S
SULREN
Compagnon
Bonjour,
Dans une discussion sur les limes, dans cette rubrique, j’ai promis à Jean-Yves et à Gaston48 d’envoyer des photos sur la fabrication des limes d’antan, en échange d’informations qu’ils m’avaient données sur les aciers des limes.
Les limes sont bien nos amies car s’il n’y avait qu’un outil d’usinage que les Usineux garderaient avec eux sur une ile déserte, ce serait celui-là. Mais il faut toujours de méfier d'elles, car malgré leur aspect inoffensif elles peuvent occasionner des blessures avec leur soie, si celle-ci n'est pas emmanchée,.... où quand on s'en sert près du mandrin en rotation (à bannir!).
Voici comment les Anciens « anciens » et des Anciens plus « modernes » s’y prenaient pour les fabriquer. Il faut garder le savoir faire, car qui sait si avec la « crise », pour peu qu’elle perdure, nous ne serons pas dans l’obligation de faire nous-mêmes nos limes, n’ayant plus les moyens de les acheter chez Otelo.
Il faudra de la persévérance, car selon les Anciens il fallait plus de trois années de 3000 heures de travail assidu et être doué d’une bonne habileté manuelle pour bien savoir tailler les limes (pour bien tailler une inflation c’est plus rapide).
Les marteaux ont une forme qui parait bizarre aux pros ou aux amateurs du XXIe siècle que nous sommes, mais nous pouvons faire confiance à nos ancêtres pour dire que c’était la plus appropriée au travail de fabrication des limes.
En fait, le poignet qui tenait le marteau se déplaçait en décrivant un cercle dans le plan vertical pendant que l’autre main déplaçait le ciseau sur l’ébauche à tailler et à la fin du cercle le marteau s’abattait sur le ciseau. Il fallait cette forme de manche pour ne pas se fatiguer le poignet. Aujourd’hui on ne se fatigue que l’index, à cause des clics sur la souris.
Dans le passé, les EL et les fraiseuses n’existant pas, les limes étaient très nombreuses et couramment utilisées.
Dans un article ancien on lit : « il y a tant de limes qu’un Lord anglais, voulant faire un cadeau au Conservatoire de Calcutta, où il se trouvait, écrivit à un homme d’affaire de Londres de lui envoyer une seule lime de chaque modèle ; celui-ci lui expédia un vaisseau chargé, en s’excusant de ne pas avoir pu se procurer tous les échantillons demandés ».
C’est l’antiquité égyptienne qui vit sans doute la naissance ce cet outil car la plus ancienne lime connue est celle qui fut retrouvée en 1837, dans la grande pyramide d’Egypte, tombeau de Chéops. Cette lime, en cuivre, date du troisième millénaire avant Jésus Christ.
Esope, au VIe siècle avant Jésus Christ, atteste de la présence de la lime dans ses fables « la vipère et la lime » et « la belette et la lime ».
UNE DEVINETTE :
Les tailleurs de limes expérimentés pouvaient exercer leur métier en discutant avec d’autres personnes et même en lisant un journal posé à côté d’eux. Ce n’est pas une blague du tout.
Il y a une explication technique. Laquelle ?
PS Les photos et les citations sont issues de la revue Horlogerie Ancienne n° 61 de Juin 2007 éditée par l’AFAHA (Association Française des Amateurs d’Horlogerie Ancienne).
Dans une discussion sur les limes, dans cette rubrique, j’ai promis à Jean-Yves et à Gaston48 d’envoyer des photos sur la fabrication des limes d’antan, en échange d’informations qu’ils m’avaient données sur les aciers des limes.
Les limes sont bien nos amies car s’il n’y avait qu’un outil d’usinage que les Usineux garderaient avec eux sur une ile déserte, ce serait celui-là. Mais il faut toujours de méfier d'elles, car malgré leur aspect inoffensif elles peuvent occasionner des blessures avec leur soie, si celle-ci n'est pas emmanchée,.... où quand on s'en sert près du mandrin en rotation (à bannir!).
Voici comment les Anciens « anciens » et des Anciens plus « modernes » s’y prenaient pour les fabriquer. Il faut garder le savoir faire, car qui sait si avec la « crise », pour peu qu’elle perdure, nous ne serons pas dans l’obligation de faire nous-mêmes nos limes, n’ayant plus les moyens de les acheter chez Otelo.
Il faudra de la persévérance, car selon les Anciens il fallait plus de trois années de 3000 heures de travail assidu et être doué d’une bonne habileté manuelle pour bien savoir tailler les limes (pour bien tailler une inflation c’est plus rapide).
Les marteaux ont une forme qui parait bizarre aux pros ou aux amateurs du XXIe siècle que nous sommes, mais nous pouvons faire confiance à nos ancêtres pour dire que c’était la plus appropriée au travail de fabrication des limes.
En fait, le poignet qui tenait le marteau se déplaçait en décrivant un cercle dans le plan vertical pendant que l’autre main déplaçait le ciseau sur l’ébauche à tailler et à la fin du cercle le marteau s’abattait sur le ciseau. Il fallait cette forme de manche pour ne pas se fatiguer le poignet. Aujourd’hui on ne se fatigue que l’index, à cause des clics sur la souris.
Dans le passé, les EL et les fraiseuses n’existant pas, les limes étaient très nombreuses et couramment utilisées.
Dans un article ancien on lit : « il y a tant de limes qu’un Lord anglais, voulant faire un cadeau au Conservatoire de Calcutta, où il se trouvait, écrivit à un homme d’affaire de Londres de lui envoyer une seule lime de chaque modèle ; celui-ci lui expédia un vaisseau chargé, en s’excusant de ne pas avoir pu se procurer tous les échantillons demandés ».
C’est l’antiquité égyptienne qui vit sans doute la naissance ce cet outil car la plus ancienne lime connue est celle qui fut retrouvée en 1837, dans la grande pyramide d’Egypte, tombeau de Chéops. Cette lime, en cuivre, date du troisième millénaire avant Jésus Christ.
Esope, au VIe siècle avant Jésus Christ, atteste de la présence de la lime dans ses fables « la vipère et la lime » et « la belette et la lime ».
UNE DEVINETTE :
Les tailleurs de limes expérimentés pouvaient exercer leur métier en discutant avec d’autres personnes et même en lisant un journal posé à côté d’eux. Ce n’est pas une blague du tout.
Il y a une explication technique. Laquelle ?
PS Les photos et les citations sont issues de la revue Horlogerie Ancienne n° 61 de Juin 2007 éditée par l’AFAHA (Association Française des Amateurs d’Horlogerie Ancienne).