Etau pour etau limeur?

K

koye

Compagnon
Bonjour,

je me rappelle avoir lu sur ce forum que les étaux pour EL étaient conçus de manière à encaisser les efforts de coupe sur le mors fixe. J'en conclue donc qu'un étau de fraisage ne convient pas. Pourtant, il me semble sur les images que je vois que ce n'est pas toujours le cas. De même on voit parfois l'étau monté "perpendiculairement" (mors parallèle au sens de poussée)... du coup je n'y comprends plus rien...Qui peut m'éclairer?
 
C

castel-forte

Ouvrier
Bonjour.

pendant mon apprentissage et le peu que l'on utilisait un étau limeur dans l'atelier de mécanique où je oeuvrais, l'étau était toujours monté mors parallèles au coulisseau.

André.
 
M

MARECHE

Compagnon
Bonjour,
Si on monte l'étau parallèle au coulisseau il faut serrer la pièce à mort et ne prendre que de petites passes, autrement l'outil va l'arracher! et en plus faire une grosse marque dedans. A éviter.
Salutations
 
H

heidi

Compagnon
Bonsoir,
Propriétaire d'un chomiènne 350 depuis peu et absolument"vierge" sur l'utilisation des étaux limeurs je me suis posé la même question d'autant qu'un ancien m'a bien prévenu"attention ce sont des machines puissantes";pour l'instant je continue à visionner tous les postes avant de passer à la pratique
La doc proposée sur le forum"passion usinage " aborde ces problèmes
-essai à vide du coulisseau en utilisant la manivelle afin de vérifier le règlage de course
-fixation de l'outil bien perpendiculaire à la SR pour qu'il puisse "dégager" en cas de désserage
-ablocage énergique avec les mors // au déplacement du coulisseau quand on utilise l'étau;en cas de problème la pièce dégage sinon comme dit "mareche" il te reste deux demi étaux :P
Je crois que le chomienne350 est équipé d'un limiteur de couple;je vérifierais sur la doc;le moteur ne fait que 1500w mais c'est tellement démultiplié que le couple est impressionnant;pour ma part j'abaisserais aussi un peu la valeur du thermique;un moteur qui force fait monter l'ampérage et la coupure est quasiment immédiate
J'ai adopté la même méthode sur ma scie à ruban qui disjoncte parfois sur des gros bouts de chêne bien durs!! :o
-il arrive fréquemment de surfacer des surfaces assez longues le serrage en travers serait douteux;la pièce aurait tendance à monter donc surfaçagetrès approximatif;par contre en clavetage sur courtes distances certains "costauds travaillent à l'opposé des mors" voir les très belles images de "trébor"
Un des document interressant sur passion usinage est intitulé"cincinnati-shaper-utilisation ou alors le fascicule "chevallier" sur les machines à raboter;ils montrent les différents ablocages utilisés sans préciser ce fameux sens ;en plus c'est en anglais donc la lecture du texte m'apporte rien;il faudra que je demande à ma fille quand elle sera là;il faudra que je consulte aussi l'autre fascicule chevallier qui explique le règles des 6 "appuis " pour l'ablocage règle commune à toutes les machines;entant que débutant je serais enclain à jouer la prudence;même si le règlage coulisseau est bon on peut toujours se planter dans celui des avances;en plus les anciens ne restaient pas à coté de la machine donc en cas de coup de "Trafalgar" ça devait faire de l'animation dans l'atelier;plusieurs m'ont raconter avoir fait tout vaiser dans l'atelier!!remarque quand on fait une grosse connerie au tour ou à la fraiseuse c'est pareil :oops: vous aurez droit à un reportage pour les premiers copeaux :lol:
Salutations de Franche comté :???: :wink:
 
