E
electroremy
Ouvrier
Bonjour à tous,
Je viens de monter et de tester mon imprimante 3D Prusa MK2S.
Je suis un bricoleur « traditionnel » : j’ai commencé par travailler le bois et le métal à la main, puis avec des machines à bois et à métaux traditionnelles (défonceuse sur table, tour à bois, tour, fraiseuse) et enfin avec une fraiseuse à commande numérique.
L’impression 3D est un nouveau monde surprenant à tous points de vue.
Le montage de l’imprimante m’a plutôt déçu et inquiété. Mais le fonctionnement fut une bonne surprise.
J’ai acheté mon imprimante en kit. Plusieurs pièces sont en plastique imprimé, et la qualité est plutôt mauvaise, la finition est perfectible :
Il faut prévoir une journée pour le montage. Les instructions sont en anglais uniquement. Une version française existe, mais la traduction est mauvaise et il y a des erreurs.
Les instructions, notamment pour l’assemblage de l’axe Y, sont mal rédigées. L’ordre des opérations n’est pas le bon, une fois l’imprimante assemblée je me suis rendu compte que je n’aurai pas procédé du tout de la même façon si je devais recommencer. Le moment où il faut simplement assembler les pièces et le moment où il faut les serrer est très mal expliqué. Pire : certaines instructions importantes ne figurent que dans les vidéos. Donc si vous suivez uniquement le manuel papier vous allez vous planter !
Il s’agit notamment de la mesure au pied à coulisse de l’entre-axe des glissières de l’axe Y. C’est une étape très importante et elle n’est expliquée que dans la vidéo.
D’autant que l’imprimante est fournie avec des outils (une pince, un tournevis, un jeu de clefs) laissant croire à l’acheteur que ces outils suffisent… le pied à coulisse est indispensable, n’est pas fourni et son rôle n’est expliqué que dans une vidéo. Un très mauvais point pour un produit qui se veut grand public.
Regardez cette vidéo, qui montre comment « régler » le châssis de l’axe Y, elle ferait hurler n’importe quel mécanicien : https://dozuki-guide-objects.s3.amazonaws.com/igo/video/prusa3d/cRUAaTcgN6WcR2KX_MP4_592.mp4
Les pièces imprimées en 3D sont fragiles, deux se sont fendues lors de l’assemblage pourtant j’ai fait très attention :
De plus certaines pièces doivent être assemblées en forçant, ce n’est donc pas démontable sans casse…
Le support de la courroie de l’axe X avait un jeu trop important, j’ai dû fabriquer des cales en bristol :
Mécaniquement, la machine n’est pas sérieuse.
Aucune pige de centrage, tous les blocages en position sont réalisés par des vis, c’est exactement ce qu’on nous demande de ne pas faire en école d’ingénieur !
Pire, de nombreux blocages en position sont assurés par… des colliers rilsan :
Les vis trapézoïdales de l’axe Z ne sont pas guidées en partie haute :
Les moteurs et les écrous trapézoïdaux ne sont fixés qu’avec la moitié des vis :
Aucun dispositif n’est prévu pour régler la tension des courroies, il faut les tendre et forcer au montage !
L’assemblage de la carte électronique est plus facile, même si j’aurais aimé avoir un câblage moins fouillis :
Après une journée d’efforts, l’imprimante est montée :
Je suis plutôt déçu et inquiet : compte tenu de l’assemblage, la perpendicularité entre les axes X, Y et Z est impossible à obtenir !
De plus la machine manque de rigidité, notamment concernant la perpendicularité entre l’axe Y et Z :
C’est d’autant plus vrai que la bobine repose sur le cadre supportant le haut de l’axe Z et donc l’axe X :
Seule une partie des écrous sont freinés (écrous nylstop). Aucun freinage sur les autres écrous, rien ne garantit le desserrage. Pire, certaines vis sont vissées « en force » dans les pièces imprimées en plastique. La solidité est aléatoire, je ne sais pas comment la machine va tenir dans la durée. En cas de démontage et de remontage la solidité est compromise.
À plusieurs endroits le jeu est très faible ; en particulier il a fallu se battre pour arranger les câbles en passage de l’extruder pour qu’ils ne gênent pas la course de l’axe X. Toujours cette manie de tout concevoir au plus juste, 5 mm de plus n’aurait pas coûté très cher !
Plutôt déçu, surtout compte tenu du prix du kit (plus de 600 €). Pour ce prix on aurait pu avoir des pièces de châssis sérieuses faites avec des profilés en alu usiné, toutes les fixations munies de dispositif anti-desserrage, un réglage de la tension des courroies !
J’ai ensuite testé mon imprimante… la suite est heureusement plus réjouissante.
