Le grattage

  • Auteur de la discussion jameswatt
  • Date de début
J

jameswatt

Apprenti
Allez une petite photo de mon grattage du jour.....

DSCN3678.JPG


DSCN3667.JPG
 
D

Doctor_itchy

Compagnon
tu fait ça directement dans la salle des machine des bateaux ?

purre en voila un beaux metier :wink:
 
P

phil916

Compagnon
C'est bôooo et le grattage devenait urgent :-D

C'est quoi la surface de référence, une règle ?
 
J

jameswatt

Apprenti
Ouaip, c'est une équerre de précis'

Voici d'autres photos...

Le tiroir est sur une aléseuse, je vais pas le gratter mais seulement lui installer des semelles en bronze.
Photo semaine proch' 8-)

DSCN3675.JPG
La bête...

DSCN3679.JPG
Les glissières, on aperçoit les lumières d'échappement et d'admission.
 
P

phil916

Compagnon
Une machine magnifique :-D

J'ai bien avancé sur le grattoir et comme je n'avais pas de nouvelle de Yann :wink: oui ok j'ai :oops: de "m'acharner", je me suis dégoté un marbre d'occas qualité contrôle de 225X300 à 45 euros :-D

Sur la possibilité de les fabriquer, en dehors de l'aspect didactique j'ai fait le calcul et financièrement ce n'est "rentable" que pour des tailles supérieures à 450X450, pour 30kg le prix de revient produits est déjà autour de 80 euros.
Ensuite plus c'est gros plus c'est intéressant... et compliqué à faire :-D

Bon pour le coup c'est l'occasion qui a fait le larron donc je vais tranquillement attendre que mon marbre d'occas arrive :wink:
 
D

Doctor_itchy

Compagnon
puree le moteur a l'air neuf c'est bichonner a mort ou le moteur n'as que quelque annee ??
 
M

MKSA

Compagnon
Vu l'aspect des pieces on dirait plutot que ce moteur est tres ancien !
 
J

jameswatt

Apprenti
Ben à vrais dire la machine est de 1914 et toutes les pièces sont d'origine
 
F

Florian

Nouveau
jameswatt a dit:
Ben à vrais dire la machine est de 1914 et toutes les pièces sont d'origine

Malheur à celui qui fera la première rayure
Impressionnant l'entretient des pièces... :shock:
 
M

MKSA

Compagnon
A l'epoque les pieces etaient faites ainsi, acier poli. De plus l'acier poli rouille plus difficilement.
 
J

jameswatt

Apprenti
Lorsque les bateau naviguent les deux mécanos passent chacun 25 min, chaque jour, à dégraisser et faire briller. Sans cela en 2 saisons la machine n'est plus qu'une grosse croute! Les huiles que l'on utilise sont très salissantes.
 
A

armaris

Compagnon
C'est magnifique :eek:
C'est un bateau qui navigue tous les jours ? sur lac ?
 
J

jameswatt

Apprenti
seulement de avril à novembre, on en à 5 comme cela
 
L

legelbe

Compagnon
bonsoir, c'est ceux du lac leman???? je risque d'y faire un saut la bas lors de mes prochaines vacances juste pour cet bateau que j'ai apperçu un jour dans un repportage audiovisuel.
 
J

jameswatt

Apprenti
Oui,oui ce sont eux..le jour ou tu passe envoie moi un mp...
 
D

Doctor_itchy

Compagnon
1914

pureee super bien entretenus la derniere tof on dirait presque une nouvelle install !!!
 
J

j.f.

Compagnon
C'est assez fascinant de voir ces machines et ce travail, et de penser que mon grand-père a fait exactement la même chose il y a près d'un siècle !

Tourneur fraiseur ajusteur de formation, et breton, c'est sur des bâteaux qu'il a travaillé, avant de devenir officier mécanicien de marine marchande. Les bâteaux étaient ensuite un peu plus gros et plus modernes. En particlulier, sur le Massilia, il supervisait ses turbines à vapeur... Et le Massilia a lui aussi été construit en 1914.

http://francois.delboca.free.fr/fsmassil.html

(ce n'est pas mon site, ni mon nom, ni le sien !)

Il m'avait expliqué que ces gros bâteaux possédaient un atelier d'usinage où ils pouvaient aussi bien réparer une bielle que la poignée de la porte d'une cabine, et qu'ils rechargeaient et rectifiaient (grattaient ?) des arbres d'hélice et leurs paliers en pleine mer. Ca ne devait pas être simple de faire tout ça en plein milieu de l'Atlantique ou du Pacifique avec un sol en mouvement !
 
J

Jesmic

Nouveau
Hello !
j.f. a dit:
qu'ils rechargeaient et rectifiaient (grattaient ?) des arbres d'hélice et leurs paliers
Je ne pense pas qu'ils grattaient les arbres. Ton grand-père devait surement rectifier les arbres à l'aide d'une rectif cylindrique.
Je rebondis sur moi-même pour poser une ch'tite question qui me tarabusque depuis le début de ce fil passionnant :
Quelle différence entre "grattage" et "fleurage" ???
 