B

BRICOLO

Ouvrier
Bonjour à tous
Dans mon jeune temps , à l'époque au CET , en tant que futur ajusteur nous apprenions l'utilisation de l'étau limeur .
Nous en avions des petits ainsi qu'un gros :Mammouth .Là nous faisions de gros copeaux bleus.
Nous y faisons de l'ébauchage pour plus tard travailler à la lime , ensuitenous avons appris à faire des pièces en forme de T ( pour un petit étau d'horloger ) et des queue d'aronde .
Plus tard j'ai eu l'occasion de travailler sur un trés gros avec commandes électriques pour faire de l'ébauchage .
Pour en revenir à la position des mors de l'étau . Les mors étaient toujours positionnés parrallélement au coulisseau , sauf en position perpendiculaire pour l'usinage des extrémités des pièces . L'avance de la pièce allait vers le mors fixe .
Ces mors étaient réglés à l'aide du comparateur .
La pièce , posée sur des cales parallèles , l'étau serré , nous tapions de petits coups de marteau sur la pièce et contrôlions si les cales étaient bloquées .
Si nous n'utilisions pas les cales , nous mettions 2 petites bandes de papiers sur les extrémités de la pièce , serrage de l'étau , et petits coups de marteau , on tirait légèrement sur les papiers , ce contrôle nous permettait de savoir si la pièce portait bien sur le fond de l'étau .
Je vous assure qu'ensuite nous ne prenions pas de passes faibles sauf en finition .
j'espère que mes explications sont assez claires et précises .
Vous souhaitant une bonne soirée .
Cordialement BRICOLO
 
C

castel-forte

Ouvrier
Re.

Si celà peut aider...

On nous enseignait d'usiner la pièce sur sa plus grande longueur, que le déplacement de la table devait se faire vers le mors fixe, qu'il ne fallait pas travailler contre le mors mobile d'une façon générale sauf si la forme de la pièce l'exigeait. Nous bridions également les pièces directement sur la table lorsque par ses dimensions et formes elle ne pouvait être maintenue dans l'étau. Nous utilisions les outils du tourneur, notamment l'outil à charioter et aussi un outil col de cygne. Je me rappelle également que nous devions incliner la semellel de quelques degrés, tout en maintenant l'outil vertical, pour que celui-ci ne talonne pas lors du retour rapide. Le dégagement avoisinait la valeur de la section de l'outil, l'engagement de deux.

André.
 
K

koye

Compagnon
Merci pour tous ces retours, notamment ceux des gens du métier. Heidi j'ai récupérer la doc Cincinnati qui est effectivement très bien faite et explicite. Je me permets de la remettre ici au cas ou d'autres se poserait la même question...Merci à Enfield de passion usinage. :supz: Voir la pièce jointe cincinnati-shaper-utilisation.pdf
 
H

heidi

Compagnon
Re bonsoir,
Merci à tous pour vos retours d'expérience;on retrouve dans la doc la pratique des coups de marteau,les cales,la toile émeri etc astuces évoquées ci dessus;en fait la doc est en américain mais avec mes souvenirs scolaires d'anglais j'arrive à comprendre quelques passages
Les photos qui montrent certains "usinages spécifiques sont très parlantes ;les opérateurs de l'époque n'ont pas l'air d'être impressionnés;parfois ils sont même quelque peu exposés car ils ont les mains dans la trajectoire du coulisseau;vu les formes usinées ça devaient être des "champions"
A bientôt aux premiers copeaux :wink:
 
T

TREBOR_7

Compagnon
Bonsoir
BRICOLO a très bien résumé la situation. On utilisait même des ablocages par clames, pour du surfaçage de pièces plutot minces et longues.
En ce qui concerne l'inclinaison du battant porte-outil, celà n'est nécessaire que lors du dressage des bouts des pieces, lorsque le mouvement d'avance est [highlight=#ffff80]vertical[/highlight]! pour permettre à l'outil de s'écarter de la pièce pendant le retour...
Le fait de préférer la mise // au coulisseau, de la pièce, est aussi une logique de rendement...les dégagements avants(5mm) et arrières(10mm) sont le mêmes quelle que soit la longueur de la course du coulisseau ....donc...
Bons copeaux
A+
 
