Bonsoir à tous,
Pour répondre à Yvon, mon parcours de formation est un peu...tortueux
Pour résumer:
J'ai un BT ameublement, option ébénisterie obtenu (De justesse, j'avais déjà la tête ailleurs
) en 1983.
Comme c'était donc l'armurerie qui me travaillait et renseignements pris auprès de mon prof principal en matière de section dispo, je n'ai pas eu d'autre choix que de m'orienter vers l'AFPA, en ajustage (9 mois de formation), pour acquérir les connaissances nécessaires pour postuler à l'école d'armurerie de St-Etienne. j'ai essuyé un premier refus, ce qui m'a permis de faire des modules complémentaires en ajustage, toujours à l'AFPA (10 semaines), de toucher un peu au numérique de l'époque (Opérateur, régleur en fraisage sur Num 750, 5 semaines en 1985), de travailler 6 mois dans le privé, en tant que tourneur-fraiseur début 86, avant d'être finalement accepté pour une année de CAP armurerie à St-T en sept. de cette même année. Sortie diplômé en 87 et embauché immédiatement à Romorantin chez un armurier réputé ou je suis resté comme ouvrier jusqu'en 2010. Puis installation à mon compte en mars 2011.
De fait, les seules connaissances
avec formateurs ( Et je doit dire que ceux que j'ai eu à l'AFPA de Montluçon, puis de Limoges étaient plutôt bons, voir excellents
) que j'ai acquises en usinage sur machines-outils l'ont été à l'AFPA, après, je me suis débrouillé tout seul...D'où des techniques d'usinage pas toujours rationnelles
Pour compléter honnêtement le parcours, Je suis aussi MOF monteur en bois (c'est le terme à utiliser plutôt que "crossier") depuis 97.
Coté machines à l'atelier: Pas de numérique et visu sur la seule Thiel.
Pour la finition: La coiffe à été bronzé noire et le corps est resté couleur alu (Oui, oui, l'appareil est fini depuis un bon mois, mais je n'ai pas trop de temps pour poster...
)
Et je vais d'ailleurs compléter ce post avec la mise en forme extérieur de l'appareil.
Je commence par le raccord entre la coiffe et le haut du corps. C'est usiné sur le tour (Toujours les mêmes opérations de bridage, centrage, etc...) L'ébauche se fait avec un outil HSS affuté en 1/2 rond en jouant alternativement en X et Y en manuel. La finition est faite en rotation, à la lime bâtarde, puis mi-fine, pour finir à la toile. Le contrôle se fait au gabarit ( je vous en ferai une photo). Je ne m'étendrai pas sur les risques que comporte une telle technique, d'autant plus avec une pièce assez massive...A réserver aux expérimentés et avec la plus grande concentration. Bien sûr, je ne tourne pas à 1000tr/mn...
Je me repositionne ensuite sur le diviseur et profite de l'inclinaison pour faire des plats successifs avec une fraise HSS bien affutée. Sur cette photos, mon 2ème gabarit est cette fois présent. il prend appui sur la face inférieur du corps.
je profite de la position de l'ensemble pour raccorder les pans à la râpe, puis à la bâtarde.
Nouveau bridage sur le tour pour usiner les collets de broche avant et arrière, encore cette fois avec un outil 1/2 rond. Si l'on a une surface d'appuis de bridage contre le plateau assez importante pour l'usinage du 1er collet, vous vous doutez que lors du retournement de la pièce, ce ne sera plus le cas
. Douceur et légèreté de passe sont donc de mise...avec un outil bien affuté et bien réglé en hauteur.
Les délicates opération de tournage sont terminées...
...reste à raccorder toutes ces arrêtes...
...d'ou retour sur la Thiel. En étau, avec l'angle du collet comme référence, je continue la cure d'amaigrissement.
Et retour du circulaire pour la suite. Notez un premier raccord terminé en mode manuel dans la zone cerclée.
J'en reste là de l'ébauche machine pour passer en mode "Armurier" à l'ancienne.
Une bonne séance de burinage plus tard, ça commence à s'arrondir et à s'harmoniser. La mise au propre des 4 congés c'est faite au gratoir, au rifloir, à la lime demi-ronde et c'est terminée à la toile.
Petit retour sur le 120VM non prévu: En fait, j'ai eu la surprise de constater une déformation du corps du à la libération des tensions présentes dans la masse de métal lors des opérations d'usinage externe. Le constat c'est fait lors du démontage de la coiffe et surtout de la cage porte-cône: Elle n'est sortie qu'à grands coups de maillet, l'alu s'étant resserré
. Ce n'est que quelques centièmes à reprendre pour que la cage se remonte à frottement doux mais il faut se recentrer au mieux avec des surfaces de référence faussées . Cerclé de rouge, une des 2 zones opposées ou la déformation se voit après réprise de l'alésage.
Petit test avec remontage de la cage et de la coiffe, pour voir comment ça tourne...C'est OK. (Notez les usinages d'allègement internes sur la coiffe)
Et première présentation de l'ensemble, avec ses formes définitives, sur la broche. (1,866Kg, c'est le poids de la partie alu seule, avec sont usinage quasi définitif. Le bloc brut faisait 6,2Kg à réception
.)
Sans plus pour ce soir,
Cordialement,
Phil.