Phototraceur circuit imprimé

  • Auteur de la discussion HoloLab
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H

HoloLab

Compagnon
Bonjour,

je commence un premier petit projet avec mon tour fraichement remis en état.

Pour les circuits imprimés, quand on a gouté au film "flashé", on ne peut plus revenir en arrière. Les ersatz du genre imprimante jet d'encre ou laser n'arrivent pas à la cheville des films argentiques.

Le principe est d'utiliser un vieux traceur à plat et de remplacer la plume par la fibre optique. Ainsi, au lieu de déposer de l'encre sur du papier, je dépose de la lumière sur le film.

J'utilise cette technique depuis 15 ans. Le premier proto était à base de lampe et d'obturateur électro-mécanique, puis je suis passé à la led UV collimatée et injectée dans une fibre 200µm. Mais les films sont hyper chers et se dégradent vite.

Aujourd'hui je re-fabrique un nouveau système :
- utilisant des films orthochromatiques dispos pour pas cher chez tout grossiste de fournitures pour imprimeurs.
- utilisant une led de très forte puissance (110 lumens pour 1W, boostable à 3W):
**** permettant de se passer d'optique car le rendement de couplage faible sans optique est compensé par beaucoup de puissance disponible.
**** modulation facile sans obturateur électromécanique (toujours difficile à régler ces bêtes là et ça fuie toujours un peu la lumière).


Je commence donc par usiner le support de la led qui doit aussi faire dissipateur pour évacuer environ 3W de chaleur et garder la puce en dessous de sa température de jonction maximum. Je fraise un plat d'alu qui reçoit une bride dont le role est de centrer la led sur la fibre optique tout en plaquant bien l'arrière de la puce contre le plat d'alu. Il y a bien sur une pate thermique entre les deux.

C'est un vrai plaisir que de faire du copeau sur le vuilleumier !

A suivre...

100_7875p.JPG
Le support de la led 3W avec la sortie fibre optique.
 
R

Rebus

Compagnon
Bonjour,

Très intéressant sujet !

Je crois qu'on s'était contacté il y a quelques mois ...

Bien qu' ayant nettement réduis la fabrication de CI, je vais suivre ce post avec attention.
Je n'ai jamais obtenu des résultats probants avec cette méthode, sur un traceur Roland DXY..., pourtant la société CIF commercialisait un temps ce système.

Par contre le temps de traçage ....

Alors je m'étais rabattu sur les imprimantes jet d'encre avec des bons transparents, cela m'a permis d'obtenir une qualité correcte avec un noir très dense.

Donc ne vous gênez pas de poster des photos, car je tenterais bien l'expérience en montant une diode laser ou UV sur ma petite fraiseuse numérique....

A votre écoute.
 
O

oliv

Compagnon
Voila un sujet qui va bigrement m'intéresser !!!!!! J'ai hate de voir la suite et d'avoir toutes les explications (si possible) dans la réalisation d'une telle machine ...... :lol: :lol:
 
H

HoloLab

Compagnon
Salut,

Rebus, je ne me souviens plus de notre discussion c'était où ?

[Pourquoi pas un vrai photo-traceur ?]
J'avais un projet de faire un vrai photo-traceur avec une diode laser et un cylindre, mais c'est d'une autre envergure et le jeu n'en vaut pas la chandelle.

[Pourquoi pas une diode UV ?]
Pour la diode UV, comme je l'ai dit, l'avantage c'est qu'il n'est pas nécessaire de disposer d'une chambre noire. Les inconvénients sont légions :
- film hyper cher, dispo sur commande chez les grossistes qui veulent bien perdre du temps avec un particulier...
- sensibilité qui diminue très vite avec le temps. C'est certainement du aux "sensitizer dyes", les substances chimiques qui améliorent la sensibilité à certaines longueur d'onde.



Bon ça avance, maintenant la plume :

[Le contact sur le film fragile]
J'ai fait une plume légèrement plus longue qu'un stylo normal de manière à diminuer la distance de vol de la plume et ainsi diminuer l'impact de la plume sur le film à chaque cycle de descente de plume.