H

heidi

Compagnon
Bonsoir à tous,
Dans le feu de l'action j'ai oublié de vous mentionnercet autre document disponible sur le forum"passion usinage" et publié par "enfield" à savoir"explications pour EL"je ne peux pas vous le mettre en PJ car je n'y arrive pas;les anciens"aguerris diront"mais oui bien sûr" et les autres dont je fais partie le visionneront X fois pour bien comprendre
Je salue au passage "trebor";ton reportage et tes photos sont magnifiques!!bravo;la figure23 du document cité ci dessus correspond à ton"porte outil pour clavetage"pour le bridage ils utilisent une grose équerre un peu comme dans la vidéo de KARIM; ils appellent ça "rabotage de profil intérieur";toi tu brides la pièce tout simplement dans l'étau;l'usinage de la rainure dans le barbotin est impressionnant;plus tard quand j'aurais un peu "étau limer" je te recontacterais pour avoir des détails sur ton fameux PO à claveter
Salutations de Franche Comté!! :wink:
Nota: en ce moment je fais le chauffage central de mon sous sol atelier de 110 m2 en fer noir,donc coupe tube,ceintreuse MINGORI,clé à griffe,chalumùeau ect donc pas le temps de jouer avec le "Chomienne :oops:
 
C

cetautomatix02

Nouveau
l’étau limeur que l'on avait à l'atelier avait l’étau monté de façon à ce que le serrage se faisait face à la machine et c'est le mors mobile qui encaissait (sans rien dire 8-) )
 
B

barbacane

Compagnon
Bonjour,
Il y a la théorie, et la pratique.

En théorie : Mors de l'étau perpendiculaires au mouvement de l'outil et mors fixe en arrière du mouvement de coupe ; on voit bien que c'est difficile à réaliser.

En pratique : un étau de fraiseuse convient bien, mors parallèles au mouvement de l'outil, naturellement suffisamment serré pour l'effort de coupe demandé. C'est ce que je fais, sans aucun problème, avec ma petite machine (EL205 Cincinnati Chomienne).
Voyez mes Vidéos, ça marche très bien, mais je ne prends pas des passes trop grosses.

Amitiés
 
P

Papynano

Compagnon
Bonjour
J'ai la même machine que toi et c'est ce que j'ai fait pour mes essais mais mon étau de fraisage et un peu gros.
Pour les passes si on prend trop profond la machine se bloque je ne sais pas si ça vient des courroies pas assez tendues?
Par contre ou je me pose des questions c'est pour bloquer des pièces sur le coté du cube.
J'ai pensé à un système de bridage comme sur les RL pour gagner un max en hauteur.
Je cogite également pour trouver un système de récupération des copeaux fiable sans que ça fasse "bidonville" tout en surveillant l'usinage genre carter plexi (j'en ai mis plein le garage).
 
B

barbacane

Compagnon
Bonjour

Je n'ai jamais eu de problèmes de blocage du coulisseau ; tu dois bien voir si les courroies patinent ou glissent, notamment sur la vitesse la plus basse (avec le couple maximal, donc) ; si elles ne patinent pas, c'est soit que tu prends vraiment de trop grosses passes, soit que ton moteur n'a pas (plus ?) la puissance requise.

Pour le blocage des pièces sur le côté du cube, je l'ai fait une fois avec une bride simple, sans problème.

Mon système de récupération des copeaux fait un peu "bidonville", peut-être, mais a l'avantage d'être réalisé en 1 heure, et récupère 90-95 % des "déjections". (je ne peux plus m'en passer maintenant, c'est un réel confort, et pas un "gadget" ...)

Amitiés

EL205 LATERAL POST.jpg


CARTER LIGHT 4.jpg
 
P

pierrepmx

Compagnon
barbacane a dit:
tu dois bien voir si les courroies patinent ou glissent, notamment sur la vitesse la plus basse (avec le couple maximal, donc)

Salut barbacane,

juste pour couper les cheveux en quatre à l'heure du café :-D , en fait c'est le contraire:
c'est aux grandes vitesses, lorsqu'il y a moins de démultiplication, que la résistance sur l'outil est en prise "la plus directe" sur le moteur, et qu'il y a donc un plus grand risque de patinage de la courroie :wink:

Mais bien sur, ça ne change rien à l'idée :idea: : vérifier la tension/usure de la courroie (et vérifier si elle n'a pas été contaminée par de la graisse) !
 
B

barbacane

Compagnon
D'accord, avec une nuance,

C'est aux plus grandes vitesses, que la résistance à l'avancement de l'outil bloquera plus facilement le moteur, si la courroie ne patine pas.

