Le grattage

  • Auteur de la discussion jameswatt
  • Date de début
G

gmc

Apprenti
grattage

Re bonjour,

J'avais oublié cette photo qui montre la notion de nombre de points par pouce carré lorsque l'on évoque la qualité du fleurage. voici :



A bientôt.

[ATTACH=full]74670[/ATTACH][COLOR=#9C9FB3]Fleurage simple 26 pts / pce²[/COLOR]
 

Fichiers joints

  • Fleurage 26 pts.JPG
    Fleurage 26 pts.JPG
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D

demoniakteam

Compagnon
Merci pour ce super cours sur le grattage!

J'attend la suite avec impatience!
 
P

phil916

Compagnon
Bonsoir,

Merci pour les précisons. :-D

J'ai retrouvé la vidéo dont tu parles Gaston. :wink:

 
G

gaston48

Compagnon
Yeees :-D
par contre, je ne suis plus sûr de l’origine de l’accent, si accent il y a :oops:
 
F

FV300E

Ouvrier
Bonsoir à toutes et tous,
« gaston48 » vous avez écrit :

Yeees :-D
par contre, je ne suis plus sûr de l’origine de l’accent, si accent il y a :oops:

Lyonnais l'accent (du gratteur), ardéchois l'accent (du propriétaire de la table) !!! :wink:

Cordialement.
 
G

gmc

Apprenti
grattage

bonjour,

Oui, je confirme pour le gratteur, lyonnais, même mieux, c'est Michel, je le connais bien.
Ici, la vidéo montre l'exécution d'un fleurage appuyé avec l'appareil Biax BL 40.
Michel fait comme moi, il ''colore'' en bleu la surface avant chaque passe afin de suivre la régularité de son travail. Ici il tourne à environ 25 pts à l'oeil.
La difficulté ici c'est les rainures de graissage de la table qu'il faut ''survoler''pour éviter les coups de lame.
Voilà pour le fleurage ''mécanique''.
A la main, c'est autre chose.

A bientôt.
 
F

FV300E

Ouvrier
Bonsoir à toutes et tous,
« gmc » vous avez écrit :

Oui, je confirme pour le gratteur, lyonnais, même mieux, c'est Michel, je le connais bien.

Je ne connais pas le "gratteur", mais par contre le propriétaire de la table, Christian :wink: , fait parti du cercle restreint de mes amis !

Cordialement.
 
C

chopik

Apprenti
Bonjour à tous,

Merci à tous ceux qui ont apporté des infos sur le grattage dans ce post (et merci à Jameswatt de l'avoir initié).

J'apporte ma petite contribution en grattage même si pour l'instant il n'y a pas de valeur ajoutée en terme de géométrie machine ou tribologie.

C'était uniquement pour m'entrainer à manier le grattoir manuel et pour rendre ma petite fraiseuse encore plus jolie.
( renovation-hermle-uwf800-t24586-90.html , les photos sont déjà dans la rubrique fraiseuse mais elles seront plus à leur place ici).

Pour gmc, si à l'occasion vous pouviez détailler un peu votre technique de grattage avec grattoir manuel. Ça serait super !

A bientôt.

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C

Chioggia

Ouvrier
1/2 lune

j'aimerais apprendre à faire des 1/2 lunes comme sur les photos quelqu'un qui sait les faire pourrait il expliquer le geste en poussant ou en tirant
merci à lui
 
C

cerber

Compagnon
bonjour,

c'est quoi comme grattoir que tu as utilisé et où l'as tu acheté ?
où peut on acheter des grattoirs en fait sur le net ?
 
G

gmc

Apprenti
grattage

Bonjour à tous,

Les dernières photos montrent une exécution de "poches à huile", mais juste pour faire "joli".

