Bonsoir,
Voici mon retour d’expérience, suite à l’achat et la révision de mon tour Haulin ELB5024.
Je n’ai aucune expérience en usinage, mais ça fait au moins 20 ans que je rêvais d’avoir un tour à métaux. A l’époque, j’avais construit un télescope avec mon père, et un tour m’aurait bien aidé à fabriquer quelques pièces. Heureusement, j’ai 3 oncles tourneurs fraiseurs… Aujourd’hui, je me suis mis en tête de fabriquer des cadres de vélo, et le tour pourrait me servir à fabriquer de nombreuses pièces et outillages, voire à gruger mes tubes. Au-delà de ces besoins, je suis curieux et j’ai envie de découvrir l’usinage, pour le plaisir.
Je cherchais un tour polyvalent, pas trop cher, le plus massif possible, mais que je puisse descendre dans mon atelier au sous-sol, via mon salon. Je voulais aussi des avances automatiques et une vis mère pour le filetage. J'avais une préférence pour un tour ancien, et j’étais prêt à me lancer dans une restauration si cela permettait d’avoir un bon prix.
Un copain, qui possède un tour Haulin ELB5024 dont il est ravi, a fini par me trouver une annonce sur LBC. Après 2-3 coups de fils avec le vendeur, je me suis décidé et j’ai loué un camion pour aller faire un petit trajet Grenoble-Dole.
Arrivé sur place, j’ai compris que le tour était resté sous un hangar ouvert pendant 1 ou 2 ans, et que le vendeur l’avait vu tourner au moment de l’acheter, mais ne l’avait jamais fait tourner depuis, faute d'avoir pu construire son atelier.
Pour l'inspection, je n’y connaissais rien, et je n’avais pas encore vu le superbe Wiki qui m’aurait bien aidé ! Mon vendeur, très sympathique au demeurant, ne semblait pas en connaître le sujet beaucoup plus que moi. J'ai donc fait ce que j'ai pu, avec mon copain hauliniste au téléphone, qui me disait de vérifier les jeux et les points durs. Le chariot transversal était super dur à tourner et la vis semblait voilée. J’ai hésité un moment entre prendre le tour et partir en courant. J’avais engagé des frais pour louer le camion, et ça m’aurait ennuyé de repartir les mains vides. Même si je ne connaissais pas grand-chose, après avoir inspecté le tour et « senti » le vendeur, mon instinct me dit que je n’aurais pas de grosse surprises et que je pourrais régler cette histoire de chariot transversal. Et puis j'aime les aventures ! J’ai donc pris le tour.
le tour dans mon entrée :
Pour descendre le tour dans ma cave, j’ai dissocié le haut du tour de l’armoire inférieure, et j’ai déposé l’ensemble moteur et boîte de vitesse.
Pour descendre le tour dans ma cave, j'aurais dû dissocier le trainard et la poupée fixe du banc, mais je ne savais pas encore comment faire. Du coup, j'ai bourriné...
Une fois le tour en bas, j’ai commencé par inspecter le moteur et la boîte de vitesse. J’ai lu sur ce site que des personnes avaient trouvé de l’huile dans leur moteur, suite à une défaillance du joint spi. Je voulais donc vérifier cela. Je voulais également vérifier l’état des pignons de la boîte.
En m’inspirant de discussions sur ce site, j’ai réussi à venir à ouvrir le moteur, non sans quelques difficultés. J’ai été étonné de ne pas trouver le fameux joint spi, et de voir qu’il n’y avait pas la moindre trace d’huile dans le moteur. J’ai fini par comprendre que le roulement monté sur le moteur était un roulement étanche.
Côté pignons, très bonne nouvelle, ils étaient comme neuf. Par contre, plus d’huile dans le carter…
J’ai acheté un variateur de fréquence et j’ai pu vérifier que le moteur tournait correctement dans les deux sens, et avec toutes les vitesses. Ouf !
Avant de descendre le tour, j’avais essayé de comprendre comment fonctionnaient les manettes d’avances. Il me semblait avoir réussi à faire tourner la barre de chariotage, mais je n’y arrivais plus. J’ai donc démonté le carter de lyre, et j’ai compris le problème : le pignon central, entre la broche et la boîte d’avance, était monté sur un roulement qui avait perdu toutes ses billes.
Heureusement, j’ai pu remplacer ce roulement standard sans trop de difficultés.
Je me suis ensuite attaqué au trainard.
Je n’avais pas compris ça tout de suite, mais mon trainard n’avait pas une configuration classique. A la place des racleurs traditionnels, il y avait une grosse plaque. Un carter avait été ajouté en dessous et n’avait probablement jamais été vidé, car il était bourré de copeaux de bronze. De plus, pour enlever ce carter, il fallait séparer le haut du tour du banc en fonte.
J’ai choisi de remettre les racleurs d’origine, que je me suis fait fabriquer par mon copain hauliniste.
Tout est détaillé dans ce fil de discussion.
Autre surprise, sur l’embrayage de la vis mère, un crémaillère s’était détachée de sa demi-noix, et était tombée. Celle encore en place avait quelques dents abîmées.
J’ai donc acheté 2 mètres de crémaillère module 1 (minimum d’achat), et je me suis retaillé les deux crémaillères à la scie et à la lime. Je les ai ensuite remontées avec des goupilles sur les demi-noix, mais sans les braser (je ne suis pas équipé, et je n’ai pas compris l’intérêt de braser, vu comment le montage est fait).
Pour m’assurer qu’il n’y avait pas d’autres surprises, j’ai démonté le trainard intégralement. RAS.
Après quelques hésitations, j’ai décidé que j’allais repeindre le tour, pour plusieurs raisons :
Je vois que le nombre limite de pièces jointe est de 25 images. Je poursuis donc l'article dans un second message à suivre....