Il y a deux façon de mettre le film, émulsion vers le haut ou émulsion vers le bas. Il n'y a que des avantages (définition, sensibilité) à mettre le film vers le haut, mais c'est très facile de le rayer. Dans les systèmes précédents, je forçais la plume en position basse avec un élastique pour éviter de marteler l'émulsion, mais je souhaite améliorer la robustesse de la technique... d'où l'altitude de survol plus petite.

J'ai aussi choisi le laiton comme matière pour éviter un mattage rapide de la pointe et un meilleur glissement sur le film.

[Le diamètre de sortie]
Mes premiers essais ont été réalisés avec des vieilles plumes à encre (introuvables aujourd'hui) dont j'avais retiré l'aiguille pointeau (principe Rotring). Le diamètre de sortie est d'environ 0.3mm. Le système à led UV utilisait de la fibre optique (spécial UV) de 200µm.
Globalement, la taille de la piste est liée à ce diamètre, mais aussi dans une moindre mesure à la vitesse de plume.

Aujourd'hui j'ai choisi 300µm, ce qui fait grosso modo une piste réelle de largeur 10 mil, nettement suffisante en montage amateur.

[Comment faire un trou de 0.3mm ?]
Après avoir cassé une bonne dizaine de forêts de 0.25mm sur le tour TR20, j'ai recommencé sur le Vuilleumier : même tarif... En plus, la longueur d'un forêt de 0.25mm ne se compte pas en cm !

J'ai donc choisi de mettre un insert déjà percé. C'est une aiguille de seringue qui est percée à 0.3mm au centre et qui mesure 0.5mm de diamètre. Là aucun pb pour percer et l'aiguille se monte en force. Enfin, j'ai fait une polisseuse sous forme de plaque d'acier de 5mm d'épaisseur et de diamètre percé légèrement plus grand que le cylindre de laiton, de manière à ce que quand on fait des 8 sur le papier 1200, la surface générée soit plus proche de la sphère que du plan (ça "baguotte").

Enfin, l'insert est échangeable pour changer facilement de diamètre.

Oliv, j'espère que le niveau de détail te convient... Généralement il ne faut pas trop me prier pour parler ou écrire :oops:

Maintenant les photos !

@+ pour la suite.

100_7876p.JPG
L'insert est taillé dans une vieille tige filetée de diamètre 6mm

100_8135p.JPG
L'ensemble source+plume

100_8134p.JPG
La fausse plume...
 
J

JKL

Compagnon
Première question : pourquoi est-il nécessaire d'actionner la descente de plume en cours de "tracé". Je pense qu'une seule fois suffit au début du tracé et cela peut se faire en dehors du cadre du CI car l'écriture se commande en allumant et éteignant la diode.
Deuxième question : pourquoi reproduire une "plume" aussi fine puisque seul le coeur de la fibre va émettre de la lumière et c'est lui qui va donc déterminer la taille du spot lumineux.
En conséquence il serait préférable de noyer la fibre dans un "bloc" de résine que l'on polit ensuite avec la fibre.
Mes plotters HP peuvent recevoir une fausse plume ( que j'ai ) qui en fait joue le rôle d'une loupe avec un réticule ce qui permet de transformer le plotter en "coordinatographe". On déplace à la main la "plume" grace aux boutons fléchés et lorsque le réticule passe sur le tracé dont on souhaite relever les coordonnées on tape sur la touche "enter" et le plotter envoie les coordonnées à l'ordinnateur. Tout ça pour dire q'une plume du type que je propose était au catalogue de HP et j'ai donc rien inventé.
 
O

oliv

Compagnon
Super.

