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FB29
Rédacteur
Ce post fait suite à la vente d'un micromètre Carl Zeiss il y a un an à peu près par @jeandupont que je remercie encore !
A l'époque un défi avait été lancé "FB29 aime ce genre d’horlogerie alors je lui souhaite la réussite du casse-tête"
J'avais relevé le défi "Pour la remise en état je ne promet rien, mais je vais au moins essayer"
Il s'agit de ce que l'on appelle un passamètre qui sert en production à déterminer rapidement si un objet est dans les tolérances définies ou pas. Donc "Passe" ou "Ne passe pas" d’où le nom de passamètre.
L’instrument se présente comme un micromètre habituel, avec deux touches de mesure et un tambour de réglage gradué.
Cependant, il est visuellement d’aspect beaucoup plus massif, ce qui se ressent immédiatement par des dimensions, imposantes et un poids inhabituel à la prise en main. La balance indique effectivement un poids de 480 g, soit deux à trois fois plus élevé que les 190 g d’un micromètre usuel.
On remarque, sur la partie gauche, un cadran qui correspond à un comparateur micrométrique intégré. Ce comparateur utilise comme palpeur la touche de gauche qui est ici montée sur ressort. L’aiguille du comparateur se déplace sur un cadran gradué de deux en deux microns, soit 0,002 mm par division. L’excursion totale est comprise entre -0,02 mm et + 0,02 mm. Le comparateur est 5 fois plus sensible que le tambour de réglage classiquement gradué en centièmes, soit 0,01 mm par division.
Le comparateur comporte deux index min – max réglables en n’importe quelle position en fonction de l’intervalle de tolérance désiré.
Le tambour de réglage est monobloc. Il n’y a pas de molette à friction puisque le mouvement est final est amorti par la touche à ressort. Il y a par contre une molette de blocage de bonnes dimensions et particulièrement efficace pour bloquer tout mouvement de la touche micrométrique.
Sous le tambour on trouve un bouton poussoir qui permet de relâcher la touche à ressort.
Le démontage commence par le retrait du tambour de réglage et de la touche micrométrique simplement par un dévissage intégral au-delà de la limite de mesure. Le retrait du tambour permet d’extraire la molette de blocage par une extraction verticale.
L’ouverture de l’instrument se fait tout simplement en retirant les trois vis en face avant. On découvre alors l’intérieur de l’instrument.
Le comparateur comprend un bras articulé qui est actionné par la touche à ressort par appui sur une bille de contact. L’autre extrémité se termine par un secteur denté qui engrène sur un pignon solidaire de l’aiguille entrainant sa rotation.
Le bras articulé présente une longueur de 3,5 mm environ entre la bille de contact et l’articulation et une longueur de 48 mm environ entre l’articulation et le secteur denté, pour un rapport multiplicateur de 14 environ.
L’aiguille, d’une longueur de 35 mm est mue par un pignon de 1,5 mm de diamètre environ pour un rapport multiplicateur de 45 environ.
La multiplication totale par 650 transforme un mouvement de la touche à ressort de 2 microns en un déplacement de l’aiguille sur le cadran d’une graduation, soit 1,3 mm.
L’aiguille est ramenée en position de repos par un ressort à spirale.
La molette de blocage du tambour est constituée de trois pièces. La molette externe, le collier de blocage, et un rouleau cylindrique en acier trempé. Le collier de blocage est fendu de façon à ce que, par élasticité, il puisse se serrer sur la touche micrométrique. Il comporte un évidement en pente dans lequel vient se loger le rouleau. Enfin une bille vient se loger dans une rainure du corps pour l’immobiliser en rotation.
Lorsque l’on tourne la molette dans le sens du blocage, le rouleau est entraîné par les frottements résiduels et roule sur la pente avec pour effet de serrer le collier sur la touche micrométrique. Compte tenu des dimensions imposantes de la bague moletée, le serrage est très efficace. A l’inverse, la rotation de la molette dans l’autre sens entraîne le desserrage du collier.
Sur l'exemple plus bas les deux index sont réglés à -0,010 et +0,010 mais on peut très bien les régler à des valeurs quelconques en positif comme en négatif. Par exemple pour un arbre de diamètre 35 h6 on règlera les index à 0 et -0,012 et pour un arbre de 35 k6 on règlera les index à +0,002 et +0,018 après avoir amené l’aiguille au zéro avec une cale de valeur 35,000.
L’utilisation est alors très simple et très rapide. On insère la pièce à vérifier entre les touches en appuyant sur le bouton d’ouverture que l’on relâche ensuite pour effectuer la vérification. Si l’aiguille se positionne entre les index la pièce est conforme. Si l’aiguille se positionne en dehors des index la pièce est non conforme.