Je viens de monter et de tester mon imprimante 3D Prusa MK2S.
Je suis un bricoleur « traditionnel » : j’ai commencé par travailler le bois et le métal à la main, puis avec des machines à bois et à métaux traditionnelles (défonceuse sur table, tour à bois, tour, fraiseuse) et enfin avec une fraiseuse à commande numérique.
L’impression 3D est un nouveau monde surprenant à tous points de vue.
Le montage de l’imprimante m’a plutôt déçu et inquiété. Mais le fonctionnement fut une bonne surprise.
J’ai acheté mon imprimante en kit. Plusieurs pièces sont en plastique imprimé, et la qualité est plutôt mauvaise, la finition est perfectible :
Il faut prévoir une journée pour le montage. Les instructions sont en anglais uniquement. Une version française existe, mais la traduction est mauvaise et il y a des erreurs.
Les instructions, notamment pour l’assemblage de l’axe Y, sont mal rédigées. L’ordre des opérations n’est pas le bon, une fois l’imprimante assemblée je me suis rendu compte que je n’aurai pas procédé du tout de la même façon si je devais recommencer. Le moment où il faut simplement assembler les pièces et le moment où il faut les serrer est très mal expliqué. Pire : certaines instructions importantes ne figurent que dans les vidéos. Donc si vous suivez uniquement le manuel papier vous allez vous planter !
Il s’agit notamment de la mesure au pied à coulisse de l’entre-axe des glissières de l’axe Y. C’est une étape très importante et elle n’est expliquée que dans la vidéo.
D’autant que l’imprimante est fournie avec des outils (une pince, un tournevis, un jeu de clefs) laissant croire à l’acheteur que ces outils suffisent… le pied à coulisse est indispensable, n’est pas fourni et son rôle n’est expliqué que dans une vidéo. Un très mauvais point pour un produit qui se veut grand public.
Regardez cette vidéo, qui montre comment « régler » le châssis de l’axe Y, elle ferait hurler n’importe quel mécanicien : https://dozuki-guide-objects.s3.amazonaws.com/igo/video/prusa3d/cRUAaTcgN6WcR2KX_MP4_592.mp4
Les pièces imprimées en 3D sont fragiles, deux se sont fendues lors de l’assemblage pourtant j’ai fait très attention :
De plus certaines pièces doivent être assemblées en forçant, ce n’est donc pas démontable sans casse…
Le support de la courroie de l’axe X avait un jeu trop important, j’ai dû fabriquer des cales en bristol :
Mécaniquement, la machine n’est pas sérieuse.
Aucune pige de centrage, tous les blocages en position sont réalisés par des vis, c’est exactement ce qu’on nous demande de ne pas faire en école d’ingénieur !
Pire, de nombreux blocages en position sont assurés par… des colliers rilsan :
Les vis trapézoïdales de l’axe Z ne sont pas guidées en partie haute :
Les moteurs et les écrous trapézoïdaux ne sont fixés qu’avec la moitié des vis :
Aucun dispositif n’est prévu pour régler la tension des courroies, il faut les tendre et forcer au montage !
L’assemblage de la carte électronique est plus facile, même si j’aurais aimé avoir un câblage moins fouillis :
Après une journée d’efforts, l’imprimante est montée :
Je suis plutôt déçu et inquiet : compte tenu de l’assemblage, la perpendicularité entre les axes X, Y et Z est impossible à obtenir !
De plus la machine manque de rigidité, notamment concernant la perpendicularité entre l’axe Y et Z :
C’est d’autant plus vrai que la bobine repose sur le cadre supportant le haut de l’axe Z et donc l’axe X :
Seule une partie des écrous sont freinés (écrous nylstop). Aucun freinage sur les autres écrous, rien ne garantit le desserrage. Pire, certaines vis sont vissées « en force » dans les pièces imprimées en plastique. La solidité est aléatoire, je ne sais pas comment la machine va tenir dans la durée. En cas de démontage et de remontage la solidité est compromise.
À plusieurs endroits le jeu est très faible ; en particulier il a fallu se battre pour arranger les câbles en passage de l’extruder pour qu’ils ne gênent pas la course de l’axe X. Toujours cette manie de tout concevoir au plus juste, 5 mm de plus n’aurait pas coûté très cher !
Plutôt déçu, surtout compte tenu du prix du kit (plus de 600 €). Pour ce prix on aurait pu avoir des pièces de châssis sérieuses faites avec des profilés en alu usiné, toutes les fixations munies de dispositif anti-desserrage, un réglage de la tension des courroies !
J’ai ensuite testé mon imprimante… la suite est heureusement plus réjouissante.