D'accord avec Dodore. Il y a largement 20 ans que je n'en ai plus vus, mais il me semble que les forets 3/4 n'ont qu'une seule arète de coupe. D'ailleurs comment pourrait il en être autrement puisque la seconde arrête présumée serait orientée dans le mauvais sens ?
Et ils ne peuvent couper que dans un sens de rotation parce qu'ils sont dépouillés frontalement. Je viens de le verifier sur des photos trouvées sur Internet.
Pour moi, les mèches a canons etaient des outils fabriqués sur place dans un atelier pour résoudre un problème particulier alors que les forêts 3/4 seraient obligatoirement des outils achetés prêts l'emploi. Par exemple, ici :
Forets 3/4 à 1 Lèvre de Ø 0,7 - 50 mm TBT vous propose des forets 3/4 en différentes exécutions. Version tête brasée ou en carbure monobloc, ou la récente
www.tbt.fr
Perçage profond
www.outimat.com
Mais je viens de trouver ça qui contredit ce que je pensais :
D'abord, ça se trouverait tout fait dans le commerce et ensuite, ça existerait aussi en carbure.
Je n'ai jamais vu fabriquer de canon. Les meches à canon que j'ai vues employées par des collegues, c'était parfois pour détartrer des conduits de refroidissement de moules ou pour realiser une cote reparation dans un alesage malmené. Bien pratique aussi pour des alesages borgnes " à la cote jusqu'au fond" (sans chanfrein au fond. ) Je m'en suis moi-meme servi pour ça et pour de la reparation d'urgence. Un coup de rectifieuse sur un poinçon d'outil de presse permet de fabriquer un "alesoir de depannage" en côte majorée pour un trou court. Typiquement, un trou de goupille de centrage massacré peut être rénové puis equipé d'une goupille maison, plus grosse que celle d'origine, en stubs trempé " Vite fait " au chalumeau. Ça permet de remettre en service un moule ou un outil en une nuit et de ne pas bloquer la production longtemps. C'est pour ça que pour moi, il s'agit d'un "bricolage" mais réalisé par un outilleur experimenté. Ça n'est absolument pas péjoratif.
Au contraire, le foret 3/4, je l'imagine comme un outil etudié par un bureau d'etudes et produit avec des moyens industriels qui dépassent les compétences d'un petit atelier d'outillage avec dix mécaniciens. Il faut pouvoir fritter en realisant les trous d'arrosage sous haute-pression. Pour ça, il faut une presse chauffante puissante et un savoir-faire qui n'est pas celui d'un outilleur P3.