S
SULREN
Compagnon
Bonjour,
Gégé : Je ne connais personne qui puisse se targuer de ne jamais s’être trompé en matière de mesure, tant ce problème est complexe. La mesure de la banale température ambiante doit être effectuée avec beaucoup de précautions si on veut éviter les erreurs (dues aux rayonnements des corps ambiants, par exemple).
Je me suis permis d’intervenir sur les thermo-couples juste parce que je les ai côtoyés souvent dans ma vie professionnelle. Ce sont des composants on ne peut plus simples, mais sur lesquels les mesures doivent être conduites en toute connaissance de causes.
Tu as souligné, à juste titre, leur faible puissance individuelle, mais en les associant en grand nombre tu pourrais leur faire produire de l’énergie électrique pour t’éclairer…..à partir de ton tas de compost (une idée à souffler à IlFaitVraimentBeau).
Les générateurs associant radio-isotopes et thermocouples ont alimenté les sondes spatiales interplanétaires et même des phares isolés.
"Ainsi, le générateur embarqué sur la sonde New Horizons est capable de fournir une alimentation électrique stable de 200 W sur plus de 50 ans. Au bout de deux siècles, la puissance tombe à 100 W."
https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9n%C3%A9rateur_thermo%C3%A9lectrique_%C3%A0_radioisotope
Pour en revenir aux « herbes », il faut bien distinguer l’ensilage, le compostage et le séchage des foins, qui sont des processus de traitement des matières végétales qui n’ont rien à voir l’un avec l’autre.
Seul le foin peut s’enflammer (mais voir le nota). Ce n’est pas la seule crainte de l’incendie qui fait que les paysans ouvrent les tas qui chauffent. La chaleur excessive dégrade les qualités nutritives du foin.
Je ne suis pas chimiste mais j’ai cru comprendre que :
- Le premier niveau d’échauffement est dû aux bactéries. Au-delà de 70 -75° les plus thermophiles d’entre elles sont inhibées et cessent donc toute activité.
- Au delà, l’échauffement résulte d'une lente réaction exothermique d'oxydation du fourrage en présence d'eau ("wet oxydation"). La cinétique et les implications thermo-chimiques de ce processus sont encore imparfaitement connues.
Cet échauffement ne peut croître et mener à l'auto-inflammation que si les pertes de chaleur par
conduction et convection sont inférieures à la chaleur générée par la réaction exothermique
d'oxydation.
Il semble que le foin chauffé à 280 °C s’enflamme spontanément, en même violemment, s’il est mis en contact avec de l’air.
Nota :
Si dans un tas de compost on jette une grande quantité de tontes de gazon sèches et qu’on les tasse bien (trop en fait) on se retrouve plus dans la situation d’une meule de foin que dans celle d’un tas de compost. C’est ce qui explique la température plutôt élevée pour du compost (71°C) relevée par Gégé (Attention à ne mettre le feu à ton fond de jardin).
Gégé : Je ne connais personne qui puisse se targuer de ne jamais s’être trompé en matière de mesure, tant ce problème est complexe. La mesure de la banale température ambiante doit être effectuée avec beaucoup de précautions si on veut éviter les erreurs (dues aux rayonnements des corps ambiants, par exemple).
Je me suis permis d’intervenir sur les thermo-couples juste parce que je les ai côtoyés souvent dans ma vie professionnelle. Ce sont des composants on ne peut plus simples, mais sur lesquels les mesures doivent être conduites en toute connaissance de causes.
Tu as souligné, à juste titre, leur faible puissance individuelle, mais en les associant en grand nombre tu pourrais leur faire produire de l’énergie électrique pour t’éclairer…..à partir de ton tas de compost (une idée à souffler à IlFaitVraimentBeau).
Les générateurs associant radio-isotopes et thermocouples ont alimenté les sondes spatiales interplanétaires et même des phares isolés.
"Ainsi, le générateur embarqué sur la sonde New Horizons est capable de fournir une alimentation électrique stable de 200 W sur plus de 50 ans. Au bout de deux siècles, la puissance tombe à 100 W."
https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9n%C3%A9rateur_thermo%C3%A9lectrique_%C3%A0_radioisotope
Pour en revenir aux « herbes », il faut bien distinguer l’ensilage, le compostage et le séchage des foins, qui sont des processus de traitement des matières végétales qui n’ont rien à voir l’un avec l’autre.
Seul le foin peut s’enflammer (mais voir le nota). Ce n’est pas la seule crainte de l’incendie qui fait que les paysans ouvrent les tas qui chauffent. La chaleur excessive dégrade les qualités nutritives du foin.
Je ne suis pas chimiste mais j’ai cru comprendre que :
- Le premier niveau d’échauffement est dû aux bactéries. Au-delà de 70 -75° les plus thermophiles d’entre elles sont inhibées et cessent donc toute activité.
- Au delà, l’échauffement résulte d'une lente réaction exothermique d'oxydation du fourrage en présence d'eau ("wet oxydation"). La cinétique et les implications thermo-chimiques de ce processus sont encore imparfaitement connues.
Cet échauffement ne peut croître et mener à l'auto-inflammation que si les pertes de chaleur par
conduction et convection sont inférieures à la chaleur générée par la réaction exothermique
d'oxydation.
Il semble que le foin chauffé à 280 °C s’enflamme spontanément, en même violemment, s’il est mis en contact avec de l’air.
Nota :
Si dans un tas de compost on jette une grande quantité de tontes de gazon sèches et qu’on les tasse bien (trop en fait) on se retrouve plus dans la situation d’une meule de foin que dans celle d’un tas de compost. C’est ce qui explique la température plutôt élevée pour du compost (71°C) relevée par Gégé (Attention à ne mettre le feu à ton fond de jardin).
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