Maho MH800 T : remise en marche

  • Auteur de la discussion Christophe C.
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Christophe C.

Ouvrier
Hello,

Mon dernier message date de Mai 2018... et les diodes infrarouge sont toujours sur mon bureau. Va falloir que je finisse par m'en occuper

En Octobre/Décembre 2016 j'ai parlé de problèmes qu'on avait eu sur l'axe Y (axe vertical). Le message était "Grave erreur de positionnement axe Y : C". La règle n'avait plus de joint et était remplie de gras et de copeaux; après remplacement des joints et nettoyage c'est reparti et depuis plus de problèmes. Entre temps j'ai eu le même problème sur l'axe Z (le bélier) qui n'était pas en si mauvaise condition mais des vapeurs d'huile avaient du finir par se déposer à l'intérieur et régulièrement la machine se mettait en erreur en passant à une certaine position; on a réglé ce problème la aussi en nettoyant la règle.

Hier soir j'ai eu un problème sur l'axe Y : "Grave erreur de positionnement axe Y : A". A peu près toujours au même endroit d'abord, puis presque systématiquement dès qu'on démarre la machine. J'ai réussi à baisser la table, puis ni une ni deux, je tombe les carters et quelques contorsions plus tard j'ai sorti la règle, je l'ai démontée et nettoyée... bilan, pas vraiment sale. Je la remonte Jeudi soir (je n'avais pas de silicone pour la seller aux extrémités...) et je verrais ce que ça donne.

Ces erreurs sont décrites dans la doc de la CN en page 10 & 11 :
https://product.heidenhain.de/JPBC/image/FILEBASE_PUBLIC/605133_00_a_02.pdf


Deuxième problème, au alentours de 200mm/mn, l'axe Y entre en raisonnance assez violamment pendant 3-4s. Ce n'est pas très pénalisant en usinage, sauf quand j'utilise la broche horizontale. A très basse vitesse ou à haute vitesse (4000mm/mn sur cet axe), pas de soucis. Je ne sais pas trop par ou attaquer pour régler ce problème la : tachymètre? réglage(s) du contrôleur moteur?

... et je me dit que ça pourrait aussi être la cause de mes erreurs de positionnement?

La doc du contrôleur moteur :

Si vous avez des suggestions... je suis tout ouïe!

Christophe
 
C

Christophe C.

Ouvrier
Hello,

Je ne poste pas très souvent et je n'ai jamais trop pris le temps de vous montrer ce qu'on fabrique avec cette machine... c'est l'occasion de rattraper le tir!

Déjà, dans mon précédent message je parlais d'un problème avec l'Axe Y qui se mettait parfois en erreur. J'ai finalement re-démonté la règle de mesure, sorti la tête de lecture...



Un bon nettoyage de la tête (alcool à bruler, coton tige et chiffon à lunettes), de la règle elle même (alcool à bruler et chiffon à lunette que je glisse dedans en le tirant avec un fil à broder en coton)... remontage de la tête sur la règle, recollage des "bouchons" à chaque extrémité au silicone sanitaire après avoir bien gratté les restes de l'ancien et nettoyé à l'alcool à bruler.



Puis remontage de la règle en faisant bien attention à la remonter parallèle aux glissières (dans les 0,1mm sur la longueur).



Et ça remarche... j'imagine qu'un petit copeau s'était glissé dedans, ou peut-être juste des vapeurs d'huile de coupe... je n'ai rien vu d'évident en démontant, mais il devait bien y avoir un petit quelque-chose.

Parlons d'usinage maintenant. Un des premiers projets qu'on a réalisé avec cette machine est une série de pièces pour l'association Les Ailes Anciennes à Toulouse, qui restaure des avions pour les exposer (pas pour les faire voler). Pour leur gros Breguet Deux Ponts, ils avaient besoin de chapes et de bielles pour remonter les capots moteur, qui sont montés avec tout un système d'articulations et de silent blocs pour amortir les vibrations.

Rien de bien compliqué : perçage puis détourage du premier côté avec une fraise deux tailles de 26mm, deux pièces à la fois.



Ensuite on retourne et détalonnage avec un tourteau de 50. Les pièces sont serrées avec un fil de cuivre entre le mors mobile et les pièces, pour pas que la deuxième s'envole quand elle se libère du talon.



Un petit échantillon de la production...




Un autre projet complètement différent, cette fois c'est la modification d'une bonbonne de Butane pour en faire un gros Patator... la bonbonne a préalablement été vidée, puis remplie d'eau à trois reprises pour bien s'assurer qu'il ne reste pas de gaz dedans.

C'est le premier projet qu'on a fait avec la broche horizontale; bien pratique pour ce genre de trucs à la con. Bonbonne est posée sur deux blocs d'aluminium serrés dans un étau, puis bridée par deux grosses sangles de camion vissées dans les rainures de la table. Ce n'est pas super rigide, mais c'est juste pour couper de la tôle de 2mm avec une petite fraise ravageuse.



Le gros inconvénient de la broche horizontale, c'est qu'on voit vraiment pas ce qui passe...



L'usinage du deuxième côté, vu de l'intérieur.



Pour le même projet, usinage d'un couvercle dans de la tôle d'acier de 10mm (c'est bien trop costaud... mais c'est ce qu'on a trouvé chez le ferrailleur!). La plaque est bridée directement sur la table et les perçages sont orientés de sorte à s'aligner avec les rainures. Les cales sous la pièce sont alignées savamment pour ne pas croiser les usinages... une fois les perçage et le surfaçage terminés, on met des vis dans les trous et on enlève les brides pour détourer la pièce avec une petite fraise ravageuse.



Le couvercle terminé; le bouchon en laiton se visse dans un filetage usiné avec une fraise à fileter une dent fait maison (une sorte de grain d'alésage sur lequel est monté une petite fraise à graver carbure à 60°). Avec une seule dent et des avances conservatives, c'est terriblement lent...




On essaye au maximum de fabriquer l'outillage pour la machine. On a fait l'acquisition d'une paire de beaux étaux Gerardini, mais avant de les mettre en service il faut un jeu de cales étau à utiliser avec (et même deux jeux appairés, histoire de pouvoir brider de longues pièces...). Les cales sont surfacées des deux côtés, puis empilées par 4 sur un "outillage" (un carré d'acier surfacé, percé et taraudé) et enfin détourées d'abord avec une ravageuse, puis une finition avec une fraise carbure monobloc.



Et voilà une partie des cales réalisées. On est à peu près au 1/100ème sur l'épaisseur.