Joli ou pas, c'est selon l'appréciation de chacun, mais l'exécution tel que représentée est disparate, le croisement désordonné. Car oui, même dans la fonction "parachèvement", il y a des règles de base, les voici, après un petit rappel historique :

D'abord les "poches à huile" ont de multiples noms, comme j'ai dis, nous côtoyons un milieu "d'artistes", les termes sont assez bucoliques d'ailleurs (fleurs (appellation erronée), queues d'hirondelle, demies lunes, …).
Mais la fonction est inscrite dans le vrai nom, l'histoire de la machine outil leur donna leurs heures de gloire.
C'est dans l'imprimerie que l'on réalisa pour la première fois cette technique. Ensuite, on la transposa sur les métiers à tissé, puis enfin dans la machine outil en général.
La fonction est simple, retarder le plus longtemps possible, l'apparition du gommage, par régénération du film d'huile entre les deux surfaces. L'idée est venue d'Allemagne (pays créateur de l'imprimerie mécanisée), construire des petits réservoirs d'huile sur les surfaces pour stocker l'excédent de chasse plutôt que le laisser partir.

Car à l'époque, les machines étaient à transmission centralisée, les opérateurs "opéraient", puis des "graisseurs" passaient d'une machine à l'autre pour remplir les "huileurs" en laiton souvent. Mais, payés à la pièce, les opérateurs ont demandé à ce que le type à la burette passe le moins souvent car c'était synonyme d'arrêt.
Le but ultime était donc d'opérer un remplissage des "huileurs" en début de poste, et d'assurer la production d'un poste entier sans arrêt (but ultime mais pas forcément atteint).
Aujourd'hui, le graissage centralisé rend obsolète ce système, c'est pourquoi nombre de gratteur dont je fais parti considèrent désuet (mais joli) l'exécution de poches d'huile sur les surfaces.

Quand c'était nécessaire donc, l'exécution des poches fut expérimentée et testée avec méthode, des consignes générales d'exécution furent élaborées pour que le résultat soit optimum en termes de durée et de géométrie.
Car si les poches d'huile améliore le fonctionnement "hydrostatique" des surfaces, en contrepartie, elles altèrent la durée de vie des glissières puisque les portées locales sont plus forte (moins de point d'appui qu'un fleurage classique). C'est donc beau et efficace, mais cela s'use plus vite… et il faut faire des choix.

Dans l'élaboration du compromis "idéal", d'autres ont assortis "les poches" d'artifices techniques, les joints racleurs en sont un, les rainures de graissage en sont un autre. Vous remarquerez donc, sur les anciennes machines, l'apparition des "joints racleurs" en feutre vers 1935 environ, et des constructeurs qui utilisèrent les deux techniques (poches + racleurs feutre) pour prolonger la durée de vie des glissières. En France, Berthiez et Graffenstaden exploitèrent la solution "joints, poches, rainures" jusque milieu des années 60, c'est vous dire.
Mais les feutres ne s'accomodèrent pas bien des premiers lubrifiants de coupe à huile soluble (années 70), de gros problèmes de corrosion apparurent, car l'eau restait dans les feutres. Donc exit les feutres et les poches.
Les premières glissières rectifiées et racleurs caoutchouc moulé apparurent chez Gaston Dufour (à ne pas confondre avec Dufour & fils), puis Cazeneuve (série HB). Avant, les glissières étaient tout simplement rabotées puis éventuellement grattées.
Aujourd'hui, l'exécution de poche d'huile pour l'aspect fonctionnel relève donc de la bêtise et de la méconnaissance de l'histoire des techniques, mais s'il s'agit de "faire beau", l'argument est valable.

