Général Fraiseuse PROMAC - Fabrication d’un socle

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Iseki-2

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Bonjour à tous :-D

Après avoir à peu-près réussi à me dépatouiller avec les réglages de la Scie OTMT [bien que cela ne me convienne pas (voir sujet dédié)], et vu que je ne bosse pas pour la NASA, il a bien fallu avancer...

Le contexte :

Au décès de mon père, l'année dernière, j'ai hérité d'un peu de matériel que je n'ai pas pu conserver en totalité ; par manque de place j'ai dû faire des choix.

Au rang des éléments que j'ai gardés, figure une perceuse-fraiseuse-taraudeuse PROMAC.
Je n'en ai pas forcément besoin (probablement parce que je ne me sais pas l'utiliser), mais je n'avais pas envie de la brader même si elle ne vaut pas une fortune.

Dans l'atelier de mon père, cette machine était boulonnée sur un socle en béton d'environ 20 cm d'épaisseur, rapporté sur la dalle existante car la machine est plutôt basse. Chez moi je n'envisage pas de sceller cette machine, sauf si bien sûr à l'usage elle décide de se promener sans me demander l'autorisation.

Par conséquent, j'ai prévu de lui faire un socle.


Comme déjà écrit dans mon post de présentation, le démontage de la machine, ne fut pas simple : la quasi totalité du petit matériel avait déjà fait le voyage de l'Isère vers la Normandie, et sur place il ne me restait plus grand chose, à part une petite caisse à outils, une chèvre, des planches, une élingue, et un palan électrique sur potence, hélas bien trop loin de fraiseuse.

Par ailleurs pour ramener l'engin, je disposais d'une remorque 750 kg freinée (détarée certes, mais avec un seul essieu) ; aussi vu le poids de la bestiole (dans les 800 kg à la louche), j'ai considéré que démonter la bécane en 2 parties était une option raisonnable (déjà pour le chargement), mais surtout pour son transport en toute sécurité.

Note aux lecteurs : les non adeptes de littérature (ou de blabla), peuvent s'épargner la lecture de tout le chapitre démontage... :smt015


Mode opératoire :


Démontage de ce qui est possible facilement, à commencer par la table pour gagner du poids, les volants, les leviers du cabestan et autres bidules qui pourraient être abimés ou cassés durant la manutention ou le transport. (vu que j'ai tout démonté en mai 2024 et qu'on est bientôt en février 2025, je sens que je vais me marrer pour remonter la table qui ressemble à un truc en vrac, du genre ÖKSÅIMËRDIK, digne d'un marchand de meubles Suédois... :roll:

Dépose des 4 écrous de fixation du socle à la dalle : jusque là, tout va bien :mrgreen:
Levage de la machine pour échapper les tiges filetées scellées dans le socle béton : là ça se complique...

L'écartement des pieds de la chèvre n'est pas suffisant pour lever au centre par le dessus, mais juste assez pour ne pas arriver en butée sur le socle (elle s'y encastre légèrement de chaque côté), ce qui fait qu'au levage la biquette se met en travers. Solution : placer un bastaing contre le socle, enfin que les extrémités des pieds de la chèvre prennent appui dessus, sans possibilité que celle-ci ne parte en crabe.

Bien évidemment, l'épaisseur du bastaing, recule d'autant le crochet (loi de Murphy). Ce dernier point, fait qu'il faut allonger le bras de levage au maxi pour s'approcher de la machine, sans pour autant parvenir à être à l'aplomb de celle-ci, et bien sûr, en perdant au passage, la capacité de levage qui n'est plus que de 400 kg (en fait c'est moins, car je me suis rendu compte plus tard que la rallonge n'est pas d'origine, et qu'elle est plus longue...).

Par où lever ? Il n'y a aucune prise à part 2 trous dans la fonderie du socle.
Une barre à mine trouvée sur place, et passée dans ces trous ainsi que mon élingue, feront parfaitement l'affaire.
Mais je ne peux pas lever assez pour échapper les tiges filetées... Le point de levage de la chèvre étant extrême, après seulement quelques cm, la machine ne monte plus et la biquette se soulève de l'arrière. :???:.

