E
erolhc
Guest
[align=justify]Nous usinons beaucoup d’aluminium et surtout ses alliages (AU4G, dural, 2017 en général) parce que cela permet d’avoir des pièces d’une bonne tenue mécanique et assez facilement usinable pour nos petites machines. Un autre avantage de l’aluminium c’est que l’on peut le colorer par anodisation, procédé qui, outre l’aspect esthétique obtenu, permet d’augmenter la résistance superficielle aux rayures et aux agressions chimiques.
Je pense que tous usineurs amateurs comme nous devraient traiter ses pièces pour le raisons ci-dessus. On peut très bien se passer de l’étape coloration et garder la couleur naturel c'est-à-dire gris … aluminium.
Sur le net on trouve des modes opératoires plus ou moins complets sur la façon d’anodiser l’aluminium et donc je vais rajouter mes expériences sur ce site en espérant être le plus complet possible.
J’ai travaillé plus de dix ans en temps que responsable méthodes en traitements de surfaces des métaux (phosphatation, peinture liquide PTFE, peinture poudre, émail sur aluminium, émail sur acier, cataphorèse, galvanoplastie (chromage), satinage de l’aluminium, …) mais pas l’anodisation alors je découvre presque en même temps que vous le procédé …
Je me suis lancé la dedans avec à terme l’idée de traiter une face de 42*17 cm pour mon futur HCPC (home cinéma sur PC) donc des pièces en un peu plus grandes que ce que je vais traiter ici. Mais je préfère faire mes essais sur des petit bouts d’abord …
La littérature nous dit que l’anodisation de l’aluminium se fait à l’aide d’un courant électrique en milieu acide, la pièce étant à … l’anode (pole +), l’autre électrode (cathode) devant être inerte chimiquement. Il faut que préalablement la pièce soit dégraissée et décapée pour dissoudre la couche d’alumine naturellement formée mais pas assez épaisse.
Voyons ce qui se passe lors de l’anodisation :
L‘avantage de ses microporosités s’est que l’on va pouvoir les remplir avec un colorant pour colorer la couche. A la fin on va boucher tout ces trous en trempant la pièce dans de l’eau bouillante : l’alumine va s’hydrater, gonfler en s’alliant avec l’eau. C’est ce que l’on appelle le colmatage et la pièce sera protégée des agressions chimiques (dans une certaine mesure) et la tenue de la couleur durable (si jamais on a coloré la couche).
La densité de courant pour mener à bien l'anodisation est de0,7 7[/color] A/dm² en 30 minutes environ
Pour commencer il me faut donc rassembler divers produits et matériels :
On verra à quoi ça va nous servir et surtout comment
A suivre
Edit du 21/04 à 17:20 :[/color]
Donc après tout ce blabla passons aux choses sérieuses …
Avant toutes choses nous allons employer des produits agressifs pour notre santé : il va falloir travailler en sécurité. Port des gants et des lunettes obligatoire ! De même travaillez dans un endroit aéré en raison des gaz générés même si les quantités de produits ne sont pas encore très importantes.
Attention : verser (doucement) l’acide dans l’eau et non l’inverse sous peine d’ébullition subite de l’acide et risque de projection de celui-ci lors des premières gouttes d’eau viennent en contact avec l’acide.
L’étape du traitement se fera ainsi :
1 - Décapage à la soude
2 - Rinçage à l’eau courante (sous jet modéré du robinet)
3 - Rinçage à l’eau déminéralisée ou trempage dans solution d’acide nitrique
4 - Anodisation
5 - Rinçage eau courante (sous jet modéré du robinet)
5 - Rinçage eau déminéralisée
6 - Trempage dans le bac de coloration
7 – Trempage dans l’eau déminéralisée à ébullition
L’étape 6 peut être sautée si on veut garder la couleur naturel de notre pièce
Bacs :
J'utilise des boites plastiques (polyethelene) pour aliments genre "tuperware" de 1l forme haute (1.93 € les 3)
Préparation des produits :
1 - Décapage :
Il faut de la soude ou hydroxyde de sodium. De l’hydroxyde potassium (potasse) sera mieux car aussi efficace et en plus se rince mieux mais ne se trouve pas dans le commerce à ma connaissance.