Pour le fonctionnel, les poches devaient être orientées dans chaque sens (puisque deux sens de marche en général), donc croisement à environ 45° et aspect selon les photos 1 & 2 suivantes. Les poches se construisent sur les glissières et non sur les chariots car les chariots sont souvent porteurs des huileurs (plus tard doseurs). Un gratteur qui réalise donc des poches fonctionnelles sur un chariot n'exécute pas selon "les règles de l'art". Par contre, si l'alimentation en huile vient des glissières, là oui, les poches se font sur les chariots.
Vous remarquerez que les poches sont à main gauche pour un sens, à main droite pour l'autre sens.
A la main, en tirant, il faut commencer par le "loin" et venir à soi. Au "biax" (mécanique en poussant), on commence nécessairement "à soi" pour finir "au loin", mais la machine ne construit qu'un sens de poche, c'est donc au gratteur d'aller de l'autre coté pour réaliser une "vraie" alternance. Cette contrainte du "biax" fait que les gratteurs commencent souvent par le coté "qui va mal" selon qu'ils sont droitier ou gaucher, puis finissent par le coté "qui va bien".



[img]


Pour l'esthétique, on croise simplement sans trop se préoccuper du sens de la poche, par contre il est conseillé de tracer préalablement l'angle (feutre marqueur) et de colorer la surface pour suivre, à l'œil, la régularité des poches (photos 3 & 4). Il s'agit de faire "beau" donc très régulier.

[img]

[img]

Bien sur, avant de gratter beau ou gratter bon, il faut savoir gratter tout court, je vais donc parler dans quelques posts prochains des rudiments, l'histoire des "poches" ou du "fleurage" sera revue après… si vous le voulez bien.

[img]


A bientôt donc.

[ATTACH=full]75891[/ATTACH][COLOR=#9C9FB3]Bonus : Vue partielle d'une glissière "pochée" (par mon père en 1971) sur une aléseuse Graffenstaden après 40 ans de fonctionnement en 3 x 8 (remarquez piqures de corosion liées à l'humidité des feutres racleurs).[/COLOR]

[ATTACH=full]75892[/ATTACH][COLOR=#9C9FB3]Photo 4: Poches à huile "esthétique" vue sous un autre angle.[/COLOR]

[ATTACH=full]75893[/ATTACH][COLOR=#9C9FB3]Photo 3: Poches à huile "esthétique" (pas d'alternance dans l'orientation).[/COLOR]

[ATTACH=full]75894[/ATTACH][COLOR=#9C9FB3]Photo 2: Poches à huile fonctionnelle

Vue un peu grossie, la distance entre chaque poche s'appelle le "pas", la largeur de la poche se nomme la "marge", la distance d'une rangée de poche à l'autre s'appelle l' "écuantage".

[/COLOR]

[ATTACH=full]75895[/ATTACH][COLOR=#9C9FB3]Photo 1: Poches à huile fonctionnelle (réalisées vite fait à la main sur un morceau de tôle).

1) D'abord colorer la surface (ex bleu de prusse),
2) Tracer l'inclinaison de la couverture géodésique (croisement),
3) Exécution alternée pour deux sens de mar[/COLOR]
 

Fichiers joints

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G

grenouille32

Compagnon
Salut gmc,
Un grand merci pour ton article que je trouve d'un très bon niveau.
Je dois dire que l'on reconnaissait les gratteurs gauchers et droitiers à leur façon d'avoir les épaules inclinées de façon asymétrique :!:
Mais un bon gratteur a encore de beaux jours devant lui, dans le domaine de la révision de machines :?: :wink:
 
J

j.f.

Compagnon
Bonjour gmc, et merci pour tout ça.

A propos des rudiments, et avant toute chose, pourrais-tu parler de deux choses importantes :

- affûtage, avec un outil à pousser lame carbure. Je crois que c'est ce qui est le plus courant (en tous cas, c'est ce que j'ai). Rares sont ceux qui ont des Biax

- matière pour s'exercer. Tu montres un morceau de tôle. Du simple acier de construction ?