Autre projet d'outillage, j'ai fait l'acquisition sur le forum d'une porte fraise D22 long sur lequel je voudrais monter des fraises scie. En trois coups de CAO j'ai dessiné deux pièces (qui auraient gagné à être réalisées au tour... mais on a pas de tour sérieux...) d'adaptation.



Avec cette combinaison de pièces, je peux monter des fraises scie de 1 à 4mm d'épaisseur en alésage de 27mm. En refaisant la pièce violette, je pourrais aussi adapter des fraises en alésage de 22mm. Le tout se serre avec une vis à tête fraisée en M10.



En partant d'un bloc de 32 NiCrMo 16, usinage de la première face (surfaçage au tourteau, pointage et perçage des trous D2.5, perçage D10 au milieu pour rentrer une ravageuse, ébauche de l'extérieur avec une fraise hérisson, ébauche de l'intérieur avec une petite ravageuse, finition avec une fraise carbure monobloc, chanfreinage à la fraise, finition des diamètres intérieur en interpolation circulaire en décalant de 1/100mm à chaque passe jusqu'à ce que l'ajustement soit satisfaisant).



Même chose pour la deuxième. Les pièces sont serrées sur 2mm de haut, il reste un peu moins de 3mm de talon.



Taraudage en M3 à la main... j'ai été un peu optimiste, j'ai tenté d'utiliser un taraud chinois mais dans ce genre d'acier et pour ce diamètre, c'était pas une une très bonne idée. Ici je finit les trous avec un bon taraud et en prenant tout mon temps...



Pour sortir le taraud cassé, la pièce retourne sur la fraiseuse et perçage aussi profond que le permet la fraise avec une fraise carbure (chinoise... la boucle est bouclée!) de 2mm pour remettre le haut du taraud "à plat". Avec une petite pointe en acier, j'ai dégagé les dents du taraud. Il en restait encore un bout dans la pièce (bien 8mm de taraud à sortir...) qu'une petit foret de 2,5 en carbure a fini de dégager.



On attaque la seconde face; pour ce côté la j'ai usiné un petit "outil" dans une chute de plaque d'alu pour reprendre la pièce (centrage court au diamètre intérieur, surfaçage de la face d'appui et trous de passage pour les vis M3). Les quatre taraudages M3 servent uniquement à brider les pièces pendant cette opération.



Un bon coup de tourteau D125... en y allant doucement quand même!



Quelques coups de fraise à chanfreiner, et voilà!



Je n'ai pas de photos de l'ensemble monté, mais ça s'assemble très bien. La suite quand j'aurais testé la fraise scie!

Ne jugez pas trop la rouille sur la table On a un petit soucis d'huile de coupe, il est grand temps d'y remettre de l'huile! elle a été passée au scotch bride et huilée depuis.

Pour ceux qui auraient raté l'info, cette fraiseuse est au Fablab Artilect à Toulouse, en centre ville. Si vous êtes dans le coin et que vous avez des projets d'usinage, n'hésitez pas à prendre contact avec moi en MP ou à passer au Fablab, j'y suis principalement le Lundi soir à partir de 19h!
 
Dernière édition:
C

Christophe C.

Ouvrier
Effectivement Brest c'est pas la porte à côté... mais j'en connais un autre qui collectionne les Maho pas loin de chez toi

Tant que je suis parti, je reviens sur un autre problème que j'aimerais bien régler. Entre 100 et 200mm/mn environ, l'axe vertical vibre et rentre parfois en résonnance. Un exemple dans la vidéo ci-dessous (montée à vitesse constante en accélérant par paliers de 100mm/mn, puis l'inverse en descente). C'est particulièrement flagrant à 45s.

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En dessous de 100mm/mn, les mouvements sont fluides, au dessus aussi. Quand on s'arrête à une vitesse qui ne vibre pas, pas de soucis, quand on s'arrête pendant que ça vibre, des fois la machine continue à osciller sur place pendant 5 ou 10s.

Les glissières sont en bon état et bien lubrifiées. J'en ai un peu discuté autour de moi, et on m'a dit qu'étant donné que la machine ne se met pas en défaut et que par ailleurs l'asservissement marche bien, et étant donné que le problème ne se déclenche que dans une gamme de vitesse assez spécifique... c'est probablement un problème mécanique d'accouplement au moteur.

Dans la boucle il y a le moteur, une petite poulie, la courroie crantée et enfin une grosse poulie montée sur la vis à bille de l'axe vertical par l'intermédiaire d'un limiteur de couple (droite à gauche sur le plan ci-dessous).



Ca pourrait être l'accouplement à friction, côté moteur ou côté vis à bille, qui glisse à certaines vitesses... voilà ce que dit le manuel utilisateur sur tout ça.







Avant de me lancer dans le démontage et le réglage de cet accouplement (ce n'est pas une mince affaire...), si vous avez d'autres idées sur le problème... je suis tout ouïe!
 
C

Christophe C.

Ouvrier
Ou alors... j'étais tombé sur cette discussion qui m'avait pas mal étonné à l'époque :


En deux mots, le même genre de problème sur une MAHO 700 (en un peu plus violent, l'axe vertical ne pouvait remonter que très lentement), d'abord imputé au contrôleurs d'axes... pour finalement réaliser que c'est la vis à bille qui avait cassé au ras de l'accouplement! Ce qui est hyper dangereux, la vis à bille étant réversible, si ça frotte plus assez la table peux tomber toute seule...

Bon je vais prendre des feutres, faire des marques et voire si j'ai des décalages axe/poulie. Facile à dire, maintenant il faut aller ramper sous la machine et se contorsionner pour voire quelque-chose par la trappe de visite!
 
V

vax

Modérateur
Si vous êtes dans le coin et que vous avez des projets d'usinage, n'hésitez pas à prendre contact avec moi en MP ou à passer au Fablab, j'y suis principalement le Lundi soir à partir de 19h!
Pas eu le temps de te faire signe lors de mon déplacement sur Toulouse en début de mois... une prochaine fois j'espère !

mais j'en connais un autre qui collectionne les Maho pas loin de chez toi
Un collectionneur de Maho sur Brest ? Et tu nous cachais ça ?

J'en connais une qui est en train de revivre, c'est déjà ça...

Pour ton problème de vibration, as-tu regardé le sujet de @PL50 , il a l'air d'avoir un soucis assez similaire sur sa machine (de conception assez similaire à nos Maho...). Ici #382
 
C

Christophe C.

Ouvrier
Héhé, les jours sont trop courts! de mon côté je sais pas trop quand je passerait en bretagne la prochaine fois, surement vers Pâques.