Voici mon retour d’expérience, suite à l’achat et la révision de mon tour Haulin ELB5024.
Je n’ai aucune expérience en usinage, mais ça fait au moins 20 ans que je rêvais d’avoir un tour à métaux. A l’époque, j’avais construit un télescope avec mon père, et un tour m’aurait bien aidé à fabriquer quelques pièces. Heureusement, j’ai 3 oncles tourneurs fraiseurs… Aujourd’hui, je me suis mis en tête de fabriquer des cadres de vélo, et le tour pourrait me servir à fabriquer de nombreuses pièces et outillages, voire à gruger mes tubes. Au-delà de ces besoins, je suis curieux et j’ai envie de découvrir l’usinage, pour le plaisir.
Je cherchais un tour polyvalent, pas trop cher, le plus massif possible, mais que je puisse descendre dans mon atelier au sous-sol, via mon salon. Je voulais aussi des avances automatiques et une vis mère pour le filetage. J'avais une préférence pour un tour ancien, et j’étais prêt à me lancer dans une restauration si cela permettait d’avoir un bon prix.
Un copain, qui possède un tour Haulin ELB5024 dont il est ravi, a fini par me trouver une annonce sur LBC. Après 2-3 coups de fils avec le vendeur, je me suis décidé et j’ai loué un camion pour aller faire un petit trajet Grenoble-Dole.
Arrivé sur place, j’ai compris que le tour était resté sous un hangar ouvert pendant 1 ou 2 ans, et que le vendeur l’avait vu tourner au moment de l’acheter, mais ne l’avait jamais fait tourner depuis, faute d'avoir pu construire son atelier.
Pour l'inspection, je n’y connaissais rien, et je n’avais pas encore vu le superbe Wiki qui m’aurait bien aidé ! Mon vendeur, très sympathique au demeurant, ne semblait pas en connaître le sujet beaucoup plus que moi. J'ai donc fait ce que j'ai pu, avec mon copain hauliniste au téléphone, qui me disait de vérifier les jeux et les points durs. Le chariot transversal était super dur à tourner et la vis semblait voilée. J’ai hésité un moment entre prendre le tour et partir en courant. J’avais engagé des frais pour louer le camion, et ça m’aurait ennuyé de repartir les mains vides. Même si je ne connaissais pas grand-chose, après avoir inspecté le tour et « senti » le vendeur, mon instinct me dit que je n’aurais pas de grosse surprises et que je pourrais régler cette histoire de chariot transversal. Et puis j'aime les aventures ! J’ai donc pris le tour.
Pour descendre le tour dans ma cave, j’ai dissocié le haut du tour de l’armoire inférieure, et j’ai déposé l’ensemble moteur et boîte de vitesse.
Une fois le tour en bas, j’ai commencé par inspecter le moteur et la boîte de vitesse. J’ai lu sur ce site que des personnes avaient trouvé de l’huile dans leur moteur, suite à une défaillance du joint spi. Je voulais donc vérifier cela. Je voulais également vérifier l’état des pignons de la boîte.
En m’inspirant de discussions sur ce site, j’ai réussi à venir à ouvrir le moteur, non sans quelques difficultés. J’ai été étonné de ne pas trouver le fameux joint spi, et de voir qu’il n’y avait pas la moindre trace d’huile dans le moteur. J’ai fini par comprendre que le roulement monté sur le moteur était un roulement étanche.
Côté pignons, très bonne nouvelle, ils étaient comme neuf. Par contre, plus d’huile dans le carter…
Avant de descendre le tour, j’avais essayé de comprendre comment fonctionnaient les manettes d’avances. Il me semblait avoir réussi à faire tourner la barre de chariotage, mais je n’y arrivais plus. J’ai donc démonté le carter de lyre, et j’ai compris le problème : le pignon central, entre la broche et la boîte d’avance, était monté sur un roulement qui avait perdu toutes ses billes.
Heureusement, j’ai pu remplacer ce roulement standard sans trop de difficultés.
Je me suis ensuite attaqué au trainard.
Je n’avais pas compris ça tout de suite, mais mon trainard n’avait pas une configuration classique. A la place des racleurs traditionnels, il y avait une grosse plaque. Un carter avait été ajouté en dessous et n’avait probablement jamais été vidé, car il était bourré de copeaux de bronze. De plus, pour enlever ce carter, il fallait séparer le haut du tour du banc en fonte.
J’ai choisi de remettre les racleurs d’origine, que je me suis fait fabriquer par mon copain hauliniste.
Tout est détaillé dans ce fil de discussion.
Autre surprise, sur l’embrayage de la vis mère, un crémaillère s’était détachée de sa demi-noix, et était tombée. Celle encore en place avait quelques dents abîmées.
J’ai donc acheté 2 mètres de crémaillère module 1 (minimum d’achat), et je me suis retaillé les deux crémaillères à la scie et à la lime. Je les ai ensuite remontées avec des goupilles sur les demi-noix, mais sans les braser (je ne suis pas équipé, et je n’ai pas compris l’intérêt de braser, vu comment le montage est fait).
Pour m’assurer qu’il n’y avait pas d’autres surprises, j’ai démonté le trainard intégralement. RAS.
Après quelques hésitations, j’ai décidé que j’allais repeindre le tour, pour plusieurs raisons :
- Le tour avait été repeint avec un RAL 6005 (vert mousse), pas à mon goût.
- La peinture avait été bâclée. Le « peintre » n’avait même pas pris la peine de rouvrir la porte de l’armoire, et on voyait encore l’ancienne peinture en l’ouvrant. Il y avait des traces de peinture sur les bords des plaques signalétiques.
Je vois que le nombre limite de pièces jointe est de 25 images. Je poursuis donc l'article dans un second message à suivre....