(ça serait pour essayer de faire des travaux pratiques en suivant la suite de la discussion)
 
G

gmc

Apprenti
grattage

Bonjour,

Re: grenouille 32,

A la lumière de mon expérience, j'ai un doute sur les beaux jours des gratteurs.
Le métier est noble, cela va sans dire, mais le progrès consiste justement en la vulgarisation des sciences et des techniques, donc à la simplification.
Avant on grattait puis regrattait les machines (recyclage avant l'heure), maintenant on jette pour refaire.
Envisagez vous le rodage des soupapes aux prochains 50 000 kms sur votre voiture ?...
Eh bien voyez vous, j'ai de plus en plus de clients qui résonnent ainsi, et on jette des machines outils au potentiel certain.
Ainsi, nous sommes en 2011, les machines actuellement en phase de rétrofit sont celles de la génération 60-80, la plupart ont déjà été refaite 1 voir 2 fois, c'est donc globalement la dernière épreuve avant la sous cote glissière.
La génération suivante c'est banc mécanosoudé ou béton composite avec rails de guidage ou glissières en acier traité...
Voyez, je pense que le grattage c'est comme les transports de bois sur la dordogne avec des gabares, c'est d'une autre époque.Et je vois mal les constructeurs revenir au bancs en fonte ductile moulée en grande série...

Re: JF,

Oui, il faut en parlé de l'affutage des lames, savoir générer son propre outil, adapté à sa morphologie.
Car le premier problème du gratteur, c'est lui même, je veux dire sa disymétrie du geste.
Ainsi, avant de commencer, vous devez connaitre votre main directrice (droitier ou gaucher), votre pied directeur (appel droit ou appel gauche), votre oeil directeur.

Donc, globalement, les lames sont affutées selon un angle de coupe précis et fonction de la matière, mais relativement à la direction du plan à gratter, cet angle dépendra de l'inclinaison du grattoir, donc de la morphologie du gratteur.

En ajustage, la situation du meilleur plan se détermine ainsi :

point fermé, tête droite, vous mettez votre point sous le menton, coude vers le bas.

La position du coude représente la hauteur idéale, pour vous, du plan de travail. Ainsi, les mors de votre étau éfleureront votre coude, comme la surface à gratter devrait aussi le faire.
Cette hauteur ''morphologique'' est celle de moindre fatigue. Si votre surface à gratter est à un niveau moindre, vous devrez vous arc bouté au dessus d'elle, donc générer une fatigue supplémentaire pour votre organisme.
L'inclinaison de votre outil aussi génère une fatigue, c'est pourquoi la méthode italienne (grattoir à tirer) prone un transfert de charge sur l'épaule et consacre les deux mains à la traction de l'outil, non au portage. C'est la méthode de grattage la plus précise (course bien contrôlée) et la moins fatiguante (moindre énergie).
Tandis que dans la méthode suisse (à pousser), une main appuie tandis que l'autre pousse.

De nos jours, les manches de lime sont concu par d'excellents ingénieurs, assistés d'une batterie CAO sophistiquée, peu de ces ingénieurs utilisent le manche à la ligne ''new désign'' ainsi élaborée.
Pourtant, il faudrait, de temps en temps, histoire d'arrèter un peu les conneries.

Donc, dans la méthode à pousser, la paume de votre main directrice (contrôle de la course), transfere un effort à la lame via le manche.
Le point d'appui de ce manche, dans votre main, est le creux de paume, soit un point situé sur au premier tiers de la distance entre le poignet et le bout du majeur.
Comme votre souci majeur est la fatigue, vous éviterez donc les manches ''high tech'' en mousse de polyuréthane top class au profit d'un manche en bois, sphérique coté paume et dont le diamètre vaut le tiers de la distance précitée (soit donc environ le tiers de l'empan).

Un bon grattoir à main est donc un grattoir à manche bois, sphérique coté paume pour mieux répartir la pression de l'effort, de diamètre 30 à 40 (série renard) environ, mais c'est selon la main.
Certain on construit des grattoirs avec manche type boule bakétite. C'est pas forcément ridicule, la pression locale sur la chair est faible, donc cela convient.

Pour la longueur du grattoir, on choisi en général la longueur de l'avant bras, mais là, je ne connait pas de règle similaire au cas des limes.