J'ai mis un petit message sur de @PL50, c'est vrai que je l'avais lu mais j'avais pas fait le rapprochement.
 
C

Christophe C.

Ouvrier
Bonsoir,

Commençons pas le truc sympa, le support de fraise scie monté et prêt à l'emploi.



A l'occasion je remplacerais la vis fraisée à tête fendue par une tête fraisée six pans creux, c'était dessiné pour ça et ça sera plus facile à serrer. Mais c'est ce que j'avais sous la main.




Je suis allé ramper sous la machine pour voire ce qui se passe; première chose, un bon madrier pour retenir la table des fois qu'elle aurait envie de descendre pendant que je suis en dessous... j'ai aussi un peu remonté le ressort spiralé pour voire comment ça se présente dessous; c'est encore plutôt propre. On avait bien nettoyé toute cette zone la quand on a récupéré la machine. On voit au milieu la trappe de visite qui donne accès...



... à la poulie d'entrainement de l'axe vertical et à son limiteur de couple. Le limiteur de couple est planqué sous une couche de graisse grise. La tâche sur la dalle c'est hum... une fuite de liquide de coupe. Un problème à la fois...



On se rend pas trop compte mais il y a très peu de place sous la poulie, environ 3-4cm. Pour sortir la poulie il faudra surélever la machine... Un petit miroir permet de voire ce qui se passe en dessous... "quelqu'un aurait un miroir à me prêter?" "Bah merci... mais euh... je vais surement vous le rendre avec du gras et des copeaux"... ça n'a pas manqué

On distingue la flasque inférieur du limiteur de couple et le bord de la poulie. J'ai collé une bande de scotch sur chaque, et en prime une autre sur le dessus du limiteur de couple, pour ce que ça vaut.



Vu en coupe sur le plan ça donne ça, avec les bandes de scotch en rouge et le miroir en orange :



Descente de 20mm à 100mm/mn, ça a vibré comme il fallait. En m'approchant un peu j'entend un peu un clic-clic du limiteur qui débraye. Et effectivement après coup, voilà ce que ça donne...



Emballé c'est pesé, prochaine étape, démontage du limiteur de couple... ça ne va pas être de tout repos. Je ne sais pas trop à quoi m'attendre, dans le meilleur des cas il suffira de le nettoyer/dégraisser, et dans le pire des cas il faudra le remplacer... Si j'en arrive la, j'imagine que je peux aussi le bloquer d'une manière ou d'une autre, mais après ça il faudra faire bien gaffe à pas prendre de carton!

La suite au prochain épisode!
 
V

vax

Modérateur

Cela ne te dis pas pourquoi le limiteur de couple déclenche "juste" dans une zone précise sur l'axe Z...
Il doit bien y avoir un truc qui coince un peu plus dans cette zone, non ?
 
C

Christophe C.

Ouvrier
Hello,

En fait c'est pas dans une zone précise, ça le fait partout, mais seulement entre 100 et 200mm/mn...

J'ai aussi constaté autre chose, quand la table est arrêtée en fait le moteur continue à faire de petits "allers-retours" d'à peine quelques degrés sur la vis à bille. Sachant que le pas de la vis à bille est de 6mm, 1° représente 0,016mm de déplacement, et la console, par l'intermédiaire des règles de mesure, affiche un déplacement de 0,001mm à peine. Il y a peut-être un peu de backlash dans la vis à bille qui combiné à du stick & slip sur la glissière conduit à cette compensation permanente? et peut-être qu'à 100mm/mn on est juste à la vitesse ou ça commence à glisser librement, ce qui entraine ces vibration?!
 
V

vax

Modérateur
En fait c'est pas dans une zone précise, ça le fait partout, mais seulement entre 100 et 200mm/mn...
Ah ! Ok, je crois que je me mélange un peu les pinceaux avec le Pb de PL50 !...

Il y a peut-être un peu de backlash dans la vis à bille
Ce serait étonnant sur cet axe, vu le poids de l'équipage du Z la noix est toujours en appuis sur la même face du filet de vis...

quand la table est arrêtée en fait le moteur continue à faire de petits "allers-retours" d'à peine quelques degrés sur la vis à bille.
Une petite vérification de la boucle d'asservissement ?
 
J

joumpy

Compagnon
On dirait bien qu'il y a eu du gras là-dedans, du coup sur un limiteur de couple qui compte sur la friction....
 
C

Christophe C.

Ouvrier
Hello,

On a posé le diagnostique le 29 Octobre 2019... un an et trois mois plus tard, on peut enfin s'en occuper! Pour ceux qui débarquent, cette Maho 800T est au Fablab Artilect à Toulouse. On a déménagé début Mars l'année dernière; quand on a compris l'origine du problème sur cette machine (présenté ici : https://www.usinages.com/threads/maho-mh800-t-remise-en-marche.90824/post-1525890) quelques mois avant, on a décidé de pas se lancer et d'attendre le déménagement. Les petites machines (imprimantes 3D, découpe laser) ont déménagé dans un nouveau local en centre ville, le reste du matériel, dont la Maho, sont allés dans un autre local qu'on nous prête en périphérie.

La dessus on s'est tappé le Covid, confinement... sortis du confinement, on avait pas l'accord du propriétaire pour travailler dans le deuxième local. Deuxième confinement, couvre feu... et finalement, nous y voilà, toutes les planètes sont alignées, on ré-attaque! Bon pour l'instant on est seulement trois à avoir le droit d'y travailler et on a pas trop d'option pour la brancher... mais on peut faire de la mécanique et c'est déjà pas mal!

Assez parlé, au boulot! On va devoir travailler sous la table, et pour le transport on l'a laissée dans une position plutôt basse. La machine n'étant pas branchée, compliqué de la remonter, et plutôt que de travailler en dessous, j'aime autant la défaire. C'est un peu de boulot, pas mal de carters à démonter... mais la petite équipe est pleine d'énergie ce Dimanche matin



Une fois la table dévissée, la chèvre ne permet pas de la lever assez haut pour la passer au dessus du bac à copeaux. Mais le bac à copeau ne peut pas être démonté sans enlever la table. On fait bien gaffe en dévissant le bac avec la table suspendue au dessus...



On va maintenant libérer la vis à bille en démontant la courroie d'entrainement de l'axe vertical. Sur cette machine la courroie est en tension en permanence; c'est le frein moteur (moteur 8 ci-dessous) qui empêche la table et le tablier de descendre. L'image ci-dessous montre une vue coupe par le milieu de la machine. La courroie (9) est sous le bâti.