Je comprend pas tout dans le système (mais un peu quand même), mais en faisant bien attention, je crois que je vais y arriver. Juste une question annexe: le système final est identique à la gravure de circuit, c'est à dire que le projet est pour réaliser les typons, c'est ça? (désolé si je pose une question stupide .....). :oops:
 
G

gaston48

Compagnon
Les typons au traceur sont d’une très haute précision dimensionnelle. c’est un
plus sur le plan mécanique (l’imprimante laser a beaucoup de distorsions et
le tracé est pixélisé)
Le tracé à la plume, avec une encre dense, sur du mylar est d’un super contraste
(les bords surtout) seulement il y a les ratés de tracé (plume qui se bouche)
le phototracage c’est un noir et une définition parfait (sans que ça se bouche)

Hololab, je suis avec attention ton projet, j'ai un plotteur hp 7550 en réserve pour ça
 
H

HoloLab

Compagnon
Bonsoir JKL,


JKL a dit:
Première question : pourquoi est-il nécessaire d'actionner la descente de plume en cours de "tracé".
C'est une excellente remarque. En fait, les déplacements sans tracé (plume relevée) se font en vitesse rapide (pas paramétrable, c'est le traceur qui décide). Et pour les raisons que j'ai citées (fragilité de l'émulsion), c'est une source de rayure supplémentaire qu'il vaut mieux éviter.

Deuxième question : pourquoi reproduire une "plume" aussi fine puisque seul le coeur de la fibre va émettre de la lumière et c'est lui qui va donc déterminer la taille du spot lumineux.
Bonne remarque, mais :
- la fibre n'émet pas seulement sur son coeur. C'est vrai pour de la fibre de bonne qualité, très longue, sans aucun rayon de courbure, et avec une injection dans le coeur. Dans la réalité la lumière est injectée aussi dans le cladding (surtout avec des leds !), la fibre est courbée ce qui crée des pertes dans le cladding, et elle est suffisamment courte pour que les pertes dans le cladding se propagent jusqu'à la sortie.
- pour ce proto, j'ai choisi de la fibre optique plastique disponible partout à bas coût, mais de diamètre de coeur 1mm. Il faut donc un masque et le tube de diamètre 0.3mm est là pour calibrer la sortie. Bon d'accord, le rendement est faible (en gros, rapport des surfaces soit 10 fois moins). Mais c'est là l'intérêt de la solution à led de forte puissance, je peux en perdre un paquet, il m'en restera toujours assez. C'est également valable pour la fibre optique qui n'a pas besoin d'un polissage soigné.

Par contre, avec la diode UV de moins de 1mW, j'avais du faire un collimateur à lentille traitée anti-reflet à 365nm et un système de réglage du centrage de la fibre pour aller rechercher le maximum de puissance. Dans les meilleures conditions je devais tracer à 1cm/s, soit 2 heures de tracé pour un CI de type europe avec des plans de masse grillagés. La fibre était elle-même optimisée pour l'UV (pas de pertes par absorption).

Pour ce qui est de faire plus simple par moulage, certe, mais je préfère faire un peu de copeaux :smt077

@+

plume.JPG
La fausse plume avec fibre UV

générateur.JPG
La version précédente du projet avec source UV réglable sur un appui 3 points (3 rondelles bellevilles).
 
H

HoloLab

Compagnon
oliv a dit:
Super.

Je comprend pas tout dans le système (mais un peu quand même), mais en faisant bien attention, je crois que je vais y arriver. Juste une question annexe: le système final est identique à la gravure de circuit, c'est à dire que le projet est pour réaliser les typons, c'est ça? (désolé si je pose une question stupide .....). :oops:

Je n'arrive pas à répondre aux questions assez vite... Mais Gaston48 l'a bien fait : c'est en effet pour réaliser le typon qui sera transféré grace à une insoleuse classique à tubes UV.

La densité optique d'un tel film correctement développé est de 4. C'est à dire que seule 1/10000ième de la puissance lumineuse passe à travers ! Une imprimante laser c'est plutôt densité 2, c'est à dire 1/100ième de la puissance, ce qui est suffisant pour commencer à polymériser la résine et donc la porte ouverte aux micro-coupures.

Ensuite, l'imprimante laser fonctionne sur un procédé électrostatique, donc c'est très difficile d'obtenir une densité uniforme. Les charges se déplacent sur les bords des grands aplats (plans de masse), ce qui fait qu'au centre de ces mêmes aplats la densité est plus faible encore.