La largeur de la lame dépend de la précision souhaitée. Plus le nombre de points de portée est
élevé, plus la lame doit être fine. En général, les largeurs ''commerciale'' sont 1/2 pouce, 1 pouce et 1 pouce 1/4, et leurs dérivés métriques qui sont 15, 25 et 30 mm.

Pour les grattoirs spécifiques (feuille de sauge par exemple), je vous recommande de faire vous même vos outils, les qualités du commerce sont médiocres.

Pour les grattoirs '' à pousser'', les portes lames ''sandwick'' de 300 sont bons, quoi que un peu court (c'est juste mon avis).

Si la machine outil est restrictive coté matière (fonte, acier, bronze, turcite, bakêlite, ptfe, régule), la technique du grattage ne l'est pas puisque nous évoluons entre le ciselage d'un coté (arète de coupe unique) et le rodage de l'autre (arètes de coupe multiples). Vous pouvez donc élaborer votre geste sur toute matière qui vous convient, mais choisissez au moins quelque chose d'homogène dans la structure moléculaire (pas de matière fibreuse par exemple).

Je mettrais quelques photos d'outils, à plus.
 
G

grenouille32

Compagnon
Eh bien, dans ma région, le Jura bernois, les entreprises qui révisent les décolleteuses à cames ont beaucoup de travail.
Mais il est vrai que le grattage n'est plus pratiqué sur les machines nouvellement construites.
 
C

chopik

Apprenti
Bonsoir à tous,

Merci gmc d'avoir pris le temps d'illustrer vos propos et d'expliquer avec cette précision l'historique de certaines techniques de grattage comme pour les "poches d'huile".

On comprend donc que l'exécution de poche d'huile (type queue d'hirondelle) pour l'aspect fonctionnel (tribologie) n'est pas justifié si la machine possède une lubrification centralisée. Pourriez-vous juste préciser si le terme lubrification centralisée comprend également les systèmes manuel (type pompes avec levier où on met 1 ou 2 coups avant de ce servir de la machine). Comme sur les machines que possède 98% des lecteurs de ce post ?

Effectivement mes photos précédentes de "virgules" étaient plutôt du genre "free-style". C'était pour les premières passes histoire d'enlever les traces de fraisage et de manier le grattoir. Mais j'ai fait par la suite des passes croisée un peu plus ordonnées.
C'est là où je me suis rendu compte de la difficulté de faire des "virgules" de même formes et de même profondeurs avec une position du corps qui change par rapport à la pièce, mais surtout bien alignées et avec un espacement entre les lignes bien régulier. Il faut que je m'entraine encore beaucoup. Et je n'avais pas pensé à mettre du bleu de prusse pour voir mes marques :oops: . Par moment je frappais un peu à l'aveugle.

Bien sûr mes grattages pour "faire joli" (avis subjectif) sont réalisés sur des surfaces non fonctionnelles. Je trouve ça fun, et c'est aussi beaucoup pour évacuer ma frustration de ne pas pouvoir remonter ma machine pour cause de délai d'approvisionnement en roulements. :mad: . Aller je retourne gratter, ça m'évitera d'y penser ! :-D

A bientôt.

P1020109web.JPG
2ème passe à 90°

P1020108web.JPG
1ère passe
 
G

gmc

Apprenti
grattage

Bonjour,

Re: Chopik,

Ah !... , c'est mieux hein, un petit coup de pierre à huile par dessus et ce sera top...

Oui, par graissage centralisé on sous entend tous les systèmes dont tous les points sont alimentés par une même source.
Manuelle ou pas, votre pompe remplie des doseurs. Quand il faut plusieurs coups de pompe avant de sentir un bloquage, on dit que le système est progressif (on rempli les doseurs progressivement). quand tous les doseurs sont pleins, la pression monte et ''claque'' les ressorts à l'interieur qui fait passer l'huile dans une deuxième chambre, la première se vide. Lors du prochain coup de pompe, vous remplirez à nouveau la première chambre, et c'est lors du transfert vers la deuxième chambre que l'huile issue du deuxième remplissage chassera vers la glissière l'huile issue du premier remplissage.
Dans le système progressif, il y a un doseur à chaque point, le chiffre inscrit sur le doseur est le volume d'huile de la chambre.