De la soude donc. On en trouve aisément en grandes surfaces sous forme solide (paillettes, petites billes) sous le nom de soude caustique ou plus rarement hydroxyde de sodium son vrai nom chimique. On en trouve aussi sous forme liquide sous le nom de lessive de soude, s’est pareil sauf que l’on achète de l’eau en même temps.
Notre bain de décapage doit être concentré à environ 10-15% en soude donc pour un litre d’eau il faut 100-150g de soude solide si l’on a de la lessive de soude à 30% on en prend un demie litre que l’on complètera à 1 litre.
On met donc notre soude donc notre bac et on verse doucement notre eau déminéralisée (pour fer à repasser par exemple) dessus. On remue doucement avec une cuillère en inox par exemple jusqu’à complète dissolution. On pourra noter au passage que le mélange est monté en température.
On peut rajouter éventuellement 2-3 gouttes de liquide vaisselle (incolore !) mais pas plus car sinon cela va mousser dur quand on met la pièce. La soude va dissoudre la fine couche d’alumine ainsi que certaine huiles. Le liquide vaisselle va dissoudre les graisses non attaquables à la soude
3 - Rinçage :
Juste de l’eau déminéralisée
3 bis – Rinçage à l’acide nitrique
L’acide nitrique va permettre de neutraliser les restes éventuels de soude et aussi de dissoudre les impuretés contenues dans l’aluminium et qui ont plus ou moins réagi avec la soude : cuivre, magnésium etc … Ce type de rinçage est appelé blanchiment car il permet de retirer le voile noir qui peut être présent sur certain type d’alliages après décapage à la soude (ps indispensable pour de l’alu pur ou du 6060)
J’en ai trouvé chez Mr bricolage qui fait 53%.. On en prendra l’équivalent de deux verres à moutarde (environ 100 ml = 10cl=0.1 l) sur lequel on versera doucement 800ml d’eau et pas l’inverse ! (voir au debut)
4 – Anodisation
Il faut une solution d’acide sulfurique à 200 g/l.
Il semble difficile de trouver cet acide en grandes surfaces (Auchan, carrefour, Géant) et même en grandes surfaces de bricolage (Leroy Merlin, Mr Bricolage) il faut se rabattre sur l’acide vendu pour régénérer les batteries de voiture c’est de l’acide sulfurique à 31-38% (on considéra qu’il fait 33%). Donc on peut théoriquement chez Noroto, Feu vert, etc … ou en grandes surfaces (moi sur 7 magasins je n’ai pu en trouver qu’un misérable litre chez Auchan.
Donc on prend de cet acide pour batterie
A 33 % l’acide à une densité de 1.24 environ. Donc 1 litre d’acide fait 1240 g et contient donc 1240*.33=409g d’acide. Il faut 200g donc il faut prendre ½ litre d’acide de batterie qui sera à diluer dans ½ litre d’eau déminéralisée pour avoir à peu près une solution à 200 g/litre.
6 – Coloration.
Cette étape est facultative. On peut très bien laisser la couleur naturelle de l’alu (la couche d’alumine est transparente) et ne bénéficier que de la protection donnée par l’anodisation mais bon … c’est bien quand on peut avoir des couleurs.
Afin d’avoir une large gamme de colorants qui soient en plus compatibles entre eux (pour les mélanger éventuellement et avoir encore plus de couleurs possibles j’ai choisi de prendre des colorants pour textiles (compatibles avec le coton. Il en existe qui ne marche pas avec le coton. Choix arbitraire !)
J’ai trouvé une gamme de colorant de marque IDEAL acheté chez Auchan (vu aussi chez Géant). J’ai prix un rouge cerise, teinte moyenne pas trop claire ni trop foncée.
Dans la boite deux petits emballages l’un contenant une poudre pour fixer la couleur sur le linge. On ne s’en servira pas ici. Et un autre contenant un liquide très opaque, presque noir mais qui laisse voir des gouttes d’un beau rouge vif. J’ouvre le paquet et le dilue pour avoir un litre (capacité de mes bacs). Cela doit être bien concentré en colorant car le liquide est toujours très foncé malgré qu’il ait été dilué 10 fois.