Mais la question est loin d'être stupide. Etant passionné de lasers, je me suis demandé si la résine photosensible des CI n'était pas photo-polymérisable avec une diode laser de type de celle qu'on récupère dans les graveurs de DVD Blu-ray. Ce serait un transfert direct, bien pour les protos, super gonflant pour les séries.

@+
 
R

Rebus

Compagnon
J'avais bien sûr essayé l'insolation directe d'une plaque photosensible par une diode UV un peu sur-alimentée et dont le faisceau était colimaté au mieux par une lentille.
Mon traceur Roland le permettait car le circuit époxy présensibilisé pouvait être fixé sur le plateau (contrairement aux HP 74xx et 75xx ou la plume se déplace sur l'axe X et le papier sur l'axe Y).

Même avec une vitesse de déplacement très lente, la résine était à peine marquée sur un peu moins d'un millimètre de diamètre.

J'avais également fait des essais (infructueux) avec le film que vendait Sélectronic en format A4 il y a une quinzaine d'années.
Ce film remplaçait le fameux film orange utilisé dans les années 80 pour inverser les typons réalisé avec des transferts Mécanorma.

Je confirme aussi que les tracés à l'encre sur mylar spécial étaient de très bonne qualité, bords bien droits et densité élevée, quand la plume (0,25mm) ne se bouchait pas au beau milieu du tracé ...

Voila pour ce qui n'a pas fonctionné pour moi, mais Hololab semble avoir beaucoup plus de connaissances en optique, fibre et diodes ... donc je suis le sujet de près.

Salutations à tous.
 
J

JKL

Compagnon
On se rend compte que le big problème se trouve au niveau de la source de lumière et les solutions qui pourraient être adoptées sont fortement handicapées par la nature ( taille - attachement ) de la plume du plotter.
Dans ces cas mon approche serait différente. Je commencerais par faire une source de lumière irréprochable et je la fixerais sur une petite CNC adaptée. Il resterait l'interface au PC selon ce qui est utilisé sur ton plotter. Moi mon HP7475A est en HP-IB (I-EEE ) et le tien ??????
Le travail à produire serait un peu compensé par le fait que comme indiqué, le défilement du film sur le plotter HP n'est pas sans inconvénient par rapport à un phototraceur Rolland. Il doit être concevable de cannibaliser un plotter HP pour ce qui est de l'électronique et les moteurs.
 
R

Rebus

Compagnon
Bonjour,

Mon Roland DXY-880 a rendu l'âme il y a quelques années, après des heures et des heures de traçage.
Il fonctionnait en série en language HPGL, ce qui simplifiait bien les choses.
Depuis j'ai construis une première fraiseuse CNC, puis une deuxième limitée au format Europe, dans l'idée de graver directement par fraisage.
J'ai découvert d'autres problèmes, dont les défauts de planéité des plaques epoxy qui rendent la largeur des pistes, disons ... variable.
De plus avec des fraises à 60° courantes, je n'ai jamais pu faire passer une piste entre deux pattes d'un circuit intégré.

Je n'ai que peu d'expérience avec les diodes laser ou UV, et je tenterais bien de suivre l'expérimentation de notre ami Hololab.

Cordialement.
 
B

Bth

Ouvrier
Laser Circuit imprimé !!!

Bonjour Messieurs,

Il y a 15 ans je fesais un petite boite avec une ampoule, un relais et une fibre optique.
J'ai phototracé mes mylars de circuits avec mon plotter Rolland DXY990.J'ai utilisé un film de marque ILFORD de type IC4. Malheureusement il n'est plus fabriqué. Domage c'était du travail de pro.
Aprés sur ce plotter j'ai remplacè ma fibre optique par une turbine a air qui tourne à 300000trs/mn, gravure anglaise avec CopperCam en HPGL.
Et la semaine derniere j'ai rencontré un pro du laser!!!! Il fait de la gravure laser sur tout type de supports, j'en ai encore plein les yeux!!!!!!!!!! pas des coups de laser mais une technique superbe.
J'avais dans ma poche un petit morceau de présensibilisé pour faire un essai.
Petits réglages sur la machine, traçage, la couche de vernis est vaporisée: le circuit est magnifique!!!!!!!! La gravure ensuite 100% OK.