Quand votre pompe est raccordée à tous les points sans aucun doseur, on dit que le système est ''restrictif'', car vous ne donnez à tous ces points que ce que vous voulez via le temps de fonctionnement de la pompe. ''les vieux'' créaient des pertes de charge artificielle avec des serpentins pour ''uniformiser'' la distribution de l'huile.

Enfin, il existe le graissage ''volumétrique'', ici, les doseurs sont montés sur des barettes nourrisse, un peu après la pompe. La pompe remplie tous les doseurs jusqu'au blocage en pression puis est détendue par comutation à la bâche à huile (le manomètre chute). Quand la pression dans la ligne d'alimentation a chutée, les doseurs se vident vers les points.
La fréquence de graissage est réglêe par une temporisation sur les pompe électrique.

Pour la plupart des petites machines (dufour, huron, gambin, ernault, deckel, heckert,... De 1950 à 1980, le système est ''progressif''. Les dufour ont la pompe électricque + une précharge manuelle en début de poste (avec interdiction d'avances).
Les tours sont généralement ''restrictif'' sauf cazeneuve, montfort, schaublin et quelques autres sans doute. Dans les montages ''progressifs'' avec unification des doseurs sur des barettes, on peut parfois confondre avec le montage ''volumétrique''. Toutefois, le ''vrai'' volumétrique est le système ou le volume de pompe est en corrélation avec le volume des doseurs.

Voilà, en petite apparté, vis à vis du sujet grattage.

Vous avez donc bien compris, le premier fléau du grattage c'est l'amélioration du graissage.

Sur grosse machine, vers fin des années cinquante, on s'est posé la question de la régulation de l'épaisseur du film d'huile. Car chaque fois que vous donnez un coup de pompe vour remarquerez que vos chariots montent sur leur jeu (quelques centièmes de mm).
Un bon opérateur connait ça. D'abord il graisse, puis il fait ses ébauches de cotes, et enfin les finitions sur un film d'huile réduit. Les jeux latents sont compensés avec les freins.

De même, dans l'industrie, les machines étaient mise en chauffe le lundi matin, ébauche des pièces pendant la montée en température, puis les finitions en fin de semaine, machine chaude, stabilisée et... Juste bien graissée.
Dans l'industrie de précision, les machines tournent parfois tout un poste même s'il n'y a pas d'opérateur dessus. C'est le prix qu'il faut payer pour obtenir la régularité des cotes.

Le gratteur a donc cette mission première, réaliser la rectitude des guidages et minimiser les jeux pour contenir à une valeur acceptable la dispersion machine.
Au début du XX siècle, seule sa science et son travail permettait l'antifriction des matériaux. Aujourd'hui, il existe carrément des matériaux antifriction, son travail est donc essentiellement géométrique.
Ceci pour bien préciser que le grattage de parachèvement est en fin de vie, sauf s'il faut faire beau, mais que le grattage correctif, lui, devient plus exigeant en terme de précision.

A plus, photos semaine prochaine car je dois bosser samedi.
 
V

vero

Compagnon
Grattage

Bonjour à tous
Mon cher GMC je vois que tu es un expert dans ce domaine. Tu l'as vu j'ai publié une petite video sur le grattage à l'épaule qui me donne une géométrie parfaite mais qui ne se soucie en rien de l'esthétique. (Mes grattages ne sont toutefois pas vilains.)
Que peux-tu nous dire de cette façon de faire?
Amitiés
Pierre
 
G

gmc

Apprenti
grattage

Bonjour Pierre,

J'ai regardé la vidéo, voici ce que j'en pense, donc mon idée sincère sur la question.

