certes il y a des formules avec dérivées, intégrales, mais c'est probablement celui qui en a le moins et en un mot le meilleur qualité/difficulté
39€ sur le site de Dunod.
Par contre, pour lecteurs "BAC +4/+5" disent-ils ^^
Bon, pour être claire, j'ai fait des essaies.
Sans prétendre au bureau des poids et mesures bien-sûr ! (il faut tout préciser pour les rageux

)
Attention, rapport long :
Avec un support de mesure en fonte de 70*70 gratté plan puis rodé (moyennement, pas finement), et un marbre fonte poli plan au µ.
L'hydrodynamisme est incontestable et constante.
Chargé d'une masse de 2kg, même 24h passés, il n'y a aucun soucis de collage. Ou s'il y a une légère «accroche», la pièce se relève extrêmement facilement (peu de force nécessaire) et rapidement (quelques dizièmes peut-être?)
Donc j'augmente la masse à 15kg :
On sent que l'hydrodynamisme est encore présente, mais la résistance au déplacement augmente.
24H passés sans bouger, la pièce colle plus au marbre, mais se « relève » toujours assez-facilement au mouvement. (avec plus de difficulté qu'avant).
Conclusion : la surface rodée, donc parfaitement lisse et plane, glisse sur un film d'huile au moindre mouvement malgré l'augmentation de la charge.
Ensuite,
même surface mais ajout de « frosting » (écaillage, en forme d'écailles, de « C »).
(Le « flacking » ce sont les touches carrées en tiré – à la Suisse. Même si cela peut être utilisé pour générer des surfaces, les bookins Englais disent clairement que c'est avant tout pour la déco …)
Je note que j'ai poursuivit cet « essaie » avec ajout de frosting pour (comme on le dit) tenter de supprimer l'effet de collage (même léger).
Premier résultat :
1- L'hydrodynamise ne se fait pas à faible vitesse (on sent que cela accroche plus que quand la surface était simplement rodée).
2- L'hydrodynamisme se fait légèrement pour de plus grande vitesse (légèrement, donc moins que sur surface simplement rodée).
3- Réduction du Collage après moment statique : OUI, mais légèrement.
Conclusion :
Je suppose qu'on change de mode de lubrification, comme dit le papier sur la dynamique dans un palier lisse, l'agrandissement de volume entraine une rupture de la courbe de pression. (donc une perte de l'auto-génération de la capacité hydrodynamique). MAIS, pour de faibles vitesses, ces rainures peuvent se justifier car elles permettent au film partiel de se reformer […] et maintenir au moins le régime ONCTUEUX. Donc à priori, je constate/confirme cela.
Maintenant vient la partie qui fâche :
J'ai refait ces comparaison sur un deuxième support de mesure au µ en changeant cette fois l'orientation des « saignées » de frosting. (surface de glisse en 2 points, environ le quart de la surface du support précédent)
Résultat :
- Gratté-rodé fin (sans frosting), cela plane sans soucis. Même en m'appuyant fortement, je n'arrive pas à supprimer l'effet de sensation de "lévitation" ...
- Avec marques de « Frosting » (il faudrait que l'on trouve un terme Français!), je m'appuie, ça touche. Régime octueux peut-être, mais vraiment : je sens (et j'entends) le frottement. Donc cela m'étonne !
Je nettoie la surface et là, chose très intéressante : malgré un pierrage, malgré un « rodage » important sur granit sec, puis un « rodage » sur fonte sèche, le pour-tour des marques de frosting est brillant ! C'est assez impressionnant car 100% des marques montrent ce pourtour brillant, très précis. Minuscule, mais claire et net.
(Je n'ai pas réussit à les prendre correctement en photo)
Donc re-finition poussée : Rodage sur rodoir à abrasif libre afin d'être sûr d'un ébavurage parfait et d'un chanfreinage microscopique. Suivit d'un pierrage fin, d'un « rodage » sur granit sec et d'un rodage sur fonte sèche. (donc retour du même finit qu'avant le frosting!)
Résultat :
Léger mieux, mais identique :
- touche quand je m'appuie.
- non amélioration de la glisse.
- Effet de blocage/sussions toujours présents.
- production d'huile noire … (malgré les rodages sec !) (Je répète : l'état de finition est identique, il y a juste les « crevasses » du frosting en plus)
Je refais la finition du premier support également afin d'être sûr de l'état de surface … résultat identique !
3ième essaie :
Je confirme : l'huile ne noircit pas et l'hydrodynamisme est produit très facilement lorsque je teste le
verso du premier support (le verso est un plan évidé pour faire 3 points d'environ 3cm² chacun. Le tout rodé fin et utilisé comme support de mesure depuis des mois)
4ième essaie :
Je mets le premier support côté verso (sans frosting) et le deuxième support (avec frosting) sur le marbre incliné: le rodé glisse, le frosté reste en place.
Même si je m'appuie sur le rodé, il reste en « lévitation » et continue sa décente fluide.
Même si je bouge rapidement ou lentement le frosté, rien n'y fait, il « suce » et reste figé …
(Je précise que je veille à évacuer un éventuel surplus d'huile. Ici j'inverse la position des deux supports, plusieurs fois, pour éliminer ce paramètre.)
5ième observation : les glissières :
Sur la Somua que j'ai presque refaite à moins de 5µ sur toutes les courses : un filet d'huile et ça fil (parfois dangereusement ^^). Bien sûr que cela « colle » après plusieurs heures sans mouvement, mais un petit surplus d'énergie et à la main toutes les surfaces se « relèvent » (sous-table sur table (table en bas) = plusieurs dizaines de kg, console sur bâti à l'horizontal +de 100kg, chariot y sur console, pareil) Même stockées depuis des mois, la sous-table re-glisse sans problème sur la table, il suffit de pousser un bon coup pour que cela se "relève". Il me semble que lors de l’essaie avec vis montée je n'avais
même pas senti ce « relevage » nécessaire. Donc ...
Donc là c'est bon pour moi c'est claire : ne « frostez » pas !
Une glissière finement grattée est très douce, venir produire des crevasses finalement clairement sans intérêt et surtout des bavures et arrêtes néfastes qui demanderaient un rodage à l'abrasif libre : non ! ça n'a aucun sens !
Deuxième conclusion :
Ne suivez pas les conseils de ces « je sais tout » du monde de Youtube/Instagram : Quand on voit que certains « frostent » à la machine quasiment 20, 30, 40% de la surface … aïe aïe aïe ! Ou que d'autres produisent des surfaces « glissantes de super-précision » avec quoi, 20% de touchent brillantes, le reste étant de la sous-surface … Ah oui c'est « beau »/« impressionnant », mais c'est de la branlette superficielle ! Voir de l'escroquerie ??
6ième remarque :
Comment, alors que les surfaces frostée sont fortement "creusées"(une marque c'est plusieurs dixièmes!), s'assurer que des centaines de bulles d'air ne restent pas coincées entre les surfaces ??? Impossible...
7ième remarque :
des cales étalon colles oui, mais seulement si elles sont mises en contact d'une certaine manière.
Mettez-y une goutte d'huile et la messe est comprise
Et au final, tout est dit dans le vieux bookin de Connelly :
« One definition of frosting is the application of a
decorative effect, resembling frost, to the conspicuous bearing surfaces of machines. (It is also called flowering.) Frosting consistes of an
ornamental pattern of marks
covering prominently exposed areas of bearing surface. It is produces by shallow cutting with a frosting tool.
The shief reason for the practive is to improve the appearance of a surface. A supplemnetary reason for frosting is to facilitate the lubrication of extremely smoot scraped metal surfaces
subject to rapid or frequent traverses by othe surfaces equally smooth. Here the purpose of frosting is to roughen the surfaces slightly to provide oil holding pockets for adequate lubrication of the flat bearings.
Many manufacturers do
not apply frostings to their machines believing that careful pin point hand scraping, while developing the requisite bearing quality,
will produce a sufficiently attractive finish. »
Ce qui nous amène au sujet des rectifieuses.
Où la précision de mouvement est plus importante, la vitesse aussi, la course non négligeable, … Et là je m'arrête. ^^
D'autres essaies se feront le moment venu