Solution : couper les tiges (ça doit être du 12 mm mini)

Oui oui... mais sans lapidaire, ni scie à métaux, avec seulement ma b.te et un marteau, c'est looooooong.
Donc acte : je cale la machine, et à l'aide du marteau (la b.te comme d'hab' ne me sera d'aucune utilité...), à ras le socle en béton pour éviter de taper dans la fonte de la machine, je tord les tiges filetées de devant, jusqu'à ce qu'elles cassent... (voyez le tableau...)

Au bout d'un certain temps ; voire d'un temps certain, c'est enfin chose faite : il reste celles de derrière.
Mais bien sûr là il n'est pas question de lever en une seule opération vu que l'arrière de la fraiseuse est à 20 cm du mur : il faut donc lever par le côté, placer la bécane en équilibre sur 3 pattes, tout caler, péter la tige à coups de marteau, virer les cales, reposer la machine, et faire pareil de l'autre côté pour la dernière tige. Là aussi ça prend... (la tête !!!) du temps.

Cela dit, la machine n'est toujours pas descendue de son socle en béton...

Le bol : Papa m'a légué 2 chutes de rond d'acier : je vais donc pouvoir faire rouler la machine dessus, jusqu'à l'avancer au plus près du bord de son socle.
Je vous épargne les opérations de levage et les calages multiples pour réussir à glisser les ronds sous la bécane...
Mais là voilà enfin prête à sauter dans le vide... Sauf qu'avant, il faut la démonter en deux parties pour éviter le drame.

Pour en arriver là, le lecteur vient de passer 3 minutes à décoder mon roman fleuve ; quant à moi j'ai déjà épuisé plusieurs heures à transpirer comme un boeuf pour arriver à récupérer cette machine. Ce qui, pour un type qui n'en a pas l'utilité, qui ne sait pas s'en servir, qui a à peine la place pour l'installer chez lui, traduit une motivation (ou une connerie) hors pair... D'aucuns diront que c'est aussi en souvenir : peut-être, mais il y en a de moins lourds... :lol:

Mais poursuivons...

Démontage :


Easy : 4 boulons.
Donc emballage de la tête (glissière + moteur + tête + coffret électrique) avec mon élingue 3 fois trop longue, mise en tension, retrait des 4 boulons, levage...
A merdouille, y'a une c... dans le potage : j'ai oublié la canalisation du circuit de refroidissement... (réfléchissement Jean-Pierre... :smt017 )
Démontage de la pompe, accrochage de celle-ci à la tête, levage...et voilààààààààààà !!!!
Je recule la biquette, pose un bastaing en travers sur le piétement de celle-ci, et j'y descends tout doucement la mécanique, jusqu'à ce qu'elle repose dessus.
Puis direction d'un pas lent, vers la palette en attente sous le palan. (oui je sais... :roll: :mrgreen: )
Accroche du palan, levée... Ouf ! ça lève et je ne me prends pas la potence sur la tête : c'est un bon début.
Décrochage de la biquette, pose de mousse sur la palette, dépose de la tête sur la palette
OUAIIIIIIISSSSS !!!!!!!! :prayer:

Je récupère mon élingue pour aller chercher le bâti en fonte, mais mon côté tatasse fait que je trouve que la tête n'est pas parfaitement positionnée sur la palette et ça me "tire l'oeil"... Pas grave, je me saisis de la bestiole, m'arc-boute et tire de toute ma puissance légendaire et.... nada, zobi, que dalle : rien ne bouge tellement c'est lourd, alors ça restera comme ça

Pour le bâti enfin, c'est une simple formalité, dont je vous épargne le narratif, tellement ce fut rapide.

Bilan :

J'en ai bien ch... et ça m'a pris tout l'après-midi.
Mais je n'ai rien abîmé et pas de blessé, alors c'est top !

Le coup de grâce :

Alors qu'à moitié fracassé et cuit de fatigue, je contemplais mon oeuvre, le voisin passe.
Voyant la machine sur ses deux palettes, il m'annonce : tu aurais dû de prévenir que tu faisais ça, le voisin du dessous possède une minipelle et un chariot élévateur à gaz...