Donc pour mémoire, c'est la méthode italienne, mais très prisée en Suisse, c'est pas pour rien j'ai déjà dit.
On voit sur cette vidéo un gratteur qui pratique avec expérience le procédé, cela a effectivement ''l'air'' facile mais il n'en est rien (c'est dire la maîtrise). On voit donc le principe mais il faut connaitre le métier pour distinguer les avantages de la méthode, car la vidéo est trop courte pour montrer.

Sur la vidéo, épreuve à 15 ou 20 points (à l'œil), donc qualité standard que l'on peut atteindre plus rapidement avec la méthode suisse (en poussant). Par contre, entre 30 et 40 points, vous iriez plus vite qu'avec l'autre méthode, je regrette que la vidéo ne montre pas cet aspect, notamment la maîtrise de la course.

Enfin, la vidéo montre une autre limite de la méthode, j'en ai parlé, elle est peu confortable sur un banc Waldrich de 10 m, gratteur à genoux...

Donc bravo à vous et à votre fils pour cette superbe vidéo sur une méthode assez peu prisée (la faute aux Suisses, d'ailleurs).

Je vais tâcher de faire un truc, Pierre, on ne peut pas laisser un Suisse faire affront à sa méthode comme ça...

Mon problème c'est de filmer et gratter en même temps, je n'arrive pas bien... à gratter.

A bientôt.
 
G

grenouille32

Compagnon
Salut Pierre,
Peux-tu indiquer où trouver ta vidéo :?: :oops:
D'avance merci et meilleures salutations.
Philippe
 
V

vero

Compagnon
grattage

Merci GMC pour ces précisions.
Philippe, la video est à la page 28
Amitiés à tous
Pierre
 
P

phil916

Compagnon
Bonjour,

Oui, bigrement passionnant et instructif, grand merci. :-D

Pour compléter sur les manches de grattoirs et techniques, il y a aussi le manche en tête de champignon pour le grattage à la hanche ...
ou au ventre c'est selon :lol:;
bref, on pousse avec tout le corps...
C'est une technique en poussant très efficace surtout en ébauche
et elle limite la fatigue musculaire car tout le corps travaille.
Elle est pratiquée et démontrée dans leur vidéo par la famille King, gratteurs aux USA.
On peut la voir ici exécutée avec une variante (le relevé de l'outil en fin de course) par les japonnais de Kitamura sur leur machines :


Contrairement à ce qu'on pourrait penser on peut aussi utiliser ce type de manche en finition sur de très petites courses, on gratte alors par impact du poignet.
On vient fermer le poing doigts ouverts sur le champignon.
La main gauche, pour le droitier, place et appuis l'outil sur la surface et l'intérieur du poignet de la main droite vient frapper sèchement le champignon par un mouvement de rapprochement des 4 doigts et de l'intérieur du poignet.
L'impact est commandé par le muscle pectoral et c'est tout le "bras/épaule" qui tape ; c'est peu fatiguant et produit une petite course étonnamment régulière...
Mais par rapport à un Biax c'est nettement plus long, évidement. :roll: ...

à+
Phil

Anderson_scrapers.JPG
manches à boule et un manche champignon parmi d'autres plus classiques
 
J

j.f.

Compagnon
Avec une technique pareille, c'est madame qui doit être contente ! :shock:
 
C

chopik

Apprenti
Bonjour à tous,

Pour ceux qui se demandent comment on fait les touches "virgules" (ou sifflet ...).

1ère vidéo pour illustrer la technique manuelle :

2ème vidéo pour illustrer la technique avec grattoir spécial :

A+

[Édité pour intégrer les vidéos, pensez à utiliser la fonction
youtube.gif
dans votre message :wink: ]
 
C

chopik

Apprenti
Une autre vidéo de grattage à la "Japonaise" (avec les petits coup de bassin).
J'ai été surpris par le méthode de marquage qui utilise du rouge mais sur la pièce en l'appliquant sur un marbre propre là où j'avais toujours vu un marbre enduit de bleu et une pièce propre.

Pour la couleur, chacun sa préférence (et son stock), mais pour l'application du bleu, est-ce qu'il y a un intérêt à la méthode de cette vidéo par rapport à la méthode classique du bleu sur le marbre ou la règle ?

