3, alors que ma machine est une des dernières DEM315, modèle qui a été remplacé plus tard par l'AC50. Le seul point commun semble être le générateur 100/3. Bref, rien ne dit que les DEM315 pouvaient atteindre 3.2mm/min.



L'effet de l'arrosage est incroyable. J'étais bloqué à 1.2mm/min, rien n'y faisait, en jouant sur la puissance, durée d'impulsion, débits, etc... je n'arrivais pas à dépasser 1.2mm/min.

Je n'avais pas remarqué, mais la petite vis qui bouche le canal (non fonctionnel, mais accès pour nettoyer les supports d'impression 3D) était partie. Quand je l'ai remise, la vitesse a grimpé instantanément à 2.3mm/min.



Là c'est avec toutes les vannes ouvertes à fond pour montrer la perte en eau par ce trou béant (ce n'est quasiment pas visible au débit inférieur normal de 40/min) :



Maintenant la vis est collée. Elle se dévissait en quelques minutes. Comme d'hab j'étais pressé et j'ai taraudé dans le plastique avec un taraud machine 1 passe 6H. Dans le plastique, il est préférable de prendre des jeux de 3 tarauds à main et de ne passer que l'ébaucheur et l'intermédiaire, surtout pas le finisseur sinon le jeu est trop important.

Les petits coupons d'essai, de gauche à droite l'historique des essais. Les paramètres légers créent moins d'oxydation, la couleur est franchement plus claire. Je n'ai pas constaté d'effet sur la dépouille qui reste dans la gamme 5-10µm pour tous les essais (mais conditions de mesure pas suffisamment maitrisées pour faire des mesures au micron).



J'ai également réussi à ne plus casser de fil. Je cassais souvent dès le début de la coupe avec des paramètres forts . Une petite indication sur la première page de la doc du générateur a fini par retenir mon attention :



Il faut limiter la limitation de puissance à 50% sur le début de toute coupe, et ce sur une longueur de 20% de la hauteur de pièce...
J'avais déjà lu cette indication mais je n'avais pas bien saisi la notion de longueur, pour moi ça voulait dire qu'il faut démarrer les essais à la moitié des performances indiquées dans le tableau technologique, comme point de départ de la recherche paramétrique. Mais finalement c'est bien une modulation de la puissance à appliquer au début de la trajectoire. Pourquoi ???
Par exemple, si la limite est à 5 dans les tableaux technologiques, il faut démarrer la coupe à 2.5 et ne passer à 5 qu'après avoir coupé 2mm sur du 10 d'épaisseur. Les nouvelles machines doivent gérer tout ça en automatique...

Le courant de coupe est de 3.5A, le générateur a une capacité de 15A, ça veut certainement dire que je peux maintenir cette vitesse de 2.3mm/min jusque environ 40mm d'épaisseur. Au delà, la vitesse risque de diminuer assez rapidement.
 
W

wika58

Compagnon
Quelle restauration ... et quel reportage...
Chapeau bas pour la maîtrise des techniques (mécanique, électricité, électronique et impression 3D).
 
H

HoloLab

Compagnon
Bonjour Wika,

Merci pour tes commentaires. Je suis ingénieur généraliste, je ne sais rien faire mais dans absolument TOUS les domaines.... c'est le revers de la médaille, quand on vise large on n'est spécialiste de rien.

Aujourd'hui ça a mal commencé, machine qui ne redémarre pas. Je pensais avoir réparé, mais finalement c'est une référence de tension qui n'était pas stable sur la carte qui surveille entre autres les tensions d'alim (toujours la même carte finalement). Maintenant ça devrait être définitivement résolu.

Aujourd'hui j'ai enfin coupé un pignon "parfait" : d'équerre, avec le bon correcteur d'outil



Les 2 profils sont bien centrés l'un par rapport à l'autre cette fois-ci !



Le pignon monté sur l'axe moteur (vraiment H7g6).



Et cerise sur la gâteau : vitesse de 3.16mm/min pour 3.2 théorique sur tableaux technologiques C'est pas trop mal pour une mémère de 1988 !