J

jameswatt

Apprenti
Hello! Je ne connais pas le fleurage en mécanique, mais seulement comme une technique chimique de gravure sur verre.
 
P

phil916

Compagnon
Ils grattaient les arbres mais surtout les alésages ! c'est pour çà que le grattoir triangulaire existe, voir photo tout en bas

Le grattage classique permet de créer une surface parfaitement plane dans un but d'ajustement précis de pièces entres-elles.

Il y a ensuite une autre technique de grattage qui permet selon les uns de créer des réserves de lubrification sur une surface trop plane et selon les autres d'avoir un effet purement décoratif.
En anglais on dit "Flaking" et "Frosting" qu'on appellait avant notre époque ... "Flowering"

amha, pour avoir énormément lu et être remonté jusqu'en 1895 :wink:
"Flaking" ou "Frosting" c'est la même chose et à pour but soit:
-un maquillage d'une surface endommagée (erreur de celui qui a gratté ou dégât précédent)
-ou une signature de son travail par cette méthode à l'apparence très flatteuse.
La traduction en français est effectivement le "Fleurage"

Voilà ce que çà donne:
PA310005.jpg

hardinge4small.jpg


Je suis en train de recueillir pleins d'infos pour peut-être écrire un petit manuel en Français sur cet art du grattage qui m'a pris aux trippes et me passionne chaque jour un peu plus :wink:

bearing scraper.JPG
 
N

noirvodka

Compagnon
Bonjour,

J'ai travaillé comme mécanicien sur des bateaux pour la marine marchande, sur de tres gros moteurs à crosse et il arrivait parfois de couler une bielle du à un manque de lubrification car la pompes avait cramé, alors il fallait demonter le chapeau de bielle, le sortir de la machine et prendre celui de rechange qu'il fallait ajuster au bleu sur le maneton de vilbrequin, car la régule était prévu en surépaisseur afin de pouvoir s'ajuster à n'importe quel maneton de vilbrequin. Ont faisaient ca au bleu pour l'ajuster et cela prenait des heures et ensuite verifié sur le maneton le tout avec des palans à chaines.
Par contre je n'ai jamais vu de rectification d'arbres en pleine mer, c'est vrai que l'on avait un atelier tres bien équipé mais pas à ce point, seul les chantiers maritimes sont en mesure de faire de telles réparations au cours d'un carenage du bateau.

A+
noirvodka
 
J

j.f.

Compagnon
Pour les arbres usés, il a utilisé une autre technique, que je livre sous réserve (rapportée par mon père qui ne connait rien à la mécanique).

Shoopage (zinc ou aliage projetté à chaud), puis reprise à l'aide d'un chariot de tour monté "aux endroits prévus pour cette opération". Un peu comme on reprend les disques de frein sans démontage. Courant je crois en poids lourds, moins et VL (il y a une vidéo qui traîne sur Youtube).

Ca leur permettait de rentrer au port sans trop de vibrations destructrices. Technique à confirmer ou infirmer...

Ca ne parrait pas absurde...

L'outillage et la technique pour la rectification des arbres en pleine mer m'a été confirmée par un homme de l'art il y a quelques années. Et il est aussi question de très gros bâteaux : transatlantiques.

Mais je ne pourrai jamais lui demander comment ça se passait dans les années 20 à 50...

J'ai envie de tester une méthode comparable par dépôt électrolytique pour apporter de la matière sur une broche qui a du jeu dans son frourreau. En contrôlant les paramètres, on peut déposer des épaisseurs précises (bien sûr, chargeur de batterie et électrolyte au pif sont exclus :lol: )

Bon, je ne vais pas pourrir ce sujet très intéressant avec des trucs qui n'ont pas grand chose à voir !
 
J

jameswatt

Apprenti
Hello phil!

Je vais me permettre de "pinailler" un peu...

Entre le grattage géomètrique et celui de graissage il n'y a pas de réelle différence. Seule la finesse du grattage varie.

Ce que tu appelles le fleurage est nomé marbrage (en 1917 du moins) Il est pratiqué au grattoir
Le procédé est simple: on tire au grattoir les faces désirée en petits damiers de 1cm de côté.
Je site: Les traits, d'ailleur très fins, du grattage sont faits dans un sens pour les carrés de rangs pairs,perpendiculairement pour ceux de rangs impairs en alternant d'une rangée à l'autre. Une fois la surface recouverte, on recommence la même opération en faisant un damier nouveau, tracé à 45° sur le précédent. D'après la direction de la lumière, les reflets font apparaitre l'un ou l'autre des tracés, qui recouvrent entièrement la surface ainsi travaillée.

Par la suite chacun à développé sa propre forme de damier.

Cette technique à été replacée par le bouchonnage.
 
M

MKSA

Compagnon
J'ai toujours profite de mes voyages pour visiter un max. entre autres bateaux surtout de guerre; L'Angleterre et les US en ont pas mal.
C'est un fait que ce sont de veritbales villes et leurs ateliers etaient surequipes et capables de reparer un max. Normal vu les conditions surtout a l'epoque.
C'est impressionnant et la taille des machines ! Wow !