Le laser est un fibré à l'ytterbium avec tête galva, trés peu de puissance utilisée.

Ne canibalisez pas votre plotter, ça va servir!!!!
Moi je vais continuer dans cette voie c'est sur.

A bientôt de vous lire.

Sincères salutations.

Thierry
 
R

Rebus

Compagnon
Bonjour ami Bisontin,

Pouvez-vous donner quelques détails sur ce " laser fibré à l'ytterbium avec tête galva " ?
Et quand vous parlez de " trés peu de puissance utilisée", en milliwatts ça fait quoi ?

Cordialement.
 
B

Bth

Ouvrier
Ytterbium

Bonjour Rebus,

Attention je ne suis pas un spécialiste Laser, moi je suis un ferrailleur!!! enfin presque.
C'est le systeme utilisé par la personne qui ma fait la démo, pour info la machine coute 40000 euros!!!!!
Pour le systeme fibré je suis allé voir sur le Net, il y a beaucoup d'explications.

Je penses que nous avons avec nous sur ce furum des spécialistes qui pourront nous
" éclairer ".
A bientôt.

Salutations Thierry

Ps: Si il y a des fautes d'ortographes dans mes messages c'est pas de ma faute!!!!!!!
 
H

HoloLab

Compagnon
Salut à tous,

content que ce topic fasse couler de l'encre :wink:

Rebus a dit:
J'avais bien sûr essayé l'insolation directe d'une plaque photosensible par une diode UV un peu sur-alimentée et dont le faisceau était colimaté au mieux par une lentille.

[pourquoi pas l'insolation directe sur la résine de CI ?]
Quelle est la puissance d'UV nécessaire à la polymérisation de la résine ?
Etape 1 :quel est le rendement d'un tube UV ?
Prenons un tube UV d'insoleuse de circuit imprimé, le F8W T5 BL350 de chez Sylvania. La densité de puissance surface du tube à une distance de 50cm est de 120µW/cm² dans la bande spectrale 315-400nm (gamme de sensibilité du film).
Ce tube fait 30 cm de longueur et à 50cm de distance, cela représente une surface de 9425cm². 8W ramenés à cette surface représentent une densité de puissance de 800µW/cm², soit un rendement de 800/120=14%.

Etape 2 : quelle est l'énergie surfacique déposée pendant une insolation ?
Mon insoleuse comprend 4 tubes de 16W, soit environ 6W dans l'UV en applicant le rendement de 10%. La surface d'insolation étant de 20*50cm= 1000cm², la densité surfacique de puissance est d'environ 6mW/cm². Si on considère un temps d'insolation de 60 secondes, l'énergie déposée est de 0.4 Joules par cm².

Etape 3 : quelle est la puissance d'UV à coupler dans une fibre de 300µm de diamètre qui se déplace à 1cm/s ?
La surface irradiée en 1 seconde par la plume est de 0.03cm*1cm = 0.03cm². L'energie nécessaire étant de 0.4J/cm², il faut donc déposer 0.12Joules en 1 seconde, soit une puissance minimum de 120mW.

Or il n'existe pas de source d'UV de brillance suffisante pour coupler 120mW dans une fibre de 300µm de diamètre. Bien sur, c'est en restant dans des moyens raisonnables car sinon un laser triplé en fréquence ou une lampe HMI de 4kW devrait faire l'affaire :roll:

Conclusion : la résine (photoresist) des CI n'est pas assez sensible pour être insolée directement avec des moyens raisonnables.

Bon je fais une pause... et je reviens.
 
H

HoloLab

Compagnon
Rebus a dit:
Il fonctionnait en série en language HPGL, ce qui simplifiait bien les choses.
Depuis j'ai construis une première fraiseuse CNC, puis une deuxième limitée au format Europe, dans l'idée de graver directement par fraisage.
Cordialement.

Je suis tout à fait d'accord, le HP-GL est génialissimement simple à programmer...

Que ce soit en utilisant un traceur HP-GL ou une CN en GCode, il faut de toute façon lire le Gerber RS274 pour le transformer en un de ces langages.