Colmatage
Maintenant il faut emprisonner les colorants (s'il y en a et surtout refermer les pores de l'alumines. On utilise uniquement de l'eau déminéralisée à ébullition (en fait le colmatage débute à 96 °C
A raison de 0,3µ/min il faudra donc 50 minutes (!) à ébulition pour 15µ
Pour les essas je ferais plus court
Sur certains sites qui parlent d'anodisation amateur il est dit de mettre du sel de cuisine (chlorure de sodium). Mouais .. mon expérience en traitements de surfaces me dit les chlorures sont en général très deconseillés. Je ne sais pas d'ou viens cette info. Est ce parce que industriellement il est parfois employé des sels pour améliorer la qualités du colmatage en remplissant les pores non totalement occupés par le colorant? mais dans ce cas là ils s'agit de sels de nickel pas de sel de table !!! Moi je me contenterais d'eau déminéralisée bouillante qui a fait ses preuve industriellement.
Electrode (cathode) :
J’ai coulé deux électrodes en plomb à partir d’un plomb d’un kilo utilisé pour la pêche (magasin Terre et eau). Le plomb est inattaquable en milieu sulfurique. On peut utiliser du graphite voire même de l’alu (le plus pur possible de préférence) mais le retirer dès que l’on a fini d’anodiser pour ne pas saturer trop vite le bain en alu. Deux cathodes : une devant et une derrière la pièce pour être sur d’avoir une épaisseur homogène.
Je prépare aussi un récipient en inox sur le gaz avec de l’eau déminéralisée qui servira pour le colmatage.
Pièce et contacts :
J’ai une barre de profilé d’aluminium d’un mètre, large de 30 mm et épaisse de 2 mm idéale pour faire des essais. Je découpe quelques morceaux que je perce pour pouvoir les accrocher avec du fil d’alu de 0.8 mm (fil récupéré il y un petit moment déjà et qui servait en soudure MIG). Un tube de laiton de dia 5mm me servira de traverse sur laquelle j’accrocherais la pièce et l’anode de mon alim.
Alimentation et temps d’anodisation :
Je prends une alimentation réglable 0-15 V capable de débiter 4 A.
Renseignement pris la densité de courant d’anodisation est :
Et donc non pas 7A/dm² comme indiqué au début
Mon alimentation est donc suffisante puisque mes éprouvettes font moins d’1 dm²
Le temps d’anodisation est donné par la formule empirique : e=0,3 x d x t
e = épaisseur en µm, d = densité de courant en A/ dm² et t = temps en minutes
Donc pour avoir 15 µ avec une densité de 1,5A/dm² : t=e/(0,3*d)=15/(0,3*1.5)= 33 min environ
Quand je ferais des pièces plus grandes mon alim sera trop petite il faudra que je j’augmente le temps. Comme la densité de courant est l’intensité (I en ampere) par unité de surface (S en dm²) cela veut dire que d=I/S.
Donc : e=0,3 x I / S x t soit t = e x S / (0,3 x I) donc pour 15 µ sur une surface de 5 dm² il faudra que je fasse débiter mon alimentation à 3 A (par exemple en faisant jouer la tension) pendant 83 min soit 1h 25 min environ. Pour ma façade de HTPC de 434x145 mm (12,6 dm²) cela fera 3h 30 min à 3A. Waouh ! Enfin j’en suis pas encore là …
Edit du 222/04 16:20 : Après reflexion je me demande si c'est une bonne solution d'augmenter le temps en travaillant à faible ampérage. Le courant d'anodisation de 1,5 A/dm² est donné pour une concentration de 200 g/l en acide. Si on garde la même concentration en diminuant la densité de courant on risque à l'extreme (temps demusérement long) d'avoir une couche d'alumine proche de 0µ : l'acide va la bouffer plus vite qu'elle est capable de croite. Ma formule précédente ne reste valable que pour une faible diminution de densité de courant.Il va donc falloir diminuer la concentration et/ou la température
Il va être temps de passer aux essais sur le terrain
le labo ... :D les produits bacs et cathodes(s) épouvettes et fil[/align]
Je pense que tous usineurs amateurs comme nous devraient traiter ses pièces pour le raisons ci-dessus. On peut très bien se passer de l’étape coloration et garder la couleur naturel c'est-à-dire gris … aluminium.
Sur le net on trouve des modes opératoires plus ou moins complets sur la façon d’anodiser l’aluminium et donc je vais rajouter mes expériences sur ce site en espérant être le plus complet possible.