Par contre, La courroie patinera lorsque le couple résistif sera le plus élevé, dans le cas de grosses passes, de longues courses, et donc dans ce dernier cas de basses vitesses, non ?
(longue course du coulisseau, grosses passes, donc gros volume de copeau sont des facteurs d'augmentation du travail de coupe donc de la résistance, et par conséquence de pertes d'adhérence de la courroie)

Oui, en fait la perte d'adhérence de la courroie est liée au couple résistant, cela semble évident.
La vitesse intervient peut-être, mais je ne sais pas vraiment dans quel sens ; intuitivement, on peut imaginer qu'une grande vitesse peut faire glisser la courroie ???

Jean-Noël, combien font tes passes "trop profondes" ?
(hauteur, avance ... et course ... ? sur quel rapport étais tu ? Ton EL a le moteur d'origine ? 380-1/2 cv-1400t/min?)
Et l'outil est bien affuté ?
 
P

Papynano

Compagnon
Bonsoir
La profondeur des passes au environ du mm j'avais la plus petite vitesse oui c'est le moteur d'origine mais il se peut que mes courroies ne soient pas assez tendues.
En fait c'est mes premiers essais,ton principe de récupération des copeaux me plait bien il enveloppe bien l'ensemble je veux m'inspirer du principe mais je le veut plus transparent pour surveiller l'usinage je vais me faire une sorte de carénage avec des parties en plexi je doit avoir des chutes qui trainent quelque part.
 
P

pierrepmx

Compagnon
Bonsoir,

si l'on met 'étau parallèlement au mouvement de l'outil, on doit pouvoir visser une butée sur la table pour aller/retenir la pièce dans le sens de l'usinage.
 
B

barbacane

Compagnon
Les passes ne semblent pas excessives.
je peux prendre beaucoup plus (2 mm aisément, sans fatiguer).
Donc, quand il se bloque, le moteur continue à tourner et les courroies patinent ?
Dans ce cas, se débrouiller pour retendre la vis de tension de l'excentrique de tension des courroies sur le coté gauche de l'EL. (et nettoyer courroies et poulies pour les "sécher" de l'huile).
Si le moteur s’arrête, c'est qu'il manque de puissance ...
 
P

Papynano

Compagnon
Bonsoir
Merci pour tous ces conseils, je vais réorganiser mon atelier machine dans un premier temps .J'ai un appentis fermé à coté du garage une sorte de couloir de 2m X 6m que je vais aménager spécialement pour l'usinage avec un sol nickel et une isolation contre les murs et au plafond. Je pense ainsi limité la dispersion de copeaux baladeurs.L'étau limeur sera tout au fond sur un coté et la fraiseuse de l'autre.S'il le faut je mettrai un rideau comme pour la soudure.
Les courroies ne sont pas grasses mais peut être que je ne les aient pas assez tendues surtout la première qui a le système tendeur.Je crois que je ne l'ai pas touchées,le réglage et celui que l'ancien proprio avais mis,quand je l'aurai bien en main je tenterai des prises plus importantes.
Merci également pour les photos qui montre le bridage latéral,pour le moment je ne me sert pas beaucoup de cet EL en fait je l'ai surtout acheté pour faire des clavetages dans des alésages, au départ je voulais une RL qui m'aurait largement suffit et j'ai eu l'occase de ce petit bijoux à peine plus cher que le RL et à coté de chez moi en plus.
 
K

koye

Compagnon
Histoire de mettre de l'eau au moulin, j'suis tombé sur ça sur LBC. Ca serait donc ça un étau de EL. Joli bête en tout cas.

91818
 
P

Papynano

Compagnon
Bonjour
Voila un vrai étau d'étau limeur c'est le même que celui de trois pattes qu'on peut voir dans la rubrique sauver Willis
 
B

barbacane

Compagnon
120 Kg tout de même, la "Bête" ...
C'est le poids de mon étau limeur tout nu ...
 
P

ppt

Compagnon
et moi, c'est mon poids quand je porte mon étau-limeur :lol:
Ceci dit, j'ai dans les plans de m'en faire un car par d'étau non plus et celui de la fraiseuse est un poil trop imposant pour mon jouet 8-)
 

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