En effet, aucune des CAO électronique que j'ai utilisé (Orcad, UltiBoard, KiCad PcbNew) n'a un bon driver HP-GL. C'est toujours bâclé car ce n'est finalement jamais un format utilisé pour un tirage défintif de bonne qualité.

J'ai mis en PJ une copie d'écran d'un visualisateur HP-GL d'un fichier généré avec PCBNew. Les traits inclinés sont systématiquement ratés...

Qui plus est, beaucoup de post-processeurs n'ont pas l'option de réserve des pastilles pour le perçage, bien utile pour les amateurs ne disposant que d'une dremel et d'un foret chewing gum...

C'est pour cela que j'ai écrit un post-processeur qui prend le Gerber (RS274 de base) et le transcrit en HP-GL, en offrant une option de réserve du centre de pastilles. Mais de là à rajouter quelques centaines de lignes pour générer du Gcode*, Yaka demander !

@+

* PS: attention ne pas confondre, ça ne génère pas du Gcode pour faire de la gravure anglaise, mais ça pourrait générer du Gcode pour ballader une source lumineuse sur le tracé.

PCBNew pas de percage.jpg
Le post-pro de KiCAD n'offre pas la possibilité de réserver le centre de la pastille pour guider le perçage...

Mauvais tracé PCBnew.jpg
Exemple d'erreur de post-pro sur KiCAD et les autres
 
H

HoloLab

Compagnon
Re: Laser Circuit imprimé !!!

Bth a dit:
Il y a 15 ans je fesais un petite boite avec une ampoule, un relais et une fibre optique. J'ai phototracé mes mylars de circuits avec mon plotter Rolland DXY990.J'ai utilisé un film de marque ILFORD de type IC4. Malheureusement il n'est plus fabriqué. Domage c'était du travail de pro.

Pareil ! Moi j'utilisais du film HDU1P récupéré à l'imprimerie de l'Ecole. La lampe était une lampe 12V 10W pour auto.

Le film n'existe plus, mais aujourd'hui j'ai acheté une boite de 150 films en format A3 pour environ 100€. C'est du Kodak EL Camera (voir data sheet ci-joint).

Aprés sur ce plotter j'ai remplacè ma fibre optique par une turbine a air qui tourne à 300000trs/mn, gravure anglaise avec CopperCam en HPGL.
La fraiseuse CNC, c'est un des projets que j'ai déjà réalisé il y a quinze ans et sur lequel je me remettrais bien, mais chaque chose en son temps.

Et la semaine derniere j'ai rencontré un pro du laser!!!! Il fait de la gravure laser sur tout type de supports, j'en ai encore plein les yeux!!!!!!!!!! pas des coups de laser mais une technique superbe.
J'avais dans ma poche un petit morceau de présensibilisé pour faire un essai. Petits réglages sur la machine, traçage, la couche de vernis est vaporisée: le circuit est magnifique!!!!!!!! La gravure ensuite 100% OK.
Le laser est un fibré à l'ytterbium avec tête galva, trés peu de puissance utilisée.

Oui la puissance moyenne est faible (quelques W), mais la puissance crête est énorme en mode Qswitché : les impulsions durent de l'ordre de la micro-seconde, ce qui représente des puissances impulsionnelles de plusieurs méga watts... Ce qui provoque l'ablation pure et simple de la résine. Dans une vie professionnelle antérieure j'ai réalisé la gravure du radôme (antenne) d'un missile au laser. Sur une ogive d'un mètre de haut, la gravure au micron c'est pas si simple au laser, mais nettement plus qu'à l'insoleuse !

Le principal problème que je vois hormis le coût de la technique, c'est bien la surface car je connais peu de systèmes de gravure à champ plat de qualité suffisante sur un champ supérieur à 150mm*150mm. Bon maintenant je dépasse rarement cette surface en CI, surtout depuis les CMS...

Ne canibalisez pas votre plotter, ça va servir!!!!
Moi je vais continuer dans cette voie c'est sur.
Super, on va s'y remettre alors !

@+ Voir la pièce jointe KODAK_EL_Camera_Film.pdf Data sheet du film achetable chez n'importe quel fournisseur de matériel d'imprimerie.
 