J’ai travaillé plus de dix ans en temps que responsable méthodes en traitements de surfaces des métaux (phosphatation, peinture liquide PTFE, peinture poudre, émail sur aluminium, émail sur acier, cataphorèse, galvanoplastie (chromage), satinage de l’aluminium, …) mais pas l’anodisation alors je découvre presque en même temps que vous le procédé …
Je me suis lancé la dedans avec à terme l’idée de traiter une face de 42*17 cm pour mon futur HCPC (home cinéma sur PC) donc des pièces en un peu plus grandes que ce que je vais traiter ici. Mais je préfère faire mes essais sur des petit bouts d’abord …
La littérature nous dit que l’anodisation de l’aluminium se fait à l’aide d’un courant électrique en milieu acide, la pièce étant à … l’anode (pole +), l’autre électrode (cathode) devant être inerte chimiquement. Il faut que préalablement la pièce soit dégraissée et décapée pour dissoudre la couche d’alumine naturellement formée mais pas assez épaisse.
Voyons ce qui se passe lors de l’anodisation :
- - A la cathode (-) il y a électrolyse de l’eau avec dégagement d’hydrogène.
- A l’anode (+), notre pièce il y a aussi électrolyse de l’eau avec là dégagement d’oxygène mais aussi deux réaction qui nous intéressent :- o Dissolution de l’aluminium et formation d’alumine sur la pièce
o Dissolution de l’alumine par l’acide
- o Dissolution de l’aluminium et formation d’alumine sur la pièce
L‘avantage de ses microporosités s’est que l’on va pouvoir les remplir avec un colorant pour colorer la couche. A la fin on va boucher tout ces trous en trempant la pièce dans de l’eau bouillante : l’alumine va s’hydrater, gonfler en s’alliant avec l’eau. C’est ce que l’on appelle le colmatage et la pièce sera protégée des agressions chimiques (dans une certaine mesure) et la tenue de la couleur durable (si jamais on a coloré la couche).
La densité de courant pour mener à bien l'anodisation est de
Pour commencer il me faut donc rassembler divers produits et matériels :
- - bacs de travail
- alimentation variable
- Voltmètre, ampèremètre (multimètre quoi !!)
- électrode en plomb (en platine ou en graphite serait encore mieux mais l’un est très cher et l’autre introuvable en dehors des mines de crayon tout au moins pour moi car je tiens à avoir un rapport de surface anode-cathode à peu près identique)
- fils électriques
- Eau déminéralisée
- Acide sulfurique
- Acide nitrique (facultatif)
- Soude (hydroxyde de sodium) ou mieux hydroxyde de potassium.
- Colorant(s) organiques solubles dans l’eau (colorants textiles)
- Fil d’aluminium
- Pièce à traiter bien sur ! En aluminium 6060 pour commencer (l’AU4G se traite moins facilement et donc je tiens à maitriser le procédé avant).
On verra à quoi ça va nous servir et surtout comment
A suivre
Edit du 21/04 à 17:20 :[/color]
Donc après tout ce blabla passons aux choses sérieuses …
Avant toutes choses nous allons employer des produits agressifs pour notre santé : il va falloir travailler en sécurité. Port des gants et des lunettes obligatoire ! De même travaillez dans un endroit aéré en raison des gaz générés même si les quantités de produits ne sont pas encore très importantes.
Attention : verser (doucement) l’acide dans l’eau et non l’inverse sous peine d’ébullition subite de l’acide et risque de projection de celui-ci lors des premières gouttes d’eau viennent en contact avec l’acide.
L’étape du traitement se fera ainsi :
1 - Décapage à la soude
2 - Rinçage à l’eau courante (sous jet modéré du robinet)
3 - Rinçage à l’eau déminéralisée ou trempage dans solution d’acide nitrique
4 - Anodisation
5 - Rinçage eau courante (sous jet modéré du robinet)
5 - Rinçage eau déminéralisée
6 - Trempage dans le bac de coloration
7 – Trempage dans l’eau déminéralisée à ébullition
L’étape 6 peut être sautée si on veut garder la couleur naturel de notre pièce
Bacs :
J'utilise des boites plastiques (polyethelene) pour aliments genre "tuperware" de 1l forme haute (1.93 € les 3)
Préparation des produits :
1 - Décapage :
Il faut de la soude ou hydroxyde de sodium. De l’hydroxyde potassium (potasse) sera mieux car aussi efficace et en plus se rince mieux mais ne se trouve pas dans le commerce à ma connaissance.