Première chose, on a mis des cales en bois sous le tablier et un cric bouteille qu'on a mis en tension très modérément. On aurait préféré le centrer, mais avec la trappe de visite au milieu c'est compliqué... et c'est dans cette zone la qu'on va travailler. Au final le guidage est tellement rigide que ça ne fait pas grosse différence...



Ensuite il faut désengager le frein de sécurité qu'on voit en vue de côté (repère 10) sur le dessin ci-dessus.

Ci-dessous le frein en vue de dessus. En temps normal il roule sur la courroie avec le galet 3; un ressort de torsion le maintiens en contact. Si la courroie se détend ou se brise, la détente 4.1 viens appuyer sur une protubérance dans le bâti (qu'on voit en coupe avec ses hachures) ce qui déclenche le burin 2 (monté sur une pile de rondelles belleville) qui viens percuter la poulie 1 et bloque la machine.



On y accède par une petite trappe sur le côté de la machine. Pour le désactiver, on le tourne d'une vingtaine de degrés vers la gauche au moyen d'une clé allen, qu'on bloque avec une vis M6 qui prend la place d'une des vis. Bon bah la clé allen de 6, on va faire en sorte de pas en avoir besoin tout de suite...



On voit bien sur la courroie l'endroit ou appuie le galet; après un an sans bouger, forcement ça laisse une trace! Je serais curieux de savoir comment les copeaux sont allés se coller la dessous... es-ce que les anciens propriétaires faisaient le ménage à la soufflette?! (la soufflette, ça tue les machines!!)



A partir de la on peut détendre la courroie en dévissant le moteur et en le faisant glisser vers l'avant de la machine. La courroie s'enlève par en dessous; on avait posé la machine sur cales en prévision en l'amenant dans ce local.

On lève ensuite un peu la table avec le cric bouteille, en calant au fur et à mesure. Une fois suffisamment haut, on a recoupé un nouveau jeu de cales à la bonne hauteur et on a remplacés ces empilements un peu précaires (un à la fois!). Au passage vous noterez la rouille derrière la table... on va en reparler.



On a ensuite dégagé le ressort spiral et on l'a compressé à fond avant de la ligaturer avec plusieurs tours de fil de fer, histoire qu'il nous pète pas sur les doigts pendant qu'on s'occupe des vis en dessous.

En dessous du ressort spiral on est sensés trouver un boitier en tôle repère 14... bon, bah pas chez nous!

En dessous il y a une bride tenue par les vis 11 (il y en a 6) qui maintiens les roulements dans le bâti et qui inclut un joint spi qui fait étanchéité sur l'entretoise au dessus des roulements. Sous une des vis, il y a un trou (10) qui permet de passer une clé allen de 5mm pour aller défaire les 6 vis (8) qui compriment la frette (repère 7, c'est ça, taille 32.48 : https://www.spieth-maschinenelemente.de/de/produkte/spannsaetze/dskdsl/) qui maintiens le limiteur de couple sur la vis à bille. Y en a qui suivent toujours? on continue!



La notice dit d'enlever un des vis 11... ok, moi je veux bien, mais laquelle? Dans le doute, on a défait la bague... c'était pas la meilleure idée, mais au moins on va pouvoir nettoyer en dessous. On a trouvé le bon trou (celui de droite, devant... regardez bien, il y a une clé allen longue cachée dedans)...



A partir de la c'est que du bonheur, il faut faire tourner la vis à bille en la faisant monter/descendre avec le cric bouteille de façon à aligner chaque vis successivement. La vis a un pas de 6mm, donc faut pas bouger fort... Pour ajouter un peu de piquant, c'est une couronne de 8 vis avec deux position non utilisées.

Après une bonne heure à batailler, la poulie et son limiteur de couple sortent enfin!



Si quelqu'un a des frites, j'ai la mayonnaise... l'huile de glissière à côté c'est du chiqué, la pour nettoyer il faut pas y aller avec le dos de la cuillère. En tout cas je ne suis certainement le premier à le démonter, pour preuve les vis dépareillées : cinq tête basse et une classique, en acier galvanisé alors que toute la visserie de la machine et brunie. A remplacer par six CHC M6x20 en tête basse (DIN6912).



Une petite photo d'en dessous pour se faire peur...



On voit bien les restes de mayonnaise, et on voit aussi que la courroie a satellisé de la mayonnaise sur tout le bâti.

Je parlais dans un post précédent d'une fuite de liquide de coupe, qui s'écoulait sur le bâti avec l'huile perdue (lubrification à l'huile perdue sur cette machine). Vu que le logement des roulements est un peu plus bas que le fond du bâti, ça a du s'écouler par la. Je ne sais pas si la mayonnaise est simplement un reste d'huile perdue, mais j'en ai vraiment pas l'impression, ça ressemble plutôt à de la graisse... par exemple celle des roulements... tant qu'à être la je vais regarder ça de plus près.

Pour la fuite, au vu de la rouille derrière la table c'est par la que ça passait; j'y mettrais un coup de patte à joint au remontage. Ou de sikaflex... mais faut que ça reste démontable, si je colle la table je serais pas bien...

Pour le prochain épisode, autopsie du limiteur de couple... affaire à suivre!
 
F

Florent07

Compagnon
C'est pas une petite fraiseuse que vous avez là, le nettoyage va la faire revivre, par contre elle n'a pas l'air bien usée, les traces de grattage sont vraiment visible c'est beau à voir.
 
C

Christophe C.

Ouvrier
Hello,

On lui avait fait un gros nettoyage il y a quelques années quand on a commencé à s'en servir, mais elle était posée par terre donc on est pas trop allés chercher en dessous. Pour te dire, voilà à quoi ça ressemblait quand on l'a achetée...



Pour les marques de grattage, c'est du bluff, au milieu elles sont parties! Il faut dire qu'elle a un peu plus de 86000h au compteur!

Cette semaine j'ai fait l'autopsie du limiteur de couple. Il est plein de gras comme attendu, mais rien de très grave. Une des goupilles qui assure le maintiens entre le disque du haut et celui du bas est un peu matée, mais c'est du standard, facile à remplacer.



Après une bonne séance de nettoyage on y voit plus clair. Les traces sur la poulie ce n'est pas de la rouille; elle est en bakélite.



Le moyeux (partie de gauche ci-dessus) est en aluminium avec une disque en acier rapporté pour la surface de frottement. Le disque est décollé; on devine des restes de colle au dos. La couleur du disque ne rend pas du tout sur les photos, la face qui était collé est couleur acier classique.