Rhaaaaaahhhhhhh !!!!! :smt021


Cela dit, le lendemain, charger les palettes sera une partie de rigolade grâce au chariot.
Départ en début d'ap-midi, et arrivée tard (très tard) à la maison.
Déchargement le surlendemain à l'aide d'un tracteur : royal au bar !!! (désolé, pas de photos)


Fin de la 1ère partie (la suite sera bien plus courte, c'est promis) / place aux photos :


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Dernière édition:
Fabrication du socle :

Au départ, je pensais simplement boulonner 2 IPN de chaque côté du bâti de la machine, un peu comme des skis, puis les relier entre-eux pour tenir l'équerrage et éviter les accidents.

Simple ; non ?

Ben voui... mais non... :???:

1ère raison :

Comme un crétin (il faut parfois regarder la réalité en face...), en voulant faire une coupe "propre" à mes 2 IPN achetés quasi à la côte du bâti de la machine , c'est là que j'ai utilisé la scie à ruban pour la 1ère fois depuis son rapatriement à la maison. Et c'est à ce moment que j'ai découvert sa capacité à découper des courbures de bananes plutôt que des rectitudes de poireaux...

Au final, même en prenant "mince", j'ai réussi l'exploit à descendre sous la cote du bâti et donc à éliminer l'option d'utiliser un des 2 IPN dans la longueur (Quand on est con, on est con, chantait Brassens...). Il a donc fallu renvoyer le projet au bureau d'études...

2ème raison :

Si j'ai passé beaucoup de temps à démonter la machine en 2 parties, je n'ai pas eu la curiosité de regarder comment le bâti était fait : très patient, il m'a attendu bien sagement sanglé à sa palette sans rien dire, depuis de nombreux mois.

Or, à contrario du conseil d'un pote qui me disait de ne pas me faire ch.. en retournant le bâti pour construire mon socle, je lui ai fait faire un 180° (au bâti ; pas au pote). Bien m'en a pris, déjà parce que pour travailler c'est plus pratique, et surtout parce que ledit bâti présente une bordure assez mince (de l'épaisseur de la fonte), d'environ 25 à 30 mm (je n'ai pas mesuré). Par conséquent, faire un socle digne de ce nom, est déjà moins simple que boulonner 2 IPN au bâti.

Vous me pardonnerez la mocheté des cordons de soudure : à la base j'ai un CAP de cuisinier (on ne rigole pas...), et j'utilise mon poste quasi exclusivement pour souder au pas de pèlerin ou au bouchon (fil de 0.6) dans de la tôle de 8/10èmes ; voire moins. Bref, j'ai fait au mieux, avec la tremblote, la vue trouble (c'est vrai), et parfois l'envie de pisser... :lol:

Les dernières photos datent d'hier soir / aujourd'hui ou demain : décapage définitif + boulonnage au bâti + confection de 2 ou 4 pattes de maintien (pour un parfait positionnement du bâti sur le socle, puis peinture définitive.

A suivre : retournement de l'ensemble (ça va être chaud...)

Note : j'ai fait 4 pieds à l'aide de boulon en 8.8 (tête de 24) : j'avais plus gros, mais ça devrait tenir. Hélas pas de pas fin...
Il me manque 4 écrous pour bloquer le réglage, une fois l'horizontalité trouvée.
Ces boulons sont percés en partie dans la longueur, pour y loger une vis de 5 qui traverse la platine qui fait office de pied (le vérin tourne mais pas la platine)
Ils ont aussi percés transversalement, ainsi que la vis (foret de 1.5), pour y placer une goupille de retenue (histoire de ne pas perdre les platines en cas de levage.

On verra à l'usage si la machine prend la poudre d'escampette ou pas...

Place aux photos :

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Dernière édition:
On verra une fois qu'elle sera remontée, mais elle mérite sûrement le montage d'une avance auto (ça existait en option, mais mon père ne l'avait pas prise)
Et également une Visu.
 
Merci ! :-D

Le voilà avec sa dernière couche de barbouille (avant retouches, car forcément en l'installant, la peinture va prendre cher... :roll:

Mais vu que je dois encore faire les cales sur les côtés, et qu'il faudra aussi les peindre, ce n'est pas très grave.

J'en ai profité pour prendre les cotes des vis des vérins : 22mm sur la partie non filetée, et 32mm pour la tête.

Voilou !

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C'est vrai qu'il est un peu aux normes anti-sismiques... :lol:.

Je dois avoir 4 patins anti vibrations qui étaient livrées avec mon compresseur (que j'ai monté sur roulettes) : je vais peut être les mettre sous les platines / à voir...
 

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