J

JKL

Compagnon
Si quelqu'un cherche une source UV de puissance assez substantielle ( bon j'ai jamais essayé d'en faire une source pour illuminer une fibre ) je peux céder quelques lampes OSRAM à arc à haute pression de vapeur de mercure soit de 100 w ou plus mais la 100w est celle dont la brillance est la plus forte.
 
R

Rebus

Compagnon
Bonjour à tous,

Pour Hololab, ok pour votre calcul de puissance nécessaire, à part que la distance tubes plaques CI est beaucoup plus faible que 50cm.
Sur ma vielle "boite à UV" de marque KF, c'est 15cm.
La différence entre les tubes et la diode UV est encore plus marquée.

Bonne journée.
 
H

HoloLab

Compagnon
Bonjour Rebus,

si vous regardez bien le cheminement, je ne me suis servi de la distance de 50cm uniquement pour calculer la puissance surfacique sur un cylindre de 50cm de rayon car c'est à cette distance que Sylvania donne l'irradiance dans la gamme d'UV qui nous intéresse. Toute cette partie du calcul n'était que pour estimer le rendement du tube et n'a rien à voir avec l'application pratique "insoleuse".

La seule (grosse) approximation que j'ai faite c'est que l'intégralité de la puissance dans l'UV d'une insoleuse atterri sur le circuit imprimé. Dans ce cas il est probable que je fasse une erreur de 1 à 10, soit dans le meilleur des cas une puissance nécessaire de 12mW au lieu de 120mW. Mais à comparer avec les 750 microWatts que génère une led UV standard, sans les pertes de couplage, il y a encore un grand chemin à parcourir.

@+
 
B

Bth

Ouvrier
CI

Bonjour Messieurs,

Pour info chez Kodak, il y a les films Accumax et chez Agfa la game vivaldi2.Il y en a aussi chez Fuji.Ce sont des films à exposer avec des diodes Laser.

Personnellement je ne veux plus mettre les mains dans le révélateur!!!! Je préfère me documenter sur l'utilisation des lasers et réaliser du matériel dans ce domaine.
Par chance nous avons des spécalistes du domaine à Besançon, des fabricants et des labos.

Bonne journée.

Thierry
 
H

HoloLab

Compagnon
Re: CI

Salut,

Bth a dit:
Pour info chez Kodak, il y a les films Accumax et chez Agfa la game vivaldi2.Il y en a aussi chez Fuji.Ce sont des films à exposer avec des diodes Laser.
Je ne connais pas ces films, mais ce doit être des panchromatiques exposables au rouge et à l'IR.

Dès le début de ce projet je me suis fixé l'objectif de faire un système le plus simple possible, réalisable par toute personne disposant d'un tour, et avec des composants standards du commerce. Ceci exclut tout système complexe et tout système optique.

Personnellement je ne veux plus mettre les mains dans le révélateur!!!! Je préfère me documenter sur l'utilisation des lasers et réaliser du matériel dans ce domaine. Par chance nous avons des spécalistes du domaine à Besançon, des fabricants et des labos.
Je comprends que vous ne vouliez plus mettre les mains dans le révélateur, mais par contre il faudra certainement les mettre dans le porte-monnaie !
Etant spécialiste en laser, si je peux vous aider, ce serait avec plaisir.

@+
 
B

Bth

Ouvrier
Laser et films

Bonjour HoloLAB, Bonjour à tous,

Pour les films Laser: c'est ce qui est utilisé actuellement par la profession, on en trouve même sur le net ! ! Mais ?
Par contre l'aventure laser fibré me tente ! J'avais un système performant qui m'a servi pendant + de 15 ans et je veux bien faire mieux. Si certain sont partant il faut le faire, d'autant plus que nous avons des spécialistes avec nous.
Je joins une photo de mon ancien système avec la fibre optique plastique.

Bonne journée.

Salutations.

Thierry.