Deja du temps des caravelles ! Ils n'auraient jamais reussi leurs explorations sans leurs charpentiers et forgerons !
 
J

jameswatt

Apprenti
noirvodka a dit:
Bonjour,

J'ai travaillé comme mécanicien sur des bateaux pour la marine marchande, sur de tres gros moteurs à crosse et il arrivait parfois de couler une bielle du à un manque de lubrification car la pompes avait cramé, alors il fallait demonter le chapeau de bielle, le sortir de la machine et prendre celui de rechange qu'il fallait ajuster au bleu sur le maneton de vilbrequin, car la régule était prévu en surépaisseur afin de pouvoir s'ajuster à n'importe quel maneton de vilbrequin. Ont faisaient ca au bleu pour l'ajuster et cela prenait des heures et ensuite verifié sur le maneton le tout avec des palans à chaines.
Par contre je n'ai jamais vu de rectification d'arbres en pleine mer, c'est vrai que l'on avait un atelier tres bien équipé mais pas à ce point, seul les chantiers maritimes sont en mesure de faire de telles réparations au cours d'un carenage du bateau.

A+
noirvodka

Nous travaillons toujours de la même manière
 
J

jameswatt

Apprenti
j.f. a dit:
Pour les arbres usés, il a utilisé une autre technique, que je livre sous réserve (rapportée par mon père qui ne connait rien à la mécanique).

Shoopage (zinc ou aliage projetté à chaud), puis reprise à l'aide d'un chariot de tour monté "aux endroits prévus pour cette opération". Un peu comme on reprend les disques de frein sans démontage. Courant je crois en poids lourds, moins et VL (il y a une vidéo qui traîne sur Youtube).

Ca leur permettait de rentrer au port sans trop de vibrations destructrices. Technique à confirmer ou infirmer...

Ca ne parrait pas absurde...

L'outillage et la technique pour la rectification des arbres en pleine mer m'a été confirmée par un homme de l'art il y a quelques années. Et il est aussi question de très gros bâteaux : transatlantiques.

Mais je ne pourrai jamais lui demander comment ça se passait dans les années 20 à 50...

J'ai envie de tester une méthode comparable par dépôt électrolytique pour apporter de la matière sur une broche qui a du jeu dans son frourreau. En contrôlant les paramètres, on peut déposer des épaisseurs précises (bien sûr, chargeur de batterie et électrolyte au pif sont exclus :lol: )

Bon, je ne vais pas pourrir ce sujet très intéressant avec des trucs qui n'ont pas grand chose à voir !

Nous avons dû utiliser une méthode semblable pour recharger une tige de piston, c'est pratique, mais après 20 ans la couche commence à s'en aller.
Castolin avait développé son système = le Rototech, un chalumeau et une poudre difusée avec une buse spéciale et hop, le tour était joué!
 
P

phil916

Compagnon
jameswatt a dit:
Hello phil!
Je vais me permettre de "pinailler" un peu...
Vas y l'élève que je suis est tout ouïe et très réceptif à tes pinaillages :wink:
Ce que tu appelles le fleurage est nomé marbrage (en 1917 du moins) Il est pratiqué au grattoir...
Par le suite chacun à développé sa propre forme de damier.
Cette technique à été replacée par le bouchonnage.

Le fleurage correspond bien à flowering qui est le terme général, j'ai malheureusement trouvé peu de livres en Français, qui désigne la technique de décoration d'une surface grattée (ou d'aide à la lubrification suivant les points de vue)
Ensuite chaque technique de fleurage (flowering tactic in english) à son propre nom.
La technique de marbrage que tu as très clairement décrite se traduit par chess-board frosting (damier)
Il y a aussi la demi-lune, la virgule, le papillon et pleins d'autres moins connues et/ou oubliées car chaque gratteur choisissait voir créait sa marque; la plupart utilisait une marque connue mais d'autres s'identifiaient par leur marque très spécifique.
Certaines machines comme les fraiseuse bridgeport étaient même livrées d'origine avec leur marque, impensable maintenant :cry:

...Il me tarde de voir tes bijoux (en tout bien tout honneur hein :lol: )

P.S:
J'ai eu une mauvaise nouvelle pour le marbre en commande...erreur du vendeur US dans les frais de port, il me demande un surcout injustifiable pour moi donc je cherche encore :cry:
je vais finir par me le fabriquer comme au bon vieux temps ou on utilisait/consommait ce qu'on produisait :-D
 
J

jameswatt

Apprenti
Je note tes trouvailles dans mon petit carnet

J'avoue n'avoir rien trouvé en français sur le fleurage... Mais je continue

Il est fort possible que nous parlions de la même chose! ce n'est qu'une question de terme je pense.
J'ai eu une semaine chargée et j'ai oublié ta plaquette :prayer:
Jaurai le temps,je suis en vacances maintenant! Je dois bosser sur ma chaudière et mes machines.......
 

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