Du côté frottement la face est complètement glacée/brillante, avec des zones noires qui font penser à des marques d'échauffement. Probablement dû à un frottement régulier, ce qui peut expliquer aussi que la colle ait lâché au dos.



Je pense que je vais déglacer la surface au papier de verre grain 240 et coller cette face la sur le moyeu (à la cyanoacrylate?), et laisser l'autre face qui est neuve frotter sur la poulie. En tout cas rien de grave, une fois remonté il restera à le régler (le manuel indique la procédure) et ce sera prêt à retourner sur la machine.

Côté machine, on a commencé par une bonne séance de nettoyage autour de la vis à billes et sous le bâti. Pour y accéder c'est que du bonheur; allongé par terre, un bras sous la machine à frotter la dessous avec une brosse ou un chiffon. C'est pas propre à manger dessus... mais au moins il n'y aura plus de copeaux qui pourraient se décoller et aller se mettre dans la courroie.



On a aussi passé un moment à gratter à l'intérieur du bâti; il y a une cavité derrière la vis à bille qui contenait encore pas mal de copeaux. On a tout sorti. On en voit une partie au sol sur la photo ci-dessus.

Ensuite on est allés voire du côté des roulements de la vis à bille. Ce sont des roulements à billes à contact oblique montés en O (celui du bas dans un sens, les trois du haut dans l'autre, j'avais jamais vu ça mais c'est comme ça sur les plans aussi; probablement pour reprendre la charge verticale très importante). Pour les sortir la machine est équipée d'un super extracteur à main montée sur vis à bille Ø50mm

En tournant la vis, le tablier étant calé, les roulements remontent et sortent de leur logement.



Le roulement du bas s'est désassemblé en sortant; mais rien de grave, ces roulements sont démontables. En tout cas pas de doute, il n'y a pas une goutte de graisse la dedans, elle a été complètement lavée.



L'écrou en bout de vis a quatre vis sans tête pour le verrouiller en place. Il avait déjà pas mal de marques de montage/démontage au burin... On avait pas de bon moyen d'immobiliser la vis donc on a refait la même, avec un tournevis bien maintenu dans l'encoche et en tapant pas comme des sourds. Il est venu sans difficulté et on a pu sortir tous les roulements et les entretoises (qui servent de surface de frottement pour ses joints).



Voilà le trophée du jour; on a gardé tout le monde dans l'ordre.



Je vais nettoyer ça tranquillement cette semaine et regraisser les roulements. Je pense partir sur de la LGMT3 de SKF (arbres verticaux, stabilité dans le temps, résistance à l'humidité); mais si vous avez d'autres suggestions, je suis preneur!

Je vais aussi remplacer les joints au passage.

En tout cas le bilan des courses c'est que c'est du liquide de coupe qui est passé derrière la table et le carter et qui est allé me laver les roulements. Il faudra que je fasse une étanchéité soignée au remontage, mais je veux pas que ça soit indémontable non plus... je pensais partir sur du joint en pâte genre Loctite 510, qu'en pensez-vous?

Christophe
 
C

Christophe C.

Ouvrier
Hello,

Ça progresse tranquillement. Premièrement, j'ai démonté les roulements histoire de les nettoyer à fond.



Ce sont des roulements à contact oblique de précision de Ø65x35 épaisseur 15; ce n'est pas standard, s'il faut les remplacer ça sera surement un peu compliqué et très cher. La référence d'origine viens de chez Fag (L20 DF 035 T); ceux la sont Timken Fafnir (MM35BS72 DH). Il y a un petit triplet en vente à 750$ sur ebay et quelques uns à l'unité entre 190$ et 1800$... ils ne sont pas neufs mais rien de grave non plus; je vais les faire durer un peu!

Après un premier nettoyage à la brosse à dents, passage au nettoyer à ultrasons. C'est super efficace!



Tant qu'à avoir tout sous la main, j'ai redessiné tout l'assemblage en CAO; ça servira peut-être un jour s'il faut refaire des pièces (pas encore mis les joints et la visserie)...



La CAO a permis de dessiner l'outil qui servira à maintenir la poulie dans un étau pour régler le couple de déclenchement du limiteur de couple (repère 1 sur la dernière image de ce post : https://www.usinages.com/threads/maho-mh800-t-remise-en-marche.90824/post-1525890). Une petite tranche de 3mm imprimée vite fait pour tester, ça fit pas mal du tout :



En préparation du remontage, j'ai fabriqué une clé pour serrer l'écrou de la pile de roulements au couple. Trois coups de CAO...



... et une bonne séance scie à ruban + lime, rien de tel pour occuper les longues soirées de couvre feu!



J'aurais bien fait dans une tôle un peu plus épaisse mais que j'avais que ça sous la main. Avec les trois ergots j'ose espérer que ça tiendra les 70N.m...

J'ai repéré pas mal de copeaux au dessus de l'écrou de la vis à bille qui datent d'avant qu'on achète la machine, à l'époque ou elle a tourné sans soufflet de protection... Tant qu'on y est, ça serait dommage de pas nettoyer tout ça. Donc démontage de la vis à bille de l'axe vertical; première chose, on a monté la table à fond, toujours avec le petit cric bouteille. Deux bons madriers pour maintenir le tablier en position et c'est parti.



On défait les six vis... hum, on doit pas être les premiers à la démonter; les vis sont dépareillées... et à peine serrées!



J'ai descendu l'écrou de 5cm pour pouvoir défaire le raccord de lubrification sans me tordre les doigts... on aperçoit les copeaux qui étaient piégés au dessus!



Et la vis sort!



Après encore une bonne séance de nettoyage, on y voit plus clair! on note que le passage de la vis à bille est oblong pour pouvoir la basculer vers l'avant pour la sortir. L'écrou n'est pas du tout centré dans le tablier; il faudra faire attention à bien l'aligner au remontage.



Je suis rentré avec la vis à bille, je vais voire si je démonte l'écrou... les joints ont l'air impeccables malgré la collection de copeaux qui vivaient dessus. Je serais quand même plus rassuré si je la démonte mais c'est toujours un peu pénible à remonter... Après ça on va pouvoir commencer à tout remonter!

Dernier truc, l'axe X faisait un petit bruit de roulement la dernière fois qu'on a utilisé la machine. On a désaccouplé le moteur et imprimé 3D un petit accouplement pour l'entrainer à la visseuse. En écoutant au "stéthoscope" (un petit morceau de tasseau...) on entend rien de spécial ni au niveau des roulements ni au niveau de l'écrou à billes.