150-5081_IMG.JPG
 
T

topal2003

Ouvrier
Salut,

ce sujet m'interresse alors j'aurais plusieurs questions a poser.

le papier utilisé pour faire le typon avec cette machine est transparent et ce teinte en noir au passage du faisceau laser ?

j'ai cherche ce papier sur internet mais je n'en ai pas trouvé, y a t'il des sites specialisés ?

d'apres ce qie j'ai compris, ton spot passe a travers le trou de l'eguille ce qui fait un spot de 0,3 mm?

et pour finir, la fausse plume ne touche jamais le papier, quelle est l'espace entre ces deux ?

PAT
 
B

Bth

Ouvrier
Laser Circuit imprimé !!!

Bonjour Topal2003,

Le boitier en photo n'est pas un laser, ce dispositif envoyait simplement de la lumiere à travers la fibre optique plastique.J'utilisais un film Ilford IC4 qui n'est plus fabriqué.
Ce boitier ne peut plus servir.
Par contre j'ai fais graver un circuit par un pro du laser: juste enlever le vernis, le résultat est magnifique.Après passage dans le persulfate le résultat est parfait.
Simplement je m'interresse au laser pour faire la même chose.

Bonne Journée.

Thierry
 
R

Rebus

Compagnon
Bonjour à tous,

Effectivement la solution laser sur la couche photosensible du CI est une solution qui a plusieurs avantages :
Se passer d'un fim relativement couteux et qui est très vite périmé (pour un amateur).
Sauter l'étape de révélation à la soude.
Maintenir des pistes très fines en supprimant les problèmes de diffraction à l'exposition au tubes UV.

Se qui me gêne c'est la puissance du laser nécessaire, et la, Hololab semble maitriser.

Salutations
 
R

Rebus

Compagnon
Rebus a dit:
Bonjour à tous,

Effectivement la solution laser sur la couche photosensible du CI est une solution qui a plusieurs avantages :
- Se passer d'un fim relativement couteux et qui est très vite périmé (pour un amateur).
- Sauter l'étape de révélation à la soude.
- Maintenir des pistes très fines en supprimant les problèmes de diffraction à l'exposition aux tubes UV.

Ce qui me gêne, c'est la puissance du laser nécessaire, et là, Hololab semble maitriser.

Salutations
 
B

Bth

Ouvrier
Laser Circuit imprimé !!!

Bonjour Rebus,

C'est un très bon résumé! de la situation.

Une piste de 0,5 entre 2 pastilles pour un circuit intégré je le maitrise.
J'ai sous les yeux un circuit avec des CMS gravé avec cette méthode c'est beau !!!

Le juge de paix chez moi c'est un microscope ! Je vais emprunter un App Num pour faire des photos

La puissance du laser est de 20W max utilisé au 1/4. Il est sur que l'on ne peut pas se payer cette machine mais l'on peu peutètre trouver une solution plus simple.

Je me rappelle focaliser un Laser sur une brique de construction !!!!
La brique ne servait que 1 fois !!!! Et après on découpait du tissu. Le laser était de la marque Lectra, une folle aventure.
Après coupe haute pression à eau: dans le tissu ça mouille ! et après une lame alternative toujour en cnc.
La vie !

Bonne journèe.

Thierry.
 
J

JKL

Compagnon
Un truc m'échappe : en principe les logiciels pour faire des CI génèrent les pistes en cuivre par lesquelles passeront les signaux. Si le fichier obtenu est envoyé à un "plotter" qui fait passer un faisceau laser pour oter la résine photosensible, quand vous plongerez le CI dans le perchlo, vous allez barrer les pistes. Il faut donc faire l'équivalent quelquepart d'une inversion photo. C'est ce qu'on fait avec une photoplotter conventionel. Le fichier Gerber ou autre est envoyé dessus et le film obtenu est inversé par contretypage et c'est ce nouveau film qui sert à insoler l'époxy.
Ou alors votre laser est dirigé par un fichier généré par un logiciel pour faire ce que j'appelle de la fausse gravure anglaise ; c'est à dire que l'on isole des pistes dans la couche de cuivre par un sillon très fin de chaque côté de la piste. Cette technique est très limitative en particulier pour faire passer une piste entre deux pastilles.
 

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