De la soude donc. On en trouve aisément en grandes surfaces sous forme solide (paillettes, petites billes) sous le nom de soude caustique ou plus rarement hydroxyde de sodium son vrai nom chimique. On en trouve aussi sous forme liquide sous le nom de lessive de soude, s’est pareil sauf que l’on achète de l’eau en même temps.
Notre bain de décapage doit être concentré à environ 10-15% en soude donc pour un litre d’eau il faut 100-150g de soude solide si l’on a de la lessive de soude à 30% on en prend un demie litre que l’on complètera à 1 litre.
On met donc notre soude donc notre bac et on verse doucement notre eau déminéralisée (pour fer à repasser par exemple) dessus. On remue doucement avec une cuillère en inox par exemple jusqu’à complète dissolution. On pourra noter au passage que le mélange est monté en température.
On peut rajouter éventuellement 2-3 gouttes de liquide vaisselle (incolore !) mais pas plus car sinon cela va mousser dur quand on met la pièce. La soude va dissoudre la fine couche d’alumine ainsi que certaine huiles. Le liquide vaisselle va dissoudre les graisses non attaquables à la soude
3 - Rinçage :
Juste de l’eau déminéralisée
3 bis – Rinçage à l’acide nitrique
L’acide nitrique va permettre de neutraliser les restes éventuels de soude et aussi de dissoudre les impuretés contenues dans l’aluminium et qui ont plus ou moins réagi avec la soude : cuivre, magnésium etc … Ce type de rinçage est appelé blanchiment car il permet de retirer le voile noir qui peut être présent sur certain type d’alliages après décapage à la soude (ps indispensable pour de l’alu pur ou du 6060)
J’en ai trouvé chez Mr bricolage qui fait 53%.. On en prendra l’équivalent de deux verres à moutarde (environ 100 ml = 10cl=0.1 l) sur lequel on versera doucement 800ml d’eau et pas l’inverse ! (voir au debut)
4 – Anodisation
Il faut une solution d’acide sulfurique à 200 g/l.
Il semble difficile de trouver cet acide en grandes surfaces (Auchan, carrefour, Géant) et même en grandes surfaces de bricolage (Leroy Merlin, Mr Bricolage) il faut se rabattre sur l’acide vendu pour régénérer les batteries de voiture c’est de l’acide sulfurique à 31-38% (on considéra qu’il fait 33%). Donc on peut théoriquement chez Noroto, Feu vert, etc … ou en grandes surfaces (moi sur 7 magasins je n’ai pu en trouver qu’un misérable litre chez Auchan.
Donc on prend de cet acide pour batterie
A 33 % l’acide à une densité de 1.24 environ. Donc 1 litre d’acide fait 1240 g et contient donc 1240*.33=409g d’acide. Il faut 200g donc il faut prendre ½ litre d’acide de batterie qui sera à diluer dans ½ litre d’eau déminéralisée pour avoir à peu près une solution à 200 g/litre.
6 – Coloration.
Cette étape est facultative. On peut très bien laisser la couleur naturelle de l’alu (la couche d’alumine est transparente) et ne bénéficier que de la protection donnée par l’anodisation mais bon … c’est bien quand on peut avoir des couleurs.
Afin d’avoir une large gamme de colorants qui soient en plus compatibles entre eux (pour les mélanger éventuellement et avoir encore plus de couleurs possibles j’ai choisi de prendre des colorants pour textiles (compatibles avec le coton. Il en existe qui ne marche pas avec le coton. Choix arbitraire !)
J’ai trouvé une gamme de colorant de marque IDEAL acheté chez Auchan (vu aussi chez Géant). J’ai prix un rouge cerise, teinte moyenne pas trop claire ni trop foncée.
Dans la boite deux petits emballages l’un contenant une poudre pour fixer la couleur sur le linge. On ne s’en servira pas ici. Et un autre contenant un liquide très opaque, presque noir mais qui laisse voir des gouttes d’un beau rouge vif. J’ouvre le paquet et le dilue pour avoir un litre (capacité de mes bacs). Cela doit être bien concentré en colorant car le liquide est toujours très foncé malgré qu’il ait été dilué 10 fois.