Comme conclusion partielle, je dirais que pour avoir une qualité de glisse parfaite, il suffit d'un petit moteur et d'huile sous pression et tous nos "problèmes" sont évacués (encore que, il faut faire un peu d'hydraulique pour le coup).
Mais bon, une bonne huile, de bonnes protections contre les impuretés, un huilage régulier et un soin adéquat et c'est Très bien !
Pour une observation de l'usure de la machine il faudra attendre 10, 20 ou peut-être 30 ans

Enfin peut-être que je vais la vendre aux Chinois vu les temps qui courent
Autre remarque :
Le modèle de l'alésage lisse change en fonction du jeu !
Un axe finement rodé dans un alésage finement rodé avec un jeu réduit à quelque µ fonctionne comme un palier huilé. L'air faisant office de lubrifiant, l'axe tourne sans friction.^^ (mais comme l'air n'a qu'une très faible viscosité, le montage ne supportera aucune charge)
Si l'alésage n'est pas débouchant, l'air sera piéger, vous connaissez tous ...
(Au passage, d'où la nécessité de régler les jeux de fonctionnement.)
(Je suppose que des travaux de comparaison de la tenue du lubrifiant dans les alésage-lisse en fonction du jeu ont été fait...
?)
On peut aussi supputer qu'un bénéfice notable puisse être observé (
j'utilise le conditionnel!!!) avec l'usage d'huile plus visqueuses : la quantité de surface "touchante" pourrait être diminué vu l'augmentation de la viscosité, mais la distribution d'huile sur la surface devrait être améliorée dans le même temps...
Ou aussi imaginer que la compréhension meilleure de la chimie des lubrifiants voir de la physique atomique ou quantique nous permette une meilleure compréhension des besoins requis, mais là aussi : à vous de jouer ! (N'est-ce pas
GUY ??)
Moi je m'arrête là
(Me vient une autre remarque : les pompes à huile type monocoup permettent de créer une légère surpression de lubrifiant pour une plage de temps donnée...)
N'hésitez pas à continuer le sujet