Du coup je me demande si le bruit ne viendrait pas des roulements du moteur? l'axe tourne difficilement à la main à vide donc dur de se rendre compte. Je me souviens que @gaston48 avait expliqué quelque-part comment brancher ces moteurs Indramat pour les faire tourner sans utiliser l'armoire de la machine (avec une batterie de voiture?) mais je ne retrouve pas l'info. Si tu passes dans le coin et que tu as un avis sur la question, je suis preneur

Christophe

Edit : l'axe X est équipé d'un frein si j'en crois la doc de câblage, donc c'est finalement étonnant que j'arrive à tourner la poulie d'entrainement à la main...
 
Dernière édition:
G

gaston48

Compagnon
Bonjour Christophe,
Très beau travail tout ça !
Mes servo-moteur sont des Siemens, mais c'est la même gamme de tension.
Je les ai testé avec une batterie auto et aussi avec un générateur TIG DC dont
la tension à vide est plus forte.
j'avais confectionné des câbles avec fiches en laiton fendus pour avoir
un bon contact et éviter de détériorer le connecteur du moteur
S'il y a un frein il faut l'activer bien sur, 24 V dc pour le mien, polarité à vérifier, mais il n'est pas super énergique et utile
surtout pour le Z. PL50 avait réviser celui de son servo Z aussi, un siemens brushless.
Surtout ne pas sortir le rotor du stator aimanté , risque de perte d'aimantation, mais ce n'est qu'un risque
tout dépend de la nature des aimants. Sinon il faut confectionner un tube en acier de substitution qu'on empile
sur le rotor et qui reste en place au moment de la sortie du rotor.
Bonne continuation !

 
C

Christophe C.

Ouvrier
Hello,

Merci pour le compliment, on fait ce qu'on peux avec peu de moyens

Je note tout ça, on va sortir le moteur de la machine et tester tranquillement! En tout cas j'espère que c'est pas un roulement, visiblement pour les changer il faut sortir le rotor et le stator et il faut un extracteur particulier. De ce que je comprends ça tiens avec une frette conique dont il faut remplacer un des éléments à chaque démontage...



On croise les doigts! si ça se trouve ce n'était que la courroie qui était trop tendue...?
 
G

gaston48

Compagnon
Je suis tombé sur ce sujet :


le moins pire serait le roulement coté poulie (le plus chargé) car possible peut être de le
changer en déposant seulement son flasque.
 
C

Christophe C.

Ouvrier
Salut à tous,

Pas trop de nouvelles dernièrement, on s'est un peu perdus en chemin mais on s'est pas tourné les pouces... j'ai écrit qu'on était presque prêts à tout remonter? hahaha...

Pour le moteur de l'axe X, on investiguera quand on aura avancé sur le reste.

Pour commencer, j'ai pas résisté à démonter la vis à billes. Cette fois ci j'ai fait bien gaffe à pas perdre de billes (quand j'avais démonté celle de l'axe X il y a quelques années, j'ai recueilli toutes les billes dans un carton... que j'ai renversé juste après...).



L'écrou était plein de vieille huile gommée et j'y ai trouvé quelques copeaux d'alu, mais rien de trop alarmant.



J'ai passé tout ça au nettoyeur à ultrasons et je vais le remonter. Les joints sont estampillés Maho, ça doit être du sur-mesure... étonnant. Petite surprise, il y a 253 billes (j'ai recompté trois fois!) pour 8 chemins de roulement. Soit je suis pas le premier à y mettre les doigts, soit ils se sont laissés aller chez Maho! Je trouverais bien un moyen de mettre 31.625 billes par chemin

On s'est finalement décidés à attaquer sérieusement la peinture des carters, tant que tout est démonté, c'est l'occasion!

Première étape, tout passe au karcher.



Et y en a encore...



... et encore... le logo MAHO MH800T est simplement clipsé, c'est assez facile de le retirer en glissant délicatement une lame de cutter derrière les lettres.



Le karcher a déjà décollé un peu de peinture et fait apparaître des spots de rouille qu'on ne devinait pas. Ce sera pas du luxe de tout repeindre!

Tout le petit hardware des carters (et il y en a, surtout sur les portes!) est démonté et classé.



Ensuite c'est passage au bac à ultrason, un petit coup de scotch brite sur les pièces un peu rouillés et stockage en attente du remontage!



Ensuite, préparation des surfaces... c'est long, on y a déjà passé deux jours...



On attaque au grattoir pour tout ce qui tiens pas, brosse métallique sur perceuse dans les recoins et papier de verre grain 80 à la ponceuse pour les surfaces planes. On ne met pas tout à nu, on s'assure juste d'enlever tout ce qui ne tiens pas et de bien "smoother" les bords de l'ancienne peinture. Et de faire partir la rouille.

Pour la peinture, on va avoir accès à une cabine dans un local chauffé donc ça sera au pistolet... avec la surface à peindre, on aura de quoi apprendre! Le bâti n'a pas trop besoin de peinture à part le pied, je pense qu'on fera ça au rouleau laqueur.

@gaston48 m'avait conseillé de la URKI-POX, peinture sur base epoxy. J'ai aussi vu pas mal de références à l'URKI-NATO en 2K.

Je suis assez tenté par l'URKI-POX, auquel cas ça serait :

C'est dur d'estimer la surface à peindre avec ce genre de pièces, mais je serais pas étonné d'avoir entre 20 et 30m². Je vais surement y laisser 200€ de peinture... Mais si ça tiens 40ans, ça me conviens!

Reste à déterminer la quantité nécessaire et à trouver le bon revendeur pour tout ça...

@gaston48 tu n'aurais pas la teinte RAL pour les pièces plus foncées comme le bac à copeaux en photo ci-dessus?
 