Perso je ne vois pas l'intérêt, puisque avec un marbre enduit de bleu, on voit les points haut à gratter en bleu sur la pièce. Alors que lui il doit gratter les point clairs, donc c'est moins pratique au niveau visuel.


A+

[Édité pour intégrer les vidéos, pensez à utiliser la fonction
youtube.gif
dans votre message :wink: ]
 
P

phil916

Compagnon
Bonjour,

quelques remarques sur les vidéos et début de réponse à tes questions:

Sur la vidéo de Nick, c'était ses premiers essais de la technique de fleurage à l'épaule mais le geste et la position sont à perfectionner.
J'en avais discuter avec lui pour qu'il essaie autrement, notamment la frappe qui ne doit surtout pas être directe, la ligne droite ça fait mal.
La force brute est contre-productive, ici on veux de la régularité !
On dessine un arc de cercle avec le poing, l'impact doit se produire à un angle de env. 45°.
Ça permet de transmettre de la force sans se blesser et donc pendant longtemps (le grattage c'est long ! il faut être endurant, pas un sprinter)

Pour le marquage inverse, d'abord un peu d'histoire.
La sanguine est ce qui était utilisé traditionnellement car ça permettait une finesse d'application extrême, une bonne lubrification et une moindre usure de l'arrête coupante (important à une époque sans outils carbure)
Problème... c'est à base d'oxyde de plomb (Pb3O4) et accessoirement le rouge/orange est très loin d'être pour l'oeil humain une couleur contrastant bien sur la fonte...
Est alors arrivé le bleu de Prusse, plus grossier, protégeant moins l'arrête (mais les outils devenaient plus durs) et surtout tellement plus "voyant" même si la lumière n'est pas adéquate et/ou l'œil "fatigué".
La couleur que l'oeil humain standard voie le mieux tourne autour vert, le bleu en est proche sur le spectre lumineux, ceci explique cela.

Pour le marquage, il se fait sur la référence qui peut être un marbre (marquage normal) ou sur la pièce (inverse)
Il y a x compromis entre avantages inconvénients pour choisir l'un ou l'autre:

-lequel des deux est le plus facile à manipuler
-quelle est la finesse de marquage requise
-nettoyage et application du bleu après chaque passe en marquage inverse, prévoyez le gros tube et le paquet de chiffons ! (le gratteur à aussi plus vite un coté schtroumpf :wink: )
-impossibilité de la tenir et/ou déformation de la pièce si elle est trop fine
etc.
C'est toujours un gain de temps/fatigue que l'on cherche pour atteindre la précision voulue.

Pour se fatiguer moins la vue et/ou dans de mauvaise condition on peut aussi faire un double marquage, les points à gratter seront alors le mélange de deux couleurs :wink:

à+
Phil
 
C

chopik

Apprenti
Bonjour à tous,

Merci Phil pour ces précisions !

A+
 
R

RICO

Compagnon
Salut à tous,

Je rentre d'une visite de Dixi machines au Locle, en Suisse. J'ai pu assiter au grattage de coulisses et de bâtis de machine. L'ébauche se fait au grattoir électrique et la finition à la main en tirant. J'ai reçu une belle leçon d'humilité et de patience et c'est un régal à regarder. Malheureusement, les prises de vues sont interdites donc je ne peux pas partager avec vous tous. Le constructeur japonais Mori Seiki est propriétaire de Dixi à présent et je sais que la maîtrise du grattage a été un élément prépondérant dans sa décision d'achat.

A+,

RICO
 
M

max06

Apprenti
sa donne trop envie...jme suis tapé les 35 pages.j'ai bousillé quelques limes....pas facile....j'ai reussi a "rayer" avec un outil a pastille pour le tour...mais c'est pas beau...
on peut trouver des grattoirs en neufs? si oui ou?
il me semble avoir vu une info la dessus dans la discution mais je retrouve pas...
 

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