Colmatage
Maintenant il faut emprisonner les colorants (s'il y en a et surtout refermer les pores de l'alumines. On utilise uniquement de l'eau déminéralisée à ébullition (en fait le colmatage débute à 96 °C
A raison de 0,3µ/min il faudra donc 50 minutes (!) à ébulition pour 15µ
Pour les essas je ferais plus court
Sur certains sites qui parlent d'anodisation amateur il est dit de mettre du sel de cuisine (chlorure de sodium). Mouais .. mon expérience en traitements de surfaces me dit les chlorures sont en général très deconseillés. Je ne sais pas d'ou viens cette info. Est ce parce que industriellement il est parfois employé des sels pour améliorer la qualités du colmatage en remplissant les pores non totalement occupés par le colorant? mais dans ce cas là ils s'agit de sels de nickel pas de sel de table !!! Moi je me contenterais d'eau déminéralisée bouillante qui a fait ses preuve industriellement.
Electrode (cathode) :
J’ai coulé deux électrodes en plomb à partir d’un plomb d’un kilo utilisé pour la pêche (magasin Terre et eau). Le plomb est inattaquable en milieu sulfurique. On peut utiliser du graphite voire même de l’alu (le plus pur possible de préférence) mais le retirer dès que l’on a fini d’anodiser pour ne pas saturer trop vite le bain en alu. Deux cathodes : une devant et une derrière la pièce pour être sur d’avoir une épaisseur homogène.
Je prépare aussi un récipient en inox sur le gaz avec de l’eau déminéralisée qui servira pour le colmatage.
Pièce et contacts :
J’ai une barre de profilé d’aluminium d’un mètre, large de 30 mm et épaisse de 2 mm idéale pour faire des essais. Je découpe quelques morceaux que je perce pour pouvoir les accrocher avec du fil d’alu de 0.8 mm (fil récupéré il y un petit moment déjà et qui servait en soudure MIG). Un tube de laiton de dia 5mm me servira de traverse sur laquelle j’accrocherais la pièce et l’anode de mon alim.
Alimentation et temps d’anodisation :
Je prends une alimentation réglable 0-15 V capable de débiter 4 A.
Renseignement pris la densité de courant d’anodisation est :
- 1.2 A/dm² pour 5 -10 µ
1,5 A/dm² pour une épaisseur de 15 µ
1.5 – 2.0 A/dm² pour 20-25 µ
Et donc non pas 7A/dm² comme indiqué au début
Mon alimentation est donc suffisante puisque mes éprouvettes font moins d’1 dm²
Le temps d’anodisation est donné par la formule empirique : e=0,3 x d x t
e = épaisseur en µm, d = densité de courant en A/ dm² et t = temps en minutes
Donc pour avoir 15 µ avec une densité de 1,5A/dm² : t=e/(0,3*d)=15/(0,3*1.5)= 33 min environ
Quand je ferais des pièces plus grandes mon alim sera trop petite il faudra que je j’augmente le temps. Comme la densité de courant est l’intensité (I en ampere) par unité de surface (S en dm²) cela veut dire que d=I/S.
Donc : e=0,3 x I / S x t soit t = e x S / (0,3 x I) donc pour 15 µ sur une surface de 5 dm² il faudra que je fasse débiter mon alimentation à 3 A (par exemple en faisant jouer la tension) pendant 83 min soit 1h 25 min environ. Pour ma façade de HTPC de 434x145 mm (12,6 dm²) cela fera 3h 30 min à 3A. Waouh ! Enfin j’en suis pas encore là …
Edit du 222/04 16:20 : Après reflexion je me demande si c'est une bonne solution d'augmenter le temps en travaillant à faible ampérage. Le courant d'anodisation de 1,5 A/dm² est donné pour une concentration de 200 g/l en acide. Si on garde la même concentration en diminuant la densité de courant on risque à l'extreme (temps demusérement long) d'avoir une couche d'alumine proche de 0µ : l'acide va la bouffer plus vite qu'elle est capable de croite. Ma formule précédente ne reste valable que pour une faible diminution de densité de courant.Il va donc falloir diminuer la concentration et/ou la température
Il va être temps de passer aux essais sur le terrain
le labo ... :D les produits bacs et cathodes(s) épouvettes et fil[/align]