Maintenant il faut absolument que je me trouve une microbilleuse quelque part... ça devient nécessaire pour nettoyer les pièces.
Peut-être qu'en demandant au père Noël...
 
H

HoloLab

Compagnon
Demain j'attaque le gros pignon Z180 taillé dans du 30 d'épais, mais la denture ne fait que 15 d'épais, je ne sais pas encore comment je vais faire.

Ebaucher au tour en décolletant à 15mm d'épais pour la denture. Mais dans ce cas il faut usiner un montage pour couper la denture en 2 fois. Certains font 2 trous et un montage à goupilles pour tourner le pignon de 180° après l'usinage de la moitié de la denture.



D'autres soudent un support sur l'ébauche de tournage (bof !) :



On peut aussi tenir la pièce depuis l'extérieur de l'ébauche avec un aimant (ici ils font même la rainure de clavette à l'EDM) :




D'autres font l'ébauche du décolletage au centre d'usinage dans une plaque (ici en lot) :




Bon il n'y a que des solutions, comme toujours !
 
R

rebarbe

Modérateur
Dans le plastique, il est préférable de prendre des jeux de 3 tarauds à main et de ne passer que l'ébaucheur et l'intermédiaire, surtout pas le finisseur sinon le jeu est trop important.
C'est valable pour tout bricolage où on veut que la vis reste en place mécaniquement sans frein filet.
Pour moi c'est le principal avantage du jeux de taraud par rapport au taraud machine, la modularité

Je suis ingénieur généraliste, je ne sais rien faire mais dans absolument TOUS les domaines.... c'est le revers de la médaille, quand on vise large on n'est spécialiste de rien.
Le contraire du "touche à tout, bon à rien"?
 
L

lacier

Compagnon

Comme dit plus avant, il y a 3 choses primordiales pour la qualité et la vitesse en découpe fil, le lavage, ensuite le lavage, et pour finir le lavage !
Le lavage est essentiel pour évacuer les particules et pour refroidir le fil.
Tu viens de voir l'apport de l'arrosage sur la vitesse de découpe

Un grand problème lors du début de coupe est encore... l'arrosage !
Deux situations possibles pour le début du travail :

- un trou a été fait au préalable dans la pièce à proximité du contour à découper, c'est ce que l'on appelle un trou d'enfilage. L'étincelage débute alors que les buses sont bien plaquées sur la pièce. Ça se passe bien.

- pas de trou d'enfilage, l'étincelage débute sur un face plane sans que l'eau soit guidée le long du fil car il n'y a pas encore de saignée de découpe.
Un croquis de ce cas de figure avec une représentation de la buse inférieure :

Du coté gauche on voit la position du fil lors de l'attaque. En négligeant le diamètre du fil, on peut dire qu'au moment de la première étincelle la buse n'est qu'à moitié sous la pièce.
Or elle dispose d'un orifice de quelques mm pour le passage d'eau, ce qui fait que quasi tout le jet par en dehors et ne peut donc être dirigé le long du fil sur toute la hauteur de la pièce, l'arête inférieure de la pièce dévie le jet, il n'y a que sur une faible hauteur (h) que l'eau évacue les particules et refroidit le fil.

Quand l'orifice de la buse est entièrement sous la pièce (à droite sur le schéma), l'eau n'a qu'un moyen de sortie possible, la saignée.
Avec un fil très courant, d 0.25 mm, la saignée fait moins de 0.30 mm de largeur, donc quand l'eau arrive là dedans à haute pression autant dire que ça nettoie !

Donc au plus la pièce est épaisse, au plus il faut attendre avant de mettre la puissance à fond.
 
S

SerPat

Nouveau
Bravo, rebarbe : vraiment bien, ce roman photo. Bravo, le bon à rien mais en tout, très impressionnant...
Au Webmestre : à quand le podcast correspondant ???
 
R

rebarbe

Modérateur
Merci @SerPat mais l'artiste c'est Hololab
Je n'ai fait qu'ajouter un petit commentaire
 

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