G

gaston48

Compagnon
Bonsoir Christophe,
Le RAL du vert foncé, désolé, je n'en ai aucune idée, j'ai tenté de faire parler google avec "ral Maho dunkelgrün"
mais à part 6011, rien ne sort.
Je prends ma Besa chez gopeinture.com
et concernant ma petite cuisine, je fait maintenant un mélange compatible application brosse/rouleau et pistolet
avec un mélange en poids 50 / 50 de laque urki-pox + besa-pox
la besa-pox pour sol est légèrement satinée et contient beaucoup plus de charge pigment+minéral que la laque,
elle est plus dense que la laque aussi , donc exige moins de durcisseur. le Kit 1 Kg besa-pox est livré avec sa
dose de E-316.
la densité résultante du mélange de 1 Kg de laque + 1 Kg de besa-pox est de 1.3
toujours en poids la quantité de durcisseur idéale de ce mélange est de 3.58 / 1
Appliqué au rouleau laqueur ou à la brosse, je compte un film d'épaisseur 0.1 mm
donc, à la louche, tu calcules la somme de toute tes surfaces ... que multiplie 0.1 mm
tu as la volume ... que multiplie 1.3, tu as la poids de résine avec son durcisseur
poids x 1 / 4.58 = poids durcisseur
poids x 3.58 / 4.58 = poids résine
le gros avantage du rouleau ou du pinceau "tapoté " c'est que tu simules très bien le grainage
de la peinture d'origine et que tout ce que tu prépares se retrouve sur tes pièces.
je dilue un peu quand même avec l'équivalent d'un diluant lent : un mélange de xylène et de
diluant universel de nettoyage.
 
Dernière édition:
G

gaston48

Compagnon
quelle cuisine !
Il n'est pas évident d'appliquer des laques 2K, initialement prévu pour une pulvérisation, avec un rouleau
ou un brosse. il existe même des aditifs spécifiques chez certaines marques.
Les fournisseurs ne sont pas toujours capable de confirmer l'aptitude.
Sans cette aptitude, tu as des bulles en surface qui ne résorbent pas.
 
R

rabotnuc

Compagnon
je comprends bien ta motivation. Mais c'est quand même plus facile au pistolet, quand on peut bien sûr (dehors, à la belle saison, avec un pistolet gravitaire par exemple) et avec les mélanges d'origine.
 
G

gaston48

Compagnon
Mais c'est quand même plus facile au pistolet
Je pratique les 2 , les peintures structurées / aspect grainées sont très pratiques par l'aspect " cache misère "
épaisseur, respect de la texture d'origine de la machine, tenue au frottement, possibilité de retouche locale
Au pistolet il faut additiver ta peinture aussi avec un agent texturant, donc cuisine, tu as beaucoup de perte, travail fastidieux de
masquage.
Le seul soucis qui m'embête un peu , c'est la perte de poils du rouleau au bout d'un certain temps
suite sans doute à une dilution de la colle par les solvants de la peinture. Quand tu appliques, tu passes et
repasse la rouleau pour évaporer le solvant jusqu'au moment ou le rouleau adhère assez fortement et que
tu textures définitivement la surface, à ce moment là il peut rester une touffe de poil (qu'on enlève avec une pince brucelle )

ici, rouleau patte de lapin et brosse en tapotant (la contre pointe)





 
Dernière édition:
C

Christophe C.

Ouvrier
Hello,

Très très chouette ce petit effet... il est magnifique ton tour, si j'en avais un comme ça j'oserais pas m'en servir

Pour nous le but est surtout de faire durer la machine et de "faire propre", avec la surface qu'on a je me vois pas me lancer dans un travail d'artiste comme ça. Mais j'ai un étau et un petit tout qui attendent d'être peints, pour ceux la j'y réfléchirait sérieusement!

En tout cas merci de tes conseils gaston, c'est toujours très à propos!
 
G

gaston48

Compagnon
"faire propre", avec la surface qu'on a je me vois pas me lancer dans un travail d'artiste
Tu confirmes bien que la peinture d'origine de ta Maho est structurée/grainée ?
Sinon le rouleau est très productif ! pas besoin de cabine (l'epoxy est allergène) tu étales les pièces , peints
une face... ensuite peinture et rouleau au congélateur ... le lendemain la deuxième face. etc etc
pas de gaspillage de peinture, une seule couche suffit .

Mais tu fais comme tu veux, bonne continuation, ce sera très bien
 
C

Christophe C.

Ouvrier
Hello,

J'ai pas donné de nouvelles depuis un moment mais on a pas chômé!

Pour commencer j'ai fait ma commande chez GoPeinture. Je suis finalement parti sur 3L d'Urki-Pox en RAL6011 (Vert Resada/vert machine) et 1L en RAL6036 pour les parties plus foncées (Vert opal nacré) après avoir un peu hésité avec un 6004 (Vert bleu). Pour l'apprêt c'est finalement du F-714 toujours de chez Besa (Primaire Phosphatochromatant 1K). Ça fait un peu mal au porte monnaie mais la commande a été traitée très rapidement et tout est arrivé très bien emballé.

Deuxième point, on avait toujours pas de compresseur sérieux. J'ai récupéré au boulot un compresseur 100L Michelin qui ne voulait plus monter en pression et qui a été remplacé.



Après une inspection rapide la panne est simple : le joint de culasse est mort!



Un scann des anciens joints, trois coups de CAO...



Une petite commande joint papier sur ebay (Aramide AFM en 0.75mm)...


Et pour finir trois coups de découpe laser au Fablab et ça repart comme en 40!

En cherchant un peu je me suis rendu compte que ces compresseurs sont en fait fabriqués par Fiacre (le cylindre est un AB360) et rebadgés Michelin. On trouve les joints sur internet mais ça reviens nettement plus cher ça aurait pris plus de temps!


La préparation des surfaces nous a encore pas mal occupés; faut dire qu'il y avait de la rouille et un paquet de pièces à préparer! Une petite photo du chantier avec l'équipe d'acharnés du Dimanche...



Certaines pièces nécessitaient un peu plus d'attention. Dans les angles du bac on a retrouvé des restes de mastic polyester; du coup on a repris l'idée et on a fait de beaux congés dans tous les angles; ça limitera l'accumulation des copeaux!



Un des grands carters en plastique avait l'angle cassé et mal réparé. J'ai donc rouvert la blessure et nettoyé toute la vieille colle et les restes de gras avec une petite fraise à la Dremel.



Ensuite, recollage à la résine époxy chargée microballon, le tout maintenu en place avec du scotch le temps que ça polymérise.



Côté intérieur, une petite chute de carbone qui trainait par la pour renforcer. J'en ai profité pour mettre deux bandes fibre de verre dans l'angle au dessus (avec un petit congé de microballon) et j'ai aussi renforcé un autre carter qui avait une fissure de la même façon.



Pour finir je n'ai pas cherché à faire l'angle "pointu" à l'extérieur, j'ai cassé proprement la pointe en format un joli triangle; ça sera plus solide comme ça. J'ai fini de combler les petits défauts au mastic polyester.

Pour ce qui est du pistolet, j'ai commencé avec un petit pistolet de brico; ça allait pas mal mais c'est pas très rapide et pas super confort. Complètement par hasard, j'ai trouvé dans une vente un pistolet à peinture complètement englué dans de la peinture bi-composant, il y en avait partout à l'intérieur et à l'extérieur... l'enfer. J'y ai passé le plus clair de mes soirées pendant une semaine et j'ai réussi à le ravoir.



