gaston48 a dit:
Je me demande comment on est certain qu'un coup de pompe amène de l'huile partout, et qu'il n'y a pas un trou qui prend tout
Bonsoir,
Avec une distribution en étoile toute simple, c’est ce qui se passerait.
Ici la pompe remplit à fond des injecteurs autonomes, avec leurs propres pistons et
ressorts, repartis un peu partout et qui vont ré-injecter ensuite à leur rythme, suivant
les pertes de charge du circuit à alimenter.
Tout ça est garni de valves antiretour là ou il faut.
Pratiquement pour lubrifier, il faut manoeuvrer la pompe principale, rapidement
et énergiquement, jusqu’à ce quelle devienne dure, là c’est la preuve que tout
les injecteurs sont gavés.
Salut,
j'ai une petite remarque...
Peut-être y-a-t-il certains systèmes fonctionnant-ils comme ceci, mais en général, c'est un peu différent : la plupart des systèmes sont de type "Bijur" (marque américaine), dans lequel il n'y a pas "d'injecteurs à piston" qui se "gavent" et régurgitent leur huile.
Lorsque l'on actionne la pompe de lub manuelle, on remplit un petit réservoir intermédiaire, situé dans la pompe, d'un volume bien défini (sur de "petites" fraiseuses, c'est généralement réglable entre 1cc et 5cc par cycle).
Lorsque ce petit réservoir est plein, la poignée devient effectivement très dure.
Pour une lub automatique, c'est idem, sauf que le remplissage est assuré par un petit moteur ou un électroaimant, déclenché automatiquement toutes les 20 ou 30 minutes.
Une fois ce petit réservoir plein, un ressort crée une pression continue (comme lorsque l'on appuie sur le piston d'une seringue) pour le vider dans le réseau de lub .
Reste la question de l'équilibrage des débits,idéalement indépendamment de la topologie du réseau de lub.
Le débit dans chaque branche du circuit est imposé par la perte de charge (résistance) du circuit.
Si on avait des tuyaux "tout bêtes", le tuyau le plus court et/ou l'orifice le plus gros récupérerait la plus grande partie de l'huile, car il formerait la branche présentant la moindre de résistance.
Ce n'est bien évidemment pas ce que l'on veut.
Pour éviter ce phénomène, "yaka" rendre les pertes de charges indépendantes de la topologie du réseau...
Si les résistances présentée par toutes les branches sont identiques, alors la quantité d'huile injectée devient identique à chaque point d'injection.
La solution technique retenue est de créer un circuit "en forme de pieuvre" et de mettre un "frein" très important à chaque extrémité, au niveau de chaque injecteur.
Comme cette résistance est bien plus importante que celle du circuit amont (tuyaux et distributeurs), c'est finalement la résistance de l'injecteur qui impose la résistance de la branche, et donc le débit au point d'injection.
Ces injecteurs ont pour nom "doseur" en français, et "
meter unit" en anglais.
Dans les systèmes de type intermittent, ou cyclique (pompe "one shot"), on utilise des doseurs avec un clapet anti-retour.
Il existe un autre système où une pompe envoie de l'huile en continu à une certaine pression. La distribution se fait de la même façon par doseurs calibrés, mais dans ce cas, il n'y a pas de clapet anti-retour. Ces doseurs s'appellent alors des "
control units".
Ces doseurs existent en différentes "résistances", repérées par un numéro.
En passant d'un numéro au suivant, on a un débit qui double : numéros 5/0 à 5 chez Bijur, 0 à 9 ckez ILC, etc.... (5/0 le plus résistant, 5 le plus gros débit).
Pour info, équivalence entre les numérotations chez différents constructeurs :
et les débits (cc/s ???) pour une pression de 7 bars, à une température et une viscosité d'huile données :
En sortie de la pompe de lub, le circuit se compose donc de branches très résistantes, dans lesquelles le débit (relatif) ne dépend que du numéro du doseur.
Si la pompe injecte 5cc d'huile par cycle et que l'on a 20 doseurs N°1, on injecte 0.25cc d'huile à chaque point de lub.
Si on ne met que des doseurs N°2, on injectera toujours 0.25cc d'huile, mais l'écoulement sera deux fois plus rapide.
SI l'on met des doseurs de N° différents, on peut moduler finement les quantités d'huiles injectées à différents points (glissières, pignons, noix de vis...)
Du fait de cette très grande résistance, le petit réservoir de la pompe ne se vide pas instantanément mais au contraire très lentement, entre 5 et 10 minutes.
D'ailleurs, on a souvent un manomètre sur le circuit de lub, ce qui permet de vérifier qu'il n'y a pas de fuite : une fuite sur un raccord ou un tuyau, de résistance comparativement faible, récupérerait toute l'huile tout en faisant s'écrouler la pression dans le circuit.
Tout ça signifie que pour copier un système existant, il ne suffit pas de noter les points d'injection, il faut aussi noter le numéro de chaque doseur.
Sur ma Z1C, j'ai un système Bijur cyclique automatique, avec des dizaines de points d'injection. Les doseurs sont des N°1 (je n'en ai pas vu d"autres).
A propos, je cherche des doseurs Bijur pour replacer les deux qui sont cassés sur ma machine
Je ne trouve pas de distributeur qui vende à un particulier (et pour seulement deux pièces).
Il y a bien des doseurs pas chers chez Arceurotrade (UK), mais pour une fois, les anglais n'ont que du métrique, alors que sur ma Z1C, pourtant 100% française, c'est de l'UNC !
Il reste possible de faire de petits manchons d'adaptation, mais tant qu'à faire, je préférerais remplacer à l'identique.
Sur le site de Arceurotrade, il y a un lien vers un article qui décrit l'installation d'une lub centralisée sur un Myford ML7. C'est le même principe.
http://www.arceurotrade.co.uk/projects/myford-lube/ml7-lubrication.pdf
http://www.arceurotrade.co.uk/Catalogue/Machine-Spares/One-Shot-Lubrication-System
Le matériel vendu par Arceurotrade :
Voilà, c'était ma "petite" remarque