Il s’agit d’un test tout ou rien et non pas une mesure. D’ailleurs l’aiguille du comparateur est pourvue d’un disque rouge qu’il suffit de voir positionnée entre les deux index pour déclarer la pièce conforme. Il s’agit donc d’une opération très rapide pour un opérateur expérimenté
Le reportage complet dans:
A l'époque un défi avait été lancé "FB29 aime ce genre d’horlogerie alors je lui souhaite la réussite du casse-tête"
J'avais relevé le défi "Pour la remise en état je ne promet rien, mais je vais au moins essayer"
Il s'agit de ce que l'on appelle un passamètre qui sert en production à déterminer rapidement si un objet est dans les tolérances définies ou pas. Donc "Passe" ou "Ne passe pas" d’où le nom de passamètre.
L’instrument se présente comme un micromètre habituel, avec deux touches de mesure et un tambour de réglage gradué.
Cependant, il est visuellement d’aspect beaucoup plus massif, ce qui se ressent immédiatement par des dimensions, imposantes et un poids inhabituel à la prise en main. La balance indique effectivement un poids de 480 g, soit deux à trois fois plus élevé que les 190 g d’un micromètre usuel.
On remarque, sur la partie gauche, un cadran qui correspond à un comparateur micrométrique intégré. Ce comparateur utilise comme palpeur la touche de gauche qui est ici montée sur ressort. L’aiguille du comparateur se déplace sur un cadran gradué de deux en deux microns, soit 0,002 mm par division. L’excursion totale est comprise entre -0,02 mm et + 0,02 mm. Le comparateur est 5 fois plus sensible que le tambour de réglage classiquement gradué en centièmes, soit 0,01 mm par division.
Le comparateur comporte deux index min – max réglables en n’importe quelle position en fonction de l’intervalle de tolérance désiré.
Le tambour de réglage est monobloc. Il n’y a pas de molette à friction puisque le mouvement est final est amorti par la touche à ressort. Il y a par contre une molette de blocage de bonnes dimensions et particulièrement efficace pour bloquer tout mouvement de la touche micrométrique.
Sous le tambour on trouve un bouton poussoir qui permet de relâcher la touche à ressort.
Le démontage commence par le retrait du tambour de réglage et de la touche micrométrique simplement par un dévissage intégral au-delà de la limite de mesure. Le retrait du tambour permet d’extraire la molette de blocage par une extraction verticale.
L’ouverture de l’instrument se fait tout simplement en retirant les trois vis en face avant. On découvre alors l’intérieur de l’instrument.
Le comparateur comprend un bras articulé qui est actionné par la touche à ressort par appui sur une bille de contact. L’autre extrémité se termine par un secteur denté qui engrène sur un pignon solidaire de l’aiguille entrainant sa rotation.
Le bras articulé présente une longueur de 3,5 mm environ entre la bille de contact et l’articulation et une longueur de 48 mm environ entre l’articulation et le secteur denté, pour un rapport multiplicateur de 14 environ.
L’aiguille, d’une longueur de 35 mm est mue par un pignon de 1,5 mm de diamètre environ pour un rapport multiplicateur de 45 environ.
La multiplication totale par 650 transforme un mouvement de la touche à ressort de 2 microns en un déplacement de l’aiguille sur le cadran d’une graduation, soit 1,3 mm.
L’aiguille est ramenée en position de repos par un ressort à spirale.
La molette de blocage du tambour est constituée de trois pièces. La molette externe, le collier de blocage, et un rouleau cylindrique en acier trempé. Le collier de blocage est fendu de façon à ce que, par élasticité, il puisse se serrer sur la touche micrométrique. Il comporte un évidement en pente dans lequel vient se loger le rouleau. Enfin une bille vient se loger dans une rainure du corps pour l’immobiliser en rotation.
Lorsque l’on tourne la molette dans le sens du blocage, le rouleau est entraîné par les frottements résiduels et roule sur la pente avec pour effet de serrer le collier sur la touche micrométrique. Compte tenu des dimensions imposantes de la bague moletée, le serrage est très efficace. A l’inverse, la rotation de la molette dans l’autre sens entraîne le desserrage du collier.
Sur l'exemple plus bas les deux index sont réglés à -0,010 et +0,010 mais on peut très bien les régler à des valeurs quelconques en positif comme en négatif. Par exemple pour un arbre de diamètre 35 h6 on règlera les index à 0 et -0,012 et pour un arbre de 35 k6 on règlera les index à +0,002 et +0,018 après avoir amené l’aiguille au zéro avec une cale de valeur 35,000.
L’utilisation est alors très simple et très rapide. On insère la pièce à vérifier entre les touches en appuyant sur le bouton d’ouverture que l’on relâche ensuite pour effectuer la vérification. Si l’aiguille se positionne entre les index la pièce est conforme. Si l’aiguille se positionne en dehors des index la pièce est non conforme.
Il s’agit d’un test tout ou rien et non pas une mesure. D’ailleurs l’aiguille du comparateur est pourvue d’un disque rouge qu’il suffit de voir positionnée entre les deux index pour déclarer la pièce conforme. Il s’agit donc d’une opération très rapide pour un opérateur expérimenté
Le reportage complet dans:
ZEISS CARL - Passamètre 25-35 mm : Manuel
Remise en état d'un passamètre Carl Zeiss 25-50 mm.
www.usinages.com
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