Dissolvant, petits goupillons, cordes à piano, scotch brite, scotch brite sur une tige, nettoyeur ultrasons... tout l'intérieur était collé, c'était un sacré chantier. C'est un Anest Iwata W400, la rolls des pistolets, ça coûte plus de 300€ neuf...

... je l'ai payé 400€... mais il venu avec un beau lot de fraises, un joli support magnétique Noga et surtout...



... un 4ème axe Kitagawa RS016RA0 et son boitier de contrôle, plus une caisse remplie de mors doux! ça sera du meilleur effet sur la Maho, mais il va falloir lui refaire la peinture

Pour la cabine de peinture, finalement on a décidé de peindre sur place plutôt que d'aller dans la cabine qu'on avait proposé de nous prêter; ça limite la manutention et vu le temps qu'on a passé à peindre, ça n'aurait en fait pas trop fonctionné... Du coup on a improvisé une cabine de 25m² avec des bâches; ça manque un peu d'aspiration mais sinon c'est très bien!



On suspend les pièces avec des crochets fabriqués dans du gros fil de fer de 2.3mm acheté en brico, ça fait très bien le job.

... la suite ce soir
 
Dernière édition:
C

Christophe C.

Ouvrier
Avant de peindre, les pièces sont dégraissées très soigneusement avec un chiffon et de l'acétone. Tant qu'il y a des traces de crasse sur le chiffon, on continue à frotter... Ensuite, peinture! Déjà l’apprêt monocomposant que je dilue à 60%. C'est un plaisir à appliquer, ça sèche très vite (non collant en 20mn, recouvrable mouillé sur mouillé!). Je n'avais jamais peint au pistolet, j'appréhendais un peu les recoins des certains carters; cet apprêt est parfait pour apprendre!

Je commence par balayer tous les angles, intérieurs et extérieurs, avec le jet perpendiculaire à l'angle et pas mal réduit en largeur. Je traite aussi comme ça les champs de la pièce. J'aligne quatre ou cinq pièces sur le fil et je fait tous les angles avant d'attaquer "le surfaçage". De cette manière les angles sont déjà un peu secs quand je reviens sur les pièces et ça limité les risques de coulures. Ensuite je "remplis" en faisant les surfaces avec un jet plus large. Globalement j'y vais molo sur le débit, le trouve ça plus facile comme ça (en contrepartie il faut faire plus de passes pour avoir un rendu uniforme).

Ensuite les pièces sont suspendues le temps du séchage... merci l'escalier!



Et on enchaine...



Le bac était de loin la pièce la plus compliquée, c'est difficile de peindre tous les recoins à l'intérieur sans toucher ailleurs. Il faut bien réfléchir à l'ordre des opérations! on a peint un côté avant de le retourner et de peindre l'autre. Déjà, ça métamorphose la machine!



Et c'est le tour du vert foncé... n'ayant pas la référence RAL pour celui là, j'ai hésité entre un RAL6004 et un RAL6036. J'ai opté au dernier moment pour un RAL6036, "Vert Opal Nacré". Bah Nacré, c'était pas juste pour faire rêver



Bon, j'aurais pu faire marche arrière après avoir peint une demi pièce. Ou juste après avoir ouvert le pot. J'aurais même pu poser la question ici ou au vendeur, c'était probablement assez évident pour ceux qui savent

J'ai appellé GoPeinture (et j'ai été très bien acceuilli) qui m'ont confirmé que le RAL ce n'est pas juste la teinte, c'est aussi ce genre d'effets... ils m'ont recommandé de les appeller avant de commander la prochaine fois, je n'y manquerais et je vous invite à le faire si vous avez des projets de peinture

C'est donc une très jolie peinture métallisée avec des reflets d'opale. Ça serait surement du meilleur effet sur une voiture, sur une fraiseuse ça donne un style... unique? :D En tout cas c'est TRES difficile à appliquer, c'est plus visqueux, ce n'est pas très couvrant, il faut ouvrir le débit et en mettre pas mal et quand on est pas super aguerri comme moi ça finit un peu en coulures par endroits. On n'y voit que du feu sur la photo ci-dessus, morceau choisi avec soin. Bon j'ai pas fait un carnage non plus mais c'est pas aussi parfait que le reste, et je suis pas certain d'en avoir suffisamment pour le dessous du bac, ça me ferait mal de devoir en reprendre un pot.



C'est quand même assez chouette d'avoir un bac à copeaux qui brille... je me demande si j'aurais besoin de lunettes de soleil pour usiner

Après cet interlude artistique, j'ai attaqué le vert clair et la ça va nettement mieux! Presque aussi facile à appliquer que l'apprêt, un beau tendu, que du bonheur. Et la teinte matche très bien avec l'ancienne.



Qu'es-ce que ça va rendre à côté du bac à copeaux Barbie en forêt? il va falloir attendre un peu pour le voire! Blague à part, je ne suis pas horrifié, ça fera quand même propre et ça fera un bon sujet de conversation...

On a fini de mettre tous les carters en apprêt et une petite moitié des pièces sont peintes, encore 2-3jours de travail et on aura fini.

Il reste deux pièces qui ne sont pas apprêtées : la table, qu'on a fini de poncer ce week-end... (enfin surtout Lucas et Paul!)



On a découvert au passage le logo de la fonderie? ça parle à quelqu'un?



Et le dernier step, en cours de préparation, c'est de repasser un coup sur le bas du bâti. On était partis pour faire ça au rouleau... mais finalement je suis fan du pistolet, on va y mettre un coup de pétard!

Ah et j'oubliais, en parallèle je nettoie petit à petit tout l'accastillage des carters au bac à ultrasons...



Ça va être de toute beauté!




Pour conclure sur une note moins positive, on va devoir quitter d'ici fin Juin le local ou se trouve la fraiseuse et on a pas encore de plan B valable (pour ceux qui suivent, un local prêté par la Mairie de Blagnac depuis qu'on a déménagé de notre local en centre ville de Toulouse en Mars 2020). Du coup c'est un peu la panique, j'ai plusieurs options pour la stocker à ~1h de Toulouse mais nulle part pour la brancher et enfin la remettre au boulot. Si vous avez des suggestions de lieux qui pourraient l’accueillir du côté de Toulouse et sa périphérie, je suis toute ouïe!

A bientôt